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Guillaume Meurice : les plaintes pour «provocation à la haine» classées sans suite, annonce l’humoriste

Les plaintes visant Guillaume Meurice pour «provocation à la violence et à la haine antisémite» et «injures publiques à caractère antisémite» ont été classées sans suite, a appris «Libération» auprès de l’humoriste de France Inter. Dans une chronique, il qualifiait Benyamin Nétanyahou de «sorte de nazi mais sans prépuce».
publié le 22 avril 2024 à 14h53

Des infractions «pas suffisamment caractérisées». Les plaintes pour «provocation à la violence et à la haine antisémite» et «injures publiques à caractère antisémite» visant Guillaume Meurice ont été classées sans suite par le parquet de Nanterre, a appris Libération auprès de l’intéressé ce lundi 22 avril. Dans le courrier de classement, que Libération a pu consulter, le parquet de Nanterre indique avoir «décidé, après étude des éléments du dossier, de classer sans suite la plainte qui le visait, les infractions dénoncées ne me semblant pas suffisamment caractérisées».

Les supérieures hiérarchiques de Guillaume Meurice, Charline Vanhoneacker et Sibyle Veil, directrice de publication de France Inter, sont également mises hors de cause. Leur responsabilité ne pouvait être «juridiquement être engagée» selon le parquet : «l’enquête ayant confirmé que l’émission était diffusée en direct, que M. Meurice écrivait seul ses chroniques et ne les communiquait pas pour validation préalable à quelque personne responsable à France Inter.»

«Mon avocat m’a appelé fin de semaine dernière pour me l’annoncer. Mais je viens juste de recevoir le document», précise Guillaume Meurice. Et sur le fond ? «La décision me semble assez logique», s’amuse l’humoriste.

L’affaire avait commencé le 29 octobre. Lors de l’émission dominicale de France Inter le Grand dimanche soir, Guillaume Meurice évoque une idée de «déguisement Nétanyahou» pour Halloween, qualifié de «sorte de nazi mais sans prépuce». La blague fait rire en studio, mais moins en dehors. L’humoriste reçoit un tombereau d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. Le 6 novembre à la suite d’un rendez-vous entre l’humoriste et Sibyle Veil, la patronne de Radio France. Celle-ci lui a collé un avertissement, que Meurice a l’intention de «contester en justice». La direction ne lui reproche pas la blague, mais de ne pas avoir pris la parole après l’émotion provoquée par sa chronique.

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