Hôtellerie de luxe : encore des postes à pourvoir à l’abbaye des Vaux-de-Cernay

L’ouverture de l’hôtel 5 étoiles par le groupe Paris Society dans ce site prestigieux des Yvelines s’accompagne de 210 embauches. Une trentaine de postes sont encore à pourvoir.

Cernay-la-Ville (Yvelines), jeudi 16 novembre. Samuel, 60 ans, ancien prothésiste dentaire, est réceptionniste à l'abbaye des Vaux-de-Cernay. LP/Elisabeth Gardet
Cernay-la-Ville (Yvelines), jeudi 16 novembre. Samuel, 60 ans, ancien prothésiste dentaire, est réceptionniste à l'abbaye des Vaux-de-Cernay. LP/Elisabeth Gardet

    Réceptionnistes, gouvernantes d’étage, femmes de chambre, cuisiniers… Pour ouvrir son hôtel 5 étoiles dans la splendide abbaye des Vaux-de-Cernay (Yvelines), le groupe Paris Society a lancé une vaste opération de recrutement au printemps dernier, avec 210 postes à pourvoir. Une trentaine de places sont encore disponibles, principalement en cuisine, en salle et pour la gestion des chambres.

    « Nous avons embauché des profils très variés : du personnel issu de palaces ou des gens simplement motivés qui manifestent l’envie de se former au luxe », explique Johanna Angeville, responsable RH pour le pôle hôtellerie de Paris Society.



    Du « luxe décontracté et désinvolte ». C’est l’état d’esprit affiché par l’homme d’affaires Laurent de Gourcuff, à l’origine de ce « projet fou » à 60 millions d’euros. La finesse du personnel est une note importante sur la partition. « Il faut un sens du service, bien sûr, mais aussi un sens du détail, des capacités d’analyse et d’adaptation, une intelligence relationnelle et situationnelle, résume la responsable. Ils s’observent beaucoup, calent leur attitude sur les plus expérimentés ».

    « Il faut aimer les gens et savoir rester vrai »

    Samuel, 60 ans, fait « partie des murs ». Lorsque l’abbaye était gérée par le groupe Les Hôtels particuliers, il était « premier de réception ». Il a décidé de rempiler. Ancien prothésiste dentaire, il a découvert l’univers de l’hôtellerie au cours de ses études. « Je travaillais dans des hôtels les week-ends pour gagner ma vie et je suis finalement resté dans cette branche, raconte-t-il, le combiné du téléphone coincé contre l’oreille. J’aime bavarder, la diversité des rencontres et des échanges. »

    Dans ce métier, explique-t-il, « il faut aimer les gens et savoir rester vrai ». Le lieu ? « Cet endroit a une âme, vous prend aux tripes et vous happe, s’enflamme-t-il. Pour mon premier entretien d’embauche ici, il y a douze ans, j’étais arrivé avec une heure d’avance. Et j’étais tellement hypnotisé par l’endroit que j’ai failli louper l’heure ! »

    Pauline, 23 ans, est assistante gouvernante générale.
    Pauline, 23 ans, est assistante gouvernante générale. LP/Elisabeth Gardet

    Pauline, elle, a « tout appris sur le tas ». À 23 ans, elle vient d’être embauchée comme assistante gouvernante générale. La jeune femme vit « près de Versailles » avec son conjoint, qui occupe un poste de voiturier-bagagiste à l’abbaye. « Tout s’est fait naturellement, résume la jeune femme. J’ai postulé parce qu’une proche m’a parlé du recrutement. Je connaissais déjà les codes et le ton à adopter dans les 5 étoiles pour avoir fait quelques saisons dans des établissements de ce type. C’est un travail de terrain, qui nécessite un regard aiguisé. »

    Pour attirer les candidats, il a fallu résoudre une difficulté majeure : la situation géographique de l’abbaye, complètement isolée. Des navettes ont été mises en place avec les gares de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Les Essarts-le-Roi et Rambouillet. Le groupe propose aussi à son personnel des hébergements à l’abbaye (gratuits) ou partiellement pris en charge dans trois communes voisines.