À l’hôpital de Gonesse, des médecins étrangers sur un siège éjectable : « Je ne sais pas comment je vais faire »

Les Padhue, praticiens diplômés hors union européenne, sont un maillon indispensable du système hospitalier. Une réalité particulièrement prégnante à Gonesse (Val-d’Oise). Souvent précaires, certains se retrouvent dans des situations administratives complexes, qui pourraient les obliger à quitter la France.

Gonesse (Val-d'Oise), début mai. Les médecins étrangers de l'hôpital se mobilisaient pour dénoncer les difficultés administratives qu'ils rencontrent. DR
Gonesse (Val-d'Oise), début mai. Les médecins étrangers de l'hôpital se mobilisaient pour dénoncer les difficultés administratives qu'ils rencontrent. DR

    Au fil des ans, ils sont devenus un rouage indispensable au fonctionnement du système hospitalier français, marqué par un déficit chronique de personnels. Les Padhue, pour praticiens diplômés hors union européenne, travaillent un peu partout sur le territoire, pour certains depuis de longues années.

    À l’hôpital de Gonesse (Val-d’Oise), la situation ne fait pas exception. « Chez nous, c’est simple : sans eux, certains services baissent carrément le rideau », affirme Mohamed Farid, délégué CGT du site, évoquant notamment la psychiatrie, la pédopsychiatrie ou encore les urgences adultes.