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Espagne

Madrid, épicentre de l’extrême droite mondiale le temps d’un week-end

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Quatre jours avant le début officiel de la campagne des européennes, l’extrême droite a choisi la capitale espagnole pour lancer son offensive alors que les sondages lui prédisent un nombre de sièges record au parlement de Strasbourg. Un rassemblement marqué par les outrances verbales du président argentin Javier Milei.
par François Musseau, correspondant à Madrid
publié le 19 mai 2024 à 19h54

Sur l’invitation de Vox, troisième force politique espagnole, ils étaient tous là, ou presque, physiquement ou à distance. En cette fin de matinée de ce dimanche 19 mai, la marmite extrémiste était chauffée à blanc dans le Palais de Vistalegre, dans le quartier populaire de Carabanchel. Les gradins pleins à craquer de ces arènes, couverts de drapeau sang et or (national) et vert-blanc (Vox), ont pu acclamer leurs idoles internationales : Amichai Chikli, ministre israélien de la Diaspora et du Combat contre l’antisémitisme, l’ex-Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, son homologue hongrois Viktor Orban et l’Italienne Giorgia Meloni (par video), Marine Le Pen et même le président argentin Javier Milei. Avant de terminer le festival par le chef de file de Vox, Santiago Abascal, la puissance invitante.

Comme si ces leaders suivaient religieusement le même catéchisme, tout y est passé : «la décadence morale de la gauche», la nécessité de «vraies frontières de l’UE» contre une «immigration incontrôlée», la détestable «théorie du genre», l’urgence de la «continuité historique face aux invasions des migrants», la défense de la «civilisation occidentale face à l’islamisation rampante», etc. Le tout à grand renfort de vidéos dithyrambiques concernant chacun des différents leaders, tous applaudis par un public enthousiaste mais plutôt tranquille, souvent venu en famille ou en groupes d’amis.

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