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Dans les quartiers populaires, la gauche tente les tours pour le tout en vue des européennes 2024

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Elections européennes 2024 dossier
Les insoumis continuent leur campagne dans les zones les plus pauvres du pays, qui leur sont traditionnellement favorables mais restent abstentionnistes. Ecolos et socialistes tentent d’y convaincre, avec plus ou moins d’efficacité.
publié le 12 mai 2024 à 19h44

Louis Boyard a gardé une petite habitude de sa campagne législative. De temps à autre, quand la météo le permet, le député insoumis du Val-de-Marne continue d’organiser des barbecues dans les quartiers de sa circonscription. «Des moments festifs», explique l’ancien leader lycéen. Selon l’élu, on y parle plus facilement politique autour de grillades et de sandwichs qu’assis de part et d’autre d’un bureau de permanence. Et si certains accusent l’ancien chroniqueur de Cyril Hanouna de «vouloir les acheter avec des merguez», lui assure «ne rien promettre». Si ce n’est un soutien en cas de difficulté. Mais pour pouvoir vraiment agir, «aidez-nous à vous aider», dit souvent Boyard. Comprendre : «Votez LFI dès que vous en avez l’occasion.»

D’aide, les insoumis en ont justement besoin en ce printemps 2024. LFI sait très bien qu’une performance aux européennes – qui sont loin d’être les élections les plus favorables aux mélenchonistes – passera nécessairement par une forte mobilisation des électeurs de Jean-Luc Mélenchon de la dernière présidentielle. Et donc des habitants des quartiers populaires. «Si 50 % de ceux qui ont glissé un bulletin Mélenchon dans l’urne en 2022 votent le 9 juin prochain, on fait 20 %», calculait le coordinateur du mouvement, Manuel B

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