Euro 2024 : « À moi de me mettre au niveau pour l’Espagne », la réaction de Kylian Mbappé après Portugal-France

    Remplacé lors de la prolongation de Portugal-France, ce vendredi soir, Kylian Mbappé a expliqué après coup qu’il était « trop fatigué » pour continuer.

      Auteur d’un nouveau match décevant face au Portugal en quarts de finale de l’Euro 2024, Kylian Mbappé a reconnu qu’il avait souffert physiquement. En attendant, le capitaine des Bleus, de passage en zone mixte, s’est réjoui de la qualification acquise lors de la séance des tirs au but (0-0, 5-3 tab.). Une première pour la sélection tricolore depuis France-Italie à la Coupe du monde 98. Il entend maintenant se « mettre au niveau » pour la demi-finale qui se jouera lundi prochain, à Munich, contre les Espagnols.



      Quel est votre sentiment après ce succès ?

      KYLIAN MBAPPE. On est très contents, c’est très dur de répéter les performances, d’être dans le dernier carré. On y est encore, on va essayer de bien récupérer pour se préparer doucement au match contre l’Espagne.

      Est-ce vous qui avez demandé à sortir à la mi-temps de la prolongation ?

      Oui. On a parlé avec le coach à la fin du temps réglementaire et on s’est dit qu’on allait essayer. Mais à la mi-temps, je lui ai dit que je ne me sentais plus et que j’étais trop fatigué. Il m’a dit ‘ok’ et il a changé.

      Doit-on s’inquiéter que l’équipe n’ait toujours pas marqué dans le jeu ?

      C’est difficile de répondre maintenant. Demain, on se penchera davantage sur le côté performance. Je ne vais pas vous raconter de salade. Dans le vestiaire, on ne parlait pas du tout du fait qu’on n’avait pas marqué. Mais c’est clair qu’il va falloir se pencher sur la question, tout en gardant notre solidité défensive.

      On vous sent impliqué, mais vous n’avez pas vos meilleures jambes. Comment vivez-vous cette compétition ?

      Ce sont les aléas du football. Quand tu es capitaine, il faut passer au-dessus de ça et essayer de garder ton implication, d’être là pour tes coéquipiers. Avant plein de compétition, j’avais dit que peu importe ce qui se passe l’important c’est qu’on gagne. Les gens pensaient que c’était une boutade mais maintenant on y est. Je n’ai mis qu’un but, c’est vrai, mais on est en demi-finale et je suis très content. J’espère que je vais aider l’équipe en demie. C’est à moi de me mettre au niveau pour l’Espagne.

      Comment avez-vous vécu la séance de tirs au but ? Un enfer ?

      Oui. C’est encore pire quand vous ne tirez pas. Tu es loin de la cage, donc forcément je préfère y aller, mais les gars ont super bien tiré. En fait, je comprends maintenant les gens qui sont dehors et qui vivent ça. C’est comme si on était un peu dehors, on est super loin. On n’entend pas le coup de sifflet, déjà, parce que ça crie. C’est dingue !

      Que dire de l’influence de Mike Maignan qui a mangé le cerveau des tireurs portugais…

      Il fait peur ! Je n’ai pas l’explication exacte mais quand Joao (Félix) tire sur le poteau, il sait que le gardien peut aller la chercher. Quand tu as un gardien qui peut aller la chercher, tu essaies d’avoir l’angle et des fois l’angle c’est le poteau. Aujourd’hui, on a réussi à avoir de la réussite sur ça mais je pense qu’au-delà des penalties son match a été top.

      Vous avez pris le ballon sur le nez à un moment de la rencontre. Que s’est-il passé ?

      Je l’ai pris pleine poire (il sourit). Après, j’ai fini par terre, je ne voyais pas trop bien au début mais ça allait. C’est le choc.



      Que dire de l’Espagne ?

      C’est une grande équipe qui a l’habitude d’être en demi-finale, de jouer ces matchs à pression. On a joué un gros match en 8e, en quart et maintenant en demie on va jouer un autre gros match. J’espère qu’on va gagner !