Tour de France : le grand jour d’Anthony Turgis, qui s’impose au terme d’une 9e étape complètement folle

    Le coureur francilien de 30 ans a remporté la plus belle victoire de sa carrière lors la 9e étape du Tour de France autour de Troyes (199 km) avec 14 chemins blancs.

    La joie d'Anthony Turgis vainqueur de la 9e étape à Troyes.  (Photo by Thomas SAMSON / AFP)
    La joie d'Anthony Turgis vainqueur de la 9e étape à Troyes. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

      Au niveau des favoris, il n’y a pas eu de dégâts. Si dans le groupe des favoris, Tadej Pogacar a tenté d’attaquer à de nombreuses reprises, personne n’a perdu de temps.e étape du Tour de France autour de Troyes avec ses 14 chemins blancs (chemins très caillouteux, non asphaltées qui traversent les vignes) a tenu toutes ses promesses. Cette petite sœur des mythiques Strade Bianche en Italie a consacré l’un des meilleurs coureurs français de ces dernières années. Souvent placé mais rarement gagnant, Anthony Turgis le Francilien de l’équipe TotalEnergies a remporté la plus belle victoire de sa carrière à 30 ans. L’équipe de Jean-René Bernaudeau n’avait pas remporté d’étapes sur le Tour de France depuis la victoire de Lilian Calmejane aux Rousses en 2017.

      « C’est incroyable. Je tourne depuis des années autour d’une grosse victoire, ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné, lance Anthony Turgis au micro de France 2. . Je sentais que j’avais une bonne pointe de vitesse, je me suis accroché, j’ai essayé de gérer au mieux, je lâchais, je revenais. L’équipe m’a donné carte blanche. C’est mon septième Tour, j’ai fini des Tours en charpie. Le Tour m’a beaucoup pris, je me disais que ce serait bien qu’il me donne. Ça se rapprochait, j’y croyais, mais c’était si loin. Je la dédie à toute ma famille, mes frères, qui vivent ça à travers moi. J’avais un frère dans chaque jambe aujourd’hui. J’avais des bonnes jambes mais je savais que le groupe montait très vite. J’ai failli craquer à deux reprises. Les leaders nous ont mis des bâtons dans les roues, mais on a réussi à repartir. »

      La victoire d’Anthony Turgis, c’est la belle histoire d’une famille très impliquée dans le cyclisme avec le père Rémy, formateur depuis de nombreuses années à l’US Métro et à Linas-Montlhéry. Ses deux frères Jimmy (aujourd’hui entraîneur chez Arkéa) et Tanguy (directeur sportif du Paris CO) ont aussi été pros mais ont dû arrêter leur carrière à cause de soucis cardiaques.

      Présent dans l’échappée du jour, Anthony Turgis s’est montré le plus fort au sprint pour régler le groupe de 8 qui avait repris Jasper Stuyven (Lidl - Trek) à la flamme rouge. Au niveau des favoris, il n’y a pas eu de dégats. Si dans le groupe des favoris, Tadej Pogacar a tenté d’attaquer à de nombreuses reprises, personne n’a perdu de temps.

      A 79 km de l’arrivée, sous l’impulsion de Remco Evenepoel, ensuite suivi par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, les trois premiers au général avaient attaqué et rapidement rejoint les dix échappées qui ouvraient la route : Jasper Stuyven, Maxim Van Gils, Derek Gee, Javier Romo, Alexey Lutsenko, Anthony Turgis, Axel Zingle, Alex Aranburu, Ben Healy et Thomas Pidcock.

      La marque d’un beau panache pour Evenepoel mais une tentative qui était vouée à l’échec aussi loin de l’arrivée. Les trois se sont d’ailleurs relevés après quelques kilomètres devant. Jonas Vingegaard bien protégé par Christophe Laporte, avait lui, connu, une petite frayeur en crevant à 99 km de l’arrivée. Mais il a pu emprunter le vélo de son coéquipier Jan Tratnik.

      Après cette belle première semaine de Tour de France, la première journée de repos se déroule aujourd’hui à Orléans.