Golf: Tiger Woods aurait refusé près de 800 millions de dollars pour rejoindre le circuit dissident

Malgré un pont d’or du nouveau circuit financé par un fonds souverain d’Arabie Saoudite, la légende américaine a préféré rester fidèle au PGA Tour.

Tiger Woods, ici lors du dernier British Open, ne comprend pas les joueurs qui rejoignent LIV Golf...
Tiger Woods, ici lors du dernier British Open, ne comprend pas les joueurs qui rejoignent LIV Golf...

    Même avec tous les pétrodollars du monde, on ne peut pas tout s’offrir… LIV Golf, la nouvelle ligue dissidente de golf, a fait un pont d’or (et surtout d’argent) à Tiger Woods pour rejoindre ses rangs. Le fonds souverain d’Arabie saoudite qui finance ce circuit n’a en effet presque aucune limite.

    La légende Greg Norman, directeur exécutif de LIV (et désormais persona non grata sur le PGA Tour) a confirmé sur Fox News la somme que les Saoudiens étaient prêts à mettre sur le green pour attirer le Tigre dans leurs griffes. La Super League a offert à Woods entre 700 et 800 millions de dollars (entre 680 et 780 millions d’euros) !

    « Ce chiffre a été proposé avant que je ne devienne PDG, a expliqué Norman. Il se situe dans ses environs, oui. Bien sûr, vous devez regarder le meilleur des meilleurs. La première approche de Tiger s’est produite avant que je ne devienne PDG, alors oui, ce nombre se situe quelque part dans cette zone. »

    Seul souci, le phénix aux 15 victoires en Majeur, revenu à la compétition en avril dernier après un grave accident de voiture, ne porte guère le projet dans son cœur et ne rate pas une occasion de tancer ceux de ses adversaires qui ont franchi le bunker.

    « Je ne suis pas d’accord avec ceux qui partent au LIV, je pense qu’ils ont tourné le dos à ce qui leur a permis d’accéder à leur position, déclarait l’Américain, 46 ans, avant le dernier British Open. Certains joueurs n’ont même jamais eu la chance de jouer sur l’un des circuits. Ils sont passés directement des rangs amateurs à cette organisation et n’ont jamais vraiment eu la chance de ressentir ce que c’est que de jouer un calendrier ou de jouer dans de grands événements. Certains de ces joueurs n’auront peut-être même jamais la chance de jouer dans des championnats majeurs. C’est une possibilité. Ils n’auront jamais l’occasion de vivre cela ici. De descendre les fairways d’Augusta National. »

    « Que font ces joueurs pour de l’argent garanti, quelle est l’incitation à pratiquer ? »

    Pour le Californien (qui a tout de même récolté près d’1,7 milliard d’euros en salaires et autres revenus extrasportifs au cours de ses 27 ans de carrière selon Forbes), l’argent n’achète ni l’histoire, ni les émotions. « Je ne comprends pas, poursuivait-il. Que font ces joueurs pour de l’argent garanti, quelle est l’incitation à pratiquer ? Quelle est la motivation pour aller là-bas et le gagner salement ? Vous êtes juste payé beaucoup d’argent à l’avance et jouez quelques événements. Je ne vois tout simplement pas en quoi cela est positif à long terme. Ce serait triste de voir certains de ces jeunes ne jamais avoir la chance de marcher sur ces terrains sacrés et de jouer dans ces Majeurs. »

    De grands noms de la petite balle blanche ont pourtant rejoint le « côté obscur », comme Phil Mickelson, Dustin Johnson, Bubba Watson, Bryson DeChambeau, Brooks Koepka ou encore Sergio Garcia… La LIV (dont le nom correspond au chiffre romain 54, soit trois parcours de 1_ trous) organisera quatorze tournois en 2023 où s’affronteront 48 joueurs répartis en 12 équipes. Avec un calendrier qui n’entrera pas en concurrence avec les tournois majeurs et une dotation de plus de 400 millions d’euros.