Droits TV de la Ligue 1 : Rennes craint des conséquences « sportivement dramatiques » pour les clubs français

    Le nouveau directeur sportif de Rennes, Frédéric Massara, a indiqué ce mardi craindre que l’incertitude persistante sur les droits de retransmission de la Ligue 1 ne ternisse l’avenir du football français.

    Le nouveau directeur sportif du Stade Rennais, Frédéric Massara, est inquiet par la situation des droits TV de la Ligue 1. (Photo by Icon Sport)
    Le nouveau directeur sportif du Stade Rennais, Frédéric Massara, est inquiet par la situation des droits TV de la Ligue 1. (Photo by Icon Sport)

      L’inquiétude grandit parmi les clubs de Ligue 1. Toujours sans diffuseur pour la saison prochaine en raison de l’impasse du dossier des droits TV, les formations françaises sont dans l’incertitude, alors que l’exercice 2024-2025 démarre le 18 août prochain. Récemment débarqué à Rennes, Frédéric Massara, le nouveau directeur sportif du club breton, n’a pas dit autre chose lors de sa conférence de presse de présentation ce mardi.

      « L’incertitude des droits TV affecte le foot français en général, ça, c’est sûr. Et je pense que ça peut avoir des conséquences, je n’espère pas trop négatives, en général sur le foot, et sur la Ligue 1 et sa visibilité, ce qui serait absolument… très mauvais », a d’abord expliqué le dirigeant italien.



      « J’ai la chance d’être dans un club (…) qui a un propriétaire capable de faire en sorte que le club ne souffre pas », a admis M. Massara, en référence au milliardaire François Pinault. « On sait qu’on est solides, très solides même », mais si les négociations n’aboutissent pas rapidement, cela « risque de devenir, passez-moi le terme, sportivement dramatique », a alerté l’ancien directeur du football de l’AC Milan.

      Une dernière offre à 375 millions d’euros

      À un peu plus d’un mois du début de la saison 2024-2025, la L1 n’a ni diffuseur ni une idée de la somme que chaque club touchera au titre des droits de retransmission. Après un appel d’offres infructueux en octobre 2023, la Ligue, qui espérait 900 millions d’euros annuels en mai dernier, s’est lancée dans des discussions directes avec les principaux acteurs du marché. Mais la dernière offre en date de la plateforme britannique DAZN ne s’élevait qu’à 375 millions d’euros par an pour huit des neuf matchs hebdomadaires.

      « C’est un sujet qui n’est pas négligeable à l’échelle du budget du Stade Rennais et de l’ensemble des clubs », a également souligné Alban Greget, président de son Conseil d’administration des Rouges et Noirs. Mais « c’est un sujet qui va peut-être moins impacter le Stade Rennais que d’autres », a-t-il reconnu, mettant en avant des revenus en hausse, comme la billetterie ou les sponsors, « qui apportent un vrai soutien » aux finances bretonnes.

      « Le Stade Rennais a absolument les moyens de (ses) ambitions cette année », a-t-il encore assuré, même si le club s’est surtout illustré pour l’heure dans le sens des départs, avec le prêt avec option d’achat de l’international suisse Fabian Rieder à Stuttgart et la vente imminente, selon la presse, d’Enzo Le Fée à la Roma.