LeBrun: Pourquoi Wayne Simmonds s’insérerait bien chez les Leafs ou le Canadien

Nov 7, 2019; Calgary, Alberta, CAN; New Jersey Devils right wing Wayne Simmonds (17) skates against the Calgary Flames during the third period at Scotiabank Saddledome. Calgary Flames won 5-2. Mandatory Credit: Sergei Belski-USA TODAY Sports
By Pierre LeBrun
Oct 6, 2020

Wayne Simmonds cadrerait bien avec les deux organisations les plus emblématiques du Canada. Et ce que je sais, c’est que les Maple Leafs de Toronto et le Canadien de Montréal s’intéressent tous les deux au robuste ailier qui est en voie de devenir joueur autonome à l’ouverture du marché, vendredi.

En autant que le prix soit bon, bien sûr.

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Simmonds sera en mesure d’en juger par lui-même car selon nos informations, le clan Simmonds a obtenu des Sabres de Buffalo la permission de s’entretenir avec d’autres équipes dès maintenant.

Le directeur général des Leafs, Kyle Dubas, a dit ceci, lors d’une conférence téléphonique précédant le repêchage avec les médias locaux de Toronto, lundi:

« Nous aimerions être incroyablement difficiles à affronter et cela doit se faire en partie de manière organique, a expliqué Dubas. Mais il ne fait aucun doute que c’est quelque chose que l’on voudrait aussi régler par le biais du marché des joueurs autonomes ou à travers des échanges qui se présenteraient. C’est une de nos priorités. »

Comme l’écrivait le collègue James Mirtle lundi, Dubas a bien essayé de ramener le robuste ailier Kyle Clifford à Toronto, mais ce dernier a choisi de profiter de son autonomie.

« Oui, ils ont fait une offre, m’a confirmé mardi matin l’agent de Clifford, Todd Reynolds. Mais nous avons décidé d’aller sur le marché. Et les Leafs en étaient bien conscients. »

Cela ne veut pas dire, comme l’a souligné Reynolds, que les Leafs et Clifford ne pourraient pas reprendre contact après l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

Mais en attendant, selon certaines sources, les Leafs ont fait de Simmonds leur cible de prédilection en vue de l’ouverture du marché, vendredi. Étant donné leur situation par rapport au plafond salarial, je suppose que « le bon prix » signifie un montant inférieur à 2 millions $ par année, surtout s’ils veulent en même temps courtiser Alex Pietrangelo ou toute autre option à la ligne bleue. Simmonds ne fonctionnerait à Toronto que s’il constituait une embauche économique.

Simmonds termine un contrat qui lui a rapporté 5 millions $ avec le New Jersey et Buffalo, mais je pense que son camp comprend qu’en raison d’un marché qui sera influencé par la pandémie et des deux saisons difficiles qu’il vient de connaître, Simmonds gagnera moins d’argent lors de sa prochaine prochaine. La porte n’est pas totalement fermée à Buffalo, mais une source des Sabres a dit mardi que Simmonds allait probablement tester le marché).

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Un jumelage avec les Leafs permettrait de cocher plusieurs cases : robustesse, difficulté à affronter, caractère, leadership, il a encore des mains, et en plus c’est un gars de la place.

C’est une logique semblable à ce qui a mené au retour de Jason Spezza, même s’il s’agit d’un type de joueur différent.

Lorsque j’ai interviewé Simmonds le mois dernier, il y avait deux éléments principaux à retenir : il se sent mieux physiquement que lors des deux dernières années; et il n’hésiterait pas à jouer à Toronto si les Leafs s’intéressaient sérieusement à lui. Ce ne sont pas tous les joueurs originaires de Toronto qui ont l’approche mentale nécessaire pour jouer dans leur ville natale.

« J’ai déménagé à Aurora (au nord de Toronto) il y a probablement trois étés, avec ma femme et notre fille, a raconté Simmonds. Je me suis promené dans le quartier beaucoup plus souvent que d’habitude parce que j’ai été ici plus longtemps qu’à la normale, et tout ce que j’entends, c’est ‘quand est-ce que tu vas signer avec les Leafs ?’

« Alors c’est sûr que ça m’a traversé l’esprit. Je sais qu’ils ont une situation à gérer au plan salarial, et d’autres choses de ce genre, mais tu sais, je suis ouvert à tout. Toronto a un excellent noyau de joueurs et je pense que c’est assurément une équipe où je pourrais aller et avoir un impact immédiat. C’est aux équipes de décider. Peu importe qui veut m’avoir, je vais attendre. Je serai certainement prêt à y aller. »

Selon ce que des sources m’ont confirmé, le Canadien, quant à lui, a parlé l’été dernier à son agent Eustace King lorsque Simmonds s’est retrouvé sur le marché des joueurs autonomes. Or, le prix était au-delà de ce que le CH était prêt à absorber. Il a donc signé un contrat d’un an à 5 millions $ avec les Devils avant d’être échangé aux Sabres à la date limite des échanges. Mais qu’on ne s’y trompe pas, je pense que le directeur général Marc Bergevin aime ce que Simmonds apporte, autant en avantage numérique qu’en termes de caractère. Le Canadien a plusieurs attaquants de petite taille et il a besoin de se grossir. C’est pourquoi il s’intéresse aussi à l’ailier Josh Anderson à Columbus.

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Ce que le Canadien pourrait offrir à Simmonds, contrairement aux Leafs peut-être, c’est du temps d’utilisation sur le jeu de puissance. Il n’y a pas vraiment de joueurs à Montréal qui, à part Brendan Gallagher, constituent une présence efficace devant le filet, et l’ajout de Simmonds comme option en supériorité numérique ferait partie de l’argument de vente pour le Canadien.

Il y a des questions évidentes à savoir où Simmonds en est rendu dans sa carrière, lui qui vient d’avoir 32 ans et qui a eu deux années difficiles au cours desquelles il ne s’est jamais senti à 100 % physiquement. Mais il se dit maintenant remis.

Pour le bon montant, il m’apparaît convenir autant aux Leafs qu’au Canadien.

Les séries éliminatoires de cette année ont prouvé une fois de plus que vous avez besoin de certains joueurs qui vont vous aider à traverser ce que le hockey devient à cette période-là de l’année. Le Lightning de Tampa Bay et les Stars de Dallas avaient tous deux acquis ce genre d’éléments pour soutenir leurs joueurs les plus habiles.

Les Leafs et le Canadien veulent tous deux s’améliorer à ce niveau-là.

 

(Photo: Sergei Belski / USA TODAY Sports)

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Pierre LeBrun

Pierre LeBrun est le columnist principal de la LNH pour The Athletic. Établi à Toronto, il agit également comme « insider » à la télévision pour TSN où il travaille depuis 2011. Auparavant, il avait oeuvré au panel Hot Stove de Hockey Night in Canada de 2005 à 2011. Il continue également d’être présent au réseau RDS. Avant de joindre The Athletic, LeBrun a écrit pendant neuf ans pour ESPN.com, soit de 2008 à 2017. Il a amorcé sa carrière à l’agence de presse nationale La Presse Canadienne pour qui il a couvert la LNH de 1995 à 2008. Follow Pierre on Twitter @PierreVLeBrun