Suisse - Italie (2-0) : la Nati sort la Nazionale, tenante du titre, pour rallier les quarts de finale

    Trois ans après avoir sorti les Bleus en huitièmes de finale, l’équipe de Suisse a dominé les champions d’Europe en titre, ce samedi à Berlin (2-0). Elle défiera l’Angleterre ou la Slovaquie en quarts.

    Ruben Vargas a signé un but et une passe décisive contre la Squadra Azzura. AFP/Ronny Hartmann
    Ruben Vargas a signé un but et une passe décisive contre la Squadra Azzura. AFP/Ronny Hartmann

      À force de nager à contre-courant, l’Italie s’est noyée dès les huitièmes de finale de l’Euro. La première période apathique des champions d’Europe en titre réclamait une réaction dès le retour des vestiaires. Sur l’engagement, l’escouade de Luciano Spalletti est partie à l’abordage, sans anticiper l’ouverture complètement manquée de Nicolo Fagioli. La Suisse s’est rapidement projetée, avant de confirmer deux phénomènes déjà récurrents lors des 45 premières minutes : elle combine parfaitement dans son couloir gauche et il s’agit d’effleurer le poteau pour espérer tromper Gianluigi Donnarumma.

      Ruben Vargas s’y est parfaitement employé. L’ailier suisse a télécommandé un superbe ballon enroulé dans la lucarne opposée (2-0, 46e). Le bijou n’a rien arrangé pour les Italiens. Toujours aussi déboussolés à l’instant de boucher les espaces entre les lignes au milieu ou de presser les défenseurs suisses. En dépit des 45 minutes encore disponibles, le secteur offensif italien n’a pas soigné son syndrome de la page blanche. Et le poteau de Yann Sommer a effacé la tentative de Gianluca Scamacca (74e).

      La Squadra Azzura avait déjà survécu de justesse à la phase de poules. Elle avait réuni le caractère nécessaire pour égaliser à la dernière minute contre la Croatie (1-1). Sa deuxième place l’a propulsée dans la moitié de tableau la plus abordable, mais les hommes de Murat Yakin se chargeront de l’explorer à sa place.

      Donnarumma, le seul au niveau

      Et le technicien a travaillé pour. En première période, la Suisse avait déjà efficacement tripoté la balle. Au cours d’une séquence de 31 passes, une transmission tranchante du défenseur Manuel Akanji en direction de la moitié de terrain adverse a changé le rythme. Vargas a hérité de la balle sur le côté gauche, avant de servir victorieusement l’interminable appel de Remo Freuler (1-0, 37e).

      Le milieu de Bologne a surpris tout le monde en débarquant dans la surface italienne. Y compris Donnarumma, le meilleur Transalpin depuis le début de la compétition, auteur d’une superbe parade un quart d’heure plus tôt devant le remuant Breel Embolo.

      Les Suisses rêvent d’une demi-finale

      Les transmissions de la Nazionale ont été bien moins fluides que celles de son voisin. La liaison n’a jamais été établie entre le milieu et l’attaque et des passes pourtant simples se sont transformées en piège. Nouveau guet-apens dans le temps additionnel avant l’entracte : le gardien du Paris Saint-Germain a collé sur son poteau gauche un coup franc surprenant du Rennais Fabian Rieder.

      Le portier de 25 ans pourra se reconcentrer sur son club, contrairement aux Suisses, victorieux pour la première fois à l’issue d’un huitième de finale d’un tournoi majeur. Ils avaient échoué lors des sept tentatives précédentes. Une séance de tirs au but maîtrisée leur avait néanmoins permis d’effacer la France en 2021 (3-3, 5-4 t.a.b.). L’Espagne les avait stoppés au carrefour suivant. La Nati devra, cette fois, se défaire de la Slovaquie ou d’une Angleterre jusqu’ici décevante pour s’inviter dans le carré magique.