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La gauche apporte son soutien à Guillaume Meurice, menacé de licenciement après une blague sur Nétanyahou

Après une chronique, dimanche, qualifiant le Premier ministre israélien de «nazi sans prépuce», le comique de France Inter est suspendu d’antenne avant un entretien pouvant mener à son renvoi. Des insoumis aux socialistes, la gauche l’a défendu.
publié le 3 mai 2024 à 11h28

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Nous vivons une époque formidable où un comique, en l’occurrence Guillaume Meurice, peut être convoqué par sa direction, en l’occurrence Radio France, après une blague. Le trublion est suspendu d’antenne avant un entretien préalable à une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. En cause, sa blague sur le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, requalifié fin octobre dans une chronique humoristique de «nazi sans prépuce». Evoquant le classement sans suite de la plainte le visant pour antisémitisme après ladite chronique, il a répété la comparaison à l’antenne dimanche.

Depuis cette annonce, une grande partie de la gauche a défendu l’humoriste. Socialistes, écolos et insoumis ont immédiatement apporté leur soutien à Meurice et défendu la liberté d’expression. «Etre Charlie, c’est accepter que les blagues puissent blesser, heurter des convictions, provoquer les interdits. Nous nous sommes levés pour conserver ce droit», a réagi par exemple la verte Sandrine Rousseau. Auprès de Chez Pol, Manon Aubry s’insurge : «Mais c’est un truc de ouf ! Se faire licencier pour avoir fait des blagues ? !»

Même Clément Beaune, pas franchement le plus rigolard de Renaissance, trouve cela «bizarre» et se dit «pas fan de la mesure» de licenciement. Ce sont, paraît-il, les dangereux wokistes qui veulent importer des Etats-Unis «leur idéologie nord-américaine», pour reprendre les mots de Gabriel Attal. Force est de constater qu’en termes d’idées venues d’outre-Atlantique, la France semble toutefois plus s’inspirer ces derniers temps des partisans d’un certain maccarthysme bon teint que des manifestants des campus.

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