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Le billet de Jean-Christophe Féraud

Souveraineté nucléaire : Emmanuel, il ne fallait pas brader la belle Arabelle !

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C’est un dossier bien embarrassant pour le chef de l’Etat : pièce maîtresse des réacteurs EPR, la turbine Arabelle est entre les mains de l’américain GE depuis la vente à GE de la branche énergie d’Alstom actée en 2015 par un certain Emmanuel Macron. La France peine aujourd’hui à récupérer cet actif stratégique.
publié le 29 mars 2024 à 17h14

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C’est un remake de la chanson de Sardou : «Ne m’appelez plus jamais France, la France elle m’a laissé tomber…» Mais cette fois, rien à voir avec la croisière s’amuse, tout à voir avec la souveraineté nucléaire. On parle ici d’une gigantesque turbine – 70 mètres de long et 1 100 tonnes à la pesée – répondant au doux nom d’«Arabelle». Ce monstre d’acier fabriqué à Belfort équipe le premier réacteur EPR de Flamanville qui doit entrer en service cet été après bien des déconvenues. Et c’est aussi une pièce maîtresse des 14 «EPR2» voulus par Emmanuel Macron. Son puissant rotor a pour mission de transformer en fée électricité la vapeur produite par les réacteurs. Autant dire que ce bijou technologique est un actif stratégique pour l’industrie nucléaire française.

Eh bien figurez-vous que nous l’avons vendue en 2015 à l’américain General Electric (GE), avec toute la branche énergie d’Alstom. Je dis «nous» mais il

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