Jet de pétard lors de Montpellier-Clermont : deux supporters montpelliérains condamnés

Deux supporters de Montpellier ont été reconnus responsable d’un jet de pétard en direction du gardien de Clermont Mory Diaw en octobre dernier.

Le 8 octobre dernier, un pétard avait été lancé des tribunes avant d'exploser à côté de Mory Diaw, le portier clermontois.  Pascal Guyot/AFP
Le 8 octobre dernier, un pétard avait été lancé des tribunes avant d'exploser à côté de Mory Diaw, le portier clermontois. Pascal Guyot/AFP

    Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné ce jeudi deux supporters à six mois de prison avec sursis pour le premier et à 140 heures de travail d’intérêt général pour le second. Ils étaient tous les deux accusés d’avoir jeté un pétard sur le gardien de Clermont Mory Diaw le 8 octobre 2023 en marge d’une rencontre de Ligue 1.

    Le tribunal a également prononcé une interdiction d’entrée dans une enceinte sportive de 18 mois avec obligation de pointage lors de chaque match du MHSC pour le lanceur de pétard. Celui qui lui a fourni le pétard a écopé de la même décision, pour 12 mois.

    Si la justice a évalué le préjudice financier dû au MHSC à 10 7888 euros et à 4 465 euros pour le Clermont Foot, elle n’a pas tranché sur la demande du club montpelliérain d’une compensation financière des droits télé de près de 500 000 euros après la chute d’une place au classement et a renvoyé la décision sur ce point au 16 septembre.

    Le 8 octobre dernier, la rencontre entre Montpellier et Clermont avait été définitivement arrêtée à la 90e + 1 après qu’un puissant pétard, envoyé depuis les tribunes, avait explosé tout près du gardien clermontois Mory Diaw, alors que les Héraultais menaient 4-2. L’international sénégalais avait dû être évacué sur civière. Le match a été rejoué à huis clos fin novembre au stade de la Mosson (1-1), et Montpellier s’est en outre vu retirer un point au classement par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).

    Le lanceur a reconnu les faits

    À l’audience, début mai, l’avocat du MHSC avait chiffré le préjudice du club à 515 000 euros : 18 000 euros pour l’organisation d’un « replay » à huis clos, 13 000 pour la fermeture partielle d’une tribune pendant deux rencontres et surtout 484 000 euros pour compenser des droits télé que le club n’a pas perçus en glissant d’une place au classement après cet épisode.

    Un homme de 25 ans, sans casier judiciaire et dénoncé à la police comme le lanceur du pétard par d’autres supporters, a reconnu l’avoir jeté, mais « dos tourné » au terrain, sans viser le gardien, pour « fêter la victoire » qui se dessinait.

    Il a assuré que c’est son ami et co-prévenu qui le lui avait donné dans l’enceinte du stade, ce que ce dernier, apprenti cuisinier de 23 ans, a nié, tout en reconnaissant avoir fait passer des pétards « de mains en mains » dans les toilettes pendant la mi-temps.