Revue Des Études Juives. 1880. Volume 51.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 51.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 51.
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TUDES JUIVES
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IMPRIMERIE UtRF,
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RUE DUPLESSlS.
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REVUE
DES
TUDES JUIVES
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
TOME CINQUANTE-UNIME
PARIS
A
LA LIBRAIRIE
83
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A.
DURLAGHER
ij^'h^^c5t
RUE LAFAYKTTE
1906
T'^fc'^^ 4p
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101
t.5\
ZADOG KAHN
(1839-1905)
ZADOG KAHN
Vendredi 8 dcembre
s'est teint
Paris,
dans sa soixante-sep-
met en
deuil ce-
de tous
les pays,
carTactivit fconde de
Socit
l'illustre
patj'ie,
dfunt avait
trs
fra|)pe
douloureusement
la
comme
heure,
l'a
fut le vritable
il
et,
depuis la premire
le
ne cessa jamais de
prter
le
concours
plus actif et
le
plus fervent.
Membre du
prsident ou
vice-prsident,
collaborateur de
Kabn a
encoi'e
jenom
scientifique et la prosprit
n'est pas
si
de
la
moment
venu
carrire
fructueusement
phique de
la
personne
soit
et
monu-
ment de
pit
et
yeux
les
loquentes allocu-
du grand
ici
dis[)aru.
Tournons,
nous ne ferons
de sa carrire.
(jue
retracer brivement
N
et le
le IS fvj-ier 18;J{),
iMommenbeim,
pelit village
du Bas-Rhin,
la
commence
tudier
Bible
la i-gion,il
en
t8()^
brillanis
examens qui
lui
valent
le
diplme de
n
grand-rabbin.
ZADOC RAHN
du sminaii*e, il dirige quelque temps l'cole prparatoire du Talmud-Torah. Quatre ans aprs, il est nomm rabbin adjoint au grand-rabbin de Paris, en remplacement
sa sortie
d'Elie-Aristide Astruc,
il
nomm
Talmud,
qui
vaut
le
de vingt-neuf ans.
il
est lu
mars
il
devient
Il
mme
o,
et
de
l'tat, ses
fonctions ces-
membre
du Conseil de
dateur ou
juives
le
il
a t le fon-
ou
du Plessis-Pi-
quet. Refuge de Neuilly. Socit des tudes juives. Alliance fi"anaise. Socit des prisons, etc.. etc.
Il
d'honneur eu 1879
et
promu
oflicier
en i90\.
la
Outre
Kahn a
publi, dans la
Livre de Joseph le Z.
nombreux sermons et allocutions publis sparment, trois sries de Sermons et Allocutions^ parus eu 1875. 1886 et 1894, un volume intitul Sermons et Allocutions la jeunesse Isralite (1878) et un volume
De son uvre de prdicateur
il
reste,
outre de
d'oraisons funbres
Souvenirs et Regrets
^1898).
Ajoutons que
M. Zadoc
Kahn
beaucoup
travaill la traduction
le
de
la Bible
le
pre-
le titre
il
de
la
deuxime
le
partie
avait
dj
il
paratre cette
anne sparment
du deuxime
venue
le
dernier
volume de
quand
la
mort
est
surprendre eo
i\.
Z.VpuC
KAHN
III
M.
THODORE REINACH
Messieurs,
Des voix loquentes viennent do vous dire ce qu'a t, ce qu'a fait pour le Judasme d'hier et d'aujourd'hui l'homme de grand coeur que nous pleurons. Au nom de la Socit des tudes juives je dois rappeler en quelques mots ce qu'il a fait pour le Judasme
d'autrefois.
lui apportant un suprme hommage, nous n'accomplissons seulement un devoir de reconnaissance nous exauons un pas
;
En
vu
dans
Rahn nous disait w Sil y a un titre que je dsire qu'on rappelle un jour mes ohsques, un titre que je dsire qu'on inscrive sur ma tomhe, c'est d'avoir t un des fondateurs de la Socit des
:
tudes juives.
Nous tions
loin
de prvoir, en coutant ce
de coutume, que
soir-l
comme
c'tait
en
quelque sorte son adieu qu'il adressait la Socit et que, si peu de mois aprs, nous viendrions notre tour lui adresser le
ntre...
Sa modestie
elet,
disait
un des fondateurs
l'ide,
c'est le
fondateur qu'il
Kahn
l'a t,
en
il
parc^
qu'il
en a conu
lui a trac
son programme,
pane
layonnante,
il
a su
la table
novembre 1879. A ct des anciens, ct de Chjai'les bon rabatteur de la premire heure, de Joseph Derenle
patriarche nai-
le
mme
cei'iain
et
IV
baron James Edouard de Rothschild, notre premier prsident, qui aurait pu se contenter de nous apporter un nom clbre et une brillante situation sociale, mais qui voulut y joindre
mier rang,
un
ouvre son cur; Isidore Loeb, la conscience, le labeur, la modestie faite homme Arsne Darmesteter, dans les yeux de qui la passion de la science luisait comme une flamme ardente qui menaait de consumer et qui, en eflet, consuma bientt sa frle enveloppe...
;
Que de
belles intelligences!
que d'mes
d'lite, ravies,
hlas
avant
riieure, et
que vient aujourd'hui rejoindre, arriv, il est vrai, au seuil de la vieillesse, mais trop tt pour notre amiti, trop tt pour le bien qui lui restait faire, le chef vnr du Judasme
! . .
franais
le
y apportait de prcieuses qualits de fond et de forme (]ue rvlent ses premiers travaux une mthode
:
du Smichoisissait pour naire, rdiger sa place la table analytique de sa traduction du Guide des gars lche dlicate, exigeant du savoir et du tact, qu'apprcieront tous ceux qui en ont rempli de pareilles ou qui ont souffert des index mal faits par autrui. Celui de Zadoc Kahn lui valut de la part de Tillustre savant un tmoignage public de reconnaissance. Puis ce fut cet Essai sur Vesdavatie dans la Bible et le Talmud, petit livre rest justement classique, et dont Wallon a consacr les rsultats dans un chapitre de la deuxime dition de son Histoire de V Esclavage, o il le cite presque chaque page. Une brillante carrire de savant semblait s'ouvrir devant le jeune
svre,
sortir
:
mmes
qui
le
dsignaient l'attention
la
ans,
grand-rabbiu de
fut bientt
Irof)
ministre de culte et ministre sants de son double ministre pour consacrer l'rudition autre chose que de bienfaisance
il
si
sa producle fut
en
fut dimiiuK'c,
pas,
et ce zle trouvait
un sliiuulant
pai'
patriotisme, doubl
patri*\
la
C'est ainsi
cl
ment
profondment Fi'anais, conut la grande et fconde pense de runir en un faisceau toutes les jeunes nergies, tous
Juif
jnunos talents,
qu'il
France
Isralite et d'Isral
en gnral.
Il
s'agissait,
en un mot, de
laciser l'histoire
du Judasme, reste jusqu'alors l'apanage presque exclusif des rabbins. Pour atteindre ce but, il fallait un double outillage
:
par
la cration
La Socit des tudes juives a plus que justifi les esprances de ses fondateurs. Reconnue d'utilit publique aprs dix-sept ans d'existence, sur le rapport de l'homme clair et libral qui dtient
aujourd'hui
le
plus rput de son espce, un organe qui attire non seulement des
mais des collaborateurs de tous les pays et de toutes les confessions. Sans jamais renoncer au caractre bien franais qu'elle a revtu ds l'origine, la fois par la langue et par l'esprit o elle est rdige, elle a t, selon le mot de Zadoc Kahn lui-mme, a une maison hospitalire ouverte tous ceux qui unissent la sincrit la comptence . Les cinquante volumes de sa collection sont une mine inpuisable de renseignements exacts et prcis sur
lecteurs,
le
tudi
foi,
encore une
pris,
notre ami
je
cite
sans parti
Zadoc Kahn ne se contenta pas d'tre le promoteur de cette belle uvre et de la faonner en quelque sorte son image. Il y contribua de sa parole et de sa plume, trop rarement, mais toujours
avec
clat.
les
le
plus
Litre de Joseph
Zlateur, cu-
moyen
ge.
Dans cette tude revivent, avec leurs physionomies originales, toute une galerie de rabbins franais du xnr sicle et, en face d'eux,
leurs adversaires mitres qui n'taient pas toujours leurs ennemis.
C'est aussi sous les auspices de la Socit qu'il a donn, mais
non
revenant ainsi, en
Zadoc Kahn a t le prsident de en 1882, en 1886, en 1901 notre Socit, et en cette qualit, ou comme vice-prsident, il a
VI
DISCOl'RS
dmentaient jamais. D'ailleurs, assistait aussi rgulirement que possible aux sances de notre Conseil aucune question dlicate n'tait souleve, sans qu'il la ft
;
de son exprience et de sa haute raison conciliante: aucune dmarcbe difficile n'a t accomplie sans laide de son inlassable dvouement. Nul ne nous apportait en ])lus grand nombre
J)nficier
les
concours pcuniaires sans lesquels une uvi-e comme la notre ne peut vivre et les concours scientifiques sans lesquels elle ne mrite pas de vivre. Il a fait plus encore. C'est lui qui nous a recommand l'homme qui fut pendant quinze ans la cheville ouvrire de la revue, l'inoubliable Isidore Loeb, son camarade de Sminaire, son ami de toute la vie.
lui
fut enlev,
il
consacra une notice biographique o lmotion contenue ne fait que souligner la finesse et la ressemblance du portrait; puis, non content de louer dignement Loeb, il nous amena son digne
Zadoc Kahn que nous devons Isral Lvi. Messieurs, au dbut de ces paroles, je vous disais que mon but tait seulement [de rappeler ce que Zadoc Kahn a fait pour le Judasme d'autrefois, et je vous l'ai montr, en ef'el, clairant le
successeur
:
c'est
la
Socit des
tudes juives, lui traant sa voie, l'animant de son esprit. Mais tout se lient dans la vie comme dans la vrit. Alors mme que Zadoc Kahn avait les yeux fixs sur le pass seul, le prsent et
l'avenir
du Judasme
profitaient de
sa fconde
initiative.
Sans
doute notre Socit a tenu rpudier ds sa naissance, elle continuera rpudier jusqu'au bout toute vellit de polmique
toute tentative d'dification
(jue
:
son
ci'ateiir
tait
un rabbin, un croyant
l'un
des prdi-
que
la science seule
la
science.
un
homme
de bonne
foi (pii
puisse par-
coui'ir
mme
(pli
sans y puiser un peu d'quit, de piti et dadmiialion pour celle race de martyrs qui a lanc l'ide
noire
recueil
le
de justice dans
monde,
(|ui
soulVort
et
ne cessera de souMVir
(jue loi'scpie
la justice
ama
partout
Iriompb
Knsuite, parce
isralile,
que l'tude sincre et dsintresse del religion depuis ses origines, nous a monti pai'toul le mouve-
VII
factice
Nous avons
Judasme du second Isae ou d'Hillel n'est pas celui d'Ezchiel, pas plus que le Judasme de Mose Mendelssohn n'est celui de Mose Mamonide. Sur un mme fond invariable de principes se dveloppe une srie de lentes, mais continuelles mtamorphoses, mesure que se rflchit dans les ides
fait celle
le
de Samuel, que
et les
formes religieuses
le
Eh bien, ce qui est vrai d'hier. nomes qui jalonnent les positions
ciel,
le
courbe dans l'espace infini, dessinent, pour ainsi dire, l'astre errant son itinraire futur. De mme les historiens du Judasme, en analysant les causes de son volution passe, annoncent, justifient, que dis-je? prparent ses changements venir.
celte
Zadoc Kahn, dont l'esprit conservateur l'anglaise ne s'effrayait d'aucune nouveaut opportune, Zadoc Kahn, dont la prudence hardie, passez-moi le mot, envisageait sans rpugnance d'invitables transformations, Zadoc Kahn disparat au moment mme ol le Judasme franais, brusquement mancip de la tutelle de l'tat, avait le plus besoin de ce guide prouv pour secouer l'inertie des uns et modrer l'impatience des autres. Mais les tmoins de
sa vie, les confidents de ses esprances, ne laisseront prir ni sa
mmoire, ni ses leons. Sa pense, vivante parmi eux, les soutiendra dans l'uvre ncessaire qui marquera une tape nouvelle
fconde de l'ascension d'Isral vers un idal toujours plus lev de vrit, de beaut et de bont !..
et
M.
C.
RODRIGUES-ELY
Messieurs,
Le Judasme franais est frapp la tte. Celui qui non seulement faisait sa parure et son orgueil, ?nais qui tait comme une part
YIII
grand-rabbin Zadoc Kahn nous est enlev et une mort prmature vient arrter le cours de la plus merveilleuse, de la plus fconde activit. Le Consistoire central, i)riv de l'homme
mme
de son Ame,
le
minent qui pendant tant d'annes avait prsid ses dlibrations, sentait encore sa l)lessure toute vive et voici que lui est ravi par
Doyen des membres de cette assemble et appel, ce titre, apporter ici l'hommage de ses regrets et de sa reconnaissance, je ressentirais cruellement mon insuffisance pour une telle tche, si je ne pensais que Floge d'un pasteur comme celui que nous pleurons rside moins dans les paroles que nous prononons que
dans
si
le
l'ait,
de tout ce qu'a
si
dans
la
manifestation de ce deuil
profond,
la
plus intime
C'est le 23
communion de
douleur.
mars 1890 que M. Zadoc Kahn avait pris possession du poste de grand-rabbin du Consistoire central des Isralites de France, o l'appelait le vote unanime des dlgus consistoiiaux. La Communaut de Paris, lgitimement fire du magnifique essor qu'avaient pris, sous la direction dj longue de 31. Kahn, toutes
institutions cultuelles et charitables, ne laissait pas sans motion se dtacher d'elle un pasteur auquel elle se sentait unie, autant que par la plus respectueuse dfrence, par l'afiection la
ses
plus vive.
Lui-mme ne
([ui lui
un
sei'vir
profondment chei-s. Mais, en se prson culte sur une plus vaste scne, il n'abandonnait
taient
pas
la
Communaut
la
mois,
grand-rabbin
prendre
la
tion
du
sentait
que
les circonstances
allaient
de
tro|)
imposer celui qui recevrait officiellement celte direction, |)ressants devoirs, poui* (|u"il lui ft permis dhsilei- un
Ce n'est pas ici. Messieurs, le lieu ni le moment de retracer longuement cette hisloire si rcente et dont le souvenir vit encore douloureux dans tous nos curs. Cepeiulant il m'est impossible
de ne pas rappi^ler en ([uelcpu^s mots comment les vnements devaient faire des annes fXMidant les(nielles M. /adoc Kahn fut le grand-rabbin du (iOnsistoire reniral des Israt'lites de France
l'poque peut-tre
l'histoire
la
plus grave
et, je
puis dire,
la
plus tragique de
IX
temps o
les
ferments de haine
jet's
moisson de malheurs et de catastrophes. Avec quelle douleur notre pasteur avait vu se rpandre ce flot d'erreurs, de prjugs, de calomnies fjuon avait pu croire jamais dissips Avec quelle surprise attriste il avait vu cette uvre sacrilge se dvelopper dans le pays de la Rvolu
tion,
lite
dans
mme
d'Isra-
l'attachait
tous,
du plus filial amour! Vous le savez, vous le sentez Messieurs. Encore une fois, je ne veux pas drouler de nou-
veau devant vous les pisodes de cette dplorahle histoire, ni les luttes o succombrent plusieurs des meilleurs de notre jeunesse Isralite rpandant, dans les querelles suscites par la haine la plus impie, un sang qu'ils auraient joyeusement vers pour la France,
acharne campagne qui voulut faire de la conet d'une condamnation obtenue par quels damnation d'un seul moyens, on n'allait pas tarder le savoir! la condamnation de toute une race, de toute une religion et qui devait ensuite pendant
ni cette
longue
et
Tout ce
qu'il
me
plat
le
dlicat et
si diflicile
que
les
vnements
soit sortie
lui
de ses lvres ou de sa
lui
le
ait
entendu de
concorde entre
d'une
les
hommes
issus d'une
mme
origine, enfants
mme
patrie.
cur
d'Isralite, d'Alsacien,
n'est
pas exagr de dire que c'est de la blessure reue alors qu'il meurt
aujourd'hui avant l'heure.
venu et M. Zadoc Kahn avait pu reprendre, dans une atmosphre plus calme, l'uvre d'enseignement, de charit, d'administration, tche normale du chef d'une grande famille religieuse. Avec quelle ardeur, avec quel clat il l'a toujours remplie, ajoutant encore, dans sa passion inlassable pour le bien, mme en dehors du Judasme, mme au del des limites de la France, une collaboration apprcie beaucoup de ces uvres o se rpand l'activit gnreuse de nos contemporains On vous l'a dit dj, on vous le dira encore. Cependant de nouveaux et graves problmes se posaient au Consistoire central et son guide. La sparation des glises et de
Sans doute, l'apaisement
tait
!
dans les bienfaits de la libert pour la redouter. Il savait seulement que les conditions nouvelles faites au culte allaient imposer aux Isralites, et leurs chefs avant tous,
mais
il
Une uvre
s'ouvrait infiniment
complexe
prparer
sions, le
et dlicate.
effrayait pas et sa
pr-
voyance, toujours en
et d'y
avait
commenc
concours de sa lucide intelligence, de sa science si vaste, de son esprit d'organisation si fcond en ressources. C'est ce moment, c'est l'heure o il nous tait le plus ncessaire, o il
allait
et ce m'et
une douce
fait
satisfaction
qui l'ont
et le feront,
union des plus hautes qualits qui avaient acquis notre cher grand-rabbin des sympathies si profondes, qui lui valent aujourdliui d'universels regrets. Ses collaborateurs immdiats du Consistoire central devaient tre,
ils
ont t
les
force de
charme et de sduction (]ui manait de cette gi'ande intrlligence, de ce grand cur, et qui, s'ajoutant au prestige de sa situation, de sa science, de son loquence lui avait donn partout une incomparable autorit. Jai d refouler mes sentiments pour ne et combien retracer, suivant la mission qui m'a t confie que le rle du imparfailement, je le sais mieux que personne grand-i'abbin du Consistoire centi'al des Isralites de France. Quand, il y a trois jours, dans une sance d'une de nos Commissions, la nouvelle de sa mort nous fut apporte, notre consternation fut profonde. Nous mditions en silence la grandeur de notre perte. (iluupK^ joui* nous la rvlera davantage. Combien, dans la tche difficile qu'il nous reste accomplir, nous manque-
le
i)ieu\
si
vif
le
des
pr-
nous ne ferons rien qui ne nous soi! inspir par soii souvenir cl son enseignement. La mort mme n aura pas interrompu son uvre le peu de bien que nous ou nos successeurs, nous pourrons accomplir lui sera d et si. dans les destines nouvelles qui lui seront faites, le Judasme franais voit
mais
je puis bien dii-e (pie
; ;
DR M.
LF:
XI
il
prospres,
noiihliera
Zadoc Kahn.
Cette assurance serait la plus noble consolation qu'il nous seiait
s'il
Hait [)ermis
l(;s
de vouloir
cette
consoler une
bel
si
l<,ntime
douleur.
C'est,
en tous
cas, le plus
tombe.
motion que
je viens,
au
nom du
Communaut
de
Pai'is, et
en
mon nom
mort nous a cruellement frapps et exprimer la douleur que tous nous ressentons de la perte de notre regrett et vnr grand- rabbin Zadoc Kahn. Toute sa carrire s'est coule parmi nous successivement directeur du Talmud Torah, rabbin adjoint au grand-rabbin de Paris, puis grand-rabbin de Paris un ge o d'autres dbutent peine dans la carrire, nous l'avons suivi, connu et apprci. Pasteur actif, zl, vigilant, c 'est lui qu'est d l'essor de notre Communaut, le dveloppement de toutes ses uvres de charit, du Comit de Bienfaisance, dont il s'occupait avec un zle infadont
la
;
tigable.
si
longues
uvres du culte
rendu notre
inoubliables
et toutes celles
(communaut des
plus
eminenls, plus
Appel par l'unanimit des dlgus consistoriaux au poste suprme de gi'and-rabbin de France, ce ne fut pas sans un grand dchirement de cur, de sa part et de la nti'e, qu'il se vit dans
l'obligation d'accepter ces fonctions, qui l'loignaient olTiciellement
XII
(le
de notre Communaut.
Il
restait,
cependant, tou-
un vrai
jour de
fte,
nous
faisait
entendre
son loquente parole et appelait notre attention sur les sujets les
plus levs, sur la morale et
au moment o nous aurions eu le plus imprieux besoin de son expi'ien('e, de ses conseils, de son influence, pour parer la crise que traversent tous les cultes, et quand il ressentit les premires atteintes de la maladie qui devait Tenlever,
H nous
est enlev,
ce fut pour
lui
faire entendre, au
jour du Kippour,
seils
comme
il
dans
les difficults
de Tlieure prsente.
une vritable calamit pour le Judasme franais. Bien plus, Tinlluence morale qu'exerait celui que nous pleurons tait universellement reconnue, et sa mort sera un deuil non seulement pour les Isralites franais, mais encore pour tous ceux qui, dans le
monde
Il
bont
et c'est ne fut pas seulement un guide religieux, mais aussi un ce qui Ta port au rang si lev que tous lui ont reconnu bomme profondment cbaritable. Personne ne frappa en vain sa porte; quelque culte qu'on appartnt, il ouvrait sa main bienfai-
Constamment sur
rition
la
brche,
il
s'occupait de
nombreuses uvres
coreligionnaires, mais par tous ceux qui s'occupent de l'amlioration des conditions
humanitaires
et sociales
Quant moi et toute ma famille, nous perdons un conseiller cout, un ami dvou, qui fut associ toutes nos joies comme
toutes nos douleurs.
mon
vieil
ami, puissent
que vous laissez derrire vous lre une consolalion pour ceux qui vous pleurent.
regrets
universels
XllI
DISCOUBS DE
AU NOM DE
et
M.
SALOMON REINACH
Messieurs,
Si je
prends
ici la
pour pargner notre vnrable ami le fardeau d'une preuve o son loquence pourrait tre traliie par son motion. L'homme minent, honneur de son pays et du Judasme, auquel nous rendons ici les devoirs suprmes, lut un ouvrier de la premire heure dans cette grande institution de V Alliance Isralite dont il tait le prsident d'honneur depuis quinze ans. Pendant prs de quarante ans, il lui donna, sans compter, toutes les forces bienfaisantes de sa parole, de son intelligence, de son cur. Il
c'est
l'avait
presque vue natre tout jeune encore, il s'tait mis travailler avec elle et pour elle, alors que personne ne pouvait prvoir
;
le rle
du Judasme. Il a t associ tous les vnements, toutes les mesures qui en ont successivement prcis et dvelopp l'action, largi le champ d'influence, accru les ressources. Personne
et sociale
pas, le
nom
cher
et respect
changements ncessaires, et de cette fureur d'innover qui compromet trop souvent les rformes utiles, il eut, ds le dbut, une perception claire et comme imprieuse de la tche ducatrice dvolue Y Alliance, du devoir
ce conservatisme troit qui s'effraie des
Judasme occidental ne devait pas se rserver le bienfait. Pour que cette dilfusion si dsirable s'accomplt, pour que l'tat moral, intellectuel et matriel de nos coreligionnaires arrirs se relevt par rapt)rentissage et par
insti'uments de travail utile, dont
le
l'cole,
liaires,
il
fallait,
comme
un
zle pi'udent,
comme dans
la vitalit et
dans
souplesse du Judasme.
qualits,
communiquer quelque
suftisait,
au cours de
XIV
nos sances, de lavoir entendu parler deux ou trois fois sur les questions de tout ordre qui sollicitent notre altention, pour admij'er,
en surcrot d'une comptence tendue aux sujets les plus divers, son art dlicat et sr de rsoudre les difficults par un
mlange de raison et de douceur. Cette douceur exquise de Zadoc Kahn, qui s'exprimait dans sa voix comme dans son sourire, n'avait rien d apprt, ni de convenu; elle tait le reflet spontan et naturel d'une bont inpuisal)lc. Zadoc Kahn tait infiniment bon et indulgent; il cherchait, avec une louchante obstination, des excuses pour ceux mmes qui
heurtaient
il
le
ne voyait qu'
dernire heure,
le
quand
il
le voyait,
dans
les
mchancet et de l'envie. Il se dispensait de liar le mal en n'y croyant pas, ou en n'y dplorant qu'une erreur. Que de fois nous lavons entendu calmer des irritations, rfrner des impatiences, choisir des exemples dans le pass proche ou lointain pour rendre l'espoir aux dcourags, la Tant que ses collgues diiier, ses admirateurs et foi aux tiuides ses an)is se runiiont autour de la table o sa place reste vide pour
actions des
hommes,
mobile de
la
veiller
lui
taient chers,
ils
se rappelleront ses
conseils,
en trans-
mettront enfin
souvenir et
comme
le
mme
Ds
cspi'it
de solidarit et de progrs.
les
membres
des
fut
question d'amlioi'er
de certains pays, victimes d'iniques prjugs (jue l'espiil (lu dix-huitime sicle n'a |)u abolir. Le jour o il devint possible de passer des paroles aux actes, quand la grande association dr colonisation juive eut t cre, Zadoc Kahn fut du |)etit nombre de ceux (jui dirigrent, au milieu de diflicults et de misres sans cesse renaissant<'s, la
marche
ralionih'lle et
mthodiciue
(lu
nouv<'! exode.
ou qui son!
les
deux Amricjnes, ont contract envers Zadoc Kabn une dette de reconnaissance que le temps ne fera qu'alourdir, mesure que
de sa clairvoyance se rvleront davantage, cpie son oplirnisme des jours d'i)ivuve paratra
les effets
nneux
justilie.
Ces (euvres
fruits.
h'
On compiendra
alors,
hommes
qui
XV
ont entrevu d'abord, puis assur ces grands et heureux cliangem(;nts dans la
ilorissant
Un
villa-^'
dj
dans
Rpublique Argentine
vnr,
il
porl(;
le
nom
de Zadoc
Kahn
le
ce
Judasme; mais nulle part il n'est entour de plus de gratitude, de plus d'amour, honor de plus de larmes que dans les contres lointaines o la vieille ruche d'Isral a essaim. Quant l'uvre principale et immdiate de Y Alliance, cette cole normale d'Auteuil, ppinire de ses matres, aux coles de tout genre tablies par elle en Afrique et en Orient, on peut dii'e que le jugement de nos contemporains, chrtiens, musulmans ou
au del, toutes les ambitions de ses fondateurs. Aux yeux de Zadoc Kahn qui fut l'me de tant d'entreprises utiles, il n'y en avait pas de plus utile que la ntre cent fois il y est revenu, dans ses allocutions, dans ses sermons, dans
Isralites, a dj justifi, et
;
recommander
la libralit de
A nous
, disait-il
en 1888,
vidence, de crer des coles o l'enfant puisse appi'endre son devoir et acqurir le
la
vertu!
nous, tous tant que nous sommes, de seconder cette vaillante et gnreuse Alliance Isralite qui a entrepris depuis longtemps la guerre sainte, remport dj de belles victoires, mais dont
le
concours emd'ti-e
mme temps
(jue fils
Ce concours empress, chaleureux et large, Zadoc Kahn avait bien le droit de le demander aux autres il avait commenc, il n'a
:
pas cess de
le
et que de sement de ses forces. Mais n'et-il fait que cela il mriterait de rester, dans grandes choses on lui doit encore les annales et la pieuse mmoire du Judasme, au premier rang de ceux qui, pour lui emprunter sa noblt^ fonnule, s'honorent d'tre lils d'un pays libre en mme temps qu'Isralites.
!
XVI
Messieurs,
Judasme franais, son pasteur la religion, un de ses reprsentants les plus honors aux quatre la France, un de ses plus nobles enfants; l)oints de Thorizon rhunianit, un des dfenseurs les plus loquents du droit, de la vrit, de la justice, de la fraternit Dans ce deuil immense, unile
;
o se confondent, dans une commune amertume, tant de douloureux regrets, nous pleurons, nous, les matres, les disciples de lcole des pasteurs d'Isral, nous pleurons celui qui fut
vei'sel,
notre lionneur, notre gloiie, notre guide, notre soutien, notre es-
prance
et, le
cur
le
bris,
le cercueil
de celui
qui nous a aims jusqu'au dernier jour de sa vie, avec nos su-
prmes adieux,
Si
profonde
et
si
notre douleur,
il
faut
que
nous nous raidissions contre elle et qu'aprs les clatants hommages que lui ont rendus, avec tant d'motion et d'loquence, les bouches les plus autorises, nous vous disions, avec la plus grande simplicit, ce que fut, pour nous, le grand-rabbin Zadoc Kahn. Quand j'entrai l'cole rabbinique, Zadoc Kahn tait notre doyen. Il tait un vritable objet de respect pour tous ses camarades et nos matres, et nos chefs religieux, les chefs leligieux du judasme, prouvaiiut pour lui le mme respect. Avec les gots
simples et modestes
serait
lail
(lu'il
conserva toute sa
fallait
il
devenu
le
rorganiser
Talmud Torah,
:
il
ais,
de latin, de grec,
d'allemand,
d'histoii-e,
de gographie,
d'hbreu, de Bible
h\
Zadoc Kahn
vint,
hommes
l'em-
pourraient vous
dire
i\u\
conserveront toute
XVII
travaillait,
la philo-
jugement que portail sur lui, eu 18()6, rimmorlel savant: lin jnuie rabbin, M. Zadoc h'abn, un dc>i lves les plus dislbiffus sortis du srminairf; isralitc. de Paris et qui donne au rabbinat les plus belles esprances, a bien voulu me prter son prcieux concours Ces esprances devaient bientt tre ralises. I)eu\ mois aprs, M. Zadoc Kabn tait invit prcher au temple de la rue NotreDame -de-Nazaretb. Le sujet choisi par lui tait Le Judasme aime la joie, et aussitt il est nomm rabbin Paris. Moins de deuxans aprs, aprs un sermon sur la morale juive, un chef-d'uvre parmi tant de chcls-d'uvre, il tait lu l'unanimit non sans des
sopliie et de la thologie,
tel
tait le
mme,
il
tait lu,
Ah ne
! !
dites pas
je
en Tinstallant dans
:
ses
fonctions, le
je suis
jeune
le
prophte Malachie a
trac l'admirable portrait, qui est, qui doit tre l'envoy, l'ange de
l'ternel Sbaoth!
Il
du prophte
tonnante de
la
pense,
la
la
la tristesse, parfois
l'ineflica-
bont
la tendresse
lui
inspirait de s'adresser
aux mes
la
les plus
gnreuses,
les
plus
on
les
contrastes
c'tait simple,
d'une sim-
comme
par
un coup
1.
d'aile,
volume.
Juillet 1866.
XVIII
pense toujours sre d'elle-mme, une parole d'un art exquis, telles des pierres prcieuses, avec mille brillantes facettes, et elle jaillissait de Flan le plus spontan, ])our exprimer l'motion la
plus profonde,
le
le
sentiment
le
plus intense
Sans cesse, on
1
est sous
charme.
Il
fini
nistre.
fortifiant,
plus
Pour
lui,
l'cole
le dire,
dasme franais,
tout le
le
le
Il
monde
Il
de ce sentiment.
dirigeait avec
Il
passionn.
c'tait, pour
aux
lves, les
tmoignages de sa sollicitude
plus bienveillante, la
nant leurs besoins avec une bont toute paternelle, avec une gnrosit qui ne tarissait jamais. Mais plus que ses discours, plus que ses excellents conseils, sa
vie tout entire tait,
pour nous, un perptuel enseignement. La vie du rabbin, disait-il un jour, doit tre pure, sans tacbe, sans reproche. Il la sanctifie par Ttude de la loi divine, par la pratique constante du devoir. Son foyer lui-mme doit tre un sanctuaire...
Il
aux autres,
bien...
Il
servir.
Sa
de
mnagement pour
les pei-sonnes,
la justice...
il
la
Par droit et par devoir, il fait partie de l'arme de ceux qui combattent pour le t)ien gnral dans la cit, dans la pati'ie, dans l'humanit.
lui-mme la mission du rabbin et voil ce qu'tait son existence tout entire, sa grande, sa belle, sa sainte existence. C'est pour cela qu'il reste pour nous un modle incomparable, (jue son souvenir, semence infiniment fconde de vertu, de
bni!
pit,
de charit,
est
et
sera
terneUement
I)i:
M.
XIX
Clier ei hion
ami
Notis re-
qui fut
lante et
et
compagne, la compagne de votre jeunesse, celle constamment la joie de votre loyer, votre compagne vaildvoue dans l'accomplissement d(; votre sainte mission,
sur vos enfants, sur tous vos enfants, ceux qui furent votre
cur
nom
et les associs
de vos travaux.
et vnr ami. Vous rayonnante splendeur de cette immortalit laquelle vous avez aspir ici-bas, prcd par le cortge de vos in nombrables bonnes uvres, et la gloire de rElernel vous re-
dans
la
cueillera
'^ddn'^
!
^bm.
Ame7i
ALLOCUTION DE
M.
Mes
Je dois
frres,
au privilge de Tge le triste honneur de prendre ici la place du vnr grand-rabbin de Paris, empch son vif regret par le soin de sa sant toujours prcaire pour rendre en son nom, au nom du rabbinat et de la Communaut de Paris, un suprme hommage au vnr chef de la synagogue franaise, au grand-rabbin Zadoc Kahn, qu'une mort prmature enlve l'affection, la vnration des siens et de nous tous. Mission douloui'euse, plus douloureuse ([uc je ne puis dire, car
,
si,
moi
la
grande figure
de cet
homme
Judasme franais et le Judasme universel par le sentiment profond qu'il eut de la grandeur de sa tche, par sa vaste science, par la dignit de sa vie, par l'ascendant de sa parole, il me semble revoir en mme temps une souriante, douce et noble
illustr le
les
XX
plus jeune que lui, son condisciple quMl voulut bien honorer et rjouir de sa prcieuse et fidle amiti, encore accrue par le lien de
famille qui s'est form entre nous, je nourrissais pour lui
affection
une
filiale, et c'est
pourquoi
je
ressens avec
une amertume plus vive l'immensil de la perte que nous faisons en lui et je demande, comme vous demandez tous, sa veuve dsole, ses enfants plors, la peimission de mler nos larmes
leurs larmes.
En songeant combien
et t douce, combien
ncessaire encore,
les
uns
et les
autres tristement nous remontons par la pense le cours des deux mois qui viennent de s'couler il y a deux mois, quelques jours
:
de plus peut-tre, /adoc Kahn respirait encore, en apparence du moins, la pleine et parfaite sant. L'on tait heureux autour de
lui,
voyant dployer son activit accoutume, consacre sa belle et tant d'uvres diverses. Elle tait tout heureuse grande famille, dont tous les membres se tiennent si troitement
en
lui
,
unis,
et
qu'une
me dans
le
sen-
timent
attachait leur
la
parfaitement heureuse,
dvouement et d'ardeur pour tout ce qui se fait de bon et de beau dans notre Communaut, quand est survenue celte cruelle maladie qui poursuivit insidieusement son chemin et ses ravages, sans que rien jmt l'arrter, rien, ni les tendres et vigilants
soins d'une famille
funt, qui,
parmi lesquels le propre fils de notre vnr dnon plus que sa vaillante mre, ne quittait le chevet de
son pre.
Devant ce malheur, ce grand malheur, comment ne pas gmir, ne pas pleurer comment ne pas rpter les paroles de Jrmie au spectacle de la ruine du Temple, carTame des justes est aussi un
;
bukh'u/a
temple, puisque Dieu y rside, comment ne pas redii'e a/ t^'Ic ani ni'i, rnl t/arrda niat/ini, voil le trop lgitime sujet de
:
mes pleurs, mes yeux, mes yeux fondent en larmes ? Nous voudrions, mais nous ne le pouvons, car l'heure nous
presse, redire
lous les
mrites
:
d(*
brahles
nos regrets ses l)eaux travaux. (|ni rvlent une science consonnne, um^ rudition sre, toute l'lvation, toute la
titres
prcision,
toute
la
nnM'veilleuse lucidit de
sa pense.
Nous ne
de philan-
XXI
i\\i"\\
la matire est vaste. Mais nous ne pouvons pas ne pas relever ici celui des mrites de cet homme, qui, juste titre, compte le plus devant Dieu et les hommes sa
:
pour nous ses collgues, qui tions sa famille spirituelle, pour toux ceux qui, de prs ou de loin, entraient en relation avec lui, mais surtout i)our les malheureux, ceux de notre Comnmnaut, ceux du monde enlii^r, coreligionnaires ou non, qui tous
tous,
venaient
lui,
rags, rconforts.
Nous n'osons parler des trsors de honte que pour les siens, ce serait touclier une corde trop
rai-
Mais ce que nous ne pouvons davantage omettre de rappeler ici, c'est le sentiment profond du devoir qui fut le plus puissant ressort de la merveilleuse activit de
lui toute
Zadoc Kahn
et qui primait
chez
Nous ne pouvons
admirable parole,
plus humbles
si
cette
cette
simple et
intelligences, difiante
pour
les
plus distingues,
claires
comme
les
!
rayons qui d'en haut descendent sur ce sanctuaire. Ah sanctuaire, sanctuaire, maintenant voil de deuil, votes sacres qui si souvent avez retenti de sa voix pleine de charme et d'auto-
vous ne l'entendrez plus Pour lui vos chos seront muets comme sont muettes ses lvres glaces par la mort. Ah Comnuinaut de Paris, frres et surs, qui si souvent avez tressailli au
rit,
!
I
si
un baume
salutair(\ le
baume
sur les meurtrissures de vos curs, soit qu'ils apporjoies, soit qu'ils
vous rendissent plus intelligibles les textes et les enseignements de nos livres sacrs, vous ne l'entendrez plus, car sa bouche, qui est reste souriante jusque dans la mort, est close, jamais close Mais ne nous laissons pas aller au dcouragement, ce serait faire injure sa mmoire que nous voulons honorer. 11 n'a jamais perdu
!
tassent
courage,
lui,
pas
mme
aux heures
les
mme
XXII
dangoisse, suprme preuve que Dieu lui envoya sans doute pour lui fournir loccasion de manifester sous une forme nouvelle, la seule qu'il n'et point envisage jusqu'alors, toute la virilit de son me. Non, Zadoc Kahn ne connut
en ces jours de maladie
jamais la dsesprance
la pleine coFifiance
il
nous faut les garder son exemple et le sentiment de sa disparition ne nous en doit pas dtourner Ds avant que la lampe du pontife Hly s'teignt au tabernacle de Silo, dit le almud, celle de Samuel dj brillait l'ombre de son
en Dieu.
:
((
Sanctuaire.
Quand
ou
le
([uels seront-ils?
manteau des paules du prophte, ramasser. Qui sera Samuel? Qui sera Elise? Qui ramassera le flambeau chapp des mains
toml)a le
manteau, insigne d'autorit, pour l^Ueiidre, nouveau, proHn ata Adonai jjadota Toi seul, Seigneur, tecteur, sur Isral
:
<(
tu le sais.
Il
suffit.
Notre salut
que nous ])leurons et dont le nom restera une bndiction dans notre bouche, z/'khr Sadik librakha, nous prenons ici l'engagement de continuer d'entourer d'amour et de respect sa veuve, la digne
restes sacrs de
celui
compagne de
sa vie,
tous les
membres de
deux
sa famille laquelle
lidles pasteurs d'Is-
sa maison.
nous-mmes au Dieu
il
qu'il a
fut,
jus-
aillant dfenseui*.
le
inonde de
l'ternit, sa
exemple et lui i)rparera un glorieux repos au sein du Seigneur Vehalakh Icfanrkha cdkkha oukhrvod Adonai t/aas/rka.
XXIII
au dbut de
:
la
le
Comit
27 dcembre
dernier
Messieurs,
Votre Socit, par la bouche de M. Thodore Reinach,
a,
dans un
le
grand-rabbin Zadoc
Nanmoins, il m'est impossible d'ouvrir cette sance sans consacrer un souvenir la mmoire de l'homme minent, grand pai* le talent, plus grand encore par le cur, qui vient de nous quitter. Ce n'est pas sans une profonde motion que nous nous retrouvons dans cette petite salle o depuis tant d'annes nous tions habitus le voir siger au milieu de nous, clairant de sa parole chaude et prcise la fois, accompagne de ce bon et fm sourire que nous aimions, les discussions qui s'garaient, ranimant les
qu'elle lui devait.
Kahn l'hommage
et
donnant,
comme
partout, l'exemple
agissante.
Un peu
qui, par
de notre
me
tous est parti avec celui qui non seulejuste titre, la plus haute dignit, mais
savait
du Judasme contemporain.
presque toutes
lui portait
Dans
mis
le
comme
et
tions dont
glorifier, tait
il
son uvre,
avait
nous tions heureux de lui rendre dans sa soif de justice et de charit, qui n'est que l'expression vivante de la justice, il comprenait que l'tude impartiale et dsintresse de l'histoire d'Isral,
de son long
et
laire, tait le
m-
yeux
le
moyen
le
et cruelle indiffrence
tant des ntres, parmi ceux surtout qui ont t combls des dons
Nous aurions
;i.inic
reproduire galement
le discours prononc par M. Isaac Lvy. mais nous n'en possdons pas encore le texte (28 dcembre).
XXIV
ALLOCUTION DE
iM.
du pass
et
par
le
souvenir
communes,
la
ces
fils
de perscuts, oublieux, au
tel tait
libert,
but
qu'assignait la
passionne.
Sa noble ambition a-t-elle t compltement ralise? L'avenir seul nous l'apprendra. Mais par sa vie admirable, par l'exemple inoubliable qu'il a donn, il a t le type du juif que nous pouvons c'est pourquoi nous sal)r(''senter avec lierl au monde entier luons sa mmoire vnre avec douleur, avec orgueil et avec re:
connaissance.
LE PROSELYTISME JUIF
(suite
^)
II
OU HOSTILES AU PROSLYTISME
Il
est
cite d'ordinaire
comme
reprsentant
le
la
du Talmud touchant
pro-
qui a exerc son activit en Palestine au iif sicle. Elle est ainsi
conue Les proslytes sont aussi pnibles pour Isral que la lpre pour l'piderme c'est ce que dit l'Ecriture en ces termes Les proslytes s'attacheront Isral et seront une lpre pour la maison de Jacob-. L'auteur joue sur le mot inD02i, qu'il rapproche se rallieront . de nnsD lpre , alors qu'il signifie, en ralit, Exprimer une telle mfiance l'gard des proslytes et qualilier
:
'<
condamner pr-
du docteur palestinien n'est pas invoque moins de quatre fois dans le Talmud babylonien, comme si elle tait devenue la norme. S'il en est ainsi, on en conclut avec i-aison que le rdacteur du Talmud l)abylonien, c'est--dire les coles rabbiniques du v sicle, tait hostile la propagande. Mais ce luxe de
Or, cette assertion
-^
1.
Voir
t.
L, p.
et suiv.
la
2.
3.
laron de l'auteur.
Ton
Encyclopedia,
cette
t.
\, p.
"223j,
mais
c'est
II.
page
tlu
Talmud ne
Helbo.
1
101.
Pour
le
dcider,
il
nous
Une
pour la rception des aspirants-proslytes. Entre autres mesures, quand le ni'ophyle exprimait son dsir de devenir juif, ou lavertissait tout d ajjord des obligations dont il se chargeait du fait de son
enti'e
dans
dans
le
communion d'Isral. Cet article est ainsi comment Talmud u Pourquoi cette formalit? Rponse pour le dla
:
au cas o sa rsolution ne
serait pas
ferme
pensaient
comme
*<
opinion propre;
elle se
le
mieux par le dire de R. Helbo. Allguera-t-on qu'elle a voulu donner une autorit de plus celui-ci en le rattachant l'enseignement des annates? Ce serait lui attribuer un expdient qui n'est pas dans les habitudes rabbiui({ues. On pourrait soutenir avec au moins autant de raison que l'cole mar([ue par l son tonnement. Ne comprenant pas cette mesure, qui carte du Judasme ceux (jui devraient y tre admis, elle ne s'en rend compte que par la supposition
on cherche une explication une bara'ita, Les proslytes, de mme que ceux trs obscure, ainsi libelle qui jouent avec les enfants, letardent l'avnement du Messie. voulait-il dire que Quelle lait la pense de Tau leur de ce propos les proslytes, n'observant pas loujours minutieusement toutes les lois religieuses ', par cela mme ([u'ils sont devenus Isralites, font rejaillir sur leurs coreligionnaires les consquences de leurs pchs, dans lopiuion qui fail du mrite de tout IsraiH la condition de la venue du Messie? Quoi qu'il en soit, pour rendre plus claire cette barata, on ne trouve lien de mieux (jue de la rapprocher de l'aphorisme de R. Helbo elle s'inspire, dit-on, du mme esprit.
:2''
6,
ici
la
1,
Si
loii ciaiiil le
pritslvlos tlaiis
accomplissement des
proscriptions reliirieuses, on
des
lytes
rites.
II.
Vtdiauan
ne doivent pas
se
pointilleux et
ne rendent
de tous
le sacrilieo
impropre un
^'p1';>'^'^
N?:;a
nb^DU) mian "J^Oiy 'J'^N i:m"^ '"1 "IjN O^nS Veimliim, 91 A). Le xle de nophytes
temps.
Lli
l'HUSLYTISMK JUIF
3
iutf.'jpr^ile, t
ici.
voiilanl
<iue 8
(iilrcr
dans
dit
la |)oiis(
du
l<xte (ju'il
(.'st
tout ce
nous avons
prcdemment
de mise encore
Mmo remarque
h).
niot (109
dit
Isaac,
rabbin palestinien de
du
iii
sicle,
ayant
que malbeurs sur malbeurs fondent sur ceux qui acceptent des conversions *, on ajoute que ce docteur est du mme avis que K.
Hel])o.
4**
A propos
rsi-
dence en
dit
Isi'ai'i
dont
la
{Kiddouschin, 70
:
R. Houna,
et
Il
les proslytes,
que
les
le peuj)le
deviennent, du
fait
de leur vo-
a dit
:.
Nidda:
pour Isral, parce qu'il peut empcher, par son infidlile, Funion de Dieu avec son peuple, soit Tavnement du Messie.
Quoi
<iu'il
en
soit,
;
nous avons
dj considrs
cette
on
n( [)eut
plus y chercher
sentiment unanime de
l'ad-
postrit.
Tout compte
fait,
aucune valeur dmonstralive pour dterminer le sentiment des coles babyloniennes des lye et v^ sicles. Ce sont des commentaires objectifs, (jui prouvent si peu la rpugnance de ces acadmies pour le pi'oslytisme, (pi'ils peuvent attester le contraire on dirait des pi'cautions oratoires pour informer que ces pi'opos dconcertants sont conformes un avis parliculiei*. Et ces baratot et cette alTumation de l'Amora Isaac ont vraiment provoqu la surprise de leurs commentateurs, car, seules, elles sont suivies d'une interpr:
tation
les opinions
opposes ne sont
l'objet
1.
C'est l,
celui
ii
(raprs lui,
se
le
sens
le
le
malheur
t'aille
at-
teint
(jui
la
porte
ces
irarant
pour autrui
Kidd.^ 70
6).
Qu'il ne
pas
preudre
lettre
mme
docteur, inteiprtant
(pii
c'
verset, dit
que
la
conversion
vanit
ce
lest, c'est
le
fait
no se cttu-
d'euvnimes
Il
'jrJ'::
bnn HTI
'53n
i::"N pni:"*
'n'
bSH HT Di
"jrr^bN^ '^NS.
n'est
De mme, dans
la
page de Yebamot,
on ne croit pas ncessaire dexpliquer ces autres t Vous voulez paroles adresses par les rabbins aux nophytes entrer dans la communion disral? Ne savez-vous donc pas que les Juifs aujourd'hui sont perscuts, humilis, malheureux?.
:
ment,
et tout
docteur en reconnaissait
fait
la justesse et l'opportunit
que Helbo,
comme
le
d'autres rabbins, se
le
un danger pour
Judasme,
et,
proslytisme. Mais
peu devenu universel que, bien que Helbo ait enseign en Palestine, y??zrt/5' son opinion ne parat dans le Talmud palestinien ni dans aucun des Midraschim, qui tous ont t rdigs aprs lui et la plupart en Palestine. Bien mieux, le verset sur lequel Helbo l'avait appuye est employ par un autre rabbin pour corroborer l'ide contraire A qui se rapporte ce verset Le {luer ne demeure pas dehors (Job, xxxi,3i2)? Aux proslytes, pour dire que
Il
tait si
les
office
et ils
Temple, car il est crit Le proslyte se ralliera vous s'attacheront la maison de Jacob. Or, le verbe nsD est em-
dans
le
(I
Sam.,
ii,
86), car
dans
mangeront du pain de proposition, leurs fuies ayant pous des prtres (Schemot Rabba, xix). Quel est le rabbin qui prend ainsi le contre-pied de Helbo? C'est R. Berchia,
son lve,
l'criture
^
le seul
1
mme
lui.
pas
Qu'on
c'est
relise,
En somme,
une faon de parler gnrale que les proslytes sont pour les Isralites une gne et une espce de lpre -. M. Bertholet a certaiVoir Bcher,
1.
Agada der
:
Palstin. Amorer,
III,
p.
348 et 56.
Iti'scliworlirh
2. lu
Suniina
es
ist
utid eiiif
dvii, ]).'A\'\).
IWMiaii
.siY'c/r,
iiniKiMc
le
tniMiirnai.'^'
\'.))
Judasin(w</M"
appelle
car la
citatiitii
[Vie de Jsus,
[t.
ih'
Nidda,
Yebatnul,
kl b^ Kidd., 10 b^ cnmiuc im
la
l'a
t[tiiii(tn.
Renan
/.V.
Maintenant on ne veut plus de itroslytes. Celui qui cherche s'agrger au peuple de Dieu est repousse avec injure. Mais on ne s'arrta pas l .ON PROCLAMA que les proslytes taient une lpre pour Isral [L'Eglise
Btar
:
aprs la chute de
chrlierine^ p.
2'.V,]).
Peut-iMre n'est-ce
mots de Joseph
LE PROSLYTISME JUIF
il en cite trois d'anement t frapp du grand nombre de fois que revient cette sorte de sentence, mais, n'tant pas prs Danz
remont aux sources, il n'a pas pu dcouvrir que le Talniud ne se l'approprie pas, et que seul Helbo s'exprime ainsi. A raisonner de la sorte, il serait permis dalfiimer, par exemple, que pour le Tal mud l'poque messianicjue se distinguera des temps prsents simplement par la fin de la servitude d'Isral, car il cite, non point trois fois, mais sept fois l'opinion de Samuel, qui professe cette doctrine [Berachot, 34 b\ Sabbat, 68 a et loi b\ Pesahlm, 68 a\ Sanhdrin, 91 b et 99 a,. Or, qui soutiendra une pareille gageure?
L'opinion de Helho assurment n'tait pas isole, elle se ratta-
une doctrine, mais une tendance, qui se manifeste aussi haut qu'on remonte dans l'histoire authentique des rabbins. C'est celle qui se rvle dans les dires de Rabah b. R. Houna. de R. Isaac et des deux baratot que nous venons de passer en revue. C'est encore celle, semble-t-il au premier abord, d'une autre baraita (Aboda Zara, 3 b, et Yebamot, 24 b), dclarant qu' l'poque messianique les conversions ne seront plus reues ^ Mais, la vrit, il faut carter ce texte du dbat l'auteur du propos est hostile seulement aux conversions intiesses; il ne veut pas de celles qui sont dues la peur ou la politique, et c'est ce qu'il exprime
chait,
non
trs
nettement par
la suite
de
mme
cette
poque glo-
uniquement par des considrations mondaines. C'est ce que dclare justement le Talmud (Yebamot 76 a) en commentant ces mmes mots les proslytes d'alors en voulaient seulement u la table
:
royale
'^Db^
b'D
C'est,
sous
donne de
par
la barata
dans
:
Aboda Zara,
Dcrciibouiij:
6,
par
l'cole,
soit
la barata
elle-mme
ciiiitic
le
jiidasnio devint
souvent
le
pont
qu'on
tiavorsait poui' arriver an cliristianisme. on re^^arda les eonversinns d'nn njan\ais il.
et l'on dit (lue les i>roslytes taient
jnmr
Israid eoninie
une
lpre. [Palestine,
]K'2'2'i>,
note 2.)
1.
Il
faut rattacher ('eltiM>pininn cette glose auonyin(\ qui n'est repi-i>duite (jue par
i,
(pii
ne
s'est
pas converti
dans
:
le
du
;
cela
rpond
par
le v(>rset
d'Isaie, i.iv,
V<ici
[maintenant]
[dit
il
se convertit u
mais
[(Ml
s'il
le fait
la suite,
cela
ne viendra
jas
de moi
monde
se ralliera
dans
le
le
monde
futur.
n'est l
commentaire
messianique, les paens mettront les tefillin sur leurs ttos et sur leurs bras, des cicit leurs vtements, des ynezouzot leurs poi'tes (c'est--dire se dclareront ouvertement Isralites]
:
A Tpoquo
mais ds
N'y
a-t-il
1
de
quils craindront
la projection
:
la dfaite
du
Messi(,'i,
ils
pas dans
comme
et
dans
la
dsertion, lors
tain
nombre de
no-Juifs?
En
proslytisme.
K. Hiyya, ial)hiu babylonien de la tin
du
dit
ip sicle qui,
comme
quand
il
Il
confiance dans
car
il
le
ces mots,
se
si
le
proslyte
soumet au joug de Dieu avec amour et respect et se vue du ciel, Dieu ne le repousse pas, car il est crit
proslyte
^
.
convei'lit
Il
en
le
aime
et
La conception d'Elizer
b.
Hyrcanos
le
(fin
du
i'''"
sicle
com-
mencement du
et
11*^)
C'est la
crainte-,
non l'amour,
48
).
dit-il,
[Yeba-
7)wt,
Aussi,
dans
l'empire romain^
ne
faut-il
I/npiiiidii
le
(l(>
Hiyya m'
est
uii
s'est
conserve (luc
<laiis
le
(l(iiiiiie
r(iile\te
est
prsumer
|Ue
ee
deux reprises
Renan
(/Va\ ainsi
que
la
pai!e
<li'
ides juives
le
du i"
ciininie (lu ir
la
ne mentiunne aucunement
correctif de
lin.
ment
I(i:i r/
par nn
i'i:a!
mainpn' d'inipartialit
le:,
folio
du
pu-
)(il/,<iiil,
ne connaissent ce |(asrfre, au
le
sa.u-e
poui* l'avitir lu
et
dans (laip/nv,
eidendu,
|i.
."il
(M. Bertlndet se
surplus, ce
p(dniiste),
sairc,
'2.
celui-ci, lueii
a ne;rlii; le
reproduire
iom|tlenn'nt du pas-
ijiii
La crainte de
Mal^^re
la
dauuiatinn
.'
;L
i-.
la\eiu' ipn-
Cepeuflant
!';
nn
li-xtc
la
.Ucc/n'/Za, p.
iiS
-/> d'
le
r(Ml.
iedinann, attribue
ce
ti
Tanna
:
>
nml
cre
('es/
je
lien
Mose
('/est
moi
;
ijui
par
ma
parole
ai
ai
moiidi'.
c'est nH)i
|ui
rappjoclie et non
ipii
ididirne
c'est
moi
(pii
raj)-
pioche
.leiiiro et
ne
ai
pas
elni .ne.
rareillement
toi.
(|nand
i.K
phosF'Lytismf:
.iriF
7
d?
C'est,
sous ce
de
iaf)|)ort
Srhamma
queul
las,
le
du
Ifcole do
Schamma
traditiou
encore
celle
Hillel.
Coniuu
le Sclianirna Iraditionuel,
lui.
ivpond
commentant devant
lui le
Elizor
r|)li(fua,
le
C'est
peu de chose
!
tes
yeux
ce que
{Bcrischll Habha,
.
Klizer dit
encore que,
si
le
proslyte
que
pour
un
rien
il
Baba Mecia,
remarqu 31. Bcher*, cette conception 59, b). Comme pessimiste est du mme ordre que celle qu'il se faisait des paens. Leur charit, disait-il, n'est qu'ostentation [Haba Hatra dO 6, Aussi professait-il que le monde corrig d'aprs Pesikta, 1:2 b)
trs bien
>.
futur leur est (erm {Tose fia Sanhdrin, xiii,^; San/uklrin, 105 a).
La rudesse de Schamma pour les aspirants-proslytes est bien connue. Cependant, comme les anecdotes qui lui sont prtes ont
besoin d'tre discutes,
fois
il
de plus
:
Barata
Un
Schamma
et lui dit
avez-voiis de lois?
j'y croirai
;
Deux
A
Combien
loi crite,
La
mais non la
injures.
loi orale.
Convertis-moi
et
apprends-moi
la loi
crite (seulement).
avec des
comme
pour se
et le mit la porte Le paen, alors, se rendit chez Hillel, qui le reut proslyte (malgr la condition susdite). Le premier jour [il lui
ces mots,
Schamma s'emporta
(Oiivci'tii',
il
iir
le
fait
(luCii
vue du
ciel
rapprochc-li' et iw
la
iei
rloiijfnt'
il
pas.
faut
De
l tu
Il
cpu', si
i)as
rajtproclier de la
n'v a
luaiu
irauche.
une substitution de
en contraste
les in-
noms, car
ce passade appartient
un
trs long^
morceau
(|ui
nu't
terprtations
divergentes de
I.
Modin
et
(|ui
induit Scliorr
;///j/j-,
pour
restiluei-
ou fait R. Josu en faveur des proslytes. M. Bertliolet (p. 321) cite, d'aprs Hausrath. une sentence analogue celle d'Elizei- cpie Simon I). Gamiiel, arrire petit-lils d'Hdlel. Lorsqu'un paien vient pour se convertir, il faut aurait eu l'habitude de prononcer
:
lui
tendre
la
n'est pas le
main poiu' le faire entrer sous les ailes de la Scliechina. En ralit, fils du Tiamliel des Actes des Aptres (jui parle ainsi, mais Simon
ii).
il
ce
b.
(iamiiel
II
{]'ni///ira liahha,
dans ce
recueil, car
aurait dit
C'est l
ce
qu'ont enseign
fils,
les
sages ilans
la
Mischna
1.
, alors (pie la
Misclina
l,
ut
labbi Juda.
2 d., p. 107.
lui enseigna le contraire. a Mais hier, s'cria le proslendemain, Ainsi, rpliqua Hillel, moi tu t"en lyte, tu ne m'as pas parl ainsi
il
!
voici Vaief, le
bet, le
griimeU le dalet.,. Le
rapportes, et tu ne t'en rapporterais pas la tradition Autre histoire analogue. Un paen se prsenta devant
!
Schamma
la loi
et lui
dit:
Convertis-moi, la condition de m'enseigner toute que je me tiendrai sur un pied. Schamma le repoussa avec la coude de btisse quil tenait la main. Le paen se rendit alors chez Hillel, qui le
pendant
reut
comme
Ce qui
te dplat,
ne
le fais
pas
:
ton prochain
c'est l
toute la
loi. le
que
le
commentaire
va et tudie.
analogue. Un paen, passant derrire une cole, entendit la voix du scribe disant Voici les vtements qu'on confectionnera le raPour le Pour qui ces vtements, demanda-t-il? tional, rphod.
Autre
fait
grand-prtre.
Le paen
se dit
alors
.le
vais
me
faire proslyte
pour
qu'on
dit
:
me nomme
grand-prtre.
Il
se prsenta devant
Convertis-moi la repoussa avec la coude de btisse qu'il tenait la main. Le paen ma le se rendit alors chez Hillel, qui le reut comme proslyte. Puis Hillel lui Nomme-t-on roi celui qui ne connat pas les rgles de la monardit
condition de
me
faire grand-prtre.
chie? Va donc d'abord t'en instruire. Alors le paen lut Ucriture, et, Le lac qui approchera sera mis mort , il dit arriv ce passage Mme David, roi A qui s'adresse ce verset? Hillel lui rpondit Si les Israd'Isral. L-dessus le proslyte se tint ce raisonnement
:
lites,
qui ont t appels les enfants de Dieu et que celui-ci, dans son amour pour eux, a nomms: mon fils, mon premier-n, Isral , sont ce-
pendant passibles de la mort au cas o ils s'approcheraient, combien plus forte raison un simple proslyte, venu avec son bton et sa besace
!
11
alla dire
Schamma
Comment
prtre puisque
dit
:
le lac qui
Et Hillel
il
dbonnaire, que les bndictions reposent sur ta tte, car tu m'as introduit sous les ailes de la Schechina! Un jour ces trois proslytes se rencontrrent et ils se dirent L'irascibilit de Schamma a t
Hillel, le
monde
la
a rap-
[Sabbat, 31
a\
il
A supposer quo
n'en r-
sulte pas ncessairement (jue Schamma montrait de la dfiance ou de la rpugnance pour le proslytisme, ni, plus forte raison,
1.
(Ifst
et
pou prs
:
la nii'iuf
liistoirr
(|ii(^
S, <le
Rab Rab
de Samuel
dit
:
Un Persan
se pn-senfa devant
Rab pour
h*
Uii
lersan,
que
c'est
un aie/...
L-dessus
lance...
Rab On
renvoya avec colre. Samuel, au contraire, laccueillit avec bienveilconclut de ce rcit i|ue la patience le Samuel a plus fait que l'empor-
tement de Rab, car sans la patience du premier, le Persan serait retourn son levain Tlli^'^D^. Ces derniers mots sont un doublet de la fin t\o La pase de Sabbal.
LE PROSLYTISME
qu'il
J'TF
ft
quon
douceur de
peu de foi des rabbins dans la solidit des conversions. C'est pour cela que la tradition attribue aux proslytes, qui se joi^j^nirent aux Isralites lors de la sortie d'Egypte, le crime d'avoir ador le veau d'or.
a relev
*
On
le
La
tradition
est
ici
Samuel
b.
cette justifi:
'<
Voila Voil
dit
nyme du Tanhoinna
ment des paroles de Samuel b. Nabman\ Dieu dit-il Mose peuple s'est perverti, ton peuple et non le mien.
Ton
Mais c'est mconnatre l'intention de ce Midrasch que d'y voir la condamnation du proslytisme ou mme la mfiance l'gard des
Samuel ben Nahman se livre ici un de ces jeux d'esprit chers aux Agadistes, l'apologie outrance, la rhabilitation quand mme de ceux des Isralites dont l'Ecriture raconte les fautes. Que cette mthode tant soit peu paradoxale ait t un moyen de dfense contre les attaques du dehors ou une simple
convertis.
ici
le lieu
de
le
rechercher;
elle
est indil
pour
l'instant. Or,
se
Nahman
Jonathan connu par sa rhabilitation des p Celui-l se trompe, dit Samuel b. Nahcheurs les plus notoires man, au nom de K. Jonathan, qui prtend que les lils d'Eli, les fils
;
que Samuel b. Nahman ne nourrissait pas les sentiments qu'on lui impute l'gard des proslytes, c'est cette leon qu'il fit en une autre circonstance Le verset du Cantique des Cantiques (vi, 2) Mon bien-aim est descendu dans son jardin, au parterre des plantes aromatiques, pour
6b b et 6C)a-b)
.
d'ailleurs,
.cueillir
des
lis
Un
roi
et
fils
de grenadiers. Tout
1. 2.
3.
le
temps que
le
M. BorUioIct, p. 342.
M. Bertholct
Elles y sont
cite ce
mme
mais sans
la
mentioii du
nom de
l'auteur.
\
le
parcourait
plant,
il
le
monde
et,
quand
il
un bon Le fils
le
dracinait pour
le
dsobissait-il, son
comme
Jetbro et
Racliab, et les
amne pour
il
[Cantiques
Rabba, ad
loc.)
talmudiques ou midrascliiques par un extrait du Kad Hah'nnah de Beiia Des proslytes on ne peut rien attendre de bon; comme ils sont issus ex f/utta sordida ribicD Ti^xii^, ils sont une racine de poison, et leurs enfants sont pour la plupart foncirement mauvais, car de Maacha, que David convertit au Judasme, naquit Absalon, qui chercha tuer son pre et qui commil un inceste avec ses femmes. Ce recours un auteur espagnol du xni sicle, que M. Bertbolet doit Buvtorf, a d'autantplus lieu de nous tonner chez un savant moderne, que M. Bertbolet, comme nous lavons vu (t. L, p. 3), loue M. Scbfirer d'avoir prouv que l'expression proslyte de la porte n'est aucunement un terme technique ancien, mais une invention d'un commentateur du xiii sicle, qui n'est autre que Beha. On dira, il est vrai, si Ton connat le almud, que cet auteur a tout au moins emprunt ce livre l'expression ex r/utta sordida. En efl'et, elle se ti'ouve, entre autres, dans Nidda, 49 6, et Horatjot, \da. Seulement lo pauvre Buxlorf a mal traduit Tadjectif, qui ne veut aucunement dire sordide, malpiopre, mais impropi'e, non admis par la loi, priv de la capacil lgale. Un tmoin bior n'est pas malpropre, mais im])ropre tmoigner. Buxtorf s'est laiss entraner par ses souvenirs il a pens l'expression nmiD nouTo, qui ce sens. Mais admirez le trait ces mots sont ap|)liqus l'Israa lite aussi bien (|u'au paen Akabia ben iMehallalel disait Considre li'ois clioses et tu ne seras pas induit au pch d'o tu viens, o tu vas et devant qui tu auras lendre compte de tes actes. D'o tu viens? D'une goulle llide nmiD ne::?: yAhot, ni,
est vrai, cette liste de textes
: : :
M. Bertbolet corse,
1.
quand
il
veul fonder sa
(VesL un
fait (jui
se passe de
comverbe
mentaire,
dit-il
(|).
;^43),
(|ue
dans
les dialectes
aramens
le
ma (d'o vient guen a pris le sens de commetti-e un adultre . Un philologue de pi'ofession ne ralidcra |)as d'emble une pareille
assertion, cor eib suppose, ce
(|ui
esl
absm-de
la
et
conirouv, que
langue aramenne
y^^/i',
dans
les dialectes
aramens
ou
qu'il a
LE F'HOSftLYTlSME JUIF
fait,
non soulemenl il appailionl au vocahiilaiiT aram'(;n mi gnral, mais oncon; il si; rcMicontro [Xiil-r'lre (i(*j chez les Juifs une poque o ceitainerncnit le mol r/uer navait pas encore le sens (le proslyte est, en eiel, employ [)ar rEccl(''siastique,
;
il
xLii,
6'
Ti:in \z
nm^aa
'.
conforme la psycliolo'^ie populaire. D'aprs lui (col. ()88), le sens donn cette racine viendrait de ce que toute femme (Hram/re tait considre comme une femme do
est
autrement satisfaisante
mauvaise
vie.
il,
dont
])roslyte
tiii).
Il
'^
et
son
fils
celui de
fils
de [)roslyte
iBcrtholet, p.
faut vraiment
beaucoup de
bonne volont pour dcouvrir dans ce fait n'tait nullement la rgle, d'ailleurs une rvlation sur les penses intimes des Juifs ou des rabbins. En un temps o n'existaient pas encore de noms de familles, il est naturel que toute particularit servt mieux
qui
dterminer
les Juifs
l'identit.
C'est
ainsi
en France
Ce surnom, en outre, tait-il impos aux proslytes ou adopt par eux librement et mme avec une certaine fiert? Les inscriptions latines, graves sans aucun doute suivant les instructions des familles des
baptiss s'appelaient volontiers
Co/ir^r.s
-.
dfunts et o
foi,
le titre
de metiientes a tout
la
fini
l'air
d'une profession de
seconde hypothse.
les
dcouvertes du
mme
genre
peu confiance, dans le proslyte, dit-il, que la rgle rabbinique porte Prends garde au proslyte jusqu' la dixime gnration. Cette rgle a t trouve par Casaubon [Adversiis Baroiiium, p. 27) et reproduite, d'aprs lui, par Goodwin (Moses et Aron, ^ 7), et c'est sur ces autorits qu'elle est verse aux dbats. Le malheur est qu'il n'existe aucune rfjJe de ce genre dans le Talmud et que la seule sentence*^ qui puisse avoir
par M. Bertholet.
:
On
prt
la
:
c'est ce
proverbe
babylonien
N'humilie pas
le
paen devant
le
proslyte jusqu la
dixime gnration
{Sa/i/wdrhi, {)Aa)K
.If
(lis
peut-c'/re
pane qu mon
avis, 'nisri
'li'it
le lm-cc
ft
le
Strack.
l'i'i-Mrii
la
lueliaiice
'
du
eliiistiauisiui'
i\f<
proslytes et
.3.
Eu
11
(leliitrs
du dire de
euctire
l\.
eusuite.
nui'
i.
y aurait
bien
des
rser\(S a
faire
sur
interprctatiou
donne
12
plus
ceux qui rvlent la forte mfiance avec laquelle, on gnral, on parat rependant avoir toujours considr le proslyte (p. 340). La moisson que nous venons de trier tant
grand nonibi'o
il
une cueillette plus maigre encore de textes rabl)iniques favorables au proslytisme et aux proslytes. On va voir ce (juil faut penser de cette allgation
assez pauvre,
faut s'attendre maintenant
met en scne
Hillel et
Schamma.
Il
Scbamma pour en
?
un repoussoir
rment
cbitecte
mmes
cir-
constances
tradition
Scbamma ou de maon
est
outil d'ar-
ont,
ou le rdacteur. En outre, cotte tradition mane sans aucun doute d'un milieu qui cbercbait rcbausser le mrite de Hillel. Cbose curieuse de son adversaire on ne rapporte que ce qui peut le dprcier; en croire ces rcits bostiles, on n'imaginerait pas que Scbamma ait jou le premier rle de son temps. Aussi, lorsqu'on oppose ses maximes sa conduite, fait-on preuve
:
de quelque navet
celle
ses
maximes sont do
lui,
et sa
si la
conduite est
que
lui prte
tradition veut
M. Bcitliolct
lie
un
lien
entre
dire de Helbo
et la
Isr.ii'lites
de naissance
lien (pii
s<iit
n'existe
aucunement
terre,
il
ajoute
le
Il est
inadmisau plus
N2"^i:"'
sur
la
tandis (jue
proslyte
est
des icux
Or, ce
C'est
la
traduction
du pi(verbe
"'r'Cn
^nT^liT
Nm^^n
N"^?2U3-
Ynuhain. Kn
mot ND"^^"^ na (|ue le sens d'indiirne. Quand on veut mettre en de naissance, ftn emjiloie toujours le mot Isral. C'est ce dont ne s'avise pas M. Hertliolet (p. ;}20), (pii, la suite de ses prdetlet, le
la
cesseurs, opi)osc
conduite de
Scbammai
l'cole
sa
maxime:
le
n Accueille tout
bomme
avec
bienveillance
un grief
ration,
mnn-
(juaii<l
la
ce
serait l
une
nouvell(>
preuve
des seidimeids du matre au sujet du i>roslytisme. Ce serait exact si l'cole le Scbamma n'exigeait pas la menu opiation de VJsrarlile n circoncis: or, tel est juste-
ment
jionr
le
le
cas
ce (jui
tait obligatoire
pour
l'Isralite
paien
b.
demandant
de
l'Isralite.
et
se
convertir {Sahhaf,
Plus tard, un
docteur, R.
Scbimon
celte
condition
les
imai:ine pu*
Hilllites
lait.'nt
avec
cas du proslyte le Yelmmot, mnu' plinonn-ne pbysiologique {Tossef/a Sabbat, xv. 9 M. Derenbourg crit a mais c'est l une vue toute tborique. Sabfxil. \:V.\ a] 9rt Plus tard, on interprta cette divergence d'opinions [au sujet du ce propos (ibid.)
Scbammades
le
:
seulement sur
prseidant
;
LE l'ROSLYTlSME
ainsi le rabaisser
JL'IF
13
en
lui allribuaiit
portement intempestif et blmable contre des aspirants-proscHyles aux caprices enfantins, c'est donc qu'on loue l'attitude de Hillel et qu'on blme celle de Scliamma; en d'autres termes, qu on approuve
et
recommande
le
proslytisme,
et
traits,
mme
liisloriques,
date
mencement du
cette tendresse
([ue
la
l'esprit
pour
sicle,
personne ne le conteste c'est l'poque o Matbieu, xxni, 15, reproche aux Pharisiens leur rage de convertisseurs, les voyages qu'ils font pour recruter des mes au Judasme, tandis que pour le sicle suivant, mme les savants juifs admettent une raction
dcisive qui a fait brler ce qu'on adorait jusque-l.
faut penser de la thse.
On
voit ce qu'il
nous donner cette impression. Il est un docteur qui est comme Xaltcr ego de Hillel, c'est R. Josu, le contradicteur ordinaire de R. Elizer. Si ce dernier rabbin admet que les paens n'auront pas part aux rcompenses du monde futur, Josu en dclare dignes les paens qui ont respect les lois de la justice. Dans une circonstance solennelle, il fut d'avis, contrairement Rabban Gamliel, qu'un proslyte ammonite, malgr les termes formels de l'Ecriture, pouvait entrer dans la communaut d'Isral, invoquant cette raison, assez fragile, que Sennachrib avait boulevers les nations et que, par consquent, il n'y avait plus d'Ammonites authentiques ^7'o^proslyte] de tollo faon (jue, pour
la (lucstioii priocipali-,
les Hilllitos
paruiout iTac-
conl avoo
les
iudulg'enct'
semblable
des
proslytes
la Musscliel.
Guvim
L'opinion
les
Schamsemble
partieulirement
plains
aux thtUoiriens
a
cliitieus, car
elle
la circoncision, tenu(>,
nature ou
abolir une
sacrement. Ov
effet
di'
(jui le feiait
un docteur,
pour
rTCin TT^IS
du
sani;, si
Herecbia,
Schammaites
j)artaireaient cette
manire de
Noir, et c'i'st
est
exiLM' l'elfusion
minime
prelle
comme condition du sacicment. La conversion du proslyte di'e comme une nouvelle cration Ychaino/, 0:i a). ^)ui sait
ment pour
tenir cpie
ses yeux, le
le
ce n'est |as
iralc-
du proslyte
cette
opration?
Si U.
Josue a pu sou-
tort
baplm(> tenait lieu dv circoncision, c'est sans aucun doute parce ipie. a baptme avait la mnu' veitu saciameutelle. Seulement ce sacrement a\ait d'tre nouveau et d'excution trop facile, de coutiedire des textes formels du
et
Peutateu(|ue
de ne
luNsfi-rieuv.
14
iiefta
lui
17. p.
le
683 de
l'd.
pour l'entre du paen dans la N'est-il pas digne de remarque que ce soit justement ce docteur qui ait les bonnes grces de la tradition, laquelle lui fait jouer le mme rle qu Hillel '? Le conqui voulait que
sufft
.
baptme
communion
juive [Yebamot, 40 a
traste
les
que celle de Hillel avec l'attitude de Schamma. Akylas, qu'Elizer a rabrou si rudement, va cbez Josu, qui le reoit avec bienveillance. Il commence par lui donner une interpi'tation allgorique des mots nourriture et vtement, f\m l'avaient choqu la nourriture dont il est question en ce verset, dit-il, c'est la Tora, et le vtement, le Talit. Puis, il ajoute tes filles pou:
mmes
Rabba,
l\x).
le
paralles
comme
La duret
d'Elizer m'loignait de la
manire dont est rapporte sa conduite (jui doit entrer en ligne de compte elle nous atteste mieux encore que les tiaditions relatives Hillel l'existence encore au ii" sicle Josu appartient au commencement de ce sicle d'un courant trs fort en faveur du
:
proslytisme.
C'est ce cou l'an t
que
suit aussi
Juda
b. Ha,
docteur palestinien
du milieu du
ii
sicle.
D'aprs
le
lui, le
proslyte, en apporlant au
descendant d'Isral
:
Abraham
tu
-.
ce langage
Jusqu'ici tu tais le
(j.
d'Aram, dsormais
seras
le
kourim, 04 a)
l'gal
fait
lail
vraimeni
le fils
d'Abraham.
moyens de tourner la
1.
anim de ce sentiment que Juda trouvai! des loi afin d'admettre les paens dans le sein du
tait tlcvcmic ce iioint olassiquc
(|iit'
L'alliliidi'
(1rs
doux dnctcurs
le
par
la
snilc
on
.1
irnissi
iiidi'iiiiciil
iiurniMC
i,
des scnes o
il
aurait jou
un
nilc
analoifue.
S,
une IVtnnic
pour
de
se
disant
Mailrc.
raiiinoche-nmi
celui-ci
lui
demanda d'ahord de
Hls est n
mou
Tar-
Sur ces
liiofs,
Kliez>r
la
cneillit,
malgr
cet
comme
le
XUh
*i)
La Tosse/'fu [lilkkuuriin,
Lt l'KUSLYTISME JUIF
|5
Judasme. Bien qu' ses yeux, les conversions, pour tre valables, dussent se faire devant le tribunal, (jnelqu'un s'tant converti sans
la
prsence d'aucun
It'uioiu,
il
qu'il avait
Aussi ne faut-il pas slonner de lentendro dire, propos des formalits exiges du proslyte, la circoncision et le baptme,
qu'une seule
suftit
{Vf;bamot^ 40
b)
'.
Son adversaire ordinaire, Nebmia, partage son sentiment loucbant le proslytisme. Pour lui, ces paroles de Tcrilure J'tais avec toi le jour de ton arme se rapportent Abrabam. Dieu lui
:
dit
J'tais
avec
toi
lorsque tu
me
ralliais
tant d'armes et de
lgions
{lierschit
Habha, xxxix).
les paens, d'aprs
une
le
mme d'autant
:
plus intres-
sujet d'iiomlies
toujours on
le
mme
le
mrite
le texte
femme
et ses
descendants, Isaac
encore que
on
blme, ce
tel
Abandonnant pour un instant l'ordre chronologique que nous suivons, nous allons runir les textes qui, notre connaissance, justifient notre assertion. Pour les Agadistes, le verset Et les tres
:
qu'ils avaient
faitsHaran
l'dit.
Et les tres
le Sfr.
:
qu'Abraham
II, \\^ (p. ~\\
et
Ainsi s'exprime
a de
Friedmann)
ton Dieu,
paroles de l'criture
:
Tu aimeras
:
l'Eternel,
signilient
fais-le
aimer de
comment
Mme
si
tous les
humains
et faire
pntrer en elle
qu'Abrabam
Schechina.
Elazar
la
la
mme
explication. R.
tire
b.
:
cette conclusion
Donc
8),
celui qui
rapproche
le
paen et
le
s'il le
I,
crait {Berschit
Cantiq
Rabbii, sur
I.
Il
si'ir,
pense Sclu'rr.
(jne
les
mots 'iO
nn3
se
16
de la Schechina a
le
mme
mrite que
mise au monde . R. Yolianan prend galement son compte ce commentaire de la Gense Cant. Rabba, sur i, ;^i. Toute riiisloire dWbraliam semble, pour les Agadistes, lillustration de la conduite tenir envers les proslytes. L'criture place le patriarche la porte de sa tente. Dieu lui dit, d'aprs Berschit
l'avait
Rabba,
xlviii
Tu
as ouvert
n'aurais
lui dit
soleil, ni la
lire,
lune.
Dieu
encore
On peut
au
lieu de
herakha
citerne de mme que la citerne berkha impurs, de mme, toi, rapproche ceux qui purie ceux qui sont sont loigns et purifie -les pour leur pre qui est aux cieux
l)ndiction
proclama le nom de l'ternel signifient qu'Abraham faisait proclamer le nom de l'ternel par la bouche de toutes les cratures ou qu'il convertissait les paens et les faisait entrer sous les ailes de la Schechina Berschit
Il
Rabba, ib.). Rabba, rabl)in babylonien du iv^ sicle, disait dans une homlie: Dieu est appel le Dieu d'Abraham, et non le Dieu dTsaac ou de Jacol), parce qu'Abraham a t le premier des proslytes {Soucca,
A9
b).
Le
trait le
plus
le
cette
question
Pouniuoi Abi'aham
a-t-il t
Yohanan rpond
C'est qu'il
hommes
en
Schechina.
Il
a,
ef'et,
Sodome
[Nedarini,
3^
a. On
dit
encore que
cpii
est lou
pour avoir
fait
Nous avons dj
reproches
(|u'ils
encourent pour n avoir pas mme assez fait dans celte direction. De Mose, Juda b. Simon, homlisle palestinien du iv<^ sicle, dit
mots Jini as-tu h'* ton arrive . parce que, ds son arrive au monde, il rapprocha ceux qui taient
lui
se rapporlent ces
LE l'HOSLYTISME
loigiK'S, Jiitia, lille
JL'IF
17
iJetUer.
liabba, vu
Pcsikta,
qu'ici
l'est
l'oimel de
Dieu
Dieu
lui dit
C'est
moi qui
cr
;
le
monde par ma
qui loigne
c'est
gner; cet
homme
fut
moi (jui rapproche et moi qui ai rapproch Jethro au lif;u de l'loine vient ([ii'on vue du ciel, avec l'intention de se
parole, c'est
toi,
convertir. Pareillement
>>
Salomon
trangres,
faire
aussi
c'tait,
un convertisseur. S'il pousa des femmes non pour obir sa passion, mais pour leur
aimer Dieu, les convertir et les faire entrer sous les ailes de la Schechina (Cant, Hahba, sur i, I) . C'est de cette faon que R. Yos b. Halafta, anna du n sicle, voulait convertir en loge le blme que l'criture adresse au roi d'Isral. R. Joseph, rabbin babylonien, rptera ces paroles, ce qui provoquera l'objection N'a-t-il pas t enseign qu'au temps de Salomon, les conversions n'taient pas acceptes? A quoi on rpondra Les conversions
:
:
dans ce passage sont des conv(;rsions intresses, celles de gens voulant jouir des faveurs du roi, ce qui n'tait pas le cas pour des princesses [Yebamot, 76 K Ezchias n'est pas le hros de conversions clbres, mais il
dont
il
est question
le
le
mur mur
(II
Rois, xx,
:
2),
il
de Rachab
mes
de
(j.
me sauves.
L'exemple de Rachab
distes, et cette
est
cit
complaisance
Que dans
supun
;
posed'un
titre
c'tait
que les plus grands ennemis du peuple juif aient fini par embrasser sa foi, c'tait une revanche facile qu'enfin, les descendants de ces con([urants, (laux d'Isral, fussent devenus les labbins les plus clbres, c'tait un triomphe pour les docteurs, et l'on s'e\pli(|ue sans peine (ju'on ait forg ces
fictions
vie, ces
1.
avec amour
mais
[)Our
c'est
justement
la
Meifuilla, 14 b
i,
-J.
Dans honneur
2.
ou ajoute ninio
t::^'^ ""maN.
Mes anctres
iiui
tout
nTH
n^'^TH h'D
^h
T. LI, NO loi.
.)
18
pour relever d'autant le mrite de sa conversion et la grandeur du proslytisme ?I1 s'est produit pour elle le mme phnomne que pour Rulh. C'est loiigine trangre et la conversion de Ruth son mrite lui a (jui sont vantes dans le livre qui porte son nom valu de comptei' parmi ses descendants le plus illustre roi d'Isral, David. Pareillement, Racliab, non seulement devint l'pouse de Josu, mais eut la gloire d'tre l'aeule de liait prophtes-pontifes
ce pas
:
(Mef/uilia, i4 b).
dans
les
Israi'l
:
du
tu nous gratifies de lumire, ton nom n'en devient que plus grand dans le monde, beaucoup de proslytes viennent se joindre nous,
comme
entendu
Jethro et Racliab
(les
miracles
faits
en faveur
d'Isral). R.
Hanina
dit,
de
son ct, que pareillement, lorsque Dieu sauva les trois compagnons
la
communion
juive
2).
Dans
le
mme
pagnent un enseignement analogue de Rabbi Il y a telle codit-il, qu'on nourrit parce que les autres, sentant la nourriture qui lui est donne, accourent prs d'elle dans son colombier.
lombe,
Ainsi lorsqu'un ancien
convertir
[ib.^
suri, 10).
qu'on avait conserve, malgr les dceptions, pour le proslytisme. Mais nous sommes encore loin de compte, et si nous reprenons
maintenant l'ordre chronologique, nous allons entendre du ii" au ive sicle la mme note. Nous ne citerons pas tous les exemples de conveisions mentionns au hasard dans le almud ', ni tous les
docteuis qui sont dits Uls de proslytes, ni
mme
ce fait
que R.
du
sicle
Tosscfta Kiddousdiin,
v,
i)
des arbres
ne font pas une fort. Nous enregistrerons seulement les opinions des docteurs attestant la persistance de l'ancien idal d'Isral.
Yos
1
b. la
b)
;
Halafta, le clbre
Tanna du w^
sicle,
espre pour
avenir
conversion de
il
louk,
Zura^'d
admettait que
la lille
1.
Voir,
[tai
cxi'mplo,
j.
Sahbo/,
;
S J; KidiL.lb.
j,
j.
Yebamol,
LE 1H0SLYTISMK JUIF
lytes pouvait devenir lu
(Mischna hiddoifschin, IV, 7j; 011 a dj vu plus haut (fue ce docteuf loue Salornon d'avoir pousi' des femmes trangres pour les ialliT au culte d'Isral. R. Schiinon b. Klazar, ral)i)in du mme sicle, nounit le mme esicnime
(riiii
|)rtre
il
est crit
nom
,
de rKternel
et le
servent d'un
Faut-il rappeler
que
le
commun
et
de
Kippour, qui existait dj cette pocpie, demande que toutes les cratures de Dieu, animes tUi la mme crainte, forment un
faisceau pour accomplir la volont de Dieu avec sincrit
Moussa/' de Roscli Haschana, dans un morceau qui est la suite la prire finale de tous les offices, proclame resi)rance
d'Isral en la disparition de l'idoltrie, en la restauration
les tres
nom, en
la
reconnaissance universelle de
le
monde
entier-.
docteurs de ce temps laissent chapper des paroles qui, prises la lettre, indiqueraient mme une largeur de
les
Par moments
le
Est-il crit
Le
</o
Puis
l'ternel ? Ajoute-t-on
Qu'y pntrent les prtres, les Lvites et les Isralites? Non, mais: Que les justes y pnlrent. Pa Rjouissez -vous en l'ternel, vous prtres, reillement est-il dit
Lvites et Isralites?
Non, mais
il
Rjouissez-vous en l'ternel,
:
vous justes.
De mme
est crit,
non
ternel,
:
aux Lvites et aux Isralites , mais Eternel, aux gens de bien. Tout cela montre qu'un paen qui accomplit la Loi est l'gal du grand-prtre. Cette pense est exprime par R. Mir, rabbin du ii sicle, et cite par trois fois dans le Talmud: Mme le paen qui accomplit la Loi est l'gal du grandprtres,
aux
prtre ^
I.
[Aboda Zara, 3 a
lUiba
Kamma,
38 a
San/ictlrhi,
relatif
Co morceau
un parairiaplie
osl
cahiuc sur
manifeste
M. leithniet
Schmoiu' Esr ordinaire. Cela rponti de ne pas voir dans le Selieuion Esr
lo
l'espt'rance en la participation
2.
de toute
le
l'hunianit'!
l're niessiani(|ue.
Rituel de
Uab au m
sicle
i.j.
Hosch Ilaschantt.
c
^'*'
57 a
3.
passades
parallles'.
!<
|i.
mot
IS.
panu
en njoutanl
t!i>i
'^
''*^""
vei'ti .
Psaumes
liahd, d. lUiher,
20
enseignement d'un verset par un mme procd Il n'est pas dit dans Lvilique, xviii, o vous observerez mes statuts et mes commandements parce que les prtres, les Lvites et les Isralites qui les pratiquent obtiennent par eux la vie ,
mais parce que YJiomme qui les pratique... . Ainsi encore le Sifr, Deutr., 54 (voir encore Sifr.^omhv. ,111 et HoiiUin, oa) cite le vieil aphorisme que renoncer l'idoltrie, c'est reconnatre toute Celui qui renonce l'idolla loi '. R. Yohanan dira, de mme trie est appel juif par l'criture [Meguilla, 18 a)'-. Mais il ne
:
il
dans
la
pra-
un paen
n'aurait pas t
admis dans
la
communaut
d'Isral
ne manquait pas sa manire de favoriser le proslytisme. une mischna()>/^mo/,n,8) porte que celui qui est souponn d'avoir entretenu des relations coupables avec une paenne, s'ill'a pouse aprs sa conversion, n'est pas oblig, de la rpudier. Nous voil loin du temps d'Ezra et de Vhmie. Cette disposition lgale
Ainsi,
il
au principe que toute conversion non dsinti'esse n'est pas valable, en particulier celle qui est due seulement la passion; mais ce principe lui-mme, dit le Talmud [Yebamot, 24 ), a t aboli la rrgle est que toute conversion, quel qu'en soit le mobile, est valable aux yeux de la loi-'. Cette rgle, d'aprs le Talmud de Jrusalem [Kiddouschin, i)^ b] fut dicte par Rab \ Celui-ci admet mme que ceux qui veulent se convertir pour des raisons d'amour ou tout autre motif, on ne doit pas d'abord essayer de les faire renoncer leur dessein, mais, au
est contraiie, est
vrai,
:
contraire,
il
lgislatifs
"^yi -iDiDn
'd::i
n'^iD
minrr b^a
-idisd '-^yz
il
nb^r)
minn
bD2
ct>t
n"n7:D.
.i
mi^n
iic
b^
i-i?3N lNr:a
K. Mclr, dont
vient
tiois
l'lie parie,
est d'avis
que
le
.1
(Hier loschab
l'idoltrie
2.
eelui (|ui
acceittc,
par devant
haber, de
plus s'adcmiier
{Aboda Zara,
l*a/.l
6i
A).
K. Scliimon h.
dit
galeuieiit
(|ue la
fille
du Pharaon
est
appele dans
ls
Chroni(|ues /a Ju'e.
.'5.
pane
l."{).
U^'i:^
OblD
-1731X7!
H^bn.
^:zi2
pi^ ."vU-^^ liD?: H'^UN pi ncN jm^ v''2p?3 r^ nnDwSi -^^tito '-t':i "^-ii rjDbn n7:wN nn.
'i.
w-in
pi
m-^-iwS
-^n^-j,
>.
piN
v^ap?^ b2N
73;a
-^^d
n'-^^nn
D'^-i"':^n
nx
i-innu:
T^^'^
T^i
;ab
Tr'-'S
an-i"'p v^*'"^''-
LE PROSI^LYTISME JUIF
le
21
On ne doit pas lui Hier tu pratiquais l'idoltrie, et aujourd'hui tu es enfn sous les ailes de la Sclierhina [Si/'ra, Kedoschim, vni, 2), ou encore, si
proslyte en
:
lui
(lire
avec
lui
(Mechiha,
\).
i)r>de i'd.
un
Baba Mrcia,
Mccla,
au proslyte qui veut tudier la Loi (7Vy5s7?/'/rt 25 Ikiba Mecla, 58/;;, ni dire au fds de proslyte Souviens-toi de la conduite de tes anctres (Mischna Baba
pareil langage
in,
;
:
IV, 10).
Quand Dieu
je
ici
dans le dsert Ce n'est pas seucon (racle une alliance, mais encore avec
dit
:
14),
il
parlait
(baraita,
Scheboiiot,
Sabbat, 146
a).
C'tait une vieille du pch d'Eve, sa postrit avait t infeste du venin du serpent, mais que les Isralites, en recevant la Loi au Sina, avaient t lavs de cette souillure originelle Au v^ sicle, un rabbin babylonien, Rab Aha, fils de Rabba, discutant
croyance qu' la
suite
le cas
du proslyte
puisque ses anctres n'ont pas accept alors la loi divine? Rab Ascbi rsout la difficult en citant la baraita en question [Sabbat,
146 a). Ceux qui l'avaient conue comme ceux qui l'invoquaient ne devaient pas se faire illusion sur la valeur de celte interprtation,
tant soit
il
peu mystique
significatif.
que plus
C'est
ici le
lieu
de rappeler
le
long passage de
la
MechUta que
nous avons reproduit [Revue, t. L, p. 5) et que nous tenons pour un fragment de discours des missionnaires juifs. Les proslytes sont chers Dieu pour diverses raisons; ils sont appels des
les Isralites
etc.
comme
eux,
ils
Ce texte, comme nous l'avons dit, appaitient la priode des Tannam. Il semblerait, d'aprs ce qu'on admet d'ordinaire, que maintenant que les derniers Tannam ne sont plus, la n'action piovoque par amis de Dieu,
catastrophes de 70 et de 135 s'exercera sans contradiction, sans retour des anciennes aspirations. Or c'est justement ce moment
les
que s'expriment avec le plus de nettet les conceptions favorables au proslytisme. R. Elazar (nr sicle) voit dans la dispersion des Juifs parmi les nations un dessein providentiel pour la conversion du monde Dieu n'a exib lsra('l au milieu des nations que pour que se rallient lui les proslytes. Cett(^ pense, R. Elazar l'ap:
22
!2o
Je le smerai
pour rcolter au centuple. Ainsi, je smerai pour moi Isral, pour rcolter au centuple des proslytes ^ R. Yohanan, que nous avons rencontr dj maintes l'ois
Quand on sme,
c'est
lait
dcouler la
mme
Je
n'est pas
:
mon
peuple, tu es
mon
peuple
c'est--
dire
aux non-juifs
vous deviendrez
mon
faut car-
d'abord l'aspirant-proslyte de
la
(j.
rapprocher de
A
du
la
mme
-^
il
faut ensuite
b. Lakiscli dit
mme
que
le
pro-
Dieu que
scne
eu besoin pour accepter la loi de Dieu du mitonnerre, clairs, tremblement de racle dont ils furent tmoins la montagne, bruit du Scbofar; tandis que le proslyte, sans un pareil spectacle, vient se vouer Dieu et accepte le joug du rgne cleste. En est-il qui soit plus mritant? [Tanhoiima, d. Ruber, I,
Sina. Ceux-ci ont
:
p. 63).
Aussi
le
mme
rabbin
disait-il
le droit
a'').
du
une pense analogue qu'exprime Abaliou, le clbre controversiste palestinien du iv^ sicle, en commentant Hose, xiv, 7 leurs noms, dit le Les proslytes deviennent les gaux d'Isral Saint, bni soit-il, me sont aussi chers que les libations qui me sont faites sur l'autel (Vai/i/n'a Rabba, i; lUnniilbar Habba, \\\\\. Juda Vois combien 1). Simon disait, de son ct, dans le mme sicle ds que Ruib eut l'inles pi'oslytes sont chers aux yeux de Dieu tention de se convertir, rKcritiire l'assimila Nomi \Huth Habba, sur 1, 18)'\ lu de ses contemporains lemarquait que le Penlateu([ue n'a pas recommand le proslyte moins de quarante-huit fois, et met quarante-huit fois en garde contre l'idoque paralllement
:
; : :
il
ltrie
Dieu
toi,
dit Isral
il
suflit qu'il
vienne
i)our
que
je
liouma, d. Ruber,
1.
"i.
III, p.
sur T>ri"1TT
?T^rT^"'.T1
J'
li-s
tlispcrscrai .
il
le texte,
faut la d
pas
mon peuple
d('siy:iie
Dans V\nlh
lut/i/m.
i.
17,
I
II.
Isaac. a tort
piohalile-
ahrvlalion "^"n
5.
Ces textes
montrent
(pio l'ancien
enselirnenn'nt
conserve dans
la
^lecliilta
tait
entqre exploit.
LK PROSLYTISME
JL'IK
23
remarquait
(ju^eii
laveur
(h'
trompe
la
Peutateu(jue, en laissant
pioslytes uime coutraiuts, les (iabaobonne loi dt^ Josu, on \iola une loi du pendus pendant |)iusieurs mois les caltM|u;l les
Qmdle
?
lauli;
modifie
lytes forcs.
Si
comme
de nation
attachera vous.
slytes
comme
que l'ecensa Salomon Habba, viii). La mme histoire \ix, pour commenter le verset
tranger
{\\\\
Kiddoiischin,
ih>
c,
Hfinidbar
de
est
d'Isae,
Que
le fils
l'-
l'Ktei'nel
me
spare de
aux proslytes
que
le fils
Eh
bien, consultez les Gabaonites, qui ont agi avec l'use et ne se sont
convertis que par crainte, et voyez les faveurs que je leur ai accordes. Si cependant je les ai traits avec tant de bienveillance, que
Aboun, rabbin du iv sicle les mots: Les justes sont alls l , y voit cette pense: t-es hommes pieux sont alls l o ils pouvaient faire des proslytes, et ont
russi dans leur entreprise; ainsi Joseph s'est
li
Asnat, Josu
Radial),
vni, 10.)
Booz lluth
et
Mose Jethro
Un
XXXV
texte
(p.
anonyme
Lors:
que
qu'ils
l'assurance qu'ils
mes ne mabandouueconfiance en
ils
se sa-
pour moi et que, non contents de se dvouer moi, ils en rapprocheront d'autres sous mes ailes. L'antique idal s'tait si peu effac qu'on continuait assigner au Messie pour mission de ramener Dieu par la pnitence tous les habitants de la terre '. La tendance que nous avons constate dans tous ces dires se manifeste avec clat dans un chapitre du Midrasch sur les Nombres
1.
Passage anoiiyim'
dt-
5.
24
(ch.
viii). Il
moins dune dizaine de pages consacres aux proslytes et respirant le mme esprit. Seulement il est bon de prvenir que ce chapitre, de mme que les prcdents, n'appartient pas au corps de l'ouvjagc; ce sont des additions faites on ne sait quand. Il n'y aurait pas lieu d'en l'aire tat si l'analyse des morceaux composant ce chapitre ne montrait que l'auteur s'est born une
simple compilation
ce chapitre.
faite
lit
dans
Tout d'abord est reproduite l'opinion de R. Abahou qu'on connat dj. Cette citation se termine par ces mots
:
mme qu'il y a dans le Pentateuqiie un paragraphe aux rapports de l'Isralite avec l'Isralite Si un Isralite en trompe un autre, il doit apporter un sacrifice* Lvit., v, 20 et suiv.), ainsi Dieu a crit un paragraphe touchant les rapports de l'Isralite avec les proslytes Si un Isralite vole un proslyte, le cas est le mme que s'il avait vol un Isralite. Pour celui qui a vol un Isralite, le dlit est appel pch pour celui qui a vol un proslyte, pch aussi le premier a commis une faute envers Dieu, le dernier aussi*, etc. Tout cela
Pareillement, de
relatif
:
enseigne que
le proslyte est
Reprenant
le
verset de Nombres,
:
v, 6,
l'auteur continue
C'est
(S-0
justes,
bni
j'aime
ceux qui m'aiment (suivant les termes de I Sam., ii, 30}. Les justes m'aiment; moi aussi je les aime. Et pourquoi Dieu aime-t-il les justes ? Parce que leur justice n'est pas un hritage, et qu'ils ne sont pas une
caste. Les prtres et les lvites
mme.
Mais,
si
l'on
forment des castes si quelqu'un veut depeut pas, son pre ne l'ayant pas t luiveut devenir juste, ft-on paen, on en a la facult, car d'hrdit. C'est pourquoi il est crit [aprs les mots
;
il
ne
le
famille d'Aron,
Bnissez
Famille de ceux
gnreuses rsolutions
et
aim
:
pourquoi Dieu
11
coup aussi
troupeau qui
La chose ressemble ceci, l'n chaque jour dans la campagne et revenait le soir, ne fois un cerf se glissa parmi le troupeau, au milieu des boucs. Il paissait avec eux quand le troupeau rentrait au l^ercail, il rentrait aussi quand il
les proslytes.
allait
l
;
:
\. 2.
lo
,
dommage
sur
v,
(vers. 23).
(p.
Nomhivs
1-2,
Fiiedmanii)
et
Mischna
liaha
Kammn,
IX,
11.
LE PROSLYTISME JUIF
en sortait [>our patre,
s'tait
il
25
roi
en
t'nisait
autant.
On raconla au
il
quiin cerf
trait avec les autres bles. Le roi le prit en aft'ection et lui donna un bon berger, avec ordre (jue personne ne le frappt. Ouand le ceif revenait, il commandait lui-mme (ju'on lui donnt boire. Il l'aimait ainsi extrmement. Les gens lui dirent Seigneur, combien d'agneaux, de chevreaux tu possdes, et tu ne nous fais aucune recommandation pour eux, tandis que pour ce cerf, tu nous en fais chaque jour Le roi rpondit Le troupeau, qu'il le veuille ou non,arhabitud( daller tous les jours aux champs et de revenir le soir dormir dans la bergerie. Les cerfs, eux, gtent
:
1 :
Comment
ne recherchent pas d'ordinaire les lieux d'habitation. ne pas tre reconnaissant celui-ci, qui a abandonn le grand
et
pour venir dans une cour? Ainsi, ne devons-nous pas de la gratitude au proslyte, qui a abandonn sa famille, la maison paternelle, son peuple et toutes les nations de la terre pour venir prs de nous? C'est pourquoi aussi Dieu a prodigu les soins pour lui et a enjoint aux
et vaste dsert
Isralites
u
Vous aimerez le (juei\ vous ne molesterez pas le Quer, etc. , et de mme que le Pentateuque condamne celui qui vole son prochain la restitution et un sacrifice, ainsi il condamne celui qui vole un (luer la restitution et un sacrifice, comme on le voit par Nombres, v, G et suiv., paragraphe visant le vol envers le guer. C'est pour cela qu'il est crit dans les Psaumes, cxlvi L'Eternel est le gardien du guer il a multipli les
:
lois qui
doivent
tat.
Aprs ce paragraphe qui a un accent d'antiquit et qui n'est probablement pas de rinvenlion du compilateur, celui-ci rapporte le
morceau de
la
demi-proslytes {Revue,
Ce texte,
ajoute-t-il,
L, p. 4).
Is-
ralites. Voil
pourquoi
est dit
:
et c'est *...
il
sous les ailes del Schechina. Aussi Dieu les honore-t-il, car quiconque
le Saint,
bni
soil-il,
comme
:
le
La
y>
fin
du verset de Samuel
mchants qui s'loignent de Dieu; Quels sont ceux qui mprisrent Dieu ? Ce
vise les
Ils
coulements qui
7).
les firent
sur
IV,
Quel honneur Dieu accorda-t-il aux proslytes? Aprs le chaimpurs hors du camp vient le paragraphe qui
1. Ici
26
fixe les devoirs
prooha.
lits
Il
venus pour son nom, il les rapaussi svres que les dla
envers les Isralites, car celui qui vole un proslyte est passible de
peine que celui qui vole un Isralite.
:
mme
c II
est crit
Tous
les
en
entendant
les
cxxxviii, 4). R. Pinhas dit Il y a deux choses que les rois, aprs les avoir entendues, lourent en se levant de leurs siges. Lorsque Dieu dclara...
que ce dont on
fait tort
au sanctuaire,
fait tort
il
faut
le
rembourser,
ils
dirent
valeur d'un couteau deux tranchants, et lui proclame qu'il faut seulement rembourser lu valeur; bien plus, il rend plus grave le dlit commis envers un particulier qu'envers Dieu,... et cela mme envers un proslyte! Y a-t-il un Dieu pareil qui aime ceiw qui l'aiment, qui rapcomme ceux qui en taient prs proche de lui ceux qui taient loin, Et il ne faut pas dire que Dieu rapet qui sont venus pour son nom? proche seulement les proslytes vritables qui se sont convertis en vue du ciel, mais mme ceux qui Pavaient fait sans cette intention.
Ici
commente
Nombres
Chacun aura
C'est ce
droit
v, iO) .
Heureux tous ceux qui craignent Heureux l'Isl'Eternel et (jui marclient dans ses voies. Il n'est pas dit ralite heureux les prtres, heureux les Lvites; mais heureux tous
que montre
:
l'J^ternel,
c'est--dire les
les Isralites
:
proslytes qui
il
sont
les
Heureux es-tu Heureux tous ceux qui Isral, pour les proslytes aussi il est dit craignent l'Eternel. Mais de quel proslyte est-il question? Du proslyte
craignant Dieu
.
Conime pour
est dit
sincre, qui
n'est
pas
comme
les
dit
Il
qu'ils
s'agit
mme
leurs dieux.
et
dans
le
Psaume de
dit
proslytes
(pii
craignent
Dieu
marchent dans
ses voies.
Le Psaume
ensuite
bonheur est lui. (-es mots se rapportent aussi au propour lui le mrite de ses anctres. Afin qu'il ne dise pas Malheur moi (ini u 'ai pas poui* moi le mi'ile des anctres, toutes les bonnes actions quo je pourrais amasser ne me vaudront une rcompense (|u'en ce monde , l'Ilcriture vient lui ajqiorler la nouvelle que, pour son mrite personnel, il jouira d'une rcompense en ce monde et dans l'autre. Le fruit de son labeur , ce sont ses bonnes actions: en ce moiule, et le bonheur sera toi * dans heureux es-tu
reux es-tu
et le
l'autre vie.
Ta femme sera
comme une
vigne
fertile.
Si
le
proslyte a une
LE PROSLYTISME
.lllF
21
femme
sera
loi
qui
n'est
pas des
filles d'Isral,
comme
i<
Klle
comme fei-tilc % car elle aura des enfants. Si elle suit la juive, savoir (lu'elle se montre cliasle, elle aura la chance que ses
une vigne
la
Mischna
et
accom-
bonnes auivres.
C'est ce
comme
ses branches ne
tombent
ni
en
t, ni
dans
la saison
ou de
la
hommes
ont une
intelligents,
les
et ils
Autour de ta table , car ton mrite rejaillira sur table ([[\i vaudra tes enfants de hautes distinctions.
l'homme qui
eff'et,
de cette
faon que furent bnis Abrahau) et Sara, qui taient des proslytes crai-
les
Dieu
te
bnira de Sion.
Dieu
les
bnira au
mme
endroit qu'il b-
Les
En quoi
la
le fait
pour
amnera-t-il
paix sur
bonheur de ma-
un prtre et d'avoir ainsi des petits-enfants qui bniront les formule .et que lEternel te donne la paix . C'est ce la prostitue ...dont les arrire neveux furent ([ui arriva Uachab prtres, officirent l'autel, entrrent dans le Temple, bnirent Isral, en prononant le nom ineffable. Ce furent Baruch tilsde Nria, Seraya tils de Mahesia, Jrmie lils de Hilkia et Hanamel fils de Salom. On voit ainsi que ce verset parle des proslytes sincres. C'est aussi ce que Mose a
Isralites par la
: .
.
indiqu dans
saintes
le
le
le vol
commis
choses
au dtriment du
,
est dit
que
le
bonheur de donner
donnant
la
Il
aime
le
proslyte
nourriture et le vtement.
devant R. Elizer
28
une connaissance imparfaite et une critique insuffisante des textes, ne rsistent pas un examen impartial et srieux des documents.
**#
Cet
C'est ce
que
nous allons essayer, en terminant, de dire l)rivement. Qu'il y ait toujours eu, dans le sein du Judasme, deux tendances touchant le proslytisme, cela ne souffre aucun doute. Que la tendance favorable la propagande aitt sui-tout puissante en dehors de la Palestine, dans la diaspora, c'est ce qu'on ne contestera pas non plus. Enfin, que les missionnaires volontaires de la diaspora ne se soient pas recruts parmi les rabbins, c'est vraisemblable '. Il ne faut donc pas s'tonner de rencontrer dans la llltrature rabil binique des traces indiscutables de la tendance hostile faut
;
de la jXM'sistance de
vue oppose.
Les dispositions favorables au proslytisme furent- elles plus
fortes
que
:
les
milieu
dans la prdication, les deux tendances ne se heurtent plus comme dans la lgislation; une seule domine dans ces nombreux midraschim palestiniens, dbris informes des homlies populaires de plusieurs sicles, c'est celle qui se rclame de l'exemple d'Abraham, pre des proslytes. Or, o se rvle l'idal d'une socit religieuse dans son corpus juris ou dans ses sermonnaires; dans son droit canon ou dans ses uvres d'dification? Est-ce dans les vangiles ou dans la loi des Wisigoths que rside l'esprit du christianisme?
ceux-ci, la note est presque toujours la
:
mme
fait
clater la lgislation
coinpi'imait?
Un succs immense
Ce sont
les entraves
les
de
la loi.
noml'^'clal
breuses tant
de son temple
la
premier
coupa
la
propagande
La concurrence du chi-istianisme,
ri'dil
(h'fendant sous
1.
MatliitMi. xxiii.
I.",
In
rhnssf aux
jirosclylt's
nn
iriMcf
aux srribes
et
aux Pharisiens.
2.
C'est ce (|irfxitiini('
:
hrs
lirn
(|u*
K.
Hncchia dans
plus haut
iVcsl
h<inhMir
lui rallie
LE PROSLYTISME JUIF
29
le
peine de mort
la
spectacle, plus d-
primant encore, des dlections des recrues nouvelles, la raction thologique provo((ue par le triomphe du paulinisme. la rainte de disparatre, le recueillement, suite de la dfaite et, en partie
(
aux misi*es des Juifs toutes ces causes se ligurent pour arrter l'lan du Judasme, encore que les inter[)rtes populaires de la Bihie laissassent toujours
aussi, le scrupule associer des
ti-aM*i;fM's
' :
III
CKAIGNA.NT LE CIEL
craignant
le
Ciel
t.
parmi
les
rahbins palestiniens
s.).
aprs
1'
L, p. 4 et
Dans
tant ces
du m
Ne crains prime ainsi [Aprs avoir dfait Gadorlaomer et les autres rois], Abraham avait peur, se disant Peut-tre parmi ces peuples que j'ai massacrs se trouvait-il un juste, un craignant le Ciel . C'est ce scrupule que Dieu rpondit Ne crains pas, Abraham, il n'y avait pas parmi ces gens un seul homme qui ft bon. Que l'expression craignant le Ciel [)uisse ici viser un paen rehgieux, c'est ce que personne ne soutiendra. Ce serait commettre un anachronisme que d'attribuer Lvi une telle conception. Si donc,
la
mots de
:
Gense, xv,
comme
s'est
il
dans ce passage sa
(lui
ne
pas encore
ralli
la
communaut
le
d'Isral.
le
On
connaissait
donc encore
les paens,
l'existence,
dans
pass ou dans
prsent, parmi
de demi-Juifs.
mme
Midrasch,
cli. lui,
est plus
enfants
(Gen.,
vxi,
Pour
tait
rexplicjuer,
imaginent
:
Comme
Sara
pudiijue
Abraham
(luo
lui dit
Ce
n'est pas le
moment
de
la
pudibon-
1.
SiTupule
rcNolc
la
:iO
derie;
divin.
montre
comme
que tous reconnaissent le miracle Elle obit ce dsir et Ton vit le lait couler de ses seins de sources. Les matrones, alors, allrent chercher leurs
tes seins,
afin
lait,
tout en disant
lait d(
Nous ne
d'allaiter
nos enfants du
cette
femme
L -dessus le Midrasch rapporte les commentaires de ces paroles dus aux rabbins et R. Alia. Les rabbins disent Toutes celles de ces femmes qui taient venues de bonne foi devinrent craignant le Ciel . D'aprs R. Aha', mme ls enfants de celles
:
que Dieu leur offrait d'aprs lequel Dieu proposa sa loi aux nations avant de aux Isralites).
ne voulu(allusion au Midrasch
ils
la
donner
Une
la
Pesikta RabbatL
180 a. de
l'dit.
Friedmann
Les pa'iens
amenaient leurs enfants Sara pour qu'elle les allaitt. Les uns le faisaient de bonne foi, les autres pour l'prouver; mais ni les uns Ceux qui l'ont ni les autres n'y ont perdu. En effet, R. Lvi dit fait de bonne foi se sont convertis; voil pourjjuoi il est crit Sara ils sont devenus des enfants d Isral. Ceux a allait des enfants qui avaient voulu seulement prouver Sara sont devenus, d'aprs nos sages, grands en ce monde. Tous ceux qui se convertissent dans le monde v: tous les craignant le Ciel qui existent dans le
:
:
lait
de Sara; voil
pourquoi
Sara.
Si ce
la
se rjouit
passage de
on ne saurait dsirer une explication plus claire. 11 nous montre que Berschit liabba, interprt sans parti pris, et non dans des vues rtiodernes, vise* bien des proslytes d'un certain degr. Le Midrasch imagine (jue, devant un pareil miracle, les paennes se sont rallies au Dieu (rAbraham. Dii'a-l-on cpie,
celui de lierschit liabba,
dans
la |)eiise
de cet interpivte,
craignant
le (^iel est
((u'il
synonyme
faut juslele
ment distinguer
Ciel w
les
craignant
sont une
convertis ordinaires.
Mais
la
si
cette interprlalion
consquence
cet
ouvrage ayant t
Mil. U)
:
iiii'iiif
U.
Aha
(lit,
vu cniumciiiant un Ncrstt
>\r
l'Erclsiasl"',
Ce
la
qui
t'st
Schfchina.
kohelet liabba,
aU
loc.
LE PHOSLYTISME JUIF
31
la
' !
ou ou Grce, il en rsulterait (\\ie notion du craignant le Ciel tait encore vivante cette pofpie Remarquable est aussi Texplication mystique des paroles d'
rdig au
i\*
sicle en
Italie
la
Gense
de
de
mme
(\iut
mme
Que
si,
les ci'aignanl lo
<lu lait
de Sara.
simplement enn'gistr une variante du texte de lfrrschif liaa, r<;montant la mm(; date, c'est encore au iii sicle que se constate l'existence de la notion du craignant le Ciel et avec une largeur de vues qu'on ne croirait
au contraire,
la INisikta a
pas de ce temps.
C'est au basard de mes lectures que ces deux passages sont tombs sous mes yeux; il est vraisemblable qu'une tude attentive du Talmud de Jrusalem et des Midrascbim en ferait dcouvrir
d'autres encore
-.
Isral Lvi.
I.
Mais
il
y a hion
i)t'U
de raisons de voir on oo
il
passairt;
ropinion pri-sonnrlli' de
il
l'auteur,
lires
car, sauf en
un endroit dont
ne cite jamais de
il
d'antre part,
est Imstile
aux panons.
'2.
Le
pas
la
mme
vidence que
les
4)
:
pn-rdenls
Abimch-ch,
le
frapp par Dieu poui- avoir pris Sara, s'crie (Gen., xx.
paif-n
Seigneur, tuerais-tu
le Ciel
mme
s'il
est
'^^5, je
suis
craignaut
J*esikta
:
liub/juU,
suis
XLH, p.
17t)6].
n'est
Je
deirr
(pii
l'expression
laiL-^nant
le Ciel
dsigne toujours
proslyte complet.
De mre
toutes les listes ethnographiques de la Gense, celle qui nu(xxxvi, 20-28j les
fils
des
le
Horites,
de S'ir
nous apparat
temps
et
l'espace.
Elle pr-
le
Sud,
Touest de
r'Araba\
la rgion
dsertique
comme
il
nous montrent trois ou quatre groupes horites tablis dans le voisinage du Delta oriental et du golfe de Suez, c'est dans celte signiinconnue aux indignes et propre aux habitants de la Palestine, que le mot est pris ici. Relativement la date, ces S'irites nous sont prsents comme un peuple de trs haute antiquit. Ils sont les aborignes [isb hciarer) qui hafication tendue, sans doute
aux temps
rieurement
leur
l'arrive
d'dom
c'est l'invasion
fait perdre la situation de puissance prpondrante au S'ir et graduellement provoque leur disparition-. Les matriaux olferts a la chronologie par la Gense sont, pour cette haute po(iue, de
\. Lairraiigc,
cnditce par
2.
les
p.
:n4 et suiv.. a
n-fiiti'
ropiniou tMTOiie
de l'Aralui.
ixc-
plaait le
Mont Sr'ir
(ii,
l'orient
Une thse
12. 2:2
aient t exteniiins par les nouveaux arrivants; elle est ruine autant par son invrai-
semblance propre
(jue
par
le
ttnoiirnaije
le
de
la
liste
la
que
les
conqurants
se
de
les
dtruire, quelques-uns
des anciens
groui)ements locaux.
Xi
pour pouvoir nous aider fixer avec prcision le moment o la domiuation de l'isthme sinatique chappa aux mains des vieux matres du sol. Kapj)elons seulement que dans la pense du rdacteur d'une tradition saus doute ancienne \ rtablissement des domitcs en S'ii- est recul jusqu'aux temps d'saii, lils d'Isaac; en d'autres termes, que l'pocpie o il sedectua se confond avec celle de la descente de Jacob en Gosen, et que
l'vnement qui mit
formation d'Isral.
fin
les
que les Horites furent, sur le ciers des domites; que nous pouvons retrouver l'poque de leur domination inconteste et mme fixer avec quelque prcision celle de leur abaissement; enfin, qu'il est sans doute permis d'tablir un lien entre l'invasion par les domites de l'ancien domaine horite et l'entre en scne du peuple hbreu.
la liste
de la Gense
des
Horites,
fils
de S'ir
est celle de
Lotan, qui
lui-mme pre de Hori et de Hmam. Ce durent tre l parmi les possesseurs du S'ir des groupes particulirement en vue, car Lotan figure en tte du catalogue tout entier, et Hori a donn son nom l'ensemble des fils de S'ir. Ce n'est cependant pas leur importance propre, mais seulement leur proximit relative de la valle du Nil qu'ils doivent d'avoir laiss une trace dans l'pigraphie et la littrature de l'Egypte
^,
du temps d'Amenemhat
et
III
de Senuosrit
III
douteux que Lotanu transcrit Lolan, et que l'habitat du premier-n de S'ir se trouvait au sud-est de Suez.
:
Lotanu.
Il
n'est pas
1.
Gense, xxxii,
xxxiii, 16
les
Josu, xxiv,
(jui
4.
2.
lignes
ment consacre
IX, pp. 70-86).
3.
la critique
V:
cf.
p.
1)
inscriptions
du Sarbut
(Weill,
du
pp. 9 et 66).
T. LI, xp 101.
34
nord du Lolan,
les textes
allait
du Nouvel-Empire^
la rgion
le
de
dismalia
quelque distance de la Mditerrane, mnent du Delta septentrional en Syrie. Le Hru ne nous apparat pas avant la XVIIP dynastie, mais nous avons les plus fortes raisons de croire
connu des Egyptiens vers la mme poque que le Lotanu. Hru rpond Hori; il est digne de remarque que la tranqu'il
a t
Le second rameau issu, d'aprs la Gense, de la branche lotanienne, Hmam ne nous est pas rvl sous cette forme en transcription hiroglyphique. Les gyptiens n'ont-ils connu que deux
des
ti'ois
membres de
rellement
ignor
et
le
une expdition de
au pays des 'Amu (Bdouins) de l'isthme gyptosyrien, nous apprend que Sa Majest arriva au pays appel Skmm et que Skmai fut culbut en mme temps que le misrable Lotanu . Il est impossible de n'tre pas fiapp de l'identit des deux dernires consonnes de ce Skmm et de celles de Ts'^n, d'autant que les noms troisime radicale redouble ne sont particulirement nombreux dans aucune des langues smitiques si l'on admet la distinction de Skmm et de Hmam, on est obhg de croire que deux ethniques de la forme bb^^D ont coexist dans la mme rgion, que la consonne redouble tait dans les deux un mm, (jue la liste de la Gense ignore le premier et que l'Egypte ne connat pas l'autre. On est ainsi conduit suppose- (\\u' D?3''r5 olTre une lectuj'e corronipue du mot transcrit Skmm par les contemporains ceux qui savent les altrations auxquelles sont sujets dans les maSenwosrit
III
; ;
nuscrits les
un
1.
leon
Ta"*!!
a connu une
Particulirement
III (i,
les
iuscriplions
de,
Soti
(Lepsius.
III,
128
et
126) et
le
Pap.
Anastasi
-
10).
76
et suiv.
t,
D?3^n
est
.19),
:
ce
QTinn
est,
comme
le
moQtrc
le Ai[Jiav
35
La lormo relle du mot est, daill<;urs, diflicile rtablir, en laison de lambi^nt (jiii allecte dans lalphabet gyptien les consonnes initiales qui, dans llnpothse,
moins dix
siicles.
Skinm
et
r-
pondre
toute une;
sil)b;s,el
parmi lesquelles nous m; saurions choisii" sans arbitraire'. En debors de ces Horites orientaux, nous ne trouvons plus dans
les
monuments de
fils
',
des
de So^ir . L'oasis
le
Voycuje de
Sirnihit
Gense
(xxxvi, 24).
Le
le
est vrai,
iils
du papyrus de Berlin place l dans la dpendance de Lotanu. Mais l est dcrit comme une terre situe sur la limite d'un pays voisin ; c'est une province frontire dont la possession a pu passer, au cours des temps, dune tribu une autre. Il serait surprenant qu'aucune modification ne ft intervenue dans
bistori(pie
la situation relative
roman
certainement postrieure
et
remonte
la liste
de
la
Gense.
la, et
ventuelle-
un tableau de divisions locales ou tribuliques^. Les vrifications offertes, pour trois ou quatre noms, par les documents gyptiens autorisent conclure l'historicit du catalogue tout entier.
11
en
efi'et,
rait
du nombre des concordances, minime si l'on considre que la liste horite comprend prs d'une trentaine de noms; car l'horizon gyptien ne dpassait pas, sous la XII dynastie, la bande du dsert la |)lus j'ai)proche du Delta, et tout ce qui pouvait se presser de Sirites derrire la bande habite par les Lotaniens appartenait un monde inconnu. 3Ime quand les armes des IMiaiaons du Nouvel-Empire, franchissant le Horu, ouvrirent en Syrie un chami) d'action peut-tre peine soui)onn
1.
2.
o.
iiiiil
Cf. Sphinx, loc. cil., pp. 73 et 82. Journal of Pkilology^ IX, p. 91).
Rol)ortsoii
Siuitli a
reconnu
le
caractiMe coinposilc de la
Ilori
les
liste
horite, cpii en
'Ai;'i.
illrt
il
des
noms de
trihu
eoinme Lol.an ou
noms de
lieu
eonune
dans
Mais
comme
le
uii
ethnique, en
re.\pli(|uant,
le
setis
de sa
1*N,
nom
de l'oiseau.
36
soli-
de la presqu'le sinatique
le S'ir
mention d'une expdition dans est du rgne de Ramss III, et les relations commerciales
:
la seule
et trs directes
avec ce pays de
que nomades misrables. Nous sommes donc de la Gense ollre un tableau fidle du peuple que les
en droit de penser
domites rencontrrent sur Fistbme qui va du golfe lanitique au golfe hroopolitain, et que, entre le moment o ce peuple apparut aux gyptiens et celui o arrivrent les conqurants qui devaient le supplanter, il ne s'est opr dans sa composition et sa rpartition sur l'isthme
faible importance.
Grce aux inscriptions d'Amenemhat III et de Senwosrit III et au papyrus de Berlin, nous possdons ainsi le moyen de dater les anctres des Horites de la Bible. Les expditions minires du temps d'Amenemhat, pendant lesquelles le frre du scheikh de Lotanu,
aux carriers du Pharaon, sont de l'an 1840 environ* la campagne de SenAvosrit III contre Lotanu et Skmm est d'une trentaine d'annes antrieure. Le Voyage de Sinuhit est un peu plus rcent ses mentions de [Lojtanu et de l
Hbtt, rendit de signals services
; :
nous font descendre jusqu' 1800-1750 environ-. Les monuments de la fin du Moyen-Empire ne nous livrent pas seulement de prcieux synchronismes qui tablissent qu'au dix-
neuvime et au dix-huitime sicles les Horites taient les matres du S'ir. Ils rpondent encore une question que le document biblique ne permettait pas de trancher: celle de savoir quel rameau de la famille smitique se rattachaient les Horites. Examinant les noms contenus dans la liste de la Gense, Stade en conclut^ qu'on ne saurait dcider
si le
,
langue
<
hbraque
ou
arabe
mais
le
il
penchait en faveur de
la
nom du
muVnsi
1.
Voija/e
de Sinuhit, ^inile
Cf. sur
la
date
du papyrus do
Berlin,
p. 102, et
est (lualifi une fois, dans le document, de [Lojtanu suprieur, ce qui indique que, l'poque o fut compos le roman, l'extension du nom la Syrie (ou peut-tre seulement un plan plus loign de
Sphinx,
Le [Lojtanu
de Senwosrit.
2. Stade,
Geschichte Israels,
I,
p. 121.
37
frquent dans rpi^n'apliic mino-sabenne^ Si nous rapprochons do cette frappanio concidence les rap|)rochements prsentes avec l'arabe par les
noms
',
l'exis-
on trouvera
du
le
Sina
taient apparents
Ymen
et
aux populations qui, de longs sicles les Horites, nous apparaissent dans dans des tablissements de l'Arabie du Nord qu'on
comme
colonies ymnites.
que nous ne retrouvons plus dans les sources g:yptiennes postiieures au dbut du xviii^ sicle, nous devons signaler une consquence, intressante pour l'histoire de la Gense, de l'authenticit et de l'antiquit dsormais cerles Horites,
Avant de quitter
Wellhausen a justement remarqu^ le caractre archaque de ce document en notant que la brve indication sur 'Ana, qui trouva les ymim dans le dsert, en gardant les nes de son pre , n'a pas d'analogie dans tout le Vierbiindesbuch, alors qu'on trouve en JE une foule de traits de ce genre; Dillmann, Cornill et Holzinger ont admis que les matriaux utiliss dans la liste proviennent de J Nous voyons maintenant, quelle que soit d'ailleurs la voie par o le catalogue horite s'est introduit dans la Gense, qu'il faut remonter, pour l'origine du document, une date bien antrieure celle des plus vieilles couches littraires du Pentateuque. Par quels intermdiaires a pass, avant
taines de la liste des aborignes du S'ir.
-
liste
d'un
comme nous
allons essayer
dnombrement des
tel
tribus, d'un
fragment relatif 'Ana? Bornons-nous saluer, dans les versets 20-'28 du chapitre XXXVI de la Gense, le document le plus vnrable par l'ge que nous ait conserv la Bible tout entire".
le
que
1.
Halvy, 2i3,
1.
10
244,
l.
452,
1.
474,
t.
1.
156,
1.
158,
1.
1,
etc.
Le rap-
XVII,
\).
76, a t
Cf. Cf.
Cf.
Robertson Smith, Journ. of PhiL, IX, p. 90, et Noeldeke, ZDMG., XL, p. 168. Wellhausen, Reste arab. Heidenfhums, p. 66 Buhl, Edomlfer, p. 40,
;
Dillmann, Geiiesis.
6* d., p, 381.
5.
Cf.
cit., p.
90
Noeldeke, Bei/ruge
3 d., p. 49.
z.
sem. Sprachir.,
p. 78.
6.
7.
Genesis, p. 355) du
nom
d'Ammon
et
de Moah
on
all-
noms, que
Lo.
tilles
38
II
la place
des Horites
papyrus Anastasi VI, marque la limite infrieure. Un document administratif du temps nous apprend que les garde-frontires de TOudv de Seti l Toumilt ont donn permission de passer sur les terres du Pharaon pour y faire patre ses troupeaux, une bande de So^a
le
'
le
(Bdouins) d"il^;^ma;
le
du
sont
signals rextreme-occident
rables qui sollicitent
du dsert
<.<
humblement
l'autorisation de se nouiiir,
eux
et leurs
de toute contre
Gomme
qu'au
lique
Fa
dit
moment
ou
qu'ils
de sa rdaction ou bien
territoire sinafixe.
du catalogue
horite,
La liste au cha-
Gense
(81-31))
nous oblige
choisir la
premire
alternative. Elle
la tte
numre
la srie
rgnassent
la srie
com-
est croire
que
le
est
homme
du
do
lu
la
cavenic
, iaitaiit
un
"^"lil,
cr doniicr
mut
otaut lattacli
^in
caverne. Mais
lie
IN^st
moment que
ISil
tres
dans
la ririon d'Eleuthropolis
etsur
la
montai^ned'Ks-Sera,
Piduit
le trait
comme
hase l'assonance,
rap-
prochement n'a plus rirn de plausihle le Lot de d'dom, non de Hori (piVEdom a sujiplant.
1.
d'Isaac et partant
vi, 14.
;
Max
Millier,
Asien
lUihl,
Edomile)\
p. 53
Spieyelherg, AufenUiall
I,
Isriiels, p. 2i.
d"Aduma
d'Kdom ne
16.").
Gunkel, Genesh, p.
3'6(\.
MONUMENTS GYPTIENS
d<''j
.'{0
dsignas, Rola',
fils
de Bc'oi-, appaitioiit
au
xiii
d;
si<>clo
si
mme
iiela'
il
domitjs
l'poquf;
de
de ses successeurs appartenant vraisembiablemen.t u la rgion de T'Araba, l'arrive sur la marche orientale de l'Kgypto d'une bande dtache du gros du peuple indique bien que, ds la
et les lils d'saCi
vingtime dynastie,
dit
occupaient sinon,
comme
la
Max M(Uler^
toute la largeur
la
dpression de T'Araba
La [)rciouse notice enregistre parle scribe du papyrus Anastasi ne nous apprend donc pas seulement que sous Seti l les Kdomites
taient fixs sur le
S'ir;
elle atteste qu'ils
y taient puissance
que sans doute des dbris seuls des populations antrieures y coexistaient encore avec eux. Elle permet, par consquent, d'infrer que leur tablissement sur r^Araba tait dj, l'poque de Seti II, effectu depuis un temps apprciable. La Bible elle ne fait pas commencer l'occuinvite la mme conclusion pation du S'ir au rgne de Bla', fils de Be'or, contemporain, suivant l'audacieuse et sduisante hypothse' de Wellhausen^, de
dominante
et
l'exode des
mais aux jours du lgendaire saii, synchronique Jacob et la descente en Gosen. Les documents gyptiens vont nous permettre de conjecturer quel point de la longue
fils
d'Isral,
du moment o nous avons constat qu'Edom a dj atteint toute sa puissance (fin du xiii sicle), il convient de placer l'arrive d' sau . Vers le moment o nous avons plac la date de composition de ce Vof/age de Siniihit, qui nous livre la dernire mention de noms horites vivants, commence pourTEgypte une priode de deux sicles environ (elle se dot vers 1570), lugubre moyen ge entre les res brillantes et glorieuses du Moyen et du Nouvel-Empire. Ce fut une
des Horites (dbut du
xviii^ sicle)
le
ditions
comme
celles de la
la
misre documentaire,
sicles
douzime dynastie priode d'extrme plus pauvre en faits peut-tre des cinquante
;
du Nil, la plus la science moderne, mais dj dos de ce dark lime (au plus tut vers 1050,
l'histoire
la valle
u
de
1. Cf. Wellhauseu, Israelit. u. JUdiscke Geschichte, AufenLhalt Israels, p. 41. 2. Max Millier, Asien und Euvopa, p. 13o. 3.
d.
p.
11;
Spiegelbers-,
Wellhaugei), loc.
cit., p.
lU
40
l'invasion
des
Hykss. Nous ne pouvons entreprendre ici la critique dtaille des opinions communment acceptes ce sujet, ni surtout la d-
monstration de l'absolue fausset des renseignements fournis sur l'poque dite des Hykss par les Aigyptiaka attribus ManIhon^
;
Les Hykss taient, suivant une doctrine recueillie sans conviction par Manthon-, confirme par le tmoignage, singulirement
mconnu, de Polyen
3,
si
tar-
dives qu'elles soient, refltent correctement une vieille et authentique tradition gyptienne
et
:
en
effet, les
textes de la dix-huitime
le
de
la
nom
dsignation gnrique des Bdouins du Sina sous le d''Amu Moyen-Empire. Le nom mme de Hykss ne signifie pas autre chose. On a reconnu depuis longtemps qu'il faut y voir, non le nom national des trangers, mais une dsignation de leurs chefs;
Oxaw transcrit hiq Ssit
de cette expression nous ramnent galement l'isthme gyptosyrien hiq est le titre constant des chefs des tribus nomades,
:
Voyage de Sinuhit
et
comme
du groupe de Y'qb-Hl sur lesquels nous aurons l'evenir; Ssu, d'autre part, est l'appellation habituelle, partir du dhul du Nouvel-Empire, des Nomades camps l'orient du Delta, et, par extension, des Bdouins gars en Syi'ie. A l'poque o Texpression a t forme, on avait conscience encore du caractre et de la patrie
vritables des
Pasteurs
On
qu'un incident un peu violent de l'ternelle pousse des nomades contre les terres fertiles des sdentaires, un pisode, assez troi-
tement
localis,
sicles
pe par rislam. Mais l'vnement fut moins simple. Il parat, en effet, qu' ct des aborignes de l'isthme, le flot envahisseur comessaierons de montrer, dans un autre travail, que l'invasion des HyksAs n'a
et
1. ISous
Delta oriental, et
(ju'il
n'y
I,
iiv
(S'2'^.
4.
Travaux,
111,
p. 2)
APap. Sallier, U
1.
41
'Amu
se
(rouvaient des
Sm'm
ou
i"?>A
nous
antpeine
avons
ici
la priode aiitf'iieure, et
([ui tait
la
Sm'm ou
est,
suivant toute
parmi
les
'Amu
fami-
Rsumons
les
rsultats acquis
vers la fin
dont
le
mais dont une partie appartenait une couche ethnique distincte, originaire d'un point situ audel de la zone o l'Egypte plus ancienne situait 'Amu. Qu'estce dire, sinon que l'invasion des Pasteurs a ralis, sur une chelle extrmement limite, un phnomne dont l'histoire des
c'est--dire d'Horites,
d'Amu,
migrations
pire
de
peine
de
nombreux
romain ne
que sous
ethnographique des provinces civilises de l'Occident o elles finirent par aboutir, les invasions modifirent la face des rgions qu'elles avaient traverses.
Nous supposons qu'issu d'un point extrieur l'isthme gyptosyrien, le flot des Pasteurs charria son arrive sur le Nil des
lments disparates
des bandes
pu appartenir qu'
la vieille
de Sinates ('Amu) qui n'ont race dont taient Hori et Lotan, et des
1.
do
Hec.
Travaux,
lU, p. 2,
indique
Sm'm. S'm
le
donn par
t.
l'(iition
mme
2.
3.
Recueil,
sibles (cf.
Max
Max
Mller, Asien
und Europa,
Golnisclietf, Heciieily
III,
p. 2, n. 3, et .Max Millier,
C'est
lran(/ers
et les
42'
avait
mis en mouvement les peuplades jadis matresses du Mont Sir. Ce sont celles-ci que l'inscription de Stabl-Antar appelle les
Sm'm;
nom
ex-
popu-
accoutum de ne considrer l'ainvasion des Hykss qu'au point de vue de ses consquences pour l'bisloire d'Egypte nous n'avons pas l'intention de montrer ici que celles-ci ont t infiniment exagres, et que la recherche doit se dgager des hyperboles delalgende gyptienne qui a amplifi l'occupation du Delta oriental en une conqute de toute la valle du Nil, imagin une longue ligne de Pharaons hykss ', assimil aux guerres divines la campagne de libration d'Amsis-. L'vnement a sans doute eu une influence plus marque sur la destine de listhme gypto-syrien.
a
:
On
Le S^ivilato sensu), balay par les Ssu qui poussrent devant eux ou entranrent leur suite les 'Amu de race horiie, ne put qu'en tre durablement affect. Etant donne l'extrme faiblesse numrique des tablissements humains que sont susceptibles de nourrir
la presqu'le et l'isthme sinatiques
le
du
ron
ici
la
une migration, qui serait ailleurs insignifiante, quivaut dpopulation. Ceux des groupes horites qui se jetrent sur
le
parManthon
de
n'est qu'une grossire Hirosolyma del vrit historifpie, destine harmoniser la tradition altration gyptienne avec la version biblique de l'Exode ce que le tmoignage
d'un contemporain,
Ahmos
si
dans
la
bourgade
voi-
leur nombre
de
di' [lUic r.u^c,
ne pouvait dpasser
t tus
dhommes
et
femmes ont
dans
la
l'iiypticiis
I.c
nullement
trangre de
la laniille
il
devenu une
fies
ligure
dmoniacpie assimile
ii\\\
Ha'al de
Polyeu, VH,
4.
LoUin de Laval, Voyane diinfi la jn-nlnaule du Simii. p. ManUiou dans Josphe, Conlre Apion^ I, xiv. (89-90).
i>4(l.
4:5
comme
boi'ile,
'.
Si
l'on
t(He
songe que
de
la
les tribus
ou clans que
la
liste
biblique place la
nation
imm-
plienne,
directement
sollicits
])ai' la
premiers s'lancer
l'ont suivie;
qu(;, s'ils
la cure, vt (fue
Lotan
et
notamment Hori
ils
de
la
Gense
c'est
leurassun;
la suite
le
la tte
de
la
peuple borile
au cbapitre xxxvi de
le
la
Gense,
o Hori et Lotan en sont les primi inter pares. Dans l'espace noir de cinq ou six sicles qui spare
Senwosrit, des
Seti
II,
Lotan des
Amenembat, des Sinubit des Sosu d"Aduma de nous fixons donc un point lumineux. Nous saisissons un
la
moment o
l'Asie a
;
vu se
les plus
prrogatives
du
peut-tre teintes;
la lisire
orientale de
du
xvii sicle,
un long souvenir,
celui-l
mme
qui a
fondu sur
ancienne prpondrance;
et tout invite
les
domites historiques sont des tranards arrts aux pentes occidentales de T'Araba.
III
des domites parmi les audacieux qui passrent le Nil, les avant-coureurs que l'Egypte, un instant surprise, devait englouavait-il
tir?
On
Cf.
mais seuls
les
amateurs d'hypo-
1.
Max
Millier,
44
Sm'm
de l'inscripd'saii^
Samm,
fils
de Re'uel,
fils
est certain
que
le
le Delta, s'arrta
la frontire,
document du temps de Seti II signale quelques Ssu d "Aduma l'ouest de la hgne frontire ainsi circonscrite, dans le Oudy Toumilt, il ne s'agit que d'une bande d'aventuriers nomades que la faim a fait sortir du cercle de leurs routes habituelles. La tranche occidentale de l'isthme, la seule que les gyptiens aient nettement connue ^,est donc reste extrieure
et, si le
l'aire
il
d tre affecte parle passage du groupe ethnique dont les domites se dtachrent d'abord et dont la tte de colonne pntra en
plein Delta
:
il
serait inconcevable
que
le fleuve
les alluvions
aux deux extrmits de sa route, Avaris d'une part, sur T'Araba de l'autre, n'et rien laiss sur la section mdiane de son parcours. C'est, en eiet, dans cette zone du S'ir occidental que les textes du Nouvel-Empire mentionnent de frquentes
reprises les Ssu, que leur
nom
'
c'est l
galement que
la tradition
1.
que celui de
Sm'm
avec
5'.
2. La dlimitation ainsi obtenue n'a assurment de valeur que pour l'poque o le document dos Nombres a t compos (le mot de Stade reste vrai la recherche qui a
:
pour but de
par
les Isralites
l'itinraire des
Huru^ondes se rendant chez Attila, dans les Nibelungen). Mais tous les
qu'dom
Rappelons que,
comme
il
(p. 35) la
rgion du Pefit
Dserf o passent
et
les routes
le district
minier du Sarbut
du Oudy Maghra. Le
texte
du
Sa'ira
, est postrieur la
le
papyrus Anastasi VI
dbut du douzime
taient sans doute
document
ost ilu
sicle)
comme
Tiinna',
OhoUbama, 'Alwan
assimils
faute de mieux,
Ramss
menu
4.
fretin
que
comme nom
de pays^
ainsi
si
Abina,
les
Bdouins de l'isthme
gypto-syrien
les
sitt
habitants
de
la
stoppe
tirer
de
Avaris pris, va
ven-
45
descendants
iS'ous
Gosen,
le
Horeb, Qades.
indii'ecte,
airivons
une consquMice
dans
la
mais
(Ut
haute
dom
et Isral sont,
par la plus troite parent. saii et Jacob sont plus mme qu; des frres, ce sont des frres jumeaux; la convention gnalogique ne
possde pas de moyen plus expressif pour affirmer l'extrme affinit, le proche voisinage des origines. Si on se rappelle ({ue c'est
l'ouest
du
S'ir d'saii,
biblique relgue le
dans la berceau de
si
terre de
la
Gosen, que
la
tradition
du
lments du futur dom, qui a entran un peu plus loin, jusqu'aux portes de l'Egypte, le noyau (ou l'un des noyaux) du futui*
Isral.
Wellliausen
d'abord
la
nbuleuse o se confondaient
;
dom
et Isral,
dom
se consolida
le S'ir
ou
qui,
la nation
et
mme
,
toute la
Sphinx, IX p. du nom rcent et tinctement compte de la survivance de leurs anciens voisins horites ct des nouveaux venus. En ralit, les mots comme Hru, Monti, etc. taient passs dans la langue pour dsigner des espaces ou des populations du dsert et ils continurent tre utiliss par tradition; dans aucun cas particulier, leur emploi ne suppose la persistance du groupe ethnique auquel ils avaient t primitivement atects, pas plus que la mention de la Graecia dans Tite-Live ou de l'Allemagne dans Comines nimpliqnc
coexistence
la conservation de la personnalit
Hru s'applique toute l'tendue du Pelil Dsert, cte que nous appelons philistine et phni75 et suiv.). Il ne faudrait pas croire, en raison de la des mots anciens, que les gyptiens se sont rendu dis-
mier ou au (luinzime
dans
la
sicle.
ethnique des Gvaikoi ou des Alamans jusqu'au prePour ne recevoir aucune force de l'argument tir du
reste d'ailleurs
maintien des noms anciens, l'hypothse d'une survie partielle des vieux groupes horites
zone occidentale de
ct, n'a pas
et qu'il
;
l'isthme
extrmement vraisemhlahle
et
le
mme
peut
Il
va de soi que
supposer
d prserver longtemps le sens primitif (V trange r (lu'on s'est rapidement tendu tous les habitants de l'isthme sans
les textes
distinction d'origine
dans
conservs du Nouvel-Empire,
il
ne signifie rien de
plus que
Bdouin
sinate
et
il
sert
et
indiffremment pour
les
les
ahsorh
aurun doute
cette
signitication conqjosite
d'
avait
pour
l'expression
Hykss aux chefs des Smites envahisseurs, et qui n'avaient certainement plus aucun soupon de la varit dos lments qui avaient collabor l'invasion du Delta oriental. Ce dernier fait n'entame natuiellement en aucune faon la valeur prohante que
l'ciuatioii
Pasteur
= Bdouin
du
Sinai.
1.
Wellhausen, GeschichLe,
46
les
comme
les
les arrta
la rgion
avec laquelle
royaume pharaonique que politiquement, en ce sens qu'elle tait en arrire du Mur du Prince lev vers Je lac imsah^ pour empcher la descente des 'Amu en
concide
n'appartenait au
TEgypte cessait avec la terre noire , et la steppe situe entre le Nil et le Mur n'tait qu'une continuation du dsert, une mai'che un peu plus surveille que le reste des solitudes de l'isthme. Mme aprs que les gyptiens eurent construit des tablissements durables dans ce district longtemps abandonn aux nomades et qu'un
fait,
canal y eut conduit l'eau du fleuve, il resta, par la nature du sol et le caractre des habitants, plus dsertique que nilotique. Il est sen-
siblement identique la
de Seti
que,
II
terre
du Pharaon
les fonctionnaires
trois sicles
et
demi ou plus
d'Aduma;
l'poque grec-
porte le
nom
Ptolme II) et dj Hrodote donne la ville du canal Tpithte d"Apapi7). Ainsi se rsolvent les difficults qui faisaient obstacle l'ide de rtablissement d'un groupe de nomades tel que les Ben-Ja'qob dans le Delta, tant qu'on cherchait Gosen dans un pays de culture, densmcnt peupl. On peut se les reprsenter, sans invraisemblance, menant ])endant de longues gnrations la vie pastorale en Gosen la
taires; restant en contact (le
lisii'e
le
1.
Lf>
le Fe^Sfi,
la
formo originale)
est,
d'aprs un
la
document de basse
parties
les
('iio(|uo, identiipie.
nome
fomnau
de
Basse-Egyj>te, c'est--dire la
rurion
de Saft-el-Hinn. Ce
<lu
qui
plus llorissantes
Delta,
n'tait
sans doute
le
niaiais ou le
dsert. Mais le
et
nom de Gosen
la
plus rebelle
Tumilt
d'tre
me
le
remiart
(jui
mure
;
le
jtays
VOde Semrost'il lll qui loue le Pharaon de Qosm . Gelte mtaphore indique clairement
que Qosm tait pays frontire de plus, elle doit renfermer une allusion directe au Mur du Prince: le pote fait entendre que mieux pie le rempart, le Phaiaon dfend Qosm
contre les incursions des Ddouins. ce
qui supjxtse cpie
immdiate de
la
ligne fortifie
(pii
couvrait la valle du
dans
la
rhtorique u"yptienne.
47
dans
le
Toumilt
et
a ses alen-
Ce n'est pas innover que considr-rerla d(.'scente en Oosen comme un pisode de riiisloire des Hykss, ou, plus pi-cisment, de la
migration qui, aprs avoir ruin
la
confdration
liorite,
vint
s'abattre contre le Delta. Depuis qu'on a commenc comparer les traditions gyptiennes avec les rcits du Pentaleuque, on a t frapp de certains traits de ressemblance des lils de Jacob, pasteuis de troupeaux , avec les Ilotavc;; comme nous l'avons dit, la
relation niantlionienne, falsifiant le
dnouement de
l'aventure
(l.'S
Hykss pour l'harmoniser avec la lgende bibrupie, prsuppose lidentification des deux groupes d'immigrants. Jospbe affecte, dans le Contre Aplon, de prendre au srieux cette combinaison, qui, des milieux juifs hellnisants, a pass, avec Jules l'Africain, l'historiographie chrtienne et
mme
la science plus
moderne
assez
nombreux sont
Bible.
les
Nous ne nous arrterons pas aux procds imagins pour faire jaillir la vrit du rapprochement de deux sources presque gah'ment lgendaires'. I^our que la question pt tre pose utilement, il fallait non seulement que la critique biblique et fait ressortir quelle masse de brodei'ies romanesques surcharge, dans la Gense et l'Exode, un mince noyau historique, mais encore que
l'historiographie gyptienne se ft libre des erreurs amonceles
le
deuxime condition, chose assez singulire, a t la dernire se raliser. Ce n'est que d'hier que nous possdons les lments d'une chronologie gyptienne scientifique, et que nous sommes dbarrasss des dates fantastiques de Manthon, qui reculaient l'arrive des Hykss jusque dans le troisime millnaire; ce n'est que d'hier encore que, renonant k voir en Manthon la source capitale et considrant en premire ligne les documents gyptiens contemporains des vnements ou peu postrieurs, on est parvenu la notion juste de l'pisode d'Avaris - et partant l'ide que l'Exode ne pouvait avoir aucun rapport avec la soi-disant expulsion des Pasteurs. Parmi les devanciers qui ont admis la ralit d'une relation entre les migrations hykss et Isralite, nous n'avons donc tenir
1.
Cf. les
d. Alt.
I.
Blindes,
II,
p. 178 ot
suiv.,
et
Koeliler,
2.
Lehrbuch der
2i4, n,
le
caractre vritable
de
la prise
pu pro-
liter
d'une capitulation
48
compte que des derniers en date \ particulirement de Spiegelberg. Le fait principal allgu par Spiegelberg apportera, ce quil nous semble, quelque appui lliypothse que nous avons fonde sur la vrification par les documents gyptiens des donnes bibliques relatives aux Horites et dom. ?yous reproduisons peu prs textuellement l'argumentation du savant gyptologue de Strasbourg'-. Les Hykss sont des Bdouins syriens qui s'emparrent du royaume pbaraoniquc et le dominrent pendant deux sicles. Leurs rois rgnrent sur l'Egypte la faon des anciens souverains du pays,
dont
ils
adoptrent bientt
la culture
suprieure.
Il
est
vraisemles
blable que ces conqurants smites, quoique superficiellement gyptianiss, gardrent toujours le
nouveaux contingents de Smites. On peut donc conjecturer que c'est cette poque que s'est produite la premire immigration de clans Isralites, celle que l'Ancien Testament personnifie dans les figures d'Abraliam et de Jacob. Ce serait l, premire vue, une supposition arbitraire; mais elle s'appuie sur le fait extrmement remarquable que parmi les rois Hykss il en Ya'qob-el et porte la forme ancienne est un qui s'appelle b^ :ipy^ du nom de Jacob; le nom d'un autre prince hykss, Smqn, doit peut-tre tre rendu par Simon. On ne partira pas de l, assurment, pour identifier le palriarcbe Jacob avec son homonyme hyk-
ment
l'arrive de
ss;
premier avait t roi d'Egypte, la tradition en aurait su quelque chose. Mais on a sans doute le droit de conclure quil y a connexion entre la domination des Hykss et les Jakobstamme^,
si
le
ainsi
Smqn, dont
avec
Simon
doit
le
nous
nom,
1.
SeUie, Goell.
Si)ioLr(ill)erg
,
(ici.
.'{8.
2.
AufenihaU hraeh
les
tiil)us
in yF(/i//jlen,
p.
p.
*28
et
suiv.
Du mmo,
AjquploloQiscke Ranclf/lossen
3.
11 cf sui\.
Spiegelberg distingue
qui
avaient
migr en Gosen, de
en Syrie. La (piestion
de
la date
de TKAocle restent trop obscures |)our pie nous puissions dcider triomphale de Menephtah atteste
les
le
dont
l'inscriittion
environ,
4.
11
comprend ou non
groupes
chapps de Ciosen.
ne send)le pas qu'il y ^l't itMi de douter de l'exactitude de cette transcription de l'hiroglyphicpie Y'qbhl (Sethe, iioelt. Gel. Anz., 1904. p. 938). Une explication diflercnte a t propose avec une rserve mritoire par Max Millier {Mift. vorder. Geselhcli..
1898, p. 167j
la
et
l'ensemble signifierait
49
le
il
fut
seulement
la
|)as
totalit
du
pendant b'ur brve domination, les Hykss n'ont gure eu le temps de s'a[)propi"ier une civilisation si diirente de la leur (les Past(;urs fails prisonniers Avaris semblent
doit pas davanlage faire illusion
;
fait
graver
musulmans de
L(5
TOrient.
Ya'qob-el est
est la
la
forme complte du
nom
mot est identique l'un des noms de la liste triomphale de Thoutms III' (premire moiti du xv sicle). Nous ne savons malheureusement pas dans quelle partie de la
forme apocope.
Palestine les gyptiens ont rencontr ce Ya'qob-el (Max Mtiller a
pens
Sanda
TransJordanie
^.
^j
de localit ou de tribu
En prsence de tant
On
peut cependant
qu'un lien existe entre Ya'qob-el nom individuel et Ya'qob-el nom ethnique soit qu'un Ya'qob-el (qui n'est pas ncessairement identique celui dont nous poss:
faire partie de la
mme
socit)
qu'il ait
nom
1.
un chef ou un personnage notable qui a donn son un clan non fond sur la consanguinit^. Cette application
t
allt.
Wissensch., 18S6, p.
ot suiv,
II,
Max
;
Miiller,
Asien
ger,
nnd Europa,
397: HolzinLuther,
Genesis, p. 268
Gesellsch., 1902,
p. 90
Zeltsc/ir. f.
2.
S'il
tait certain,
comme
l'a
peus Maspero,
(|ue la iai'tie
de
la liste
qui avoisiiie
i^80)
la
mention de Ya'(iob-el
que Grr
est
Gerar,
Hhbu
(87)
Ilehobot, Gezer
du
au Neucl), et rside proximit et au contact des Ssu du Lhypothse aurait l'avantage de rendre compte du rapport du Va'qob-el du scarabe avec le Va'qob-el de Thoutms III sans obliger supposer que celui-ci reprsente ou bien un groupe hykss rest eu route au moment de la niarche vers l'Egypte, ou l)icn une bande vade du S'ir ou mme de Gosen la suite d'un premier exode.
(jue Ya'qol)-el appartient
S'ir.
3.
comme
la
majorit
la
normal
chez
Smites nomades, de
(LDMG.f
4
XL,
p. 157-158).
T. LI, xo
loi.
bO
une
nom
mmes
limites d'espace et
?
mme
de
temps, au
nom du
dit
descente en Gosen
domites ont absorb une partie de la population qui les a prcds sur le S'ir les listes forme gnalogique traduisent en gnral ce fait par la fiction du mariage de groupes horites (Timna', Oholibama)avec saii ou son premier-n Eliphaz \ ^i les fds de Jacob ont, en effet, comme nous l'avons suppos, occup la rgion orientale du territoire horite, il est
les
;
Nous avons
que
prvoir que leur gnalogie doit montrer quelque trace d'qn croi-
sement avec
les iosb
ha
arec.
Or
le
nom
de la mre de
Dan
et
de
reconnu identique, par Dillmann ^ et Stade ^, celui du clan horite de Bilhan K Pour qui admet qu'il y a eu contact entre les fils de Jacob et les Horites, rien de plus ais expliquer que l'insertion d'un neveu de Lotan dans la ligne des anctres d'Isral \
***
cits plus
pour
la
le site et la
mention
d'Isral,
ont vu
le
jour
dans
voir la rapidit et la
conqute de matriaux nouveaux qui imposeront avec la clart de l'vidence les rsultats que nous disputons la parcimonie de nos
textes. Tels qu'ils sont, les
les inscrip-
En
dpit de la
cf. BuliJ,
Edomilen.
p. 14G, n. 1.
:
La modificatiun de la dsinence, de JMllian Billia, n'est pas troublante le '.Vhvan liorite ri)Oiid de mme au 'Aiwa domite (Gense, xxxvi, 2."j et 40<. 5. Stcucinagel, Euiwandcruu;/, j. i3, au lieu de s'arrter, comme Dillmann et Stade,
4.
du nom de
le
liUko. Teii*-
Ilabel
51
possdons par eux des points de repre qui permettent de reconstruire avec probabilit une histoire du dsert gypto-syrien au second millnaire conforme, dans ses grandes lignes, au schma
qu'on peut exirairc des rcits bibliques. Depuis quelques annes,
la science s'est surtout monlj'e attentive
aux rapports de
la
culture
hbraque avec
posa tous
connatre
la civilisation
les
m-
la capitale
,
les
lments
ne croient pouvoir expliquer l'volution de la socit et de la religion Isralites qu'en mettant au point de dpart les formes simples d'une organisation de nomades, estimeront sans
babyloniens
doute qu'en nous faisant entrevoir
natique, les
les
documents gyptiens restituent l'histoire du peuple hbreu l'exacte perspective que le panbabylonisme a obscurcie.
Isidore Lvy.
CONTRIBUTION
A L'HISTOIRE DES GUEONIM PALESTINIENS
ment
l'crit
appel
Meguilla d'Ebiatar
fait
du deuxime quart du xf
vant
le
sui-
complet de cette dignit, de np^^-" "jins m'^u'^ ^t^i, mais qu' la suite d'vnements politiques, le gaonat de Palestine ne dura pas un sicle entier, aprs quoi les descendants de ces dignitaires migrrent en Egypte. Le premier clief d'acadmie qui
prit le titre de
nom
Gaon
fut
FAaronide Salomon
l'^T rT>a,
b.
Yebouda,
petit-fils
Il
c'est--dire Ab-Beth-Din.
;
que
celui-ci exerait la
Joseph (mort en 1054) mais pendant dignit du Gaonat, cette fonction passa au
de Daniel (1062) Elia, fils cadet de Salomon (mort en 1084). Le successeur d'Elia fut son fils Ebiatar, sous qui l'acadmie fut for-
tement battue en brche par un fils de Daniel, nomm David, qui se proclama exilarque en Egypte. C'est prcisment l'histoire de cette tribulation, ainsi que la chute de David et la dlivrance de l'acadmie qui en fut la consquence, qu'Ebiatar raconte dans sa Meguilla. Mais dsormais l'cole palestinienne ne put tout de mme pas se maintenir longtemps. Du frre d'Ebiatar, Salomon, nous ne savons mme plus avec certitude s'il exera les fonctions de Gaon jusqu' la fin de sa vie mais nous trouvons un fils de Salomon,
;
le titre
un
1.
fils
d'Ebiatar, Elia^
Voir
mon
article sur
phraim
beii
Schrmaria dans
la
Revue, XLVIII,
iii
et s.
rj3
que
les
noms de
1 r'.
ronides
la
Gueniza, au
Britisli
Musum
une espce de liste de dfunts, telle qu'il la Gueniza \ et comme il renferme, de plus, d'autres particularits remarquables, je le publie ici in cxtemo, avant d'en tudier le conest
tenu en
dtail.
N3-i73
v^r^-ri
m'ma
ht
"na^
D3n
ib'iD
n^n
nnnn
j'::in"' f^rn-i"^
?3
hn^r:
npyi ni
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pni:"
j>ib^
T'iNH
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j'^ann"
'j3":t
nnur
.Ji
nonv75-i
Il
nia-"^ -DN"i
f^
nVi:ibc
na'-c^
'DwS-i
iris-r 1rt^?^^
d ^ u
-
apy
pi^s nn-'-j^
oxn
J ^.' 6
J
j.'
i-f^rx
-m^m
"iiNS
pn^*::-'
cnh
"insn n72bu5T
m-^asm
.20
fragment
ndit 13
:
membres
7)
comme
nobles,
savants et considrs; toutefois nous ne savons pas taient. Mais comme ce fragment a probablement t crit, ainsi
ce qu'ils
que nous le verrons tout l'heure, en Egypte au peut que le Josu nomm en second, en admettant
Voir, par exemple, le
xii^ sicle,
il
se
du
1.
p. 241, n
2. C'est
XV.
peut tre ainsi qu'il faut expliquer
mot nn'^a.
)4
Dosa qui le prcde imn^kliatemnt, soit identique avec Aboti Sad Josu b. Dosa d'Egypte, en Thonneur duquel Juda Hallvi a compos un pome dbutant ainsi s'Uirr'a ^-i^i )j:i naa ^ Il est vrai que cet Abou Sad porte encore le surnom d'Ibn- ripnp, que nous ne trouvons pas dans notre document, mais, Dosa tant un nom trs rare, l'identification est extrmement vraisemblable.
:
Quant aux chefs d'cole numrs, ceux qui se lisent aux lignes 13-19 sont les mmes que les docteurs palestiniens que j'ai mentionns plus haut. C'est d'abord
cette ligne de
(1.
13)
le
chef de
Gueonim aaronides, et qui est nomm ici galement, tout comme dans un autre fragment de la Gueniza, dit par Schechter- p'ii: )1i'd 1^1 n-ia insn (ou ]Din\^ pv. Le Salomon qui le suit (1. 14) doit tre identique avec Salomon b. Yehouda, et il se confirme de nouveau que Salomon, lui aussi, tait un Aaronide et que son pre Yehouda ne fut pas Gaon, car il n'est pas mentionn ici. A Salomon succda, ainsi que je lai dj dit et ainsi
:
qu'il rsulte
Joseph mais celuiprobablement parce qu'il fut, sans doute ausci n'est pas sitt api's son entre en fonctions, vinc par Daniel b. Azaria, et qu'il dut se contenter du rle d'Ab-Beth-Din ^. Par contre, le
de la Meguilla d'Ebialar, son
fils
;
cit ici,
successeur de Jdseph, Eha, de mme que le fils et successeur d'Elia, Ebiatar, l'auteur de la Meguilla qui pol'te son nom, sont mentionns aux lignes 15 et iQ.
Du
iils
d'Ebiatar, Elia,
nous savions
seulement jusqu'ici qu'il avait migr Foslt, o il acheta en 1111 le commentaire de Hananel sur Vofiid] et o le Moiischtamil
du Carate Aboulfaradj Haron fut copi pour lui un an plus tard Notre document nous apprend maintenant (ju'avant d'migrer, il fut membre de l'acadmie palestinienne, o il tint le rang de Quatrime , rang qui fut aussi occup par adok b. Yosia,
'.
c(
Troisime
nomm
ce dernier
titre
^ Le Salomon nomm
Diwan,
dans
d. Brody,
1. 1,
avec l'homo-
1.
11
remarques, p. 176,
et Steinsclnieider,
J'ew. Quart,
trouve
mme
Une lettre eu prose rime do Juda Hallovi ce Josu se Dian, t. II, n 117 (rimprime dans BrodY-Albreciit, '^T'Q
s
n->Wn, Leipzig, 1903, p. 1)9). 2. Saadijana, p. 81. Dans mon Schechter est accole i)ar erreur au second .loseph.
3.
Saadyana,
\\.
Voir*acher,
J.
Il
fils
du
tout
connu par
ailleurs, et
de rle important.
4.
r>.
Meyuilla d'Ebiatar^
p. L,
1.
19
v^-5^
CONTRIBUTION A
LMIISTOIflfi HEf^
OUEONIM PALESTINIENS
;
ti
nyme
frro d'Ebiatar,
la ligne
inontioniio
le
prcdemmoht
que
le ls
de m^;me
lo
Maliah de
10 est
mme
le
de Salornoli
II, j^a-
lement
doute
cit dj et
qui vivait en
femme
qui
nom
avec
Sitt
Alma'a,
par
la fille
de Madiali, mentionnt'e
dans
iragiUent dit
le
Gomme
ment
nom
[Saadfjana, n XLllIj. de cette femme n'est suivi d'aucun autre, notre fragScliechter
doit avdif t
compos vers
le
pos Fostt, o les descendants des Gueonim palestiniens jouissaient sans doute d'une certaine considration, et
trt,
il
y avait in-
le
Que si notre fragment provient de Fostut, on peut aussi mettre une conjecture sur les chefs d'cole mentionns aux lignes 9 il. Tous trois portent le titre ibta Vu !n3"\i5"' ;a6<l, ce qui proLive qu'ils n'exeraient pas en Palestine. Nous voyons que ceux de Babylonie nomment parfois lem^ acadmie ia-iu^h nj'tt nbii bu3 quant eux-mmes, ils se dsignent aussi par \'i^ik ou U5K^ nps^"^ ^iN5 na-i"^, mais jamais par nb"i V:: rjn"'^'' "iK"i'. Par contre, nous trouvons des chefs d'cole Fostt, qui se nommeht ainsi, par exemple Yosia b. Azaria ha-Cohen le cousin de l'exilarque David b. Daniel, mentionn dans la Meguilla d'Ebiatar (p. 3, l. 6); de mme Natanel, qui fut en mme temps Naguid, est appel U3<n
; ,
nbin
b;23
rtn''^"' -.
En
outre, la dsignation de
inbis,
applique l'Eb.
gypte, a
une
Quand David
la
Daniel se
Troisime
que ce pays seul, larque^. Nous avons conserv une protestation trs nergique contre cette assertion dans un fragment de la Gueniza, dont les
auteurs (ou l'auteur) taient
membres de l'acadmie de
la
Fostt et
1.
do
Consultation public-e
Mitt., IV, 88
ij-iisb
n^^-
ir
nb^^'j
la
'^'3^.
L'expi-esslon
liii
fiaament de
qui pro-
viendrait de l'Egypte, et
{\\ii
prettiier tiers
dU xr
sicle,
voir Revue,
XLVII, 139,
2.
et
mon
Scliechter
$8aadyam^
it-i^e,
p. 8, n 1.
3.
XLVIII, 16i, u.
L c,
161.
Meguilla d'Ebiafav,
p. 4,
1,
ib-iaiCN-l nr^HD
^bl nbia
Revue,
r-n73ip73r7
bia piti
rtbia
t:fi<-i
i ibi:i i!i^'^'pb
bb^r?3 nt
nma
D'^tDm
Voii- a ce sujet.
xlvUmgt.
a6
comme
Dias-
pora, aussi bien que la Babylonie, dautant plus que Joseph et les
de Fostt de se
nommer T'ibr^
:
bu ns'^J"' "^a^n.
Pour ce qui
Elia ha-Cohen,
Salomon
et
Menahem,
il
va sans dire
Ascher b. Manor, surnomm Abou-1Tayyib al-Djebeli, aurait engag une polmique contre un ans): ^y^TMD ;25<"i. Mais comme ce Carate appartient probablement au x^ sicle, le Menahem qu'il a combattu pourrait diflicilement tre
al-Hiti, le Carate
Samuel
le
mme
le titre
de
na-
quit sans doute en Egypte, la suite des faits que jai exposs,
au
seconde moiti du
xi sicle. J'ai
iden-
aussi le
Menahem
cit
qui porte le
Il
mme nom -.
plus malais de dh'e ce que fut
le
est encore
1.
Cahana men-
tionn la
comme
fonction. Je
p. S.
Cet
article tait dj
imprim, quand
le
fascicule d'oc-
une tude substantobre de la J.Q.R. (t. Noies on thc Jews in Fustat tielle de E. J. Worman, intitule from GenizaJi Cambridge documents. Cette tude nous apprend d'abord (p. 14) que le Maliah ha-Cohen mentionn plus haut prXVIII, p. 1-39) a publi
:
sidait
un tribunal
les
Fost<\t, qu'il
aussi les
embrassent
il
ne se
nomme
1.
Saadyana,
v-o,
et fo 4
\A
'iDi nbi5
2.
iP XL, l" 2 v, 1. 14 rr^T^n b33ri V"iNb n^Tin D^i:?: '<:: y-iwsb nL:in a^-iiiTj y-iN Nbnn^ ^J2n ^-n^ TinN -i^T2T a*^:D b^ d'^2d "^t^ i^t^ "iujnt na. uf. Hcvue, i. c. ic.o-no.
:
Dm
Cf.
ma
l(i.
Mais
si
If
fiaL'ment de
il
Li
24, n.
1)
prouverait
que
3.
dnomination de ^b^5 y tait dj usuelle dans le premier tiers du xr sicle. Les personnes mentionnes C(it du fragment comme tant encore en vie (une
trois
femme, puis
hommes
Salomon,
.Moise et
Ismai'li
CONTRIBUTION
c'est
Y,!
de
la Palestine r[ fju
il
n'a pas
Worman
trouvs par
([ui
est i(lenti(iue,
1).
siya
que Worman ne leniarque pas, avec le YoAzarya ha-Cohen nomm plus haut (il florissait en 1070ce
un personnag, d'ailleurs inconnu, Salomon aprs 1082 (c'est ainsi (piil faut lii-e, 1). Samuel h. ]vb' [sir), peu 1. 19, au lieu de I028j. C'est ensuite un Salomon ha-Cohen h. Yosef, qui est dsign dans un document datant de 1092 comme 2wS
1081). Ensuite vient
nn^^'^n, appellation
correspondant Ab Belh-Din
Puis vient Maliali,
',
aussi
le litre
de
na-'^a'^n ;ai<"i.
et,
un
Si
mon hypothse
(1.
tions en
le
que
tant
ait
donn
dsign
comme
Colien, soit
un
fils
de Y'osiya et
de temps,
ensuite que le
h.
Salomon de
b. "ivb::, enfin
soit identique
ait
avec Salomon
Samuel
que Menahem
exerc
va sans dire
Salomon ba-Cohen b. Yosef. Mais il que ce ne sont l que de vagues bypothses^ qui ont
aussi (p. 12)
Worman
cite la
une
lettre
membres de ira'5"> o hy
ils
synagogue babylonienne de Fostt (ijH^m nDt:?D iwSinprf l]''"V2:2- ns2^2 ^bbDnT:^? mb^jprj^ dans laquelle
le
donnent au Gaon
litre
de
Mais
ici
encore
1.
Lt!
pi
rT^D
3N
t.
se trouve aussi
dans
la
Met/uilla d'E/jinlar,
[tar Sehechtei-,
par exemple, p.
l!l.
Saadi/ana,
2.
Revue,
XLVIU,
166, note 3.
C'est
prohahlement
le
Na^ruid Samuel b.
1).
chef d'cole?
Entic Sahunon
le
Samuel
h.
Worman
document
]ro\ient fut
place encoi'C
invo(iu, (|ui
]U"ince
du
triltuual
de re\ilar(|ue David
b. Daniel,
dont
Gaon en Palestine, comme je l'ai dit prcdemment. Worman cite encore, d'apii's des documents de la secondes moiti du xii' sicle et d(> la prennie moiti du xiir un prince Daidel en 116."), (jui est prohahlement le mme (|ue lexilariiue Daniel h. Kitl, dans leipiel il faut voir ds lors Hasda'i de Bagdad; Natanel ha-Lvi en KU) et le Naguid de ce nom mentionne plus haut. Puis \ient Mose, en 1171, cest--diic Ma: 1 1
monide,
<iu'
et enfin,
'"^LDr;
Dm-
en 1212-12:)2,
(|ui n'est
autre
Abraham Maimonide
t.
faut complter
l'pithte
Monalsschriff,
XLIV,
pTn"
U;'^L2Dn
imm ir"17
58
ce
ailleurs,
ne peut s'expliquer
que
liste
comme
dans
la
En
tout cas,
(j'en ai
il
faut
correspondance
si
maigre
dress la
Revue,
t.
les
dans
,,,'iTi
marijn,
n'
79
(fol.
24 ,
^a nn
r^vcri
'i^i
'iD^i
131"! "'on
inDipnn
ntr^n
dn
r^bw^
tnN
1^-12773
S.
P.
LE COMMENTAIRE DU PENTATEU(JLE
ATTUIBL A
R.
Dans
le
Hadar Zeknim
un autre commentaire du Pentateuque, appel 'c:"<ni. L'diteur, Samuel Ibn-Yoli, et les rabl)ins de Livourne signataires de l'Approbation attribuent ce commentaire
R. Ascher b. Yebiel. Cette indication est reproduite par les
l)i-
esi tout
fait
n'ait
conu de doute sur l'attribution Ascheri de cet ouvrage, car utie simple lecture un peu. attentive veille ncessairement la dfiance. Mais la paternit d'Ascberi ne doit pas seulement tre rvoque en doute, on peut mme dmontrer jusqu' l'vidence '(\\x'\\ est impossible que R. Ascher bcn Yehiel soit l'auteUl' de ce commentaire qui lui est attribu.
AUTKUR DU COMMENTAIRE.
Et d'abord
ait
il
jamais
crit
C'est peiif-tre le
l'd.
mme
ni;nuisi'rit
Schein
ha-GuedoL,
j.
p. 34 dans
2.
Hen Jacob.
p.
i>.
VM;
Steinsclineider,
;
Ciit.
IhnlL,
151,
n 32;
/ui-Midrasc, \,
ioQ et amw.
Gross, Ciallia
Judaica, p. 746.
60
ne mentionne pas de commentaire de son pre. Mais, pour dfendre contre cette objection son gaiant, le personnage considrable [bi^j ni^i qui lui a parl dun commentaire manuscrit d'Ascbcri
sur
le
Pentateuque, Azoula
s'ef'orce
pas connu
le
iTb3>-'in
nVc
'^iziAVo
Nb dn
'.
Pour admettre cette singulire explication il faudrait croire que Jacob b. Ascher resta en Allemagne aprs le dpart de son pre. Dans ce cas, il serait possible, la rigueur, que le commentaire compos par le pre en Espagne ft rest inconnu au fils en Allemagne. Azoula parat, en effet, tre de cet avis, en disant que ce commentaire ne lui tait pas parvenu et, plus loin (p. 8(), u'^ 28) i"isb Ninb T:DCi^?3 yo^ ti^^r^n byn :i'py^ irsm Jacob b. Ascber avait Mais comme il est constant que Jacob ben quitt l'Allemagne. Ascber est all en Espagne avec son pre et qu'il est mme mort dans ce pays-, Fide qu'il n'a pas connu le commentaire de son
:
.
il
le
mme
seulement,
n),
Azoula
le
remarque
Si
lui
fait impossible
commentaire du Pentateuque, Jacob b. Ascber n'aurait pas manqu de le connatre. Or, qu'il ne l'ait pas connu, c'est ce qui ressort, non seulement du fait relev par Azoula, mais encore, et avec beaucoup plus de certitude, de la circonstance suivante dans le corps de son commentaire \ Jacob ben Ascber rapporte vingt:
nom
:
employer
mme une
.
n"n 3P3
mon
com-
pre a crit.
dans
les Toiirim,
et
ou dans
le
cite
Nabmani
;mz^
Ibn Ezra.
il
est vrai
que
les
plications de
b"T
son pre
pns^
.P'ip'^'^
rr';^^'^
^"N^n ^"N b"T uj\snr! n"w^ \ycS:> ^-jn imn n-in "^nx; sont aussi employes pour des emprunts faits des ouvrages, mais ici elles font l'impression de se rapportera une tradition orale. C'est mme b"T "*:j"wNnn N"i< ^b '^sn (sur Gen., i, 30). dit une fois explicitement Pourtant Geiger croit (pie Jacob ben Ascbei' a connu aussi des no:
''
1.
Sc/iciii h(i-(lii('(l()/.,
](.
.')i
dans
2.
Cf. la
iiot(^
;
de
Consultations
rmT^
"(Tl-T. p.
p.
<)0
Graetz, Vll.
p. ."iidol suiv.
IIS.
3. Il s'agit aussi
des
m&t"|21D souvent
de
D^mn
for-
UN COMMKNTAIRK DU FM'NTATFJuCK
tices crites do
Of
son prro,
i<"i<
parce qu'il
et ([uil
cite
deux
fois ses
propres
paroles
(V't
'D"fi^-in
ir^ab),
:
en
iiidi(iue
une
sur
fois la fin
Gt.'iger,
mois
de
jusqu'ici
fn":^) .
Se rfrant
crites
le
Zunz
aussi parle
.
gloses d'Ascheri
Penta-
teuque
Mais nous allons prouver par un exemple, emprunt au commentaire mme en (juestion, qu'on peut introduire par l'expression
'd liTDb la
f
citation
:
Il
y est dit,
oS a,
s. V. 13^73'::
^d72
^Dyiz^
pN
J'ai
en-
tendu de
qu'on
lit
la
ensuite
V't nii-:
p^b inn,
tels
L'opinion de Geiger est encore contredite par les trois citations contenant l'eulogie
54c, 59 a, 69a).
Y']i-,
Hanovre,
Il
b"i:T,
surtout
s'il
comme
le dit
premier di-
main
:
mme
de
Ja-
au
nom
n"::"
u5"<nrT
5<"i<
ensuite l'eulogie
simplement conserve lors de la rdaction du Commentaire. S'il avait eu sous les yeux des notes crites de son pre, cette eulogie serait inexplicable. Deux exemples montreront la justesse
s'est
de cette explication.
Dans
cit
le
commentaire
comme
nous occupe, Barucli le Franais est mort, Uadar Zckmim.la, tandis que le nom du
(jui
6,
mme
b.
de l'eulogie
Y'-iD.
D'autre part,
Yomtob
Abraham de Sville (Ritba) a mis la dernire main ses Novelles sur Ahoda Zara en 1842 ^ ce qui n'empche pas qu'il y cite
ses matres,
Aron
lia-L vi et
Salomon
b.
n":,
ou Y'-i2 [Ib, 13 a, 14 rt, 19 b, 21 b, 33 a, Aron ha-Lvi est mort peu aprs 1300
34a, 38a,
b, etc.).
Or,
Salomon hen Adret en 1310. Seule mon explication rend- facilement compte de ce i)hnomne^. Mais, en admettant mme qu'en dpit de tous les arguments contraires, Ascheri ait crit un commentaire du Pentateuque, celui
et
1.
Zur Geschichte^
C'est rindicalion
p. IU'2.
2.
qui se
lit
;i
la
lin
rTN73"!
""obi^
n07an
laiis
P^UJ
les
...sbuim
sfliolif^
.le
3.
Il
eu est de
eoiu'eruaut Naliinaui
/i.
Yebamot.
Cf. Perles,
62
lui,
pourquoi
Nous avons dj
dit
que Jacob
h. Asclior cite
mentaire vingt-et-iine explications et son pre, dont seize dans le Commentaire proprement dit (2 b, 3 a, 3^, \\a, 14r/, 15^, 18^>, 36 Z>, 39^, 44 a, 53 , Uc. o9, 64c,
9(7
a) et cinq
dans
xxxi, 33
Exode,
xvi, 21
XVIII, 1; XXI, 14). Or, notre commentaire n'a pas la moindre trace de vingt de ces explications. Ce fait suffirait dj, lui seul, pour dnier la paternit de ce commentaire Asclier b. Yehiel. Il est
que l'une de ces explications d'Ascheri se trouve effectivement dans notre commentaire. Mais il est pour cela une raison fort le mme dveloppement se trouve dans les deux recensimple sions des Tossafot sur le Pentateuque. C'est celles-ci qu'ont
vrai
:
et
Ascheri.
On ne
doit pas
nom
d'A-
donne
sa prdilection bien
rature et le
c)
Commentaire du Uosch
(54 b)
n"ni
^ib
-rsw
b-n:>
rr-irr:?
-^sb
rrbnn
iLVi, 11)
,mD3n
lavijb':;
-no
-rmi
^-l"172T
nnpT
rT
iTiT-lS i-lb
'J-'^Sn
'531 n?2N5
pT:
c^inuj
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tS-iUjbul
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(Gen.,
mno
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rnbnn nnp
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^53
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inu>-i3 "^sa
"^n-iiirLU]
Mbc
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n-^^nb
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:
NbN nwib
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-^23
pn
t^r^a:
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^237:
b-n:i
-tt;;!:
'cb
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iv^uns
1:722
m'n'p
^j'
i2?2
nby7:-i
C'^ub'::
';372T
riT
l->27:3i
"^-nToi
nnpn
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tz::
ciuj-i
-i"'3T-
"{Db
mi3yn
np-'j'o
nbnn
"sa
.-F373n
Dn
voit
Nb m37:b7:
D\-in2n b ^,73ibs
an
pcna
On
UN COMMENTAJfjL: bV PENTATEUgUL:
r)Ot
63
pour mot
cfitte
le
fond.
Non seulement
par son
fils,
ne se
mme
quelques-
unes d'entre elles ne peuvent pas s'y retrouver, parce que la mthode exgtique lui on est tout fait trangre. Je veux parler de l'interprtation des listes (Je mots et des indications (le bn?3 nombres donnes par la Massora, dans 1; genre de celles-ci
'
:
Lv.,)-nwNb
'\y\
iviJD bn?3
.na bni<?3
xvii,
^))
ii:ii
^nmcToa
bni^To
'^d
'i
(Gen., xxxi,
n^riwSi
3;i)
1
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Da?:T
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c^buj
bnwX.
Des sublilits analogues se trouvent encore dans Ex., xvi, 2t (m ...rrnoTDn 'i d31 ^uw^arr) et xxi, 4 (...rrnioan 'a rj^ova). Notre commentaire ne contient pas une seule de ces prtendues explications. Cette absence d'interprtations de la Massora constituerait encore un argument contre la paternit d'Ascheri, alors mme que des interprtations de ce genre ne seraient pas attestes chez lui par
La raison en est que Mir de Rothembourg, le matre d'Ascheri, s'est beaucoup occup de lnterprtation de la Massora, comme le montre le ms. du Vatican, n 183^ (Zunz, 9:2), et Ta exploite mme dans la halacha (V"a'>5n, 135, 156, 414, 415, 465). La Massora ne pourrait donc pas tre totalement laisse de ct dans un commentaire d'Ascheri, d'autant moins qu'on y emploie frquemment la guematria et le notarikon. au 2. Parmi les explications que Jacob b. Ascher rapporte nom de certains "'ii:nD73 "Q^, ou encore sans autre indication,
son
fils.
On sait que ce sont justement ces sortes de subtilits qui mN"lD"lD. L'expression de milO^Dn '^TS^'t dont Jacob b. Asciier
1.
coastitueut
les
cit. y
note), en
lui
l'introduction de son
il
de ces interprtations forces de listes massortiques . Le pasnb?: HTob .nmOWn 'UJ; "172^^ "TiDTwX wSbn sage d'Ibn Ezra est ainsi conu
existait dj
:
...Drr
uj-nn
^m^
rr^^yj bD
"^d
.nnon^ n^jbi
et
n.xb?:
;
n^T.
Ainsi,
ii
est
les
defectiva
dans le Talmud et dans les Midraschim, tandis qu'on ne trouve aucune une poque ancienne des puriles interprtations massortiques la mode de Mir de Rothembourg et de Jacob ben Ascher, Cf. Geiger, Xac/igelasaene Schriftefit
tV, p. ^0.
64
OU
m Ame comme
irii^n:
;
"^nrTbn),
il
s'en
celles-ci, plu-
quelques-unes ont t transmises lauteur seulement de vive voix. On serait donc fond en conclure que notre commentaire a t utilis par Jacob
mme
ben Ascher, sans que celui-ci y ait vu l'uvre de son pre. Je ne Teux pourtant pas presser cette conclusion, car il est toujours possible que les mmes explications se soient trouves pardessus le march dans d'autres sources que nous ne connaissons pas. On peut en tout cas faire valoir qu'il est au plus haut point invraisemblable et trange que le commentaire d'Ascheri n'ait pas t vu par son fils. Mais ce qu'on est oblig de regarder comme impossible, c'est que, dans le grand nombre d'explications pour lesquelles Jacob est d'accord avec son pre, il n'y en ait pas une -seule qu'il ait entendue de sa bouche. S'il n'en tait pas ainsi, il n'aurait certainement pas lu le nom de son pre, pour attribuer ses
explications d'autres ou, qui plus est, lui-mme.
Quelques exemples illustreront la grande conformit de Jacob ben Ascher et de notre commentateur
:
Jacob b. iiVscher
1.
Rosch
1.
'n
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-^
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j.Com., 22(1)
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vZcA-.,
UN COMMENTAIRE DU PENTTEUgUE
3.
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3-173
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XVI, 3)
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18
4.
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^73
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bdo msT n^ar) r-rarn t^^sb mn:' 'T':>73 tna'CJ bbn73U5 ...'ndi i-ia^ t^b^ t=bi:?n in^a
^p^i
n73inr: bsu:
nx
-i'^S73
irN'^a
6)
{Had. Zek., 35
suffire, d'autant
me
contenterai de dresser
passages
Ascber
et notre
commentateur donnent
'
mmes
explications.
Gen.,
I,
{{bis)
Gen.,
II,
Gen., m, 1
=^=''
16
m, 6
le
VI,
[bis)
1.
Baal ha-Tourim
5
ceu\
Commentaire.
101.
66
16
i:n
coMMi'iNTAim; du ri;NTATia:ni;i.
67
de Mir manqiionl dans noire comnientaii'e, mais, de plus, Mf'-ir de Rothenibourg n'yesl menu; |)as ('il*; une seule fois. Le coneoit-on
dans un conimentaii'e d'Asclieri? 4. En quelques endroits les dveloppements de notre commentaire din'rentd( ce que nous trouvons chez Ascheri sur le mme
En voici des exemples. D'aprs la mthode habituelle notre commentaire de dvelopper non seulement un passage biblique, mais encore une parole du Talmud qui s'y rattache, le dveloppement desTossalot (rAscheri sur Berakhot, 00 a [lierakha Mesclwullsrhel, Vaisovie, 180;^) n'aurait pas d manquer dans notre commentaire sur Exode, xxi, 19. Une explication de Rabbnou Tam sur Yebamot, lia, est rapporte par les Tossafot d' Ascheri (Lisujet.
mmes
teneur
dveloppement est toute diffrente, sans mme que le contenu soit absolument semblable. Les divergences apparaissent avec une neltet particulire dans les deux passages cor-
du
mme
Commentaire
Ascheri
"":3-ii
Ty73r:T
^\^^l2
:;"'^nn
'iz^'j^i
nbn:^
^'^nt
^<72^^2^3
'ji'TT^r;
,i"^nr: b:r<
mnonrj
inm
iTion
Ces deux citations diffrent sur Raschi est diffrent; dans Ascheri
mentaire sur Nombres,
\iv,
de
ce
est
exactement celui du
Com-
que l'auteur de notre commentaire a seulement entendu, Ascheri l'a lu dans le Tanhouma. Enfin, le style et le ton sont tout autres, (ies deux passages ne peuvent pas ai)partenir un seul et mme
auteur.
Dans
le
mme
au sujet des Cicit, beaucoup de dveloppements dont il n'y a pas trace dans Ascheii, et mme un usage (|ui contredit diamtrale-
ment l'opinion de
...mo-^nD
a""
ce rabbin
!n3>u:n
C]3D
bD
bu?
mansn
'i
rrr^u)
-^r^siz'o
^Swsn
r."i3T-infi^m
:
r^y-Qv^i^':^
Ascheri
t=-''iup
'n V^'^
nro/?
^ii5
n:tnti
68
5.
cite
des explications au
:
nom
d'un R.
"^s
'sjto
Dan
d'Allemapjne
t)"T
en
-^r^TN 1^
\n:>72':5
n"n
ts^to
-^ns^tt^
(12), V'T
^r^'D^iK
'-)
3-in
"^^73
rN2
a^2
(87 ;,
r^].
tait,
l'poque o fauteur Ta entendu, un savant considr et dj g. Or nous connaissons ce ral)bin par ses actives relations avec les
o il jouissait, comme on le verra plus loin, d'une rputation de grand savant et d'une autorit considrable. Par contre, on ne trouve nulle part
savants de TEspagne, o
il
a vcu
lui-mme
et
trace de
relations
alle-
mands, ses compatriotes du moins, il n'est pas mentionn dans les ouvrages contemporains d'auteurs allemands. On ne peut se l'expliquer qu'en admettant que Dan lui-mme n'a jamais t du tout en Allemagne, et que la dsignation d' Asclikenazi se rapporte seulement son origine allemande, ou bien que c'est luimme qui a migr d'Allemagne en Espagne, mais dans sa jeunesse dj, de sorte qu'il ne pouvait pas encore tre connu dans sa patrie comme savant. Ascheri n'a donc pas pu tre son auditeur en Allemagne mais il ne l'a pas connu non plus en Espagne, car Dan est cit comme tant dj mort dans le Commentaire de Bahya ben Asclier, compos en l!291, alors qu'Ascheri est venu en Espagne en 1305 seulement. Et mme si l'on voulait admettre que Dan tait encore un ge avanc en Allemagne, o Ascheri aurait t son quoique dans ce cas il soit bien trange qu'on l'et auditeur -du moins devra-t-on reconignor compltement dans ce pays, natre que la dsignation d' originaire d'Allemagne donne Dan n'a pas pu natre en Allemagne mme, et que, par consquent, Dan n'a pas pu tre appel Aschkenazi avant d'migrer en Espagne, o il a reu ce surnom. Comment donc Ascheri, mme s'il avait entendu Dan en Allemagne, aurait-il pu crire ^nDMN 11 '") "^DW ^ns'^DMS? Et comment expliquer dans ce cas l'eulogie
;
V'T?
11
pays d'origine
mme
Dan
On
pu l'entendre
cette occasion.
Dans
ait
cette liypothse,
personne ne voumis par crit ce qu'il aurait entendu de Dan en Allemagne seulement vingt ans plus lard en Espagne, supposition qui est d'ailleurs carte par le
dra croire srieusement ([u'Ascher ben Yehiel
'
1.
Eu
ctret,
Dan
tait dj
il
faut
doue
(ju'il ail
migr dans ce
p:.,vs
UN COMMENTAIRE DU PENTATEUOUE
fait
69
mmo
est,
comme on
la vu,
rapport(''C lilti-alemcnt.
Nous avons donc dniontiM' qu'il est impossible c(u'Asclier hen Yehiel soit l'auteur du commentaire sur le Penlat<uque qui lui est
attribu.
II
CARACTERE DU COMMENTAIRE \
La nature de ce commentaire peut tre caractrise d'un mot c'est une compilation. A quelques rares exceptions prs, tout le contenu s'en retrouve dans d'autres ouvrages dont les uns sont eux-mmes plus anciens et ont pu lui servir de sources, et dont les autres sont, la vrit, de la mme poque ou mme postrieurs, mais citent des textes ou des auteurs antrieurs. La source
:
knim,
qu'il copie
souvent littralement.
;
Il
en a pris
du Tamud frquemment aussi il est d'accord avec les Tossafot du Hadar Zeknim, sans qu'on puisse dire sil les a utilises directement, ou si tous deux ont puis une source commune. Certaines explications anonymes de notre commentaire sont reproduites dans Minhat Yehouda, dans Paanah Raza ou dans Imr Noam au nom d'anciens auteurs, lesquels sont tous des Tossafistes ou, du moins, sont cits aussi par les Tossafot bibliques C'est parcelles-ci encore que nous connaissons la plupart des savants que le compilateur mentionne lui-mme, de sorte que mainte explication qui ne revient pas dans les Tossafot ni ailleurs
les Tossafot
voit
tossafistique garantie.
Mais
mme
atteste par
1.
11
faut
[Monalssclir'ift, 1901, p.
ticle):
C'est M.
quia
attir
mon
Le coninieiitaire Minhat Yehouda... a t dit avec les Tossafot sur le Pentateuque (rnSOin "'^S^n) tans le recueil Daal Zekntm, Livonrne. 178.1. <'t lladdr Zcknim, Livourne, IS40. Je cite d'ains la ireniire dition... . Si elle ne provient
nimnire, cette confusion est inexplicable, d'autant plus
l'opininn commune, attribue notre commentaire Asclier ben Yehiel [Gallia judaica., lU] Q-'^pT "11"... avec le commentaire d'Ascher ben Yehiel), Il n'est mmc! pas besoin de n. outrer (pie noln> commentaire n'est pas iden:
tique avec le
Minhat Yehouda.
1b
aii
contenu
el
an
style
du dveloppement quil
source.
Le compilateur a encore utilis d'autres recueils de Tossafot que c6ax que nous connaissons. C'est ce qui rsulte des divergences avec les Tossafot dites qui ne peuvent pas tre attribues
une
libre modification
Sur Exode, xix, par ces mots ...D"ni ^nnn -i"n "^dtd \n:>73':5i. C'est ce qui est rapport ^nn -:J2 -^ryno dans les Tossafot au nom d'Isaac [D. Z., 40 ''"in 1J2M^^). Un tel cliangement serait une fal//. /., 35 r^ priir-"
: :
du compilateur. Voici quelques exemples. 1^(83/^;, notre commentaire introduit une citation
sification.
ruch,
Notre commentaire mentionne, au nom du une exposition lialacbique sur Ex., xxi, 3 (36
mme
6),
Bab\
qui se
Ai.
compilateur a emprunt
le
est,
en
effet,
invraisemblable,
lui-mme entendu Baruch. Le peu d'lments nouveaux que nous offre le compilateur, en entendant par l tout ce qui n'a pas le caractre des Tossafot ou qui est vraiment original, se compose d'un certain nombre d'explications donnes au nom de Nahmanide, d'autres qu'il tient de
son pre, de ses matres
citations extraites de
et
de diffrents auteurs,
et
de quelques
* ;
il Midrascbim que Jellinek a rimprimes extraits du Velamdtiou-, du Taiihouma^ et du faut y ajouter des Schoher Tob qui n'ont peut-tre pas t emprunts ces 3Iidrascbim eux-mmes, mais seulement une source secondaire. Notre commentaire n'est donc pas autre cbose qu'un recueil d'explications tossafistiques, puises en majeure partie littralement dans dautres textes, et augmentes d'un certain nombre de citations de Nabmanide et de quelques explications entendues de vive voix par
',
le
compilateur.
Pour ce qui
est la
qu'il
est
de ce
deriiier,
il
est
ti's
})('obable
que sa
|)atrie
pour sa compilation des ouvrages d'auteurs franais, et aussi que presque tous les matres qu'il cite nommment ont vcu en France. Un indice plus probant de la papiincipalement
utilis
1.
liel
ha-Midrasch, V,
:
155,
15ti.
2. lis
n^n?^'":"'
i^
'::nT {Tan/ioumu,
npn.
-"i.
10);
M) a
MlJzb^ U:m72
^
(rnuh., pbn.
3.
l!.
\\)n
'U:-n?3
(Vp?3,
|as
1); id
r/
(lin.lr riascliij
l(>).
WUi
(r.|.
IJuIkt. yn"li:?3.
]:
puis 59/;
4.
(|i;ir
Uascliij: M) a
"pbn,^
le
M h. h'
u'.ii
tfouvf
jiassam"
laiis
du Tan-
liJUitKt. cliap.
im'iitatriir.
i\, et <lu
xi,
m-
nii-iitiniim-
pas
iintrr ciuii*
UN COMMKNTAIKK
trie
1)1
IM;NTATEU<JI:K
'\
do notre commonlMtoiir
les
c'est le ^yb
franais,
(|ii
on iifjuve
dans
passades suivants
2. 3.
.
.
T"yb2
v^''^
i<^"ip^n
sinj^n
'^d
.:s>'-iTrT
n^rT"
ib
^b ^d piN
(1.
^^-i-i-ij
nt"i {i/nd.)
^^^''-^np
r?)
;
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"jT-.pn
n:D^n?2ii
ib:;:^
' nrc?23
\d'^i
.<in
pnmt)
(21
4. o.
().
T"3>b3
^3" Nia
.ND")-
^D^n (37 )
T"3>b3
b""'m3
d-^sb?:?!
.-j-ina
"'3"7D'^^ni< T"3tbm
-nnfi< &np3
7.
my^yb
nb
bnb
)12^0')
T"yb3nY^^3 3(53/>>);
8.
pnif^ 'n
pid
-nT^i
fs'ba b3"-i'i&<Tp
i^i^^
Y^^'p
r.i^Mi
n^N S^'^n^Nip
d-ny(()8rt)'.
imp
il
est vrai,
dans
les Tossalot
de
Daat ZrkniiN,
vain
(81&),
mais
il
non-franais,
mme
i^i^u:.
Du
reste, lor-
fait la
mme
Dans
les Tossafot
(/.
c,
et
H.
:
Z., 07 )
b""'n-np,
51 b
bY'nmp. La
mme
glose de 1^53
Quant aux autres passages, le n 1 revient, un peu diffremment, dans les Tossafot et dans Minhat Yehouda\ pour le n 5, la glose des Tossafot est &"d^i:\ (gt*iff?)- Cependant on ne peut rien dduire avec certitude des leazim, attendu que les Juifs du pays rhnan parlaient eux aussi le franais-. Pendant un certain temps notre compilateur a vcu en Espagne, o il a t personnellement en relations, comme on Ta vil, avec Dan Aschkenazi et probablement aussi avec un autre savant (liste, n*^ 28). Ces rapports permettent de dterminer approximativement Tpoque laquelle il a vcu c'est la fin du xiii'' sicle. En tout cas, le commentaire a t compos aprs 1291. Le nom du compilateur tait certainement Ascher, ce qui explique qu'on lait confondu avec Ascher ben Yehiel. Il y a en
[locis citatis).
:
1.
Il
pas
la
nmiiulit'
mention do
et
rt'ttt
(|m'stiou
si
importante'
au point
;
r^ Nisslni
Maadannv
Yo))i
Toi
sur-
lioulUn, 02
"2.
Bel Yossef, Yor Dva, f;S2]. Giidemann, (ieschichte des hrz>e/tiinf/sireseiis... land, p. 273 et siiiv.
in
72
France
poque un savant du nom d'Ascher c'est Ascher ha-Lvi, oncle de l'auteur du Paanah Raza mais il est extrmement vraisemblable qu'il ne s'agit pas de lui, car autrement son neveu l'aurait cit frquemment.
cette
:
;
2.
3.
recueil Hadar Zeknim sous le nom de 'd'^'^l-i n'a pas Ascber b. Yeliiel pour auteur. Ce commentaire n'est pas autre chose qu'une collection d'explications tossafistiques que le compilateur a extraites le plus souvent mot pour mot, des textes dont il s'est servi, et dont il a fait un tout en v insrant des additions tires des crits de Nahmanide. Ce compilateur est un savant d'ailleurs inconnu, appel Ascher, dont la patrie tait probablement la France, et qui florissait
le
,
vers la fin du
xiii sicle.
Commen:
Aron
(o).
Tossafot
dsnrj
"iSrii^ 'l.
Ses explications et
aussi dans
Hadar Zpkhiiw
et
son
nom
revient
frquemment dans
cette
Paan. Raza
poque.
Il
dans
les
commentaires du Pentateuque de
20), qui a
teur du (ran
vcu peu avant est identique avec Aron de '"i:i5p (Canterbury), qui est cit dans le commentaire du Pentateuque appel Gan, ms. du Brilish Musum (add. 22002}, mais qui n'est qu'une l'ecension du Mhihat Yehouda, ditfrente de l'dition, comme l'a montr M. Isral Lvi^. Cette quation est douteuse parce que la qualification de ""ipT manque 2. Abi haEzri (3 a, nTS'i -as^ ."^^Tyri aN li;ab IwSD ^y). C'est ainsi,
'.
on le sait, qu'on a|)pelle, d'aprs le titre de son ouvrage, Elizer ben Yol ha-Lvi. Il est cit aussi une fois par les Tossafot, Daat
Zeh'hi'uH, 23 b
3.
:
Abraham Ibn
Ezra(i\ a, 37
b,
48
a.
40
b,
Ma). A
l'exception de
\.
p. 78.
.{65.
2.
:\.
Monafsschrifl, 1901,
licvue,
Cf.
1.
t.
i>.
XLIX,
p.
40 et suiv.
4.
UN COMMKNTAIRK DU
6 a et do 52
6,
il
pentatf:i:oi:k
7.1
est
nom nu'
sages et ailleurs.
4.
Amram
:
(55a), probablement
bbrr
'n^o
Amram
an b^
(iaon. Le passaj^e en
'['^"'"i^^ip
question dit
NbT
^i
it^mn'O Ti^ji^T
3Nn \
1):.
inrii^ "^ni*
"tti^dt
irh^
--ap tt^^-i
bbn
"^3^ bNnu"
yn?3
n^ms
'
Tossafot Daat
Zekhmm,
07
'n73 "i:?
'n73
D-i-nrip
'nb.
-ni^j:?:-,
...bbrr,
^ts^
'"i73
est
videmment une
faub; pour
Epstein
crit
au
que par
.
il
les Tossafot
Un
Amram
Mais en
n'y a
pn'*-
aucune
Amram
avec
Amram
Gaon. Zunz
Haruch
:
(v.
plus haut, p.
70),
a\25D
;
le
b"T ^DD^itr
yro,
'nrj
'c^
TD-iirn yro.
'nrr
Y'-i3).
L'origine tossafistique de
cites
en son
troi-
nom
elle est
probable pour la
le style,
que
Nous avons vu prcdemment qu'une des explications de Baruch est cite, les deux ditions de Tossafot d'aprs deux tmoignages au
n'est pas difficile de dterminer qui est ce Baruch.
nom
se
s'il
littrature
un
mme
texte
fait
conoit plus
facilement
y a
entre les
lils,
savants cits un
de matre lve,
ou quelque chose d'analogue. Nous connaissons en effet deux Tossafistes nomms Baruch et Isaac entre lesquels ces deux sortes Baruch, fauteur de Si* fer ha-Teroimia, de rapports ont exist
:
tait,
d'une part,
fils
cien.
On ne connat pas
6
-niu
Bechor Schor
rTK"i3).
{Q^^ ,
H7 6
niu
niDa ain,
(H)
m^a, 77
5"nib
Les
trois
ment dans
1. 2.
3.
les Tossafot
le
Schemaja der
Schiller
und Secretnr
rt /v62.
Zw
74
mentateur de
7.
la
Dan Aschkenazi
])en
-.
supra, p. 08).
et
Il
changea des
])on
lettres
avec Salomon
ville
Adret
avec Yomtob
Abraham de Scorrespondance
litigieuse, diffrente de
prcite et qui est cite dans les Consultations de R. Mssim ben Buben Grondi^, le Ritba s'exprime avec beaucoup de respect ^^y ^N^^ ntm i""i3 nD-^nn nana ^?2bnnb ^ni& -^36^, et encore, la fin
: :
.. .y)2y 'ip"i70"'3
Nissim lui-mme
dit ensuite,
en par-
rjTani Dan ^\^ imn '-nna ^pa rr^rri? la '^:pTm72U5 'i:np ne ibbin dnaT "i73N. Dans son Commentaire, Bahya b. Ascher rapporte deux explications qu'il a personnellement entendues de sa bouche
lant de
'^:fi<
(sur Exode,
ii,
:21
et xxiv,
l
il).
Il
gosse
c'est
srement
que Bahya
l'a
entendu,
',
et
lit
nr^ \i '^anm ."^b. Il donna au pi'ophte d'Avila une lettre de recommandation pour Ben Adret on s'explique ainsi pourquoi dans louvrage apocryphe Besamim lioscJt (n 4), il est reprsent comme un bouc missaire et l'auteur de choses ineptes'' , jugement que Perles, dans sa l)iogra])hie de Ben Adret", trouve nigmalique. Azoula'i" ^73-< tjiDa dit au sujet de Dan N^'a-j-'-irj ^iy^ n'^nnai <"3U5nrt r^m, ce qui signifie videmment que Dan vivait encore aprs la mort de Ben
tion adresse de cette ville
.
.
Ben Adret
on
il
est dj cit
comme
Bahya, qui a crit son commentaire en 1^91 est mort seulement en 1810.
H.
alors que
Ben Adret
^"n73i
nn
tDUja
i):n"::
insr
aw^-'bs
1,
Consulfa lions.
ii*
I,
\22d-\-lX\
'T*3'JXn]'"1
'"1
a"ib
Consiilfnfions attribues
li
Nahmanide,
2.
liaO.
Xovelles
siii-
I7.S7.
i-
\()[)(i
ni
ll'^33'a
Vst
"^PDIitr
i.-
laDI
di-iiat
b"T TiS'wN
(|ii<'
p
:b"T
'n
ain uy
l'i.'JI
"^^
r.-^rro
ppi"':n7:a 0"i::::ipa
;
mme
dans
la
CiOiisulfatioii
de
lien Adfi't
Piitl).'.
itaila-r
!'ii]diiiiMi
de son mitri").
ibi(/., y.
loi;/;
'-1
b-nan arnb
n'>
.'J8.
Ti-'.sn ba^s.
Ktiniirsbciff,
C(iii8taiiUn(i|l(',
lii'tS.
Dans roditiun de
Il
ISiO
(n* 32),
l^
est
devenu pailtuU
i:
"j"") et
mme y^n.
une
et t facile de dcouvrir
sonnaLre
lo.'n.
i.
").
race
cette eiieni"
cliaiiir
l.
une toipiillea
('niisull(t/ions,
11
u"
027-530.
aurait copie
[loui'
(!.
H. StiloiiioN
Sc/n'Di
h.
AhrdlidDi
1,
Adcrc/h.
.S",
p. 63.
note Jl.
7.
/i(i-<ii('(loli>H,
|t.
37 a,
8.
V. supra,
(iS.
Il
Oeschichte, VU,
p.
.352, assiirne
.'eit
annes
13KI-I35(', an
UiN
COMMK.NTAIUI-. IH
PKNTATia'nUK
:
7
a-in?:
...7D"nrT).
Il
est citr
*.
Dans notre
est
I<s
TossaCol citent
"jn^n
l.i
/nin.
-a-ST:!
nom
3",n iTii
D^2
in^::i< 'n
'n. i.e
nom
donc
lantil"
dans
textes, mais,
comme nlaiie
bj^'::).
leons cor-
Elia (48 h
le
Yn^
Voir
mon lionne dans Daal Zeki'iiim, M) b. Un par Paanak Raza sui- Kxode, \i, 8, et Nombres,
le n S.
xiv,
9.
aussi
10.
Ilananel
(iW)
.n^n
V't
n"-n], cest--dire
Hananel bon
Houscbiel, n'est pas mentionn dans les Tossalot du Pentateuque. La citation, qui est un dveloppement halacbique, est emprunte
b. Il est
adloc,
11.
traite la
mme
C'est
question
et
srement Isaac ben Mir, petit-fils de Rascbi (v. jdus liant, p. 71). Son nom ne revient pas ailleurs dans les Tossafot bibliques; mme notre unique citation est de contenu
[^>^a).
haac
halacbique.
1^2.
haac
b.
Abraham {Aa
Il
i<"a-''-i '"d
est
souvent
par
les'.Tossal'ot
du Pentateuque, qui ont galement notre passage, ad loc. Dans notre commentaire, A a, on lit o"iTDn N'nnb b"T nwb^ 'nn b^uT .nb 3'^'23rn intD, tandis que les Tossalot Daat Zeknint portent seu:
lement
.niDwS nn
pn::-^
:
'nn
"j:-i">d"i.
probablement Jacob-, ainsi un clbre Tossafiste sur le Pentateuque, les Tossafot, notre commentaire, le commentaire de Zunz et le Paancah Raza ne citent de lui qu'une seule guematria halacbique, si Ton peut s'exprimer ainsi. Zunz ^ crit en parlant de
18. /.
de C(yrb('U
(07 b
V''3"-ip7a "^"m;,
que
ad
loc. C'est
notre Jacob
c'est
',
mme
exeni[)le
est
mentionn. De
mme
Gross
tout en ne
encore au
mme
pouvant renvoyer qu' Daal Zeknim, 8i, c'est -dire texte, n'en crit pas moins La controverse de
:
Tam
et
sur
lui
Gruss, Galliu, p.
I.'iii.
2.
Dans
Minh.
Yehotida
't^J
Jacnb
oiic
Tam
de
Ctrl)Ml
m"nb
HT^'^n
D'^"lD"np72j, M"' ii't'st jamais apiirl ainsi ailleurs. 3. Zu)' iieschichte, p. 77.
4.
Galliu, p. oG2.
76
de la Bible
il
des lettres
qui aurait
de plus,
la
parle de
cette
tendance mystique
le
amen
confusion
de
Pieux de Marvge. Tout au contraire, le que cinq commentaires (car les deux recensions imprimes des
Tossafot l'ont en
tria,
la
mme guema;
montre que ces sortes de jeux ne Tout pas beaucoup occup il ne saurait donc tre question d' interprter volontiers : on ne peut pas parler non plus, en se fondant sur une seule guematria,
d'une tendance mystique. Plus
ticisme
14.
'.
dun
auteur
imaginer une guematria, sans pour cela tre aussitt tax de mys-
Juda ben Isaac Sir Lon. L'explication donne en son nom est cite par les Tossafot {Had. Zek., 39 6; D. Z., Al a), au nom de Juda le Pieux . Juda Sir Lon est galement appel parfois le Pieux .
Jida de Paris (SI b
:
5"-nD^
Trurr^ 'n
'""Dn),
c'est--dire
Gross, qui
15.
l'a tabli-,
ne
(3
cite
Juda
n'nrT^
le
Pieux
Tonn
TDn?i
Dans 4
tTnrT'
Juda ben Samuel le mot Ton est tomb, comme on voit et non seulement des Ses explications
Pieux de Spire.
Joseph d'Orlans
"^dt
^3'''^''b*nN73).
mme
ex-
au simplement
plication
nom
. .
.u5"3"irT ^12^^^
.n^api
de
Gen.,
(n"iDn
VI,
6.
Imr Noanf,
.
.
'in
n?j<T
."^''n
ne connat pas non plus de ^12 nupm). Gross' montre encore par d'autres
ibid.,
mmes dveloppements, halacliiques ou exgtiques, sont rapports tantt au nom de Joseph d'Orlans, tantt, et par A'autres auteurs, au nom de Becbor Scbor. Se fondant sur Mais il est certain que ces deux noms dce fait, Gross crit A ces exemples, je puis signent une seule et mme personne.
passages que les
:
.
que Tossafot //. Z., *27 b, s. v. Nb53">T, cite au nom de Joscpii Becbor Scbor (msa vpy^ 'nn y^'^iry ni) est donne dans Miiih. Yehouda, 3^rt, s. v. rr^m, au nom de
en ajouter encore un
:
l'explication
\.
.'{(l,
dit
du rommtiilairc de
<l(*
.lacolt
dOi-
Icaiis ([u'il
fait
nii
nsairr
frt'M|u<'iit
trndaucc au
mysticisme.
2.
i.
'MO.
iV R\)r^ le
3.
4.
Ce dernier passage
Gallia, p. 34.
est eit
par
Paanah Raza
Midrasch Abkhir.
UN
COMMK.NTAIRI':
UL'
PENTATEUQUK
77
Tpv'^
'"^d
que Gross
tire
nKjnie
les
dans cette
te\t(.'S
littratuie,
mmes
semblable (voir
p. 70;
je
nous avons reconnu un cas n'en veux citer encore que quelques
mme
exemples
ossaf. D. Z.,
"21 ,
s.
v.
Isaac,
Paan Raza,
^4
Orlans
:
49^
^\)
Isaac b.
Ja-
Sabbat,
a: Isaac
b. Mir,
s.
v.
-^^
Minh. Yeh. 62
y
b, s. v. i^n
6,.s.
'^*^-in?o
n"n,
Paa?i. R.y 21 b
Mose
37
t\i<i3n: Elyakim,
s. v.
:
30 : Jacob ^
N"ip
^oi-^
-itts^^i
^D^n^
'nn ^m^
le
mais Toss., H.
inverse
!..
2b,
s.
v. b^i
n?3iN
m^ mDi
c^st
'nm. Mais
le
fait
deux explications qui s'excluent mutuellement sont rapportes au nom du mme auteur. Le texte de Kascbi sur Exode, IX, 14, a dj donn beaucoup de tablature aux premiers Tossafistes; on l'interprta subtilement ou on le corrigea. Paan. Raza fait ce sujet la remarque ^i"i"2n rr^nu) unra^ "i"-in73 ")?aN ""i:")
: .
.
rn^iDnr; nrr^
r\^i2 ariD^a
tt^ nriDn.
Au
contraire, le contemporain
ben Yehouda, Jacob d'Illescas, dans son Imr Noam, rapporte galement au nom d'Abraham le mme coup sr une tout autre leon du manuscrit autographe de Raschi 'ht: bax v'^a-,^ uJTT'Dn n^Tv^ ^nyti'Q mDN n^To^ \^'Di2 3nD i73^:yn b"T .nbipiD nniirn (cf. Tossaf. H. Z., o la mme lecture est donne comme une correction courante x^ivj^jz bis^m).
d'Isaac
augments, montrent suffisamment combien il est risqu d'dilier des faits historiques sur la base fragile de semblables citations,
que
les
cer-
taines
On
qu'une confusion
une
fois
cas qui
ne peut donc pas tre un simple hasard. Soit. Mais voici un exemple qui va montrer que de telles confusions ne prouvent rien mme quand elles se reproduisent souvent. Le Paanah Raza mentionne dans une cinquantaine de
elle se
nous occupe
rpte cinq
1.
XLIX,
\\.
4:i,
ii
78
passages un Jacob
""n).
et
en abrg
-""-inTi, "^""in,
:
La premire
^''i
n""ii "'Stt
m^Dinn byn
rj'^^m
que Rabbnou Tam, de Rameru, le Raschi. Or^ des explications de Jacob sont cites neuf
autre sans cloute
de
fois
au
;
nom
xvii,
de Jacob d'Orlans
:24;
ix,
23;
xii,
('"n)
E./od., xii,i6;
Deut., xxvi, 14
(n""ir?3
npy-)
'imi^TOj
(npr">
d'autre
part
35
xxix, 9
n"nrT73)
Tos.saf.
b,
24 , Sanhdr., 83^, au
nom
de
i25"'^3'^b"n<T
y^y^
De
cet accord
neuf
fois rpt
dans
l'-
change des noms propres on devrait dduire, d'aprs Gross, et avec plus de raison encore, que Rabnou Tam de Rameru et son disciple Jacob d'Orlans sont identiques, d'autant plus que, dans notre cas, les citations ne diffrent pas. proprement parler, mais se compltent. Donc une rptilion mme assez frquente ne donne pas de telles citations une bien grande force dmonstrative. Voudra-t-on admettre que le Jacob du Paanah Raza n'est
pas R. Tam, mais vritablement Jacob d'Orlans, qui fut aussi un
minent?Mais alors on en tirera la preuve tout simplement vidente que Joseph Bechor-Schor et Joseph d'Orlans ne sont pas identiques. En effet, si le Jacob du Paan. Raza est Jacob d'Orlans, le """i d'Orlans frquemment mentionn dans cet ouTossafiste
vrage
souvent
tt55">"b"ni<
seulement), et
nomm
squent
il
est
forcment
'
comme
ainsi
Gross
ne peut pas tre Jacob d'Orlans, l'admet sans autre preuve, mais Joseph d'Orlans,
distinct,
le
que Ziinz
suppose, galement
comme
si
cette identificacit
comme
par
Paan. Raza, cot de Bechor-Schor et presque aussi souvent que lui, il est impossible que ces deux noms dsignent une seule et mme personne . La mme conclusion ressort encore particulirement des deux
Isaac b. Juda, dans
le
{,
r.allid,
1.
3().
|i.
1. Ztir (iesc/iich/e,
llj,
\)-2.
3.
Eu
le
fait
un
nis.
du Viiancdk Haza
a
.M.
de
l'an
1:5!)6
(31
^"ni:"'p2
VilTL "1C3
A.
'w':'^*'b""nN
dans
plus
t<'Vtc
iiupiiuic
exanieii
du l'aanah,
notre
(fuestion
IS/
'"^"^bmi^Ti
si
DOT'
le
ample
superflue,
inuD'
en ''^>bl1M73
3py
'nn
il
Ji'i
w:i''"l
= d.
23
6).
On ne peut dune
est,
rien
<
Joseph d'Orlans
flpitui
au moins une
dans
lu
Paan. Raza^
ce c|ui est
un grand
pour
Molri' thse.
UiN
CMMKNTAIMK
Isaac
"nrim
h.
Lii:
l'ENTATKL'gUl.:
70
:
passages siiivants
Jiida
crit
'"n
mmN
in:
)^i-i-\
n"iU5
uj-^s-'-'b-TiKn
lit
sur Gen.,
fait
xxiii,
mnDu;n
';;i:5m
plication de
Ou
bien
le
Jacol)
du Paan. Haza
au
est R. Tani,
et alors des
prouvent
;
nom dauteurs
diffrents ne
.absolument rien, et
bien
le
la
et alors
;
ou
""")
le
t[5"2">->b^"iNT
nomm
donc
celui-ci
est distinct
conclusion de Gross
Bechor Schor,
par
le
c'est qu'ils
commentaire manuscrit de
Zunz^,
dans
le
Mo-
donne dj comme chose certaine sa deux Joseph, il se contente d'crire au sujet du ms. Adler Mais s'il est vrai aussi que dans notre manuscrit, p. 167 h et 174, Joseph d'Orlans est mentionn ct (de Bechor Schor), il n'en rsulte pas encore que tous deux ne sont pas identiques il est toujours possible d'admettre que dans les diffrents crits utiliss par notre commentateur anonyme, c'tait
naUschrift, p. 870, o
il
tantt le
nom
Schor qui
tait
employ,
et qu'ils
ont t recopis
tels
quels.
En
hat Yehouda on
le voit
comme
par
la
houda a
la
utilis
Gense
et
commentaire de Bechor Schor sur l'Exode, ce qui rsulte des nombreuses citations, et
directement
le
notamment de
nii
ces passages-ci
Vd^
...mia
'Ti::a
'-d
pi (H
b),
^"t
msa
'no'^^ (2).
tions de
mais dans
Minhat
l'in-
1.
Dans
donne par
par
le
Yelioiula^
Monalsschrifl, 1901,
i.
370.
80
tervalle
une autre, sur viii, 12, au nom de Joseph d'Orlans \ et celle-ci se trouvait, au tmoignage des Tossafot dans le commentaire de Bechor Schor. Pourquoi donc le Minhat Yehouda ne la cite-t-il pas en son nom ? Peut-on croire que Fauteur a, sur ce passage, cart le commentaire de Beclior-Schor, pour chercher dans d'autres ouvrages et pour trouver justement au nom de Joseph d'Orlans ce qu'il pouvait trouver aussi dans le commentaire de Bechor- Schor? On ne saurait le penser srieusement. Il faut donc admettre que Fauteur du Minhat Yehouda a pris Fexpliration de Joseph d'Orlans dans le commentaire mme de Bechor-Schor, o elle tait cite en son nom. Je reconnais volontiers que mes arguments ne peuvent pas prtendre l'vidence mais j'ai dmontr, en tout cas, que l'identit des deux Joseph est au plus haut point incertaine , offrant ainsi l'occasion aux savants qui
;
renseignement de Gue^^^'^^
^'Dt-'b-nN?3
pnir-^
n"-ir5 V^"'^
pHi:"
p"7:D3
'^n'^Nn
mu: -n^n
rjiDTor,
ce qu'il
corrige en
!
la
t|OV. Voil,
n'est-il
manque dans
;
qu a dj remarqu Azoula - ensuite, il faut y introduire le nom de Joseph au moyen dune correction en troisime lieu, cette cor;
a),
de fatnine Bechor-Schov. Enfin, le renseignement est pris au Schalschlet, qu'on ne saurait accueillir avec assez de mfiance Joseph d'Orlans tait le contemporain de Bechor-Sclior et,
'^.
nom
comme
blable,
lui,
lve de R.
Il
Tam on
;
noms
aient
t confondus.
mme
trs vraisem-
que certaines explications provenaient de l'un et de l'autre la fois, parce que tous deux, puisant la mme source, taient inspirs du mme esprit.
17.
Mahnonide \\ib
CIDT^
^zMz'^'^TJn
''
rvc
Ynn
^an-^Di).
Cette cilalion
incxartr
p""!-
1.
'"^"^"lINTi
'n
'"^2
D^^Lni- On ne
,lat(l)
priit |as
soiii:i'i-
;i
la
n-Sdluliim
le
dune
2.
3.
4.
aincviatinii,
;i6, i>.
paire (nir
i""i rsl
(TOrlfaiis
sous
nom de
Dans Gross,
Cf.
Schem ha-<hiedoL,
encore Zuuz,
n'est
Z.
18^/. n. 5.
j.
G.,
lli.
Mainionide
Ml
jtar
Asclieii, qui
b"T733
;'l?3'"'73.
r.
QNT
UN COMMENTAIRE DC PENTATEUQUE
vient d'un passage
tient
8t
14, et
con-
n: pu3
...'sU^pdt
...^-irj3.
conforme au
13).
Nalimanide sur
i
Gen., XXXIV,
18.
ha-Uvi, dans une citation termine par les mots Vbr V't 'ibn n-^N 'n 'd^d -^n^^TTz:;:) Niti warj), est sans V't V'^'^ni (74 doute le clbre Mir lia-Lvi Aboulafia (rj^'T^^i) \)ds\% Daal 7.eknim, 86 6, v. nn^n, les Tossafot rapportent la mme explication avec ces mots h"i2^n ^^::>^;D 3>am, abrviation qu'il faut assurment rsoudre en "^ib n-^fi^T^ '1)2. Ou bien Fauteur de ces Tossafot a entendu Mir lui-mme-, ou bien il a utilis les ouvrages de Nahmanide (la citation ne se trouve pas dans le commentaire).
:
Mnr
'
6-.
(^
-^s^d
3>72U5
tiwj 1
a^m
Mose ben Nahman (V'^'^i) est, aprs Raschi, l'auteur le plus souvent mentionn dans notre commentaire, vingt-deux fois en tout. Ces citations ne sont empruntes qu'en partie au Commentaire du Pentateuque de Nabmanide, et mme celles-l ne se trouvent pas toutes dans les ditions.
20.
21.
le
^itd
riW2
est
cit
lu^in T^W2
26
"jiDn^i
'n '-s?:),
deux
ger par
le
contenu
et le style
Darschan de Narbonne^ comme Fadmet aussi Geiger ^. Le premier passage (sur Gen., 11, 22), dont la source est Gen. rabba, cb. xvm, 2, se trouve en effet dans le Berschit rabbatl attribu R. Mose ha-Darsclian (copie du ms. de Prague appartenant M. A. Epstein). Le second, qui se rapporte Gen., 11, 8, est ainsi conu 'n T^^^
;:>
to"^3iu:N-in
t^^bwx
mn^b
Ti^itT^
'"1
*4bN
pn
y''2
r<b: ^izhiz
."ip?3
pyn p
tz;"Nnp:
t;^r;bN
^^r^\^
j*<-i33
?<bi to^p^
'-^dtd
t^-135
birn^
ix,
^:d7
tsnp
tzabirrr
tDrD^mnwS*
rrn-'^aN-in
(1.
n3\Nnn r;m:D3D
Ose,
tels
rinx
T^yz-^i
Xmir\ r\W2
^d'^n-i,
10). C'est
bien Fesprit et
la
le
qu'ils se
''
manifestent dans
et
'
n'a
en
\.
Dans
Il
drs autcius
citi's
[uir les
commeiitairos
2.
31 a,
3.
4.
s. V.
rjDia^a-'bTD "^"nn?:
t^t^uji).
NW' Na'amanim,
p. 15.
82
iD?3,
Distinct
mn
23.
i<r->'bDiD?3
ben Abraham de Pontoise, l'lve de R. Tarn. Il est souvent cit dans les Tossafot du Pentateuque et aussi dans notre passage, o N''D'^n:3iD73 est une faute pour NO"'"'a2iD)2.
24.
Db"na?2 'na
in^
"i^
"^
1^'^
b^on).
est
connu comme
mme
Saadia Gaon est cit comme tant l'auteur des guematriot suivantes: 24a r"nbT n-^iro n-i iiN;;n j-i'^d ni:n^'>T nnc b^nc"^ ""rai N D'hDn n'^w 'jtri. Anonyme dans les Tossafot et dans Paan. Raza. 37 b n?3b ttdh V't liNr^ n^iyo irnn '"^d i7:n nbnn ^n:< b^aan nd
: :
^1^2 yin
titonu: rtTT
Anonyme dans
vraiment
ici
le
Paan. Raza.
On
n^an
""^^
voir dans ce
Saadia Gaon
Cette
supposition
cit,
Le pome, souvent
sur
donn expressment par or, Joseph del Medigo comme tant l'uvre du dernier Saadia ce pome est attribu ailleurs Saadia Gaon^, entre autres textes Del Medigo lui-mme condans un manuscrit qu'a vu Azoula fond aussi, dans un autre passage, ces deux Saadia ^. La ressemblance des noms Saadia ben Joseph a certainement contribu
lettres
nombre des
de
la
Bible est
"^
'.
cette erreur.
Salonion^ qui Isaac ben Abraham a expliqu un passage midraschique (4 a N"a"^nb b"T n^sbu) 'nn bx^sij, est sans doute Salo26.
:
mon
1.
le
Saint
de Dreux, qui
llorissait,
comme
Voir Epstoiii,
op. cit.,
p.
\u
558, et Monatsschvift
1901,
p. 372.
2.
G., \k
1.
le
dit aussi,
mais
litro
Je
simple hypothse.
3. 4. 0.
Comm.
l,
Sc/ietn.,
150 a.
CN COMMENTAIRE OC PENTATEUgUE
83
lui,
ham au commencement du
comme
Flve
d'Isaac l'Ancien. Ses explications sont souvent cites par les deux
Paamah
iaza,
Imr
Noam, le commentaire manusciit de Zunz, etc. Ti. Samuel bni Mir (D"nu:-i) n'est mentionn que dans deux
passages, 16 6 et C)^a, qui se trouvent aussi dans les Tossal'ot. La
premire
seulement
'"^d
"3;D-n, tandis
que notre
commentaire porte n"-i "^nt^ '^n^aib 'n'::'p^. C'est ainsi que s'exprime le Gan. Il n'est pas possible qu'Ascher ben Yehiel ait ainsi crit.
28.
in^rj
Samuel Jia-Cohen, qui est cit, dans 37 6, en ces termes ^^12 S^"?:u5 hn "^^t:, ne peut pas tre identifi avec certitude,
:
car nous ne
savons
si
avec
le
passage lui-mme
il
pourrait tre question de Samuel ben Aron Dans le ha-Gohen,qui est^mentionn dans Schibbol ha-Lket^% 39, et qui, lui, est peut-tre identique avec le Tossafiste Samuel ben Aron de
dernier cas,
Joinville.
Mais
si le
Samuel
b.
Adret \
Bahya ben Ascberun secret cabbalistique sur Ex., m, 4. 29. Simson (2 a 1i;57:^'"i iuspny est peut-tre Simson ben Abraham de Sens, ou Simson de Gbinon. L'explication de Gen., m. G, rapporte en son nom, est cite d'une faon anonyme dans Tossafot Had. Zek., Minhat Yehouda et Imr Noam.
:
faut voir dans l'abrviation Y'^^ (^^ ], ^'ywr% (61 , 65 a). Le premier passage se trouve dans Minh. eh.,
30. Je
ne sais qui
il
le
second dans
31.
les ossafot,
mais sans
nom
d'auteur.
Rabbnou Tarn
;
est
(65
32.
Le compilateur
by
'jnwb
cite les
11,
nom
-D/
17
yy^':,'n^
bws
...:">t3-|
^s-1
y^iz^iz
n"y
"^n^j
nsn
"^dto
>r\yi2'Q
"*
...!-TU373
br
"<r:^b7Di D"'3-'3>57D
n"rr
mu:
"^sb
^yuT^^ n-jws
n-^-y-:
r^b qno
ts-^nb^n
nuTD
t^bm
...imn rv2
d"'"i731wS
Irm
1.
ConsullaLions, V, n 179.
Pour 1(^ moment je ne connais (lu'un passa|,''e o Asclicri cite son juit' {Coiisulf. tn^ '^3"rtNb. 27, 55 1)^ mais il dit '^'^')2 3. Une autre lois dans le muu' passage N3N "^"iDlb IJfD '^Dii'^lZ T'tZn
2.
:
:
l'i'y.
Ascher
l)en
la
formule Tl"y; il crit toujours b"T, sou([u'il signe ses Consultations "ja "l'iJN
'84
-i:::t
-;?jinn
ir^ab
irtui-i-iDn
'-d
*]a73
nx nn nnNT
^^2:'
r;;a73b
m::i
La
33.
mme
explication est
b"T
"^-n?: '-d
^d
34. liascJii,
l'auteur
le
plus
souvent
cit;
il
l'est
presque chaque page. Il est rare que son commentaire soit simplement mentionn plus frquemment il est accompagn d'un iMTT^Db UTT^D mais le plus souvent ses explications sont discutes
; ;
mthode des Tossafistes. Et voil encore un excellent argument en faveur du caractre purement tossaflstique de notre
d'aprs la
commentaire.
Vienne, 17 aot 1905.
V. Aptowitzer.
P. S.
ticle
t.
Mon
quand
j'ai
de Kaufmann sur
p.
Dan Aschkenazi,
Dans cet article Kaufmann fait connatre, d'aprs un commentaire manuscrit du Penlateuque, ms. de Dresde, n 399, cinq passages qui ont une grande importance pour notre trois explications au nom de recherche. De ces cinq passages nom d'Ascheri quatre se reet deux au Dan Aschkenazi Irouvent dans notre commentaire dans des termes exactement
XXXVI,
287-292.
seulement avec quelques lgres divergences, telles qu'elles se produisent habituellement dans deux copies diffrentes d'un mme manuscrit, et dont les copistes sont seuls responsables. Qu'on compare en effet le ms. Dresde, 23 , et Had. Zek.,
pareils,
et
Had. Zek., 58^/ D., A\b et Had. Zek.^ 55 . Cette concordance remarquable suffit faire croire que, trs vraisemblablement, le ms. de Dresde et notre Commentaire sont deux copies diffrentes d'un seul et menu* ouvrage. Joignez-y que Zunz [Zur Geschichte, 103) dcrit le ms. de Dresde comme un recueil d'explications sur le Pentateuque. avec des Guematrias (Kaufmann dit simplement un recueil ).
Tib\ D. 26a,
et
Had. Zek.,
41 b
D., 43^/, et
Mais voici qui lve celte probabilit la hauteur d'une certitude. //. Z., 58, on Dans un des passages paralllles, ms. D., 43 a,
''so i)2D
v:9
ntt5?3
\z"Nm -ja
^mbj'na
'on
b":^b.
Ui*,
cette explication
se
UN COMMENTAIRE
ni;
PENTATEUQUE
80
'^a-iT*
'j:"n73m
n^u DDb
n-^ist
iTsib ib
il
n-'m
pnx
bri
1731::'
br nb^D-'m
si
ybo
yitiD"^
M'^uJDDi.
Aprs
cela,
la se-
conde explication d'Ascheri sur Ex., xxi, 1, se trouvait dans notre commentaire (car celui-ci prsente une lacune au dbut de Mischpathn), ou si une quati'ime explication de Dan, cite par notre commentaii'e (12a), manque vraiment dans le ms. de Dresde, et n'a pas t plutt omise par Kaufmann. Quoi qu'il en soit, on ne peut plus douter, mon avis, que notre commentaire et le manuscrit de Dresde reprsentent un mme ouvrage dans des copies
diffrentes.
nous avons vu qu'Ascheri est cit dans notre commentaire (ms. D., 41 h, Had. Zek., Doa). Mais dans le passage sur Ex., xxi. i, on lit dans le ms. V'na "^tsidc^ nu5< 'nr? ^iM2 ""std l'auteur tait donc un lve d'Ascheri (Zunz, op. c. Kaufmann, /. c, '291). Toutefois nous ne savons si le nom dlsaac ben Abraham Navarre et la date de 4343 se rapportent l'auteur ou au copiste. Kaufmann parat compos en 1343 par. prfrer la premire opinion (p. 290 ou du moins copi par lui ); Zunz {Ltr/., 622) adopte la seconde. Celleci est confirme par le fait que notre commentaire est attribu Ascheri ce qui vraisemblablement suppose un auteur du nom d'Ascher. Il est vrai que nous connaissons un disciple d'Ascheri nomm Asclier c'est Ascher bar Sina "^ro) de Russie, appel aussi Aschkenazi (Consultations d'Ascheri, n 51, 2). Mais celui-ci est mort avant son matre, tandis qu'Ascheri est nomm une fois dans notre commentaire comme n'tant plus en vie (ms. D., 41 b H Z.,o5a). Pour Isaac ben Abraham, on peut faire entrer ici en ligne de compte un savant de ce nom qui correspondit avec Ascheri (Consultt., n 86, 9), mais qui portait le nom d'Albana (N22bi<' ensuite le savant copiste Isaac ben Abraham de Chinon [Gallia jiidaica, 586 peut-tre aussi dans Gross,244, 274. Mais aucun de ces deux Isaac ben Abraham ne s'appelle Navarro. Peut-tre Isaac ben Abraliam est-il seulement le propritaire du manuscrit. Un Isaac Navarro mourut Tolde en 1365 (Abii 7Akkaron, n^ 38). La mention d'Ascheri comme dfunt et la date de 1343 donne par le manuscrit permettent d'en fixer les limites extrmes de composition aux annes 1327-1343. Il est regrettable que Zunz et Kaufmann, qui ont utilis le ms. de Dresde, n'aient pas connu notre commentaire. Plus heureux
Or,
: ;
86
que nous, ils auraient pu nous donner des renseignements positifs. Habent sua fata llbelli! C est ainsi encore qu'Eppenstein, qui, je m'en aperois maintenant, cite, dans une note additionnelle larticle de Kaufmann [Revue^ t. XXXVII, 318), notre commentaire et le corrige d'aprs le ms. de Dresde, n'a pas t frapp par la singulire concordance des denx passages. Dans cette note, aussi bien que dans l'introduction et les remarques des imnn ^'O'Tvn
d'En Salomon Astruc, dits par
lui,
il
parle
toujours de notre
il
commentaire comme
et
n"ny
M:"w^nr: '"^d o,
note
6,
cite le
a),
o, d'aprs le
:
manus:
crit, c'est
(comm.
Quant Dan Aschkenazi, mes conclusions ne sont pas sensiblement diffrentes de celles de Kaufmann Pourtant, Kaufmann pense, en ce qui regarde l'poque de sa mort, que tout indique que R. Dan a survcu R. Salomon ibn Adret (p. 291). Cette assertion se fonde sur l'hypothse que la date de 1343 du ms. de Dresde se rapporte la composition de l'ouvrage. Encore est-il que, dans ce
cas,
comme
il
Dan,
peu vraiseml)lable que celui-ci lut dj mort en 1291. Mais Kaufmann lui-mme reconnat que la date de 1343 peut se rapporter la copie du manuscrit, et nous avons mme vu que c'tait le plus probable. D'ailleurs, c'est encore Kaufmann qui
serait trs
Nous ne pouvons donc, jusqu'au moment o de nouveaux documents seront trouvs, risquer une indication prcise... ni quant l'anne de sa mort . Avec l'hypotlise do Kaufmann touchant le ms. de Dresde tombent aussi les doutes qu'il formule sur la date prcise de 1291 fournie par le commentaire de
dit ensuite
:
Bahya.
V. A.
YIII
Le colophon du ms. hbr. du Vatican, in-folio, n 187 (Catalogue Assemani), contient une notice intressante qui peut fort bien servir
clairer un point d'histoire.
Ce ms. est une copie du PelialiK Ce livre trange, non seulement par son nom, mais encore par son contenu, et qui ne renferme en apparence que des fantaisies cabbalistiques cbeveles, doit
lui-mme
sa
il
l'avnement de
l're
messianique. La notice qui y a t ajoute est conue tout fait dans l'esprit du livre. Cet ouvrage, qui reste encore nigmatique,
malgr
les
recherches de Steinschneider,
le
de Graetz
et
de Ph.
ms. du Vatican,
-.
comme luvre
forme ^.
Si
de
nom
1.
2.
r;U33^
"IDOI
3o
IT-
que
l'on
connat
sont
"m:i'^3N
2 <"^3inj (avec la
remarque que
;
valeur numrique
5'
que riN^bs
= 126]
rrDpn
N-^Din^ ...dn
nnD*:773
nom a, VnDn Di', la mme N^^Hj ^^ '^^1y^1^ \1 nrp ins i:n -,11:1 (pN) "^n r^v^ au Ueu de
rjDprr
\2.
: :
:-3p,
s. v.
;
Ncliounya
i).
iia-
Kanah
Azoula,
Schem
s.
v.
ri5^"^'r>D
Jellinek, lielh
haet
Juden,
VIII, 3^ d.,
et
Jewish Enci/clopedia. \U, 432; Steinschneider, Cut. Bodl, col. 2056; Ben-.Iaeoh, Oar ha-Sefarim, p. 483, n" 890. Le ms. Munich, n 22, attrihue le Peliali Elkana h. Yerocham.
3.
On
doit
^-^iinj,
't
Xp pour
!l3pri.
88
phique qui
lui-mme.
contemporaine du manuscrit, celui-ci se compose de 9 cahiers ou 120 feuillets in-folio. Le cahier est donc compt pour un peu plus de 12 feuillets. Le manuscrit contient seulement le contenu de la section de Berschit, tandis que tout le Pentateuque formerait c'est ce que le copiste veut peu prs oOO feuillets in-folio, donc notre manuscrit contient seulement un peu plus du cindire quime de tout Touvrage. En effet, on ne connat plus du Peliah que la partie qui porte sur la section de Berschit '.
Aprs avoir donn ces indications, le copiste ajoute ce qui suit Ce livre ne peut tre trouv nulle part, sinon Constantinople, ville situe dans la Romanie-, entre les mains de R. Joseph Bonien ce temps vint fazio, aujourd'hui, en Tan 5223 de la cration ^ ici, Candie ', un Juif, nomm R. Jacob, et il apporta avec lui
:
la copie
que
je
me
suis
me
cahiers;
mais
R. Michael
entire.
Romano
ici
le pi'opritaire
nous
est pas
qui est
connu. Ce n'est vraisemblablement pas Mose Abiab, nomm la fin du livre aprs le colophon, et dont nous ne
la relation qu'il a
savons
crit
pu avoir avec
le
manuscrit.
Ce qui
du manus-
du Vatican.
unique
trouvait Constantinople.
la qualification
ne simplement considre
d'
1.
comme une
vantardise du propritaire,
il
Les
du manuscrit ne nhinciuent
d'intrt
cf.
Stein-
Vorlesungen her die Kunde hebr. Ilandschri/'ten, p. 16 et s. c'est ainsi, jtai- exemple, pron 2. On s;iit que c'est le nom de l'Empire byzantin voir Zunz, Jh'e Hi/us, p. "9 et s. parle d'un Malizor roman
;
;
3.
4.
C'est--dire en 1463,
Celui qui critces mots vivait donc Candi'.
la
Au\
xv
et
mon
:
article
la
Jeirish Encyclopedia.
Crte ,
Un Benjamin ben .Joseph Bonifacio s'y trouve cit. prcdemment l'cxtinplaiie (|ui fut appoit Candie par R. Jacob 0. Ou effet, l'uvre de M. Bomano.
;
tait,
en
6.
Celte
section
fut
la
il
les
comme
est dit
dans
la notice.
VIII
89
le
une raret.
livre est
si le
nouveau,
et la
la
cet
de
dmontrer que ce
dite
indique la
la
Grce
l'original
Candie, et
nous apparat par l mme comme un Byzantin. Les autres personnes nommes portent des noms itaBonifazio et Romano, de sorte que Jellinek, qui regarde liens l'Italie ou la Grce comme la patrie de l'ouvrage, est ici tomb juste ^ Le Se fer ha-Peliah et son frre jumeau le Se fer ha-Kanah
famille,
:
aucun nom de
comme
celle
de la dlivrance messianique-. La
mme
anne,
tendue seulement jusqu'en 1495, est aussi indique par l'auteur du colophon comme l'poque des Souffrances du Messie , qui sera suivie de la dlivrance. Ce colophon a pour nous le trs grand
avantage de nous prsenter des vnements historiques concrets et l'entre en Italie de Charles, roi de France, comme les signes de
la dlivrance prochaine.
Le
roi
et
se
branche italienne de la Maison d'Anjou, et, en cette qualit, il voulut d'abord conqurir Naples, ensuite l'Italie tout entire; ce pays lui-mme ne devait tre, dans sa pense, qu'un pont pour regagner la chrtient Byzance, tombe entre les mains des Turcs. Juifs et Chrtiens durent regarder avec
considrait
l'hritier
comme
de
la
gouvernement de Charles
paroles
'^ :
VIII,
En
1.
Jellinek
le
donne
la
cette
lit
dans
]e
lire
samedi
traduction grecque
n 17.
fois, le
ha-Kanah deux
p. 73.
p. 450).
3.
Einek ha-Bacha,
trad. M.
90
mina sa vie, et son fils Alphonse (II) monta sa place sur le trne royal. Tous deux s'taient montrs clments envers les Juifs, et beaucoup de Juifs chasss d'Espagne s'taient rendus dans son
pays
et
s'taient
son royaume.
d'Espagne \ Charles
de France, pntra en
Italie
avec
une puissante arme et poussa si loin son expdition qu'il arriva Naples et que Ferdinand (II), le fils du roi (Alphonsoi, s'enfuit devant lui dans le fort de Castelnuovo toute la ville fut en proie l'anarchie et on livra au pillage les Juifs qui s'y trouvaient en grand nombre, de sorte qu'Isral, cette poque nfaste, fut trs
;
abaiss
^.
pour
les Juifs
nombreux
dans
le
et trs influents
Ils
s'taient
le
Ferdinand lui-mme
leurs
lire,
comme
asile,
il
connu par d'autres sources mais que Graetz, chose singune mentionne pas. Les Franais entrrent Naples le 2:2 f-
comme
roi
le
terme des
Souffrances
rive
du
Ses esprances se fondaient sur le fait que le pape et tous les cardinaux avaient t obligs de s'enfuir de Rome et que mme leur rsidence tait inconnue. En ralit, le pape Alexandre VI Borgia
seulement rfugi dans le chteau de SaintAnge. Quek[ues-uns de ses cardinaux peuvent, comme le dit notre auteur juif, l'y avoir suivi. La fuite doit s'tre effectue si myst(1492-1508)
s'tait
habilement que notre auteur, qui dit formellement crire Rome, ne connaissait pas le lieu de sjour du pape*'. Les
et si
1.
rieusement
C'est--dire 1494.
Ferdinand
de Naples mourut
le
24 fvrier 1494.
offrir
2.
un
asile plusieurs
mil-
liers
3.
d'hommes.
Joseph ha-Cohen s'en ndre
et
ici
a son
autre ouvra^re
sur
l'histoire
des rois de
il
France
l'empire turc, o
il
dcrit
n\
dit
Amsterdam, 1133, p. 50
VII, 4.
/>).
Que
l'on
considration
la
Enc;/clopetlia,
Le
roi
Ferrante accorda
2'
d'un Juif,
Volker von
1-i9i
bis
11-'i^
d., Leipzig,
Ranke, op.
D'ailleurs,
cit.,
p. 38.
la
fuite
lieu,
non
pas
lors
du premier passage de
91
domination universelle du pape, doiv(;nt avoir t fortement impressionns par cette fuite et pai' l'occupation de Rome par les Franais. Les esprances messianiques s'veillrent aussitt et, avec Faidt do la Guematria , on
contemporains, qui taient liabitus
la
trouva
cet
mme
vnement.
cet
unique
fut,
le S(''fer Jta-Prllalt et le S.
ha-KanaJi. Le
fait
important
Portugal, vnements qui durent plonger les Juifs dans une trs
vive agitation.
colopbon parle de douleurs et de tourments en gnral, et seul Joseph ba-Cohen nous raconte explicitement l'pisode de Naples. Lors de la seconde entre des Franvinrent
s'y
joindre en Italie
le
ais
Rome,
le
meute contre
du ct des Franais, mais peine assum le gouvernement de la ville, qu'il commena par mettre les Juifs sous sa protection ^ C'est ainsi que l'apparition du roi de France fut considre par les Juifs opprims comme un acte de dlivrance, et la fuite du pape comme l'abolition du mauvais rgime aprs lequel on devait attendre l'avnement du royaume de Dieu^. Chose remarquable, dans certains cercles chrtiens, on fonda
Gbarles VIII eut-il
aussi de grandes esprances sur la tte de Charles VII. Le prieur
Charles VIII prs de
roi
galement Rome,
la
le
pape Alexandre VI
le
tait
galement entr,
et qui fut
alors oblig,
fuir
quand Charles
fortifi;
VIII, sur
s'en-
dans
une place
(Ranke, op.
p.
54, d'aprs
neta, p. 1204].
1.
stein et Rieger,
Delaborde, L'expdition de Charles VIII en Italie, Paris, 1889, p. 509 Geschichte der Juden in Rom, II, 23-28.
dpeint les Franais
comme
.
des oppresseurs
la
mouche
du
scor[)ion
espagnol
Assurment
les
Franais n'ont
pas
dii
pargner
les
montre que
vrance pour
les
les faibles Juifs; mais la teneur tout entire de notre colophon contemporains regardaient l'arrive de Charles VIII comme une dliJuifs. Mme le fait qu'Isaac Abravanel dut quitter Naples l'apet
se rfugier
en
Sicile
le
ne prouve rien
en Sicile. 11 suffit de contemporain Abraham Zacouto [Yoiihasin, d. de Londres, p. 223\ aprs avoir dcrit les soufTrances des Juifs en Espagne, en Sicile, en Sardaigne et en Portugal, ajoute cette remarque n;:"'bD T^n^n nD"l^?3 '::3t De France vint le
le
pour
le
roi
l'emmena avec
lui
comment
salut
92
Saint-Marc de Florence, Girolamo Savonarole, parla avec un enthousiasme prophtique du commencement d'une nouvelle poque thocratique dont il voyait Fauteur dans la personne du
du
France Charles YIII. Il prchait une re nouvelle, rvait le royaume de Dieu sur la terre, considrait la Cour papale de Rome, comme le rsum de tous les vices, et, ne croyant pouvoir raliser son idal que par la voie de la politique et du pouvoir temporel, il se mit du parti de Charles VIII, dont il soutint la politique Floroi de
rence
et
dans
Tltalie septentrionale,
mme
Franais parurent compromises dans le sud de la pninsule. Or, c'est justement en Italie qu'un change d'ides tait possible entre
Juifs et Chrtiens
;
de Savonarole a agi sur les croyances des premiers. L'apparition si caractristique de Savonarole mrite d'tre dessine en quelques traits. Savonarole annonait
un jugement pro-
chain qui atteindrait Florence et toute Tltalie, mais, avant tout, l'Eglise corrompue. Il revtait ses prdications morales du manteau
des antiques Prophtes, et d'ailleurs, il s'arrogeait lui-mme le caractre et le titre d'un prophte comme les voyants de la Bible,
;
il
et
il
ne doutait pas
qu'il
possdt
le
don de
vivait
des Juges et des Rois de l'ancien Isral, car l'Ancien Testament, avec ses rois et ses Prophtes, exerait sur lui une puissante action.
une certaine ressemblance avec les anciens prophtes. Charles VIII tait, pour lui, un nouveau Cyrus qui passerait les Alpes, et aucune arme ne tiendrait devant lui pour cette vision, il s'appuyait sur Isae (chap. xlv) dont la prophtie devait se raliser encore une lois au pied de la lettre, car ainsi le voulait le dcret de Dieu ^ Aucun Juif n'aurait pu mieux accommoder la situation d'alors des esprances mes-
On ne
sianiques.
nous nous tournons maintenant vers la figure principale, vers le roi ti'iomphant, nous verrons chez lui la mme interprtation. Il y a ainsi certaines poques o une conception puissante pntre les esprits et o partout la mme ide clate. Une fois, dit Ranke, que la couronne de Naples, dont dpendaient les titres et les droits
Si
sur Jrusalem, eut t conquise, Charles VIII fut appel par la marche de ces vnements, par l'agitation des esprits, par son droit
par sa puissance, tre le champion de l'ennemi commun (les Turcs) . Aussi potes
et
1.
la chrtient
contre
et
et
(vol.
XL
1877,
pp. 228-259.
..:'.
VIII
03
comme
le
qu'eurent
le
moine Spagnuoli
de
la
La vision divine rvle Jelian Michel, trs humble prophte de la prosprit du trs crestien roy de Fiance, Cliarles Vlll, de la nouvelle rformation du sicle et la rcupration de Hirusaleme
lui destine, et qu'il
dominants et unique monarchie (sic) du monde Matre Guilloclie de Bordeaux exprimait ainsi la mme esprance Dans sa vingt-quatrime anne Charles aura soumis Naples dans sa trente-troisime anne toute Tltalie; puis il traversera la mer, s'appellera roi de Grce enlin, il entrera Jrusalem et gravira le mont des Oliviers -. On voit au premier coup d'il que ce sont les conceptions bibliques bien connues.
dominateur sur tous
: ;
Mais
taient
il
pour complter l'image du Messie, ils disaient que le roi Charles dposerait la couronne ^, et monterait au ciel aprs sa mort '. Charles VIII ne resta pas insenet
anims de
mme conviction,
quand on
avait
Turcs
c'est lui,
terre le
roi de
lui,
le titre
de
Naples
de Jrusalem
le
second
titre
prsage.
que Charles VIII tait le centre des esprances messianiques dont se beraient galement Chrtiens et Juifs nous l'entendons de la bouche d'un prophte chrtien et de celle d'un cabba;
On
Uste juif
Il
1.
Cit
Campagne
p. 431.
2.
3.
par Ranke Gesc/i. der rom. u. germ. Vlker..., p. 9), d'aprs Pilorirerie, et Bulletins de la grande arme d'Italie commande par Charles Vlll,
Ranke, op.
cit., p. 9.
Sur rabdicatioii de
la coiiroiiDe
ture, voir
4.
5.
ma
1379.
Que
mais aussi de ce
qu'il
c'est ce qui ressort non seulement combinaisons de Guematrias sont tout fait cabbalisinvoque exclusivement des crits cabbalistiques, le Pe-
un cabbaliste,
liah et
bin:;
un commentaire cabbalistique
V^13 V^)*
^^
du Canticiue (137173
"^^^
b^
'^T'^IJ!!
"T^'
'^ED
'^mpTD 1^^y7a
'^"
94
l'idal et Fattente
cesseurs
jeune encore,
mmes espoirs. Bientt le roi mourut, aucune grande entreprise n'eut jamais de rsultats aussi peu durables que celle de Charles VIII. Il semble qu'aussitt galement se produisit dans la chrtient comme un refroidissement, mais il n'en fut pas de mme dans le judasme.
([ui
suscitrent les
et
juif.
anne comme
sont l des
le
commencement de
et
Rome. Ce
du faux
connus,
du hasard que ce
plus
Juif
nom
allemand
ait
surgi juste-
ment en
Italie,
exactement dans
l'Italie
septentrionale.
Seul
si
nous songeons
au sein de
aux prophties de Savonarole. C'est Tltalie aussi qu'on pouvait le mieux observer le destin de Rome, qui, dans toutes les spculations messianiques, est le centre de l'attention gnrale. Nous ne nous tromperons donc pas
les
en tablissant entre
une relation de cause effet. L'auteur de notre colophon semble avoir crit au milieu du mouvement, car, aprs avoir dpass les annes 1490, 1495 et 1496, qu'il cite explicitement, il parle de l'anne 1503 sans tre en mesure d'annoncer un insuccs, ou moins encore une heureuse issue Dans son exposition un peu confuse il tablit formellement un lien entre les annes 1490 et 1503; 1490 doit tre le dbut de la Dlivrance, en ce sens que les souffrances commenceront avec cette anne en 1495, les souirances prendront fin, de sorte que l'poque heureuse s'ouvrira en Nissan 1496 mais le vritable terme de la dlivrance aura lieu en 1503 '. Il est vident que la notice date de l'an 1503, et que l'auteur est sous Timpression de la prophtie d'Ascher
; ;
Lemlein.
Soit dit en passant, le calcul des annes qui est
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Kzra
et
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Dus Uohelied Salotnos bel den judisck, Erkldrern des MUtelallers, 1. b^nu:-^ nbiNS Db^n.
2.
Berlin, 18?J.
j.
214
et
note 3.
VIII
95
remarquer aussi que notre auteur emprunte ses ar^^umeiits au entre autres prdictions, il second Isae tout comme Savonarole parle du retour heureux dans la patrie ( qui trace un chemin au sein de la mer et un sentier dans les flots puissants ), il attend doncraccomplissemeiitde cette promesse pour ces jours-l d'autre part, la citation du verset qui exprime la rmission des pchs ( vois, j'ai efl'ac comme une nue tes fautes et tes mfaits comme un nuage, reviens moi, car je t'ai dlivr ) rappelle les prdica;
;
dans ce sens. Notre colophon s'insre donc parfaitement dans chane des vnements.
Budapest.
la
Samuel Kracss.
APPENDICE.
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3.
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Is.,
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Jr.,
XXX,
7.
XXXIV,
Dan.,
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4.
v, 8.
96
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1. IS., 2. 3.
XXXIV,
XXXIV,
C.
5.
13.
14.
::
5,
N,
:j.
/6.,
/.,
268.
XXV, 21.
15. Cf.
Psaumes,
cvii, 2.
b&^T^''
yiNn.
16-19.
17.
18.
19.
nbDP3
Sic, lire
(prire ({uotidienne).
Lire -131733.
Is., XLiii,
//>.,
n2bu;n.
1.
8. 9.
XLiv, 22-23.
20. Jr.,
XXX,
.Sc,
non mr"^.
:
bbllDH .
Le dernier
Cahbalc.
Prov.,
xi,
12.
nr73^3
p.
est
mol
est incertain.
24. Lecture
la
incertaine
l'criture
12. C'est
une puissance de
DOCUMENTS
SUR LES
XXV
14 de
mayo
de 1631.
El Confessor.
Gon UQ mmorial
del
Nuncio en que
trata de
que
los
hombres de
la
maleria se
R.
(Au dos.)
El
los
de
la
Nacion.
XXVI
mmorial que ha dado la gente de la nacion de Portugal contiene en si trs punclos tan grandes para la religion, justicia y estado que no pareze posible con justificacion el dexar de dar salisfaccion ellos, tanto mas hauindose les negado el perdon gnerai en ocasioues tau apretadas de hazienda y fio de Dios por ello muchos aziertos y conueuiencia en lo demas, porque no pudiendo condenar por iojusto lo que han hecho tantos Senores Reyes grandes, piadosos y justos, con menores aprietos, lo lie rehusado yo muchas vezes, hallndome sin ningun medio de socorer las nezesidades pblicas y
El incluso
Voir Revue,
T. Ll, N
t.
XLVIII,
p. 1
t.
XLIX,
p. 51, et
t.
L, p. 53.
101.
98
aora he hecho lo mismo, sera bien que juntndose cou vos el conde de Gastrillo Joseph Gonzalez, el eleclo obispo de Mlaga don Martin Garrillo, fray Domingo Cano Gaspar Hurlado de la Gompania y los maestros Arauxoy Gornexoy un Inquisidor jurisfa de Portugal y un thelogo de alla ambos los que nombrare el Inquisidor mayor de aquel Reyno, se vea todo en la Junta y se me consulte lo que pareziere. Los punctos sobre que se debe especulary consultar son quai estillo es mejor, el de la Inquisicion de Portugal 6 el de Gastilla, pues la Justicia consiste en un puncto indiuisible, si se carga mas al rigor no es justicia. y si a la misericordia tan poco y asi sera necesario que la parte en que se excediera faltare, se ajuste. El otro punclo es que forma se podria dar para reduzir los de la nacion que eslan en otros Reynos con tanto dano de la monarchia y assegurarnos dellos y de los demas sospechosos en la f con beneficio de la Monarchia. Pero sobre todo en todo desseo que se haga lo que fuere masseruicio de Dios, honrra y gloria suya y de n'^ sagrada religion cathlica.
F.
En Madrid,
a 25
A Fray Antonio
Su Ma-Gstad,
25 de
maro de
1631
Los calorce puntos que se deduxeron del papel que los prelados que se juntaron con licencia de V. Mg^ en el conuento de la villa de Tomar en el Reyno de Portugal para tratar del remedio y reducion de la gente de la nacion de aquel Reyno, an sido sobre los que se a discurrido en esta Junta y para que con maior claridad se pueda percibir el voto que e tenido, ire por cada uno dellos proponiendo V. Mg'' mi parecer comenzando por los trs primeros juutos, respeto de que el primero y seguudo son mas preambulos para juslificar el tercero que no resoluciones ni remedio que se propongan a V. Md*^ para que los excute 1^ Que atentas las grandes y multiplicadas coujeturas y la grande y violenta presuncion que dlias rsulta de derecho y de hombre, fuera licilo y conueuiente una expulsion gnerai de toda esta gente, tubiesen mucha 6 poca sangre de la nacion hebrea, pues todos los otros remedios no an aprobechado, ni se espra que aprobeclien, ni
;
:
ocurre otro tan conueniente. 2 Pero llebando siempre ante los ojos el respeto con que conuiene procder en esta materia para que ni los fieles naturales del reiuo corran tanto peligro en su saluacion, como ai padecen, ni del lodo se dexen de la mano los remedios que aun puedeu tener alguuas per* sonas desta geute, que estan en el estado dereducirse pareci que esta expulsion luese solamenle de aquella parte del pueblo en que
;
9^i
mas las sobredichas conjeluras y presunciones y del quai ai menor 6 ninguna probable esperana de enmienda y que son y fueron siempre las fuentes del Judaismo, y assi. 30 Que su Mg'\ atento ser Supremo Seor, a quien toca la administracion no solamenle de la Juslicia direcliua lej^al que obliga los reies usar de su poder quando conuiene al aumento, conserbacion y purificacion de la fee en sus reinos, mas la primitiua que en esle caso es extraordinaria, y civil, y no solo vindicatiua, mas tambieii mdicinal, puede licitamentey aun es obligado enconciencia mandar hechar de aquellos reinos y sus conquistas los crislianos nueuos enteros de todos quatro costados, mandndoles coufiscar sus bienes, exceto aquellos, en cuia ascendencia constare que no hubo nota de
Judaismo.
Aunque como e dicho en el principio deste boto el primero y segundo punto donde se resuelbe por justificada la expulsion de toda la gente de la nacion por qualquier parte que tengan de sangre dlia de todos los reinos y conquistas de aquella corona, no se proponen a todauia por ser tan grauemente me a V. Mg<^ para que la excute representar V. Mg'^ el sentimiento que tengo dlia, para parecido que en todos tiempos se vea que en punto de tanta consideracion no se pueden omitir los reparos por los ministros de V. Mg^ la confia. Dexadas parte las reglas gnrales que en materia de la expulsion uniuersal que se propone en el prim'* punto, se podrian considerar que asisten la gente de la nacion de dicbo reino para no hacer
;
su expulsion in universum, las quales consisten en haber el bautismo voluntariamente, el quai e opre operato da gracia para guardar la fee, que en el se profesa y estar todos confirmados, con que de la misma suerte la reciuen para perseberar en la fee, por nodilatar demasiado este boto y llegando a las consideraciones particulares y estado en que se halla no solamenle la corona de Portugal, sino la monarchia de V. Mg'', con quien esta unida y de quien es parte, de tal suerte que no es posible dexar de comunicarsele, como un cuerpo los dafios 6 probechos que desta resolucion se siguieren, digo Lo primero que las resoluciones tau grandes como esta, no solo se an de medir con el celo de la religion, sino lambien con las consideraciones de buen gobierno y politica christiana y con los efetos que se au seguido de semejantes acciones confiriendo los tiempos prsentes con aquellos en que se executaron en lo quai se debe mucho reparar que la condicion de la gente de la nacion, como oi esta, es mui diferente de la que tenian los Judios al liempo que los sefiores Reyes progenitores de V. Mg'' los expelieron desta corona, respeto de que aquellos no eslaban conuertidos, antes viuian y profesaban publicamente la ley de Moisen, haciendo sus ceremonias y ritos en sinagogas publicas y la expulsion fue condicional i introducida por medio para su coneursion, pues solamenle mandaron expeler los que no se conuirtiesen de suerte que de aquel exemplo antes puede sacarse argumento contra la resolucion de los prelados en este primer punto, pues escreible que si los Seores
licita
reciuido
100
Reyes hallaran conuertidos todos los de la nacion, no los expelieran, pues dexaron los que se conuirtieron. Y lo mismo se puede discurrir en todas las demas expulsiones de Judios que se an hecho en diferentes reinos, las quales an sido por la maior parte de no conuertidos, contra quien asistian todas las razones de perfidia y dureza, que los dotores y sagrados letras consideran contra esta
gente, y el tratado de dichos prelados juntos, loas quales resisten hallndola favorecidacon la gracia bautismalque obra en todos igualmente. Y es de tanta eficacia para conserbar la f reciuida, que
mediante ella por su virtud y meritosde la sangre de Ghristo nueslro Seor derramada en la Cruz, diee S. Pablo ad Hebreos, que rogo su divina Mg^ por ellos et exauiitus est pro sua reuerentia, etc. Por lo quai es dotnna catholica que les merei perdon Ghristo nuestro S*" aun los que le crucificaron si por su parte no se faltara la disposicion y penitencia necessaria para que obraran los santos sacramentos y los sagrados canones y leies eclesiasticas se confarman con esta dotrina, de suerte que admiten sin distineion alguna a sus descendientes todos los oficios y ministerios eclesiasticos. A que no obsta la violencia y fuerza que se prtende intervino en los primeros Judios conuertidos en Portugal con que muchos se an persuadido a no tener por segura su conuersion, porque esta consideracion no debe influir en sus descendientes, a los quales no alcanz la fuerza, sino que voluntariamente se bautizaron y como se a obserbado de otras conuersiones violentadas y forzadas (como fu la que en Toledo executo en los Judios de aquella ciudad et Rey Sisibuto) no ha posado la presuncion contra los descendientes de los primeros conuertidos, los quales estubieron firmes en la f sin preuaricar. Tampoco se puede comparar la gente de la nacion de quien se trata con los moriscos que ultimamente fueron expelidos de Espaia, como muchos an querido para entablar la expulsion, que se prtende; porque si se repara en todas las acciones de los unos y los otros facilmente se reconoce grande diferencia. Y los de la nacion de Portugal en el tiempo proximo a su conuersion procedieron con tan grande fruto en la religion christiana que uniuersalmente se concibio en la opinion de todos haber obrado en ellos eficazmente la gracia del bautisrao, y se lubo por cierto que habia fondado firmes raices en sus corazones la semilla de la diuina palabra asi lo afirman los historiadores de aquel reino y con grande autoridad el Obispo Osorio de reus,gestis manuelis. Con. aquellos primeras senales au concurrido otras acciones, que el mundo juzga por euidentes demostracioues de berdadera religion, porque los mas que tienen posibilidad se mezclan por casamientos con christianas biejas nobles, tiniendolo por su maior honrra y felicidad, dando para conseguirlo dotes excesibos, pudiendo casar sus hijos con los de su nacion cou mui moderadas cantidades, accion la mas eficaz al parecer de quantos tratan de arraigar la fee en los recien conuertidos y demostracion del efeto, comolo arbitraron los Padres del Concilio Basiliense. Con el mismo afecto, an buscado el estado religioso siendo cierto
;
;
iOi
que desde su conuersion hasta oi au estado y eslan las religiones llenas de frailes y monjas desta gente, datandose para ello sia reparar en gastos, al parecer con tanto ferbor que cerrandoles las puertas con estatutos particulares de las religiones, impelran dispensaciones para habilitarse y se salen de su palria para ir a buscar el
demostracion habito en reinos estranos, como lo vemos en Gastilla de estimacion en qualesquiera nueuamente conuertidas, mu, digna
;
cho mas digna y loable en los que se conuierten y dexan la lei de Moisen, donde tienen el matrimonio por estado feliz y onorfico
deseslimando
el celibato.
Allegase a esto el celo con que la gente acude a todo lo que toca al culto diuino instituiendo obras pias con dotaciones quanliosas y los hombres grandes que deste cuerpo an solido desde su primera
;
conuersion insignes en letras divinas y humanas. Destas acciones y otras muchas que se dexan de ponderar que son nolorias e innegables carecieron los moriscos, que se uuieron de suerte que nunca se vio en ellos deseo de emparentar con los cbristianos biejos, ni indinacion a las religiones y culto diuino, ni a las letras, ni uniuersidades, y con ser gente tan valerosa y guerrera como se experimenlo en el rebelion de Granada, y despues de su expulsion lo an mostrado en los reinos donde pararon, aborrecan tanto lo que nos tocaba, que no quisieron darse a las armas, ni emplearse en las conquistas. Pues vease aora que bien se justificara la expulsion de la gente de la nacion del reino de Portugal con la de los moriscos de Gastilla, cuias costumbres e incliuaciones son tan diferentes y contrarias, y que justificacion puede hallarse para propones a V. Mg"* por licita la expulsion de una comunidad, donde se hallan seiales e indicios de tanta piedad ni como se puede dar par inficionado todo un cuerpo que tiene taies miembros? Pues es cierto que quando se concediera la presuncion de apostasia uniuersal contra esta gente por los muchos que delMs son presos y castigados en el Santo Officio por delito de Judaismo, no por eso conforme a derecho se haca licita la expulsion de todas las personas particulares dlia. Lo primero porque para el intento de la expulsion no basta aun en el sentido de los que aprueban esta) la heregia, si no que es preciso que moralmente conste que no ai esperanza de reducion, porque avindola, no se hallara celo tan indiscreto que rompa en tan impia resolucion, pues la desesperacion de la enmienda no puede colegirse de todas quanlas consideraciones quieran hacer los mas llebados desta proposicion porque si todos estubieran inficionados de la heregia, no se podia afirmar que si fuesen reconciliados a la iglesia y castigados, dexarian de reducirse, pues las reglas de la theologia y sagrados canones repugnan a este juicio, y la experienca de tanlos como se conuirtieron en Gastilla, de quien ia no se duda, ni auu a quedado conocimiento. Y quando se acierto lo que dicen de los pasados que despues de castigados an perseverado en su pertidia, aun no basta la dureza de aquellos para coucluir la de eslotros, y
;
i02
ftEVCE DES
coiislai'e
TUDES
.JUIVES
las leyes divinas diuina misericordia podia preuenirios con su gracia que a nadie se niega. Lo segundo porquc la presuncion que rsulta de todos los discursos contrarios hechos por los prelados de la Junta, se terminan en personas ciertas y singulares que fueron sentenciadas, mas no se pueden estender a lodas las demas, aun que sean de la misma sangre y nacio, y quando mas se quieran esforzar contra todas, a penas sera
mientras no
ni
su perseberancia, no permiten
la
humanas
a
;
presuncion, y quando se
le
de
nombre
admite que por una sospecha presuncion vaga e incierta sean condenadas tantas personas sin seroidas, incitadas, siendo la pena que se les impone la maior que puede imaginarse. Lo tercero porque es inaplicable a este caso la dotrina comun que admite el castigo en toda una comunidad por delitos dlia aunque se aueuture el encontrar la pena con algunas inocentes, que es en lo que se fundan los que faborecen esta expulsion; porque para esto es necesario que la comunidad constituia un cuerpo mistico unido debajo de una cabeza con que se denomine y forme colegio civil y separado lo quai no puede aplicarse la gente de la nacion de Portugal que viue en diferentes ciudades de aquel reino debajo de
y en
tal
caso,
que
lei
o razon
repblicas diuersas, de las quales es V. Mg^ universal cabeza, como lo nolo elegantemente el Padre Molina. y asi por la culpa y delito de los de esta nacion (aunque aia incurrido la maior parte dellos] no puede alargarse el castigo a todas las personas singulares, porque
los inocentes
y delinquentes nos constituien un cuerpo, informan repblica separada,y en esta conformidad se resolui la disputa sobre si debia comprehender la pena de serbidumbre a todos los moriscos
del reino de Granada por la rebelion que lebantaron, aunque no estubiesen conuencidos de aquel delito, declaraudo que solamente comprehendia a los que se hallaron en la sierra y lebantaron Rey, y a sus hijos, por haber formado comunidad y repblica tiranica, sin laquai circunstancia no corria la doctrina contra personas singulares, aunque fuesen de una misma sangre, como lo trae Molina ibi, Ducor primo quo7iiam re vera eorum parentes staiim ac rehellarunt sibi elegerunt Regem, fecerunique cum liberis suis, quos secum habebant, rempublicarn nnam iniquam sub illo Principe, adversus quam totam et
no)i
hispanis.
Lo quarto, porque esta pena que se prtende imponeres espiritual propuesta y resuelta por una Junta de prelados ecclesiasticos que eiicierra en si segregacion visible del gremio del iglesia, expeliendo lanta gnie de los pueblos fieles, donde podrian participar de los sacramentos, otras tierras de iufieles donde carezcan dellos y de los ministros que se los admiuistreu, que pnra taies prouincias se debe suponer a de ser la expulsion siendo fundada en apostasia, pues si la iglesia los hecha4)ar apostalas, no ai mas razon para expelerlos de Portugal que de otros qualquiera reinos callicos, y siendo la tal
IV
103
expulsion fundada en heregia, fuerza es seordeneen virlud del poder eclesiiistico. a quien compele el conocinniento deste crimon de suorte que asi en la poteslad, como en la materia queda esta pena en prcdicameuto de eclesistica; la quai es cierto que no se puede innponer a UQO por culpa de otro, y por esta razon la excomuuiou, que es pena espiritual y priua del gremio del iglesia, no puede imponerse a una comuuidad por culpa universel de toda ella sino solamente a los singulares culpados. Y aun suponiendo probada culpa uniuersal de apostasia en todos los de una comunidad tendre por mui dubitable poderse praticar esta pena de expulsion en quanto es segregacion exterior y visible del pueblo catlico sin esperanza de reuersion, porque este genero de pena nunca lo a praticado la iglesia, ni tiece semejanza con la descomunion que es el nerbio de la disciplina eclesistica, y si bien en ella el fiel es expelido y segregado de la comunicacion eclesistica, el fin de esta pena es ut spiritus eius salvus fiat, y con limitacion hasta que se enmiende y corrija que es condicion intrinseca y sustancial de la censura nias expulsion visible, pnal y perptua de tantos, no se lee en los libros sagrados, ni ai memoria dlia en los anales eclesiasticos, y por eso los que trataron de la expulsion de los moriscos, no la constituien en predicamento de pena espiritual que corresponda castigo de la apostasia, sino eu una defensa temporal del Principe, que mir por la seguridad de su reino expeliendolos como basallos sospechosos de rebelion, y por esta causa no necesit de autoridad eclesistica, y siendo asi que este genero de pena es nueuo y no praticado otra vez en la iglesia, puede tanibien juslamente dudarse si el poder ^uauisimo que Ghristo Senr nuestro le comunic in dificationem, non in destructionem podra conuinieutemenle extenderse la expulsion de tanta gente con las calidades y circunstancias que se propone, y por lo menos para resoluerlo pide un grande acuerdo de la iglesia por lo que la toca, y de V. Mg'' por el estado temporal, quien sin duda se le signieran danos irrparables, asi por losque se experimentaron, con la de los Moriscos que eutlaquecio estos reinos y aumenlo los de los enemigos, como porque despues aca con las perdidas de gente y hacienda que au sucedido, se liallau tan exaustos, que pareciera ageno de lodo gobierno aumenlar su disminucion con toi accion, quaudo por V. Mg*^ se atiende tanto su restauracion que debieran abrir las puertos los que salieron dellos reduciendose nuestra santa lee catolica, porque aunque parecieran acciones contrarias, tal vez necesita dlias el cuerpo de la Repi'iblica para su conserbacion, principalmente si se obran en diferentes liempos; fueron buen exemplo desto los consejos de dos sabios antiguos, que siendo conlrarios entre si aunque sobre una misma cosa, respeto de las ocasiones en que se dieron acquirieron mucha utilidad los Alenienses, el uno les persuadio que hiciesen murallas con que se defendieron de sus enemigos, y despues el otro euito su perdiciou con hacer las derribasen, que no es consequencia iunegable del acierto de una resolucion la experiencia de otras semejantes dlia, sino se mide y ajusta con el tiempo prsente; y aunque la euacquacion sea
;
104
cuerpo humano quando abunda de humores,no lo sera quando estubiere extenuado y flaco y lo que se dehe ilebar delaule de los ojos en la execucion de tan grandes resoluciones como esta, no es lo que se hizo, sino lo que conuiene hacer para asegurar el bien Nam salus Populi suprema lex esto y a esto solo se a de pblico mirar reparando mucho en que ha mui poeo tierapo que se hizo una expulsion de innumerable gente, y que las mutaciones en la repblica no deben ser lodas a un tiempo, sino dandola el que baste para rehacerse, y conualecer de una a olra comolo enseno Plalon. Gon lo dicho, aunque mas breuemeute de lo que pedia la raateria, queda por lo menos dudosa la expulsion que se propone V. Mg*' por iicita sin dificultad en el punto primero. En el segundo se forma alguna.mas cou motivos decaridady misericordia quedejusticia para no executar dicha expulsion gnerai y en el tercero se resuelue con conliscacion de bienes la de los mas indiciados de Judaismo de la gnie de la nacion de aquel reino, que dicen son todos los que proceden de lia por los quatro costados, excelo aquellos en cuia ascendencia constare no hubo nota de Judaismo. La justicia de la resolucion de este tercer punto, solo puede fundarse en la sospecha que procde de la sangre, en quien la tiene toda de los de la nacion, con la que avia de haber incurrido alguno de sus ascendienles en culpa de Judaismo, que son las dos calidades que pide concurran en el que hubiere de ser expelido; a este punto se puede aplicar mucho de lo escrito en el primero, y asi breuemente, digo que en quanto en el resuelue la expulsion comprehendiendo no solo los que despues de promulgado el acuerdo que tomare V. Mg*^ incurrieren en el crimen de la heregia y procedieren dellos, sino tambien los que proceden de los que hasta aqui an sido castigados Parece que carece de la juslificacion necesaria para por incursos tan rigurosa pena, y viniera ser impuesta de nueuo, sin que la lei ni disposicion del Principe la hubiese impueslo al tiempo que se cometio el delilo, y sentenci la causa; antes ligaria un acto prelerito contra todas las disposiciones lgales, y vendria la lei a contiscar de nueuo los bienes al hijo, desceudieuie por delilo que esta saiisfecho con la confiscacion hecha al delinquente,ii quien se le pusieron otras penas, y quiza esta ia enmendado como se supone por la reconciliacion, que ia no subsiste el delinquenle si fu relaxado, 6 muerto despues de reconciliado; Y lo que mas fuerza liace para reparar eu esta pena es considerar que siendo como es por delilo del ascendiente, viene ser en los descendientes casligo de culpa agena, lo quai en este caso es inescusable; porque si bien el derecho puede casligarjuslamente al descendiente por culpa de su ascendiente, esta dotriua debe entenderse en consequencia de la pena del ascendiente y por la sentencia prouunciada contra l, mas despues de haber sido castigado el ascendiente y cousumada la pena que la ley y su sentencia le dierou, no puede formarse nueua pena eu caueza del descendiente por el delito prelerito, ni ai lei ni exemple de tal modo de castigar.
probechosa
IV
<Oii
Todos estos inconuenieotes no pueden negarse,ni admiten respuesla en la parte que este punlo resuelve la expulsion de aquellos que descienden de los que delinquieron antes de su promulgacion y estan casligados ia; y en la segunda que lu admite para adelaute, no son meaores los que se descubreu, porque el Indicio uniuersal f[ue esta contra esta gente por la calidad de su sangr, quando sea eficaz para hacer dellos menor confianza en las materias de religion, no lo es para justificar su expulsion como queda probado, y non sindolo, el delito de su ascendiente tampoco puede hacerle digno de tanta pena, que se puede equiparar la muerte. Porque la sospecha que rsulta contra el descendiente del hereje esta calificada y limitada par los sagrados canones de manera que no pase de cierto grado y para efeto que no adquieran de nueuo beneficios ni officios, mas no para pribarlos de los obtenidos, lo quai solo procde en los descendientes de aquellos herejes que murieron sin quererse conuerlir, y no en los pnitentes que la iglesia reconoce por catlicos, a los quales dj auiles para obtener officios
beneficios.
Siendo esta
dlia
la
disposicion del derecho canonico en todo se aparla 3, porque induce la sospecha gnerai, y la esla
pena procda
por qualquier nola, y el derecho no la admite sino quando procde de relaxacion por impenitencia, y a todos los descendientes de los noladosy delinquentesaplica unmismo castigo de destierroperpeluo, y confiscacion de bienes, quando los canones aun les dexa todos los olficios y beneficios adquiridos. Y siendo tan odioso alterar el derecho comuu en qualquieraparte por pequena que sea; mudarle en todo y en la mas graue materia del y de miores perjuicios para tanta gente, sria un exemplar de mucha nota y desconsuelo, maiormeute no esperndose mucha utilidad de la nouedad como no se puede esperar de la execucion desta si se mira atentamente porque lo tal expulsion no remdia, ni limpia al reino, pues quedarau tanlos de la misma calidad de los expulsos, que estn mezclados por casamientos, y lienen parte de ciiristianos biejos como los Prelados confiesan y encarecen quando dicen que todo el reino esta contaminado con esta gente. Ni se sosegara la Refiiblica pues los hijos de los expulsos creceran y secomunicaran por cartas con sus Padres ansentes, y vendra a ser una expulsion sin probecho comun como se prtende, antes al contrario con nueuos peligros e inconuenieutes mui de temerse de unos Padres desterrados de su palria y hijos y de unos hijos delenidos y forzosamente apartados de sus Padres y todos irritados con dupli-
cada afrenta y extorsion. 40 Y que en respeto de los olros que pueden quedar en el reino par que tengau un cuartou otra parte de la no ser enteros, mas medios nacion y por poderse probablemeute esperar que mediante el fabor diuino aiudadosde la buenasangre con que estn mezclados, y libres de los enteros que son los mas perjudiciales maestros, se podran reducir la sanla fee y perseberar eu ella. Puede y debe su Mg^' hacer le lei que los que de aqui adelanU abjuraren. en forma el Judaismo,
106
hubieren ahjurado\\di?>\.^ aqui, por constar del su perfidia y apostasie y ser dudosa su conuersion y mui probable el dano y perjuicio de su compania y comunicacion puede rsulter sean otrosi desterrados des-
reioosy sus conquistas, y que los maridos y mujeres de los que abjuraren, o aian abjurado sean tambien desterrados si lubierea hasta un quarto de la nacion, y ios hijos y hijas que en su poder fueren criados maiores de siete aios de edad, y los nietos y nielas de los
tos
asi
un quarto de la nacion. Este punto tiene trs parles 1^ que sean expelidos los que abjuraren en forma la heregia y fuereu reconciliados; 2 lo mismo los que la hubieren abjurado antes de aora 3* que los maridos y mujeres de
taies confitentes tinieudo otrosi hasta
;
los
los hijos
aquellos,
tubieren hasta
siete
anosde
los nietos
y sus circoniuene a este delito; y mirada enlo exterior parece que pudo persuadirse a ella el nimo de los Prelados de la Junta, por la conveniencia que ai en separar los raalos de los buenos para evitarel contagio; considerando que el Judaismo se arraiga tanto en sus profesores, que aun los que se convierten y son reconciliados en la Inquisicion dexan grandes indicios de que solo les muebe el temor de la pena, y siendo el destierro la ordinaria de los herejes justamenle se aplica a estos que se prsume lo son. Estos motibos y los demas que pudieron ofrecerse dichos Prelados, mirados interiormente y con particularidad, como debe hacerse, se des banecen y faltau. Porque si se ajusta su atencion la de la reconciliacion, con euidencia se toca su contrariedad entre si, y los remedios que la lienen no puedeu serlo, y reconeiliar a un peniionie y a ese mismo tiempo hecharle del reino parece que implica, porque la reconciliacion no es otra cosa que reducir e incorporai- la comunion de los fieles al que estaba fuera dlia; comoel destierro es de su naturaleza una separacion y apartamiento y auu que se compadezcau entrambas cosas porque el destierro solo obra en lo temporal y territorio, y la reconciliacion mira los piritual y eclesiastico y puede permanecer en ella eldesierrado; con todo esto la reconciliacion debe praticarse con todas las calidades necessarias su seguridad como lo determinan los sagrados canones, y sria faliar sus decrelos, quicunstancias,
si
nietas sean tambien expulsos. Lo 1 se debe reparar antes de llegar a apurar este punto
esta pena
larlas.
lo> reconciliados es el
cuidado
y buen tratamienlo de que necesilan como plantas nueuas, para conserbarse en la creencia de la berdadera religion; y para eslo coniuene apartarlos de los que pueden perbertirlos, y liacerlos converser con
pcTsonas de dotriua segura, y que los Uebcn los diuinos officios. no perdindoles un punto de vista, y a er,to;vino el derecho quando orden que estubiesen reducidos eu los crceles de la penitencie en custodia y guarda por el tiempo que se les senalase; y todo esto se opoue el destierro, pues no solo no los preserba de los daiios, siuo que los mete en ellos, ni puede lenerse por sentencia justa en esta parte,
LES MAHHA.NRS
lo
f)'ESI>AG.NE
SOUS PHILIPPE IV
107
que induce reconciliacioii y deslierro de lodos los reinos de V. Mg'*, (lue moula tanto como del comercio de los fieles. Si la couuersion no es berdadera, no le admilan los fabores de la reconciliacion;y si estubo por bastaute no es jusio negarle los niedios cou (pie se ha de conserbar eu la iglesia, cuias puertas le abre; y si se dexan euganiar eu lo mas, psese cou la misma duda eu loque no solaraente es lo mnes, peroque puede ocasionar lo principal que es la conuersion. Debese mirar tanlo por la causa de los inocentes que uo seran justas las penas quando los pudieren comprehender porque para castigar a de haber culpas comprobadas, a que corresponda la peua. que mal se podra peser el castigo quando esta dudoso el delito, y asi no se podra castigar cou pena de hereje el que se duda si lo es; y si se debe presumir por el Juez y este le declarar por reducido quando ie admile la reconciliacion, como se le puedeu negar los fabores que trae consigo? autes de declarar el J<iez pudo dudarse; pero en declaraudo haber lugar la reconciliacion tiene por berdadera su conversion. Faborece este intento el stylo uniuersalde la iglesia; y con lo contrario se alteraran los concilios y sagrados canones que en tantos reinos y en particular en los de Gaslilla se praticaron asi con tan conocido fruto como se ve; y a la berdad mal se pueden
esperar buenos efetos de conquistas de voluntades y reduccion de animas quando todos los medios que se aplican son fuertes y violentas;
si
en algo su rigor, que sera quando en todo se prtende aumenlar? Mande Y. Mg que se use de los medios comunes y gnrales, y si no bastaren desde ellos se podra recurrir a la seberidad, en laexecucion contra tantos a deser el Uirao lance. Haganse carceles de penitencia en todas las Inquisiciones de Portugal (que e sido informado que no las tienenj como en Castilla tengase mucho cuidado el tiempo que
;
con los reconciliados, prediqueulos y confiesenlos religiosos doctos, Uebenlos a los Iglesias y no se les remita la carcel por ningun caso, que con estos medios sera Dios serbido de hacer cierta la conuersion incierta y asegurar mas la verdadera, particularmente en las mujeres y hombres de poca edad en quien la pena del deslierro tubiera grandes inconueuienles, y la de las carceles de
esiubieren en
eila
penitencia tendra
Estas razones que dificullau la pena del deslierro eu los que se fueren recouciliaudo de aqui adelante, lieue mucha mas fuerza en los que antes de aora lo an sido, y en la execucion contra los maridos y mujeres de los reconciliados, y en sushijosy uietosque sou la 2^ y 3^ parle deste punto, por las razones que quedan pouderadas a cercau
del
deformidad que irae consigo querer que la lei comprehenda culpas no solo pretritas, sino casligadas y senteuciadas con las penas ordiuarias del derecho y castigar en diferenles liempos difereutes persouas no por delilos propios, sino ageuos como sucediera eu este caso si V. Mg*^ resoluiera este punto como sueua, pues la muger del que fu, muchos aos ha recouciliado y cumpli cou su penitencia y sus hijos y nietos auian de ser oi expulses del reino sin
108
que se sepan ni se digan culpas suias, ni aun par las de su padre, pues las purgo y quedo libre con el cumplimiento de su sentencia, y podemos decir que no ai culpa quando la absalbi la pena, como en este caso, en el quai se podian ponderar muchos motiuos para iraprobarle, si
S*.
no parecieran bastantes los dichos, siendo los maridos, 6 mugeres christianos biejos por lodas partes, solo sera desterrado el que abjurare, o hubiere abjurado, y no el christiano ochristiana biejo que no abjur, ni los hijos, ni hijas del tal christiano biejo entero, aunque su Madr abjurase y sea
desterrada.
el
antcdente,
el
la heregia aia fuere de todas partes christiano biejo, no lo debera ser conforme a lo resuelto en aquel punto y asi no sera necessario anadir eslo.
rado
muger del reconciliado que hubiere abjude tener un quarto de christiano nueuo. luego si
6^.
Quedando en
pena
algunos confitentes cuias confesiones juzgaren por tan satisfatorias y su conuersion y arrepentimiento por tan creible que les parezca que no se debe executar en ellos. Eq esta parte si la pena hubiera de quedar arbitraria vendria a ser de poco efeto si se praticase justamente porque siempre que los Inquisidores admitiesen a une a reconciliacion, parece que no podri an condenarle en pena tan rigurosa pues paruna parte declarabau su confesion por intgra y su reducion porberdadera; y por otra manifestaban lo contrario,
7".
como queda
se platique
dicho.
personas que en el Sanlo Officie abjuraren, o aian abjurado de vehementi, y en los maridos y mugeres que tubieren hasta un quarto de la naciou. Este punto tiene dos partes, como en el 4^* se pondero una que mira a los que hubieren abjurado hasta oi, y otra a los que abjuraren de aqui adelante despues de promulgada la resolucion de V. Mg y los inconuenientes, que se apuntaron en el 4 punto en razon de querer comprehender a los que ia eran reconciliados y auian acabado y fenecido sus causas y cumplido sus penitencias, con nueuas penas en tiempo que no an sobrevenido culpas nueuas, se deben considerar aqui, y con maior razon por no ser la cuipa que presupone ia abjuracion de vehementi tan grande como lo es la del que fuere reconciliado, pues este no se puede dudar en que fue herege y desampar la fee, y estotro no puede decir se lo fue, sino solo sospechoso la quai sospecha y presuncion purgo mediante la abjuracion y peuitencia publica quedando sugeto a ser relaxado si se le probare despues la aposlasia, castigo bastanle para delito no probado, sino solo presumido, que basta quedar en terminos de tal para no aumentar la pena tan desigualmente como se prtende quiriendo que pierda todos sus bienes y sea expelido del reino, y lo que parece que carece de loda juslificacion es condenar los hijos y uietos en tan dura pena, y la muger o marido por la presuncion de un delito castigado en quien se presumi, que fuera cosa no vista jamas condenar los descendientes
que
la
misma
y excute en
las
109
de quien positiuamente no se puede decir que delinquio; y asi no tengo por praticable la extension desta pena. 80 Y otrosi en las mugeres, hijos y hijas, nietos y nietas, y las mugeres destos delos que fueren, haian sido relaxados. Este punto debe entenderse con los hijos y mugeres de les relaxados, y no como suena, pues la relaxacion induce pena capital con la quai no se compadece la expulsion y auiudose de entender como es fuerza en los hijos y nietos, digo que si fueron relaxados por relaxia y murieron pnitentes y reducidos nuestra santa fe catolica, el derecho no quiere que sus descendienles incurran en pena alguna solamente las estatuie contra los descendienles de aquellos que murieron apartados de nuestra religion y entonces con la limitacion que queda dicha, y no me parece conuinienle medio para la reducion aumentarlas lanto ni la calidad de la pena de la expulsion es en orden disponerlos para que se reduzgan si no lo estan quaudo muere su ascendiente, ni para asegurarlos si son buenos catolicos, antes en entrambos casos, es exponerlos manifiesto peligro de perderse, particularmente si son menores de edad,^como se a dicho largamente en lo antcdente. 90 Sin que a niuguna persona de las referidas escuse desta pena qualquira otra que le sea dada, penitencia, satisfacion aunque en todo. este cumplida en parte Este punto contiene lo mismo que el quarto y otros acerca de que sean expelidos los que antes de aora delinquieron, y sus mugeres,
;
;
excuse haber cumplido sus sentencias, muchos inconeunientes y se pudiera discurrir mui largo mostrando quan fuera de las reglas de derecho es esta resolucion pues se prtende por un delito castigar dos veces a tantas personas que no delinquieron, sino solo son descendienles u conjuntes de los reos, pero dexo de hacer lo por no alargar demasiado
hijos
nietos, sin
que
les
este voto.
10<>
Mg
se sirba de
que por tiempo de un ano de otro trmino conueniente puedan salir del reino bendiendo sus haciendas, y Uebando lo procedido dlias en haciendas que no sean joias,oro, ni plata tiniendo acerca desto los cautelas necessarias por que no se perjudi que al fisco real y corona de su Mg. y que el que con esta licencia se salire, no pueda bolber, y bolbiendo sea castigado con galeras. Este punto tomado con la generalidad que suena arguie de poca consequencia los demas que quedan resultos, y contiene maniliesta implicacion porque si se excuta la expulsion en la forma que la Junta propone a V. Mg. para que se a de dar por un ano facultad de salir del reino y bender sus haciendas a los mismos que quiere ex pedarle licencia gnerai para
con confiscacion de todasellas, y asi parece se debe entender abla de aquellos que en el primer punto libra de la expulsion que son los siendo todos de la nacion que tienen parte de chrislianos biejos, no an padecido nota de heregia en uiugun ascendiente, a estos quiere que se les de un ano para que salgan, y saliendo no puedan bolber, y
ler
110
si
pasado el afio no salieren, les quiia la facullad de poder salir, con lo quai pone dos grabamenes a los que dexa en el reiao juzgandolos por buenos uno que pasado el ano no puedan sollr; otro que si salieren deotro del, no puedan bolber y si voluiere se le den galeras. Entrambos me parecen poco ajustados a la razon. porque siendo tan grande el numro de gente de la nacion, que ai en Portugal, que constiluie una parte no pequena de aquelia Republica, no puede desmembrarse dlia sin alropellar con muchas dificuUades e inconuenienles; ni tampoco ser oprimida con la prohibicion de salir del reino quando se les ol'reciere, sin detrimenlo de la libertad natural en que nacieron, de que deben gozar mienlras no hubiere causas particulares para pribarlos dlia. Pues nadie les negara ser basallos de V. Mg. expuestos a las contribuciones de aquelia republica y obligados a su defensa como la olra gente; y consignientemente haber de sries comunes los fabores, libertades y privilgies del Pueblo, y siendole licita a este la enlrada y salida del reino y la benta de sus bienes y hdciendas Prohibirsela a estotros es gran rigor maiormente, si la salida no fuese a reinos estranos, sino a otras prouincias de la monarquia de V. Mg. la quai se debe reputsr un cuerpoy cada basallo por
:
;
el
estado en
que
se les estrechan los trminos de su libertad, y reduce a la auitacion prcisa de un reino pequeio, se les debian aumentar los honrras para que entretubieran la rclusion con los premios, y enganaran la serbidumbre con los esperanzas de los aumentos pero a un mesmo liempo no permitirles salir de un reino, ni beuder sus bienes, e inabilitarlos para lodos los officios y beneficios del, sin dejarles liberlad, ni aun para buscar a Dios en las religiones, de que lambicn son iucapaces ageno es de todo gobierno christiano y ocasionado a tumultos y alteracioues, en que siempre dieron los animos oprimidos o ponese a este discurso la poca seguridad que se tiene desta gente y la experieu^ia de que quando pudieron salir, se fueron los enemigos de V. Mg. y les aiudaron con dineros y noticias para enlrar en la India oriental y no dando a esta oposicion mas crdilo del que rsulta de los papeles, que no pasa de una relaciou simple y se responde que no es posible poner puerlas a un sin autoridad reino y la prohibicion sirbe solo de infamia y de consuelo bastante
:
;
a sacar de
aquel reino a muclios buenos que permanecieran en el, huiendo de la infamia en que viuen, a adquirir la liberlad que les dic) la naturaleza. Y no ai razon que persuada por utiles leyes que por una parle sou inexequibles y por olra de tan perniciosos efelos. En materia de religion, no son mas utiles, porque si los que se van son hereges, menos dano haran ausentes; y si la sospecha que se tieuc de que todos lo son es tan probable que justifca su expulsion universel en cl dictamen de los prelados como reparan en dejarlos ir sin fuerza ni violencia; y no dan lugar a que si el cuerpo desta gente esta tan lleno de malos huraores se vaia el purgando y alibi;
;
IV
\\\
la al
ando, siendo lan facil a V. Mg ordenar a sus rainistros esten a mira, y en siendo tanlos los que salgan que puedan hacer falta reiuo de donde salen, o dano desde doude los acogen, suspenderles permisioc como mas conbenga ?
la
delJudaismo por casamientos con chrisiianos biejos, iuficiooaudose la sangre buena cou la heregia y aposlasia, y deslus trandose la uobleza del reiuo, que puede y debe S. Mg. hacer lei en que prohiba que a ninguna persona de la nacion casando con olra chnsliana bieja, se no pueda dar mas dote que hasla dos mil cruzados, y sean uulas las dolaciones de maior quantia, y se aplique el exceso al fisco y a qualquiera del pueblo que lo denunciare, y que los chrisiianos biejos que por casamientos con christianos nueuos no tengan fuero en la casa real, ni priuilegios, ni
a
la
U Yqueparaatajarse
prejudicial propagacion
derecho natural, y leies de los gentes cosa mos faborecomo contiene un indiuiduo aiuntamiento de por vida, conulene se elija con entera libertad; y asi aunque la patria potestad es tan grande que alcanz el poder de la vida y de la muerte de sus subditos, no Uega o poderles impedir los matrimonios; por lo quai tiene grandes inconuenientes prohibirlos entre los de la nacion y los christianos biejos. El primero es el impedimento que se pone al fin del matrimonio, que mira a la propagacion del genero humano, que antes debe faborecerse que dificultarse. El segundo es el estorbo que se hace a la conserbacion y arraigo de la fee en los que son recien conuertidos, pues siendo el dictamen de los concilios y sagrados canones mezcarlos por casaraieulos (como queda probado en el punto 3), de propsito se
ai
No
en
el
impugna
este
medio tan
eficaz
por este medio se inducia un impedimento matrimonial, lo quai no toca a la juridicion de V. Mg par estar reserbado a la de Su Santidad
por los sagrados canones; y lo que no debe mober menos es la infamia y molestia que por este camino se signiera no solo a los de la nacion, sino a los que con ellos se casaran cou las acusaciones y pleilos que forzosameule les auian de mober para rescindir sus contralos matrimoniales a titulo del exceso de la dote, y contrauencion con que indirectamente se venian a impedir los matrimonios haciendolos tan litlgiosos contra el estilo, y pratica de todas las republicas bien ordenadas; siendo maiores las razones que en estas de V. Mg. concurren para facilitarlos, por la falta que ai de gente para
el
comercio y conquistas. Que a instancia de S. Mg. se suplique a Su Santidad que de su motu proprio, y cierta sabedoria et de plenitudine potestalis con clasula sublala, y oiras exubrantes que hagan el negocio indispensable, que las personas desta nacion hasta el decimo grado no puedan ser probeidas no solamente de dinidades y canonicatos en las Iglesias methropolitanas, cathdrales y coUegiadas, y de beneticios curados (como ia esta probeido por motus propios de los sumos Ponlifices Pio 5, Clmente 8 y Paulo 5) pero lambien de quales quiera
la''
il2
y que no puedan ser ordenados de sacras, ni de menores y corona para se euitaren los gravissimos sacrilegios que
otros beneficios,
ellos
Santo Officio de nunqua aber tenido intencion de consagrar, baptizar, absoluer, ungir, ni de dar o reciuir qualquiera otro sacramento, y se atajava la grande perturbacion y escandalo, que rsulta a los fieles y gran riesgo de su salbacion no auiendo reciuido los sacramenlos, o dudando dello. Este punto consta de dos partes la 1* que los de la nacion hasta el decimo grado no tengan canonicato ni dinidad en Iglesias cathdrales ni colegiales, ni beneficios curatos. La 2 que no se puedan ordenar, No alcanzo para que multiplica la Junla de los prelados inavilidades a esta gente sin probecho y con notaria falta de consequencia en lo que proponen, porque no era necessario pedir que no pudiesen tener los de la nacion Ganouicatos, dinidades ni curatos, y luego que no pudiesen ordenarse, supuesto que sin ordenes no pueden obtenerlos. Y si el animo de los prelados es que no ocupen las prebendas y beneficios por la experiencia que tienen de lo mal que los admiuistran, bastaba pribarlos dellos, y no de los ordenes con que fuera menor el senlimiento desta gente, y conocieranque la intencion de los prelados no era quitarselo todo, pues les dexaban abierta la puerta con los ordenes y obtencion de los prslamos y benefficios simples para mejorarse y dar satisfacion desi. Pero debese mucho reparar en que segun parece por los papeles presentados los del nacion en Portugal estan inavilitados deobtener canongias y dignidades en las cathdrales hasta el 7 grado par brve de Clmente H'^ y la pretension prsente es aumentar la inauilitacion hasta el decimo grado y que se comprehen dan las Iglesias colegiales y benefficios y prstamos, y aun la suscepcion deste sacramento, que es rigurossisima resolucion y en todo contraria y a gna del derecho aumentando impedimentos e irregularidades y apartandose tanto del camino que la iglesia a praticado con sus hijos por mui malos que sean, y mas enmateria semejante donde los prelados tienen mano para inquirir de moribus et parentibus ordinandorum, y escoger los que lo merecieren, en que V. Mg les podra encargar mucho el cuidado y no hacer nouedad por aora aumentando inauilidades quando se desea en caminar esta gente por mas suaues medios que hasta aqui y reducir su tratamiento al que en eslos reinos de Gastilla se a tenido con ella, donde se procedi con estos hombres, como con los demas del Pueblo acerca de los ordenes, prebendas y beneficios, y solo en alguuas Iglesias se introduxeron estalutos de limpieza excluieudo a los infecto generalmente y en las infirmaciones que hacian los prelados a los que trataban de ordenarse apuraban las calidades de sangre con mas atenciou que aora, y eslo basl segun la experiencia a mostrado y baslara en Portugal si se pratica con la caridad y cuidado que pide la materia. 1 3" Que S. Mg. mande guardar y ratifique de nuebo si necesario fuere las justas y loables leies bchas en aquel reino y pedidas siempre en cortes gnrales par los trs estados eclesiastico, nobleza y pueblos,
el
: ;
; ;
mismos confiesan en
IV
Wi
que los de la uacioQ como gente iufecta de apostasia y heregia, y que no puede ser fiel al Rey ni a los hombres, siendo infiel a Dios no pueda tenerdinidades seglares ni officios de la republica. A estas leies y prohibiciones no solo rsiste el derecbo coniun pero tambien la pratica de todas las provincias bien gobernadas, las quales no an ballado mas eficaces medios para asegurar las naciones recien conquistadas y reducidas que los de la union y esta por ningun camino se consigne mas que por la participacion de los officios y honrras: Los Romanos cuio gobierno es alabado de todos no se contentaban con conquistar los reinos; sino que procurabaa tambien ganar las voluntades, y para este efeto Uebaban a su corte a
;
mucbos de las naciones conquistadas, y los bacian capaces de sus officios y priuilegios. No ai mas contrario gobierno a la conserbacion
de los reinos que el que ocasiona diuisiones en los subditos. Los grados de las bourras y officios sean mucbos pero la capacidad en los basallos para poder ascender a ellos no se limite, porque el ingenio de los bombres es inconstante y apetece la variedad, conuiene propouerle diuersidad de premios, a que pueda aspirar y que tenga la virtud campo espacioso en que exercitarse y no recluirla a tan estrecbos trmios como tienen los de la nacion en Portugal, donde no se les da ni esperanzas de premios, aunque ellos den experiencias de
;
;
virtud.
bubiera becbo estudio para procurer conserbar el Judaismo en esta gente, no se podia haber ballado camino como el que se a praticado con ella. Permiteles el derecbo a los que se conuierten ascender a todos los officios, y en Portugal no solo se los quitan a ellos, mas tambien a toda su posteridad dicen los concilios que se procure la mezcla destos con los christianos antiguos y dificuUanla en aquel
Si se
;
reino
mandando que
promouido a officio, el limpio que se casa con muger de la nacion sepulta su desceudencia en una infamia e incapacidad perptua y si estos inconuenientes, que se descubren en lo especulatiuo del gobierno de Portugal, bubiera desmentido la pratica prudencia fuera correr por ella. Y que V. Mg se persuadiera a que la compiesion de aquella gente pedia tal tratamiento; Pero los efetos an sido daiosissimos, porque con la se:
que tubiere parte de la nacion no pueda ser con lo quai no se casan unos con otros; porque
el
paracion sean unido entre si los de la nacion, y viendose incapaces de los honrras, an procurado las riquezas, y casndose unos con olros, an conserbado el Judaismo, a que su sangre los inclina, y hacen un cuerpo tan grande en aquel reino que es necesario que V. Mg. con toda presteza los diuida abriendoles las puertas de los honrras y
merecieren para que entren luego, y a los demas para que con el tiempo puedan aspirar a ellas, y les sirban de cebo para su conbersion, como en otras partes y reinos se ha experimenofficios a los
que
lo
lado.
Todos los que fueren por caminos andados caminaran mas seguros, en Portugal se a llebado esta gente por sondas no praticadas de ningunos reinos ni prouincias que an recibuido Judios y hereges expulT. LI, n 101.
ii4
SOS, porque los an reducido auilitandolos para los officios y mezclandoloscoDsigo, Prudencia sera caminar por los huellas destos reinos y no por la aspereza que liasla oi.
Dicen que aunque ai leyes que prohlben a los de la naciou tener no se pratican, antes ocupan muchos y sin embargo no se reducen. Que la naturaleza de los Judios es tan mala que no coniuene llebarlos por bien, que en tiempo de tantos ereges sria desconsuelo para Jos buenos christianos verlos premiar, y que en auilitandolos se mezclaran con los nobles y los inficionaran. A esto respondo que si los que defienden estas leies alegan en su fabor que no se guardan, dan a entender que no son justas, porque las que lo son, deben guardarse, y no solo se debe admitir los officios a los de la nacion que lo merecieren, como dicen sehace oi; sino que esta admision sea sin nota, ni afrenta. La lei que los inauilita los esta siempre afrentando, aun quando reciben honrras; y si estas se dan sin embargo de la lei, de que sirbe conserbarla, sino de que no les entren en probecho las bourras a los que los reciben, ni produzgan los effetos que se desean. Decir que no sean de llebar por bien los de la nacion, ni esperar su conversion, es limitar la mano de Dios, y cerrar los ojos a los sucesos que se an experimentado en tantos reinos como sean convertido con los medios propuestos. La tristeza que causara a los nobles la reuocacion de las leyes en este tiempo; no debe impedirla, porque reuocando las leies, no se dan luego los officios a los Judios, y V. Mg. es quien a de premiar a los que lo merecieren y siempre prefierira la virtud 3^ meritos que se acompanaren con mas antigua cliristiandad y nobleza; No se los da de prsente nada a los de la nacion, sino tan solamente se les quita un impedimeuto que basta aora les a estorbado el progreso de su conuersion y aumentos, y tengo por cierto que desde el dia que V. Mg. executare esta resolucion, tendra estos vasallos por suios porque hasta aora mas parece era no tenerlos pues no podian serbir a
officios,
;
V. Mg.
Si les esta mal a los nobles mezclarse con ellos por casamientos, su libertad les queda para no casarse; y la misma se teuian antes para haceilo, que el matrimonio no se irrita por la dil'erencia de la saugre, y quantas conueniencias traigan consigo estos casamientos para el intento principal de la religion, ya queda pouderado en el
numro
14
11.
por los mismas razones debia ser excluida de todo trato y comercio. Pero quando atento el estado prsente no pueda ser generalmente excluida, del a lo menos lo sea de lo que toca a las rentas reaies, en respeto de los quales es maior el perjuicio asi de la corona como de los pueblos y basallos de V. Mg^. y que podrian estas reutas reaies cncabezarse en los pueblos, como las sisas, y con esto se
mejoraria todo
tres
cesarian los sobre dicbos daios. que contiene este puuto toca al gobierno politico
la
administracion de
la real
y minishacienda de V. Mg., a
H5
cuidado de sus coaueniencias, coino maleria propia para que estau despuestos y por el consiguieiite, es agena y impropia de los prelarios que lo proponeu, y asi no es necesario disputar sobre esta parte para el intento principal de que se trata, y aunque se afrecen en ella inuchas de las consideraciones que quedan ponderadas respeto deslo en el comercio comun a todos por el derecho natural de lasgentes.
el
;
XXVII
Parecer del
Coiifesor.
junta que Vuestra Majestad fue servido nombrar para ver las resoluciones que trajo el Obispo de Coimbra electo de Lisboa de los
la
En
de Thomar paratratar de las materias de los hombres de la nacion de aquel Reyno. Prsent el Arcobispo dos papeles, uno muy copioso de trs 6 quatro manos,y el otro de solo un pliego, que es summario del primero, en el quai reduce cutarce puntos todo loque la materla cntiene. Por estos que discurriendo con toda la brebedad y claridad que pudiere, y los remilto con este voto, porque an de ser lagnla que faci-
se juntarou en
la villa
litar la inteligencia
de todo.
primer punto dice que attendiendo las muchas, grandes y violentas presumpciones que ay contra la gente de la nacion, ansi la que tiene mucha, como la que tiene poca parte de la sangre hebrea, sria licita una gnerai expulsion de todos supuesto que asta ahora para su enmiendano se ha hallado remedio que aya aprovechado, ni se espra que se hallar, ni occurre otro medio tan conveel
,
En
niente.
tengo por dudosa, sino que la mi que en el estado que Portugal en la materia que se trata, de prsente tienen las cosas de no podria Vuestra Majestad hacer licitamente expulsion de todos los que tienen parte de sangre hebrea eu aquel Reyno. La primera razon y fundamental es, porque mientros contra ellos no ay mas que
la
presumpciones gnrales y vagas, no solo no deben ser tenidos por nocentes y culpados, antes por inocentes y sin culpa, porque consta auer recibido el santo sacramento de baptismo, que es la puerta por donde se entra a la Iglesia catholica y en que se hace la profession de la f y religion christiana, en el quai reciben tambien el character baptismal, que es el distintivo por donde se distiuguen los catholicos de los que no lo son. Tambien recibieron la gracia que el mismo baptismo les dio, por lo quai no solo son reengendrados en hijos de Dios adoptivos,como lo signific Ghristo Nuestro Sefior, quando dijo nisi quis renatus fuerit ex aqua et spiritu sancto, non potest introire in regnum Dei, entendiendo por rcgnum Dei la Iglesia militante, sino
:
116
que tambien le sirve de defensa y guarda, para conservar la f que segun lo quai los que en tal estado se hallan, justameiUe se deben reputar por buenos christianos, mientras no consta lo contrario hallandose que, en este estado justamente se debe formar de elles opinion y juicio que no son culpados, sino innocentes y ansi en consciencia y justicia no pueden ser tratados como culpados y reos, como lo serian, si sin mas prueua y examen fuessen expelidos del Reyno. Esto se confirma, porque juntamente se hallan muchos dellos que an recebido el sancto sacramento de la Gonfirmacion, el qualles da gracia specialmente destinada para la conservacion y firme confession de la f, y se a de presumir que la recibieron y la tienen, mientras no consta lo contrario an recibido tambien y reciben frequentemente los dmos sanctos sacramentos de la Iglesia y todas son actiones y verdaderos testimonios de fieles christianos, si lo contrario no consta, y ansi no podrn de ser tenidos y reputados los
recibieron,
:
dichos por innocentes y sin culpa, y si lo son contra justicia y charidad, sria juzgarlos por nocentes y culpados y mucho mas condenarlos como taies expeliendolos del Reyno. Es mucho de considerar que el estado que al prsente liene la gente de la nacion en Portugal es muy diferente del que tenian los Judios al
tiempo que los Seores Reyes progenitores de Yuestra Majestad los expelieron de esta corona, porque aquellos no estaban convertidos, antes vivian y professaban publicamente lo ley de Moyses, haciendo sus ritos y ceremonias en synagogas publicas, y la expulsion fu introducida por medio para su conversion, porque solamente mandaron expeler los que no se convirtiessen y permitieron que perseverassen los convertidos, en cuya conformidad el Rey Don Juan el Segundo de Portugal, quando hizo aquella gran expulsion de su Reyno, primero maud pregonar y di cierto termino de tiempo en que deliberasen si querian permanecer en su Reyno, auia de ser recibiendo el agua del baptismo y todos los que le quisieron recibir, les consintio permanecer como antes, juzgando justamente que por el mismo caso que fuessen baptizados, debian ser tenidos por innocentes en aquel genero de culpa. Del quai exemplarse saca efficas argumento en confirmacion de lo dicho y contra la resoluciou de los Prelados de Portugal en este primer punto, y es creible que si los Senores Reyes los hallaran a todos en la disposicion dicha, aunque entendieron que auia algunos (y an muchos dellosj delinquentes, no los expelieron, pues, de hecho, dejaron todas los que se quisieron baptizar, como lo estan ahora aquellos de quien tratamos, y lo mismo se puede considerar en todas las demas expulsiones justificadas que se an hecho de Judios en diferentes Reynos, las quales an sido, por la mayor parte, de no convertidos, contra los quales assistian todas las razones de perfidia y dureza,que las sagradas scripturas, sagrados Goncilios y sanctos Doctores considerau en esta gente. A lo mismo, assisten los sagrados cnones y leyes ecclesisticas, que admiten sin distincion alguna los descendientes de estos los oficios, beneticios y ministerios ecclesisticos, cornu principalmente
li7
y lo insinuo S. Pablo diciendo non Judeo aut Grmco. A lo quai do obsla la violencia y fuerza que se dice auer interve nido en los primeros Judios convertidos en Portugal, con qub muchos se an persuadido no tener por sigura su conversion, porque esta consideracion no debe influir en sus descendientes, los quales no alcanzo la violencia y fuerza antes ultroneos y voluntarios se bapiizaron, y como se debe de observar de otras couversiones violentas y forzadas, como fu la que en Toledo mando hacer el Rey Sisibuto expeliendo los Judios que en aquella ciudad residian, cuya fuerza y violencia no induxo presumpcion contra los descendientes de aquellos primeros convertidos, porque sus descendientes estuvieron fuertes y firmes en la f sin prevaricar en nada. De lo quai se a de ver el Goncilio Toletano 4. cap. 46. == Tampoco obsta lo que se hizo con los Moriscos que ultimamente fueron expelidos de Espana, del quai exemplar se quieren aprovechar muchos para persuadir ser licita la expulsion que se prtende, porque si atentamente se repara en las actiones de los unos y de los otros, facilmente se convencer quan gran diffrencia ay al propsito, por quanto los de la nacion, en el tiempo prximo su conversion, hicieron tal fruto y taies progresses en !a religion christiana, que todos los prudentes juzgaron auer sido perfecta conversion y effecto de la divina gracia comunicada en el sanclo baptismo, y se tubo por cierto auer echa io firmes raices en sus corazones la semilla del palabra divina y ensenanza de la ley evaDglica,lo quai prosigne largamente de este propsito el Obispo Ossorio de rbus gestis Mmmanuelis^ lo quai se juntan otras actiones que se juzgaron y deben juzgar por ciertos indicios de su verdadera conversion y de que tenian con verdad la religion que auiau professado, porque los qu^^ an tenido posibilidad para eilo se mezciaron y mezclau por casamientos con christianos viejos y si pueden, con nobles, tenindolo por summa honra y felicidad, dando, para conseguirlo, excesibos dotes, repudiando los casamientos de su nac. pudindolos hacer con moderadas cantidades, action que aprueua muclio el Goncilio Basiliense 4. en el afio 1581. ss. 19. y al contrario tienen por gran ignominia las demostraciones de sus penitencias los que ansido penitenciadosy ansi pagan aprecio grande quelesquilen los Sanbenitos y otras notas de infamia. Con el mismo afTecto, an buscado el eslado religioso y sacerdotal, porque desde su conversion asta oyha auido y ay gran cantidad de religiosos y religiosas, de sacerdotes y ordenados eslan los couventos llenos de frailes y monjas de esta gnie dotandose para ellos sin reparar en gastos, sin vaslar cirrales las puertas con statutos particulares de las religiones, porque costa suya impetran dispensaciones para habilitarse y se salen de su patria para yr recibir el habito en Reynos estranos donde no sean conocidos, ni se les ponga impedimento action notable para los convertidos la f catholica dejando la ley de Moyses, en la quai tienen por estado felix et honroso el del matrimonio y es desestimado el del celibato y se puede creher que si entendiessen que
est distinctio
: :
trueque de lodas sus haciendas pudiessen alcanzar modo como poder enlrar en los collegios, en las Iglesias de statutos, tener hbitos de loqual se conlas religiones militares, por ningun gasto lo dejarian fervor con que mucha de esta gente firma considerando el zelo y acude a todo lo que toca al culto divino, iustituiendo obras pias con dotaciones quantiosas, fundaciones de mouasterios Iglesias, hermltas y capellanias. Tambien dellos an salido muclios hombres iusignes en letras divinas y humanas despues de su primer conversion. De todas estas actioaes, que son notarias y innegables, carecieron los Moriscos que se unieron mezclaron tan privativamente entre si solos, que nunca se vio en ellos ningun gnero de desseo de
;
a las
religiones y culto divino, a las universidades, ni a las letras. Vease con firme acto quan mal se podria justificar la gnerai expulsion de la gente de la nacion del Reyno de Portugal, comparandola con la de los Moriscos de Espana.cuyas Inclinaciones y costumbres son tan diffrentes, y que justificacion se podria hallar para propouer a Vuestra Majestad por lcita la expulsion gnerai de comunidad de gente en que concurren tantos senoles indicios de religion y piedad, ni como se podria dar por inficionado todo un cuerpo en el quai ay tantos miembros sanos? Pues siendo cierlo que quando se concediera la presumpcion universal de apostasia contra esta gente y estos muchos que dlia son presos y castigados en el Sancto Officio, no parece confirme a derecho sria licita la expulsion gnerai en la quai se comprehenderian muchas personas particulares de las quales justamente se debe juzgar que son innocentes y sin culpa. Para que la tal expulsion fuesse lcita, no solo no vastaria la gnerai presumpcion que se tiene de esta gente, sino que sria precissamente necessario que ubiese una certeza que no auia esperanza de su reduccion, porque si la ubiese, sria la expulsion impia. Y que no pueda auer tal certeza, se conoce assi de parte de la divina gracia y misericordia que siempre los esta llamando y sperando y es poderossa para prvenir y dispouer sus corazones a su conversion, como tambien de parte dellos, entre los quales, demas de la gnerai presumpcion de su innocencia, ay en realidad de verdad muclios que con verdad professan y tienen la religion christiaua, los quales no veo como puedan ser deslerrados y castigados. Ni obsla que tambien ay muchos que estan en el otro extremo, porque demas de que mientras esto no seles prueua, siempre perseveran en la presumpcion tambien tienen alguna occasion para ello, de que son buenos porque se tiene por cierto que si, como en Espana, los trataran en Portugal, sucediera alli el mismo effecto que en Gastilla. Muchos sabios ay que estn persuadidos que el mal tratamiento que en aquel Reyno se les haco, es mucha parte para que se estan en su Judaismo, porque se en de muchas maneras afrentadas, y cerradas las puertas de la charidad christiana. y, cousiguientemente de la f. Y ansi, en cierta mauera, como forzados se dejan estar en su f
,
judaica
3^
condemnada
ley.
IV
419
taiiibien que no vaste la gnerai presumpcion para que expulsion gnerai, porque la tal presumpcion es vaga, y no contra las persouas particulares, porque auindola contra cstos, luego proceden contra ellos, luego los prenden y si ay probanza, ios juzgan y castigan,lo quai no pudiera ser como esta dicho con sola la gnerai presumpcion, porque |oo permitte 'la razon y justicia que por solas sospechas y presumpeioues vagas sea nadie condemnado. Son necessarias prueuas particulares y otros processosy conooimientos juridicos para condemnar, particularmente con pena tan grave como es el destierro perptuo de la natural patria y muy particularmente, siendo 6 presumindose catholicos, para que vayan a vivir entre infieles. Reconozco por verdadera la doctrina que ensena que puede ser castigada una communidad por delictos de ella, aunque se aventure eucontrar con algunos innocentes, que es uno de los fundamentos en que los Prelados de Portugal fundan la justificacion de dicha expulsion; pero essa doctrina es implaticable inaplicable al proposito que tratamos, porque, para esto es necessario que la Communidad constituya un cuerpo mstico, unido debajo de una cabeza en que se adunan y formen un coUegio civil y separado que venga a reputarse como si fuera un solo particular, lo quai no se verifica en la gente de la nacion de Portugal, porque viven en diffrentes ciudades de aquel Reyno. en diferentes repblicas, cuya cabeza y Principe es Vuestra Majestad cerca de lo quai se a de ver Molina de inst. et jure 2 dispi<i. 35. colum.2, Ihom. 4^. Y ansipor la culpa de los de esta nacion, aunque fuesse de heregia, y ubiesen incurrido en ella mucha gente de ellos, no se puede extender el castigo a todas las personas particulares, porque los nocentes y los dlinquantes no constituyen un cuerpo, ni forman Repblicas separadas. En conformidad de lo quai se resolvio la controversa, sobre si debia comprebender la pena de la servidumbre a todos los Morscos de Granada por la rebelion que bicieron, aunque no estubiesen todos convencidos de aquel delicto. Declarose que solamente comprehcndia a los que se hallaban en la sierra y levantaron Rey y tambien a sus hijos por auer formado todos una communidad y Repblica tiranica, sin la qualcircunstancia no carrio la resolucion contra las personas particulares, aunque fuessen de una misma sangrey secla,como lo affirma Molina Obisup* por estas palabras ne vera eoriim parentes statim ac revelaverunt, sibi elegerunt Regem, feceruntque cum filiis suis, qiios secmn habebant unam Rempublicam iniquam sub illo pri7LCipe, adzersus quam totam, et non aversus singnlos, qui nocentes erant^ erat bellumjust^ini Hispanis.
Pruuase
licita
sea
Pruuase
el
mismo
apostasia de
la f,
que y ansi no se
puede poner sino por authoridad y potestad eclesiastica, y por la misma razon, debe de ser de todos los Reynos y Provincias de catholicos, y lo contrario sria contra la charidad christiana, porque se echaria la contagion y peste a los Reynos de fieles y catholicos, y sria tambien contra la misma charidad, ech?r aquellos, de quien se debe presumir que son fieles y catholicos, entre los infieles, que sria ponerlos en
420
vidente peligro de desamparar la f, lo quai claramenle se ve no ser licito. Y se confirma porque esta pena es espiritual, siendo, como es. por delicto contra la f, y ansi no puede por la culpa de uno Imponerse
d otro,
otro,
spiritual y ecclesiastica,
que por esta razon. la excomunion, que es la principal pena no se puede imponer a uno por la culpa de ni a una comunidad por la culpa gnerai de toda ella, sino solos singulares culpados.
la
lamente a
Item,
pena ecclesiastica se dirige por su naturaleza a la medicina y enmienda del peccador, al quai nunca se pone en estado de que se pierda ni se impossibilit de poder volver sobre si y enmendarse, como San Pablo lo signific, usando de esta pena, quando dijo ut spirilus salvus fit. Sed sic est ({\iQ\d. \hdiex^M\'s>\oii se propone de manera que vaya esta gente para nunca volver (que ansi lo dicen los Portugueses) y a parte donde no se espra enmienda y donde les faltan todos los medios de su salvacion, luego no es licito. Gonfirmase porque por esso se tubo por licita la expulsion de los Moriscos, no porque se tubiese por pena spiritual y ecclesiastica, porque se hizo sin authoridadde Pontifice, solo pordefensa temporal del Re3mo, contra el quai y contra el Rey machinaban rebelion y levantamiento aquellos rebeldes, luego esta expulsion que se propone como pena ecclesiastica y en que de necessidad a de intervenir la authoridad del Pontifice, no sera licita, antes sera contra charidad y justicia, si se hiciesse en la forma que queda dicho, y sria nunca vista ni oyda en la Iglesia, ni leyda en sus annales eclesiasticos. y porque en este discurso no faite alguna razon poUtica y de
:
comprueua lodo lo dicho de la doctrina de Platon lib. 7 de donde ensea que las mutaciones en la Repblica no se deben hacer todas a un tiempo, sino iuterponiendo el que vaste para rehacerse y convalecer del daio que recibi de otra mudanza, al modo que se hacen las evacuaciones del cuerpo humano, que, para hacerlas, se inlerpone el conveuienle intervalo de tiempo, pena que se muere el enfermo. Muy poco tiempo ha que se hizo la expulsion de los Moriscos, que caus en estos Reynos laies daios, que fuera
estado, se
legibus^ a
bien tornarlos a recibir, si ellos se allanaran a recibir nuestra sancta F. Si, pues, aquella expulsion a tan poco tiempo que pas, y la Repblica an no esta convalecida de la tal evacuacion, quien podra aconsejar a Vuestra Majestadque mande hacer otra mayor ? Guando no se considerara la materia de escrpulo, sino la la razon de estado, no se debrira hacer, pues no serian restaurables losdaos temporales
DE BABAI
B.
LOUTF ET DE BABAI
B.
FARHAD
INTRODUCTION.
Les destines des Juifs de
toriens
la
diff-
du judasme que dans une mesure relativement faible. On s'explique ainsi que nous soyons si imparfaitement renseigns sur Fhistoire des Juifs de Perse pendant les derniers sicles. Mme un vnement aussi important que celui, survenu il y a peu prs trois cents ans, de la conversion force des Juifs de l'empire persan au mahomtanisme, n'est pas consign dans les rcits consacrs l'histoire juive. La perscution religieuse que ces Juifs durent subir pendant une longue suite d'annes et plusieurs reprises
resta inaperue
la
Perse, parce que le souvenir ne s'en conserva que chez les Juifs
pays mme, dans des narrations crites en persan, et chappa ainsi la connaissance du reste du judasme. Un pote, qui eut lui-mme souffrir de cette perscution, se fit le chroniqueur des faits qui la provoqurent et qui s'y rattachrent un pote qui, fidle la tradition de la littrature persane, enveloppa du vtement de la posie la peinture des vnements dont il avait t lui-mme la victime ou qui venaient de se drouler dans un pass encore tout rcent, dans le but de procurer, suivant sa propre expression, ses compagnons d'infortune et lui-mme le
de ce
;
soulagement
et la consolation.
122
Ce pote est Baba b. Loutf de Kachan. Quelques chapitres de son ouvrage ont t publis jusqu' prsent-; mais ils ne traitent que des pisodes spars de la chane continue des faits que Baba a mis en vers. L'ouvrage dans lequel il a ralis ce dessein n'est pas, en effet, une juxtaposition sans ordre de pomes dis-
mais constitue un tout dont le plan est assez dtermin. En tenant compte du caractre de ce genre potique, on peut considrer l'uvre de Baba comme une source historique. Les faits qu'il raconte, les noms des personnages qu'il mentionne, appartiennent la ralit. Il suffit de sparer l'enveloppe potique du noyau des
tincts,
vnements pour avoir la notion de ce qui s'est pass. C'est ce que j'ai essay de faire dans le prsent travail, en prsentant le contenu simplement historique du pome de Baba, trop tendu malheureusement pour tre publi intgralement, mais on en
connatra ainsi suffisamment la substance et la disposition, tandis
que, d'autre part, findication des matires formera tout natu-
Abbas
et
Abbas
II.
que j'ai
utiliss,
petit,
et
petit-iils
Farhad -^ J'ai trait son pome comme celui de son aeul. Tandis que l'un a pour objet les rgnes si brillants de Schah Abbas I et de son petit-fds Schah Abbas II, l'autre se
homonyme Baba
b.
Farhad a pris place, peut-tre du fait de l'auteur lui-mme, un pome, appartenant ia mme poque, d'un troisime pote, Maschiah b. Raphal
de plus de soixante ans. Dans Tuvre de Baba
b.
''.
qui
l'a
misa ma
Il
disposition
le
si
souvent
prouv.
forme
44) de sa collection.
1.
Ce
nom
Il
rime une
fois,
moiiU
et
(rDT?3, t|C3lb).
xi.ix.
les noti's ln
rhap. xxii
du chap.
La conjecture de SOliiisohn {Revue, XLIV, p. 88 et suiv.) sur l'identit des deux Rabai tombe d'elle-mmc, car Baltai b. Farhad se rfre formellement, dans l'introduction de son ouvrage (voir Appendice^ chap. iv), l'exeiiple do son grand-pre
ou
(le
son bisaeul.
xii.
4.
123
MoUa David
dans
le
I).
tefois
le
corps de Touvraj^^e, au dbut de quelques cbapifres, propritaire du manuscrit se fait connatre par sa signature
comme
1
en tant
;
le
copiste
'\
Je n'ose
ge du mss.
:2
peut-tre date-t-il
du
Le ms. in-i^ que je dsigne par la lettre L, appartenant M. Le won tin, de Ryasan (Russie), qui Ta acquis il y a quelques annes Thran. Grce l'aimable entremise de M. J. Israelsolin de Moscou, M. Lewontin a mis ce ms. ma disposition avec une obligeance dont je lui suis reconnaissant. 11 contient, outre l'ouvrage de Baba b. Loutf (de la mme criture), celui de Baba b. Farbad. Le premier feuillet manque. Les derniers (134-136) trois posies dTsrat^l Nadjara ^ contiennent, de la mme main
:
intitules
pTWT''
T'ia
;
ba^^^'^ n^'T'ni
un pome pour
les
Grces
nD'-b Iiwtd
:
un morceau plus long en prose persane, ayant pour titre "^^yo ( Sa'di dit ). Dans le long post-scriptum qui suit le
i'd'db), le
corps du ms. (P
Yar b.
'
copiste se
nomme
lui et
ses anctres
b.
le
Aga Rahamim, b. Molla Eliyabu, b. Aga Yitzhak, Schem-Tob ^ b. Aga Barchwardari ^ Il a termin le ms.
II
Aga
ven-
dredi 6 Adar
le
but,
comme
il
l'ajoute,
longue
et
pour lui-mme,
d'une union heureuse et riche en enfants et petits-enfants ^. Dans un vers crit en persan, il excuse le dsordre de son ms., qui est, d'ailleurs, trs clair, par les troubles du temps '^ A la fin de
1.
L'indication
'J2
du propritaire
^31^3
p
a
:
est suivie
""jT^D b<73 T> ""Nai^a 3<nD ';*'wX TiT "f2 d'une maldiction contre celui qui volerait le livre, menac des
:
le lirait
(CD"ir
n^DNn
2.
tza'in
i^Dw^n m^nSn
'iTT
'Jj
Tm V'^s^n
rt,
i^i^iX-
p. 68
)2
"'D173
idem, 50
mais sans
i'DO
aniDn,
'^:i1D"'
idem, 110 a.
3.
Dip
Tl"!"^ "^ab
^IDD"^
^""^
lu: T)rjii2
-4.
by
)^^.
n"i p5<
les
une posie alphabti(iue, commenant par derniers vers donnent l'acrostiche N'^bK (Eliya).
C'est
ntl nD"13N,
et
dont
5. 6.
Ecrit
5^,
:
voir
Append., chap.
ix.
Ecrit
ma
T::.
7.
8.
^3N 5^3\23
"^nDris
r"nnn
dw
^du:
n*TN
aujo
ns-^nN
m m
-i:jn
^-inn.
rjD
1^^73
Dmn
N-172
Di<'i"'j<
r\^ni2
uy^J2
J:^
=) uns "^ra
dsn -i3
nomT.
124
la pice
ms.
(f.
136 )
il
a mis plus
le
vendredi
^
P, qui appartient la Bi-
Le ms. que
je
dsigne par
ment, de quelques chapitres de l'uvre de Baba b. Loutf. Cette fois, je n'ai pas consult le ms. lui-mme, mais je dois l'extrme
amabilit de M. Mose
Schwab
les titres
P contient aussi celui de Baba b. Farhad). La liste mais aussi d'autres circonstances induites des morceaux dj dits, dmontrent que le texte de P concorde entirement avec celui de L. D'ailleurs, il manque encore dans P le comouvrages {car
de ces
titres,
mencement du
Le titre de l'ouvrage de Baba b. Loutf nous est connu par le ms. A. Il est ainsi conu ""Dnifi^ n^ns, c'est--dire Livre de la perscution religieuse^. Les No - musulmans ^ se donnaient,
: :
No - chrtiens de la pninsule ibrique, le nom Du mot hbreu d^5n on d' Anousim (convertis de force) forma au moyen du suffixe nominal persan i, l'abstrait "^oiji^
les
''. ,
comme
qui
taient contraints
choisi
ce
l'apostasie, la conversion
force.
Baba a
terme avec beaucoup d' propos pour intituler son uvre Mais il a ajout ce titre une dsignation plus prcise
:
Evnements de tous
les Juifs
compose de quatre-vingt trois chapitres^, qui se donnent comme tant des pomes indpendants quant la forme, car chacun d'eux a une conclusion, consistant le plus souvent en une apostrophe du pote lui-mme et dans laquelle est insr le nom de ce dernier. La plupart des chapitres s'ouvrent de plus par une rflexion
,
2.
.'}.
Le
titre
'DISK
DMHD
TNSN.
de
Cette dsignation
I/h'^gie
4.
D-TM ^u
n'aTi:\
lieu
de 0T-&<),
oello
p-iD
D-i-^ia
miTai NI
fo''C''
;
^p
iNDN-iu:^ dntod
peut-tre
T)T3
(;3y?) d*^
i^ais
:
"mT
est-il
^
6.
violence).
La numrotation a
XVIII'^
SICLES
\2V)
est rare
cj^u'ils
au point o
le
j'ai
indiqu chaque
'
nombre des
du
titre.
d'Abraham, allusion, sans doute, au contenu de l'ouvrage, qui montre l'attachement secret et intime la foi, en dpit de l'apostasie apparente et extrieure. L'introduction proprement dite
apparat avec le chap.
iv,
Il
sur
le
pote lui-mme.
5416 (1656), au
moment o
relatifs
d'Abbas
contemporains
faits
cette perscution
il
analogues qui datent du temps de Schah Abbas I. C'est ce qu'il fait dans les chap. v xiv, o le principal personnage est Siman-Tob, Nasi ou chef des Juifs d'Ispahan, et dans les chap. xv
l'apparition funeste
vnements appartiennent aux annes 1617 et 1622'^. Les chap. XVIII XX ont pour objet le rgne de Schah Sefi et ne contiennent, au point de vue du vritable sujet de l'ouvrage, que le rcit de l'autorisation accorde aux Juifs d'Ispahan de professer nouveau
le
judasme.
nement d'Abbas IL Le pote dbute par un pisode de l'histoire de sa propre communaut, les Juifs de Kachan (chap. xxi), et c'est ensuite qu'il entame le rcit de son sujet principal, la conversion force de tous les Juifs persans au temps d'Abbas IL II raconte avec un luxe particulier de dtails l'pisode du poignard drob ^, qui fournit au Grand-Vizir un prtexte, non seulement pour forcer les Juifs de la capitale Ispahan embrasser
,
rislam,
la
mme
contrainte les
dignitaire est
vritable
1.
2.
le
3.
comme
dune
il
est
suffisamment
par
le
point de dpart
126
Juifs
de ce pays l'poque d'Abbas II. Il daulat , ce qui n'est sans doute pas son
titre
Ttimadle
)
;
nom
propre, mais
Soutien de Tempire
seulement cette dsignation apparat chez Baba (dans les titres de chapitres et mme dans le texte) comme un nom propre. Ce senties agissements de ce nouvel Aman qui font l'unit de notre ouvrage, o sa chute est l'objet des derniers chapitres. Aprs l'pisode du poignard vol (chap. xxii-xxv), qui se termina par
l'apostasie
produisit
rcit
;
de
cette
conversion
Kachan
sa
patrie
(chap. xxvi-xxx)
au milieu de ces chapitres se dtache l'pisode d'Aga Mir Abdul (chap. xxvii-xxviii). Suivent les vnements de
Hamadan
Ihistoire
(ch.
xxxi-xxxni), de
Luristan (Khunsar,
Mais
il
le
continua
et
comment
la
perscu-
heureusement cess. Dans la deuxime partie, il commence aussi par le rcit de certains faits remontant l'poque de Schah Abbas I. C'est ainsi qu'il rapporte dabord comment un Juif considr, nomm Elazar, rendit les plus grands services au Schah dans son expdition contre la Gorgie, et comment une florissante
tion avait
communaut
rcit
mer Caspienne
imposa aux
(chap. xliii-xliv). Ce
l'apostat
Abulhassan
Lari, qui
Juifs de
Perse un signe
odieux,
notamment
et
XLvii-xLviTi) et
Chiraz (xliv-l), causa aux Juifs beaucoup de dtrouva finalement la mort Farah-abad
Elazai' (chap.
li).
,
sagrments
fait
du
mme
Ce chapitre
est rattach
au suiville
vant
(lu),
sous Abbas
mme
de
Farah-abad. Puis vient le rcit de la conversion des Juifs de Koum (chap. lui), et, successivement, l'histoire des Juifs de Khunsar
(chap.
Liv-Lvi, voir chap.
(lviii-lix).
Yezd
La
visite
d'Abbas
II
Kachan,
en 4659, forme
un
l
vizir
au milieu desquels est intercal un de celte ville, favorable aux Juifs (lxi). Au dpart
d'Abbas
mahomlan qui
127
le
Mais
le
Grand-
de Molla-.Mulisin
de
le
aussi
du
Scliali
membres mourut en
tion
en KHO, sur
pote
le
pieux
Avec une ampleur tout pique, Baba narre la chute du Grand-Vizir, provoque par un conflit avec un gnral (lxxvi-lxxviii). Une prire pour la dlivrance (lxxix) est suivie du rcit, qui expose comment le successeur du Grand-Vizir renvers donna suite la prire des Juifs de Kachan, et, aprs avoir mis
l'preuve leur attachement leur ancienne religion, les autorisa,
comme
trefois
le
relchement d'au-
L'ouvrage moins considrable qui forme appendice, et qui a pour auteur un descendant de Baba b. Loutf, est intitul Livre des
:
la
Baba
b.
lui-mme,
un rve composer un
beaucoup moins d'tendue que celui de Baba b. Loutf, mais il ne lui en donne pas moins trois chapitres d'introduction, semblables aussi par le fond aux trois premiers chapitres du plus grand ouvrage. Le chap. iv, qui forme la vritable introduction, raconte galement un pisode antrieur de l'histoire des Juifs de Kachan, qui n'a aucun rapport avec les v Kachan.
Son
livre a
1.
^5Nn
,
^70111:^1
i:iy
'''JJ'^'^I^T
doivent s'entendre
et
mots
lar nnr
[p.
24])
sont
forms,
du
suffixe
persan
d'aprs
D'^'n:;"l
comme dans
d'autres cas
uon-juif
, et est
employ coniino un
donc d'tre
voir
Juifs et non-Juifs
1.
Juifs en
secret,
5)
Pour labsUait
'<73"^''n:;.
Appendice,
128
\ Les chap. v et vi contiennent le rcit des faits d'ordre gnral que provoqurent les dbuts de la dynastie afghane en Perse, et ne contiennent que quelques mentions sur la destine des Juifs. La partie centrale de l'ouvrage est forme par les chap. vu xi, qui racontent comment les Juifs de Kachan, pendant la guerre entre le Schah Aschraf et Tahmasp Khan, furent perscuts cause de ce dernier, et comment ensuite Tahmasp, devenu Schah, les autorisa revenir leur ancienne foi. Le rle principal, dans ces vnements survedu
livre
nus en 1725
-,
obtenu
la
permission de
avec
plus
de
raison,
semble-t-il
un
fit
entrer le
pome de Maschiah
de force
la fin
et les
(chap.
xii).
de
dans
le
videmment
le
pote
convaincu
qu'il fallait
Abraham
Yezdi. Les chap. xv et xvi reproduisent sous une autre forme tout
semble que cet opuscule, encore moins considrable, soit le premier essai de Baba b. Farhad pour faire une description potique de ces faits. Il donne, d ailleurs, cet essai un titre part"^. Les trois derniers cbapitres
Il
se rapportent
au sort des
Juifs
de
Ramadan
(xvii-xviii)
'.
et
du Lau-
Sur
les
nons d'esquisser
dj dit sur leur origine, ne nous fournissent aucune autre indication. Seul, Baba le jeune raconte qu'il a particip
lui-mme aux
1.
Cependant
ce
il
semble que
le
Molla
Rahamim
ici
mentioim
MoUa de
2.
3. 4.
nom
qui sera
nomm
v.
ultrieurement.
5.
aussi,
comme dans
Baba
de
b.
Farhad
se fait cuuuaitre
comme
nom dans
les vers
la lin.
129
cvcnemeuts dont il s'est fait le narrateur (chap. ix) il avait pris rinitialivc; du premier eiort tent par les Juifs sans succs de Kaclian pour se dlivrer de la perscution. Quant Baba l'ancien, il apparat dans les faits contemporains qu'il raconte comme un compagnon d'infortune, et il emploie parfois dans sa narration la premire personne du pluriel.
Du
tite
mme
tendue et de la moindre importance des vnements qui en forment la matire, est bien loin d ap|)rocber de celle de Baba
l'Ancien. Baba b. Loutf peut tre considr
comme un
pote de
groupement des faits que dans la peinture du caractre des personnages et dans la description du
grand
talent.
le
dans
la
il
manire du pote judo-persan, et en mme temps bien touchants si l'on songe au contenu de l'ouvrage, que ceux qui introduisent le chap. xxxvi, dans lequel la ville des potes, Ghiraz, apparat pour la premire fois comme la scne Viens et coute un doux chant de ma bouche de la narration je veux te faire un rcit du pass je veux te raconter successivement, frre, ce qui s'est pass dans les diffrentes provinces. Maintenant je veux m'loigner de cette province, et dirigei* vers Ghiraz le coursier de mon discours. Je baise avec vnration le tombeau de Hflz je me souviens aussi du fond du cur de Scheikh Sa'di je dclare mon amour mes matres j'aspire le parfum des roses de Schahin et d'imrani . Sur le point de
-fait caractristiques
pour
la
'
parler de Ghiraz
Baba salue
les
re-
per-
les
nommant
deux de ses prdcesseurs juifs qui ont cultiv cette posie, et qui avaient galement Ghiraz pour patrie-. Au dbut et la fm de quelques chapitres Baba s'exprime sur la valeur de ses pomes et
sur sa vocation potique.
Au
chap.
se
vi, v. 8,
il
dit
Que
l'esprit
les
mots
rjouisse de
moi, qui
ai difi
1.
coiit;us
dans
l'oiiyinal
r\i2n
TD nrNSn ^lyo
^3N-i?23>T
le
'^^^a t
b^:,
riT^a
Nn na-nn ooiaa
tid lNnnDi<3
y
ci
-'"'i33
'{"HN^
Hfiz
:
w^^iy:! ^'p^y
A
2.
orthographie
nom
ONH;
au
lieu de bl^,
il
bl
Encycl.,
{S'\l,
rais
en vers
321^
sur Imrani,
p.
319,
y
i30
manire . Le chap. x commence en ces termes, o l'on sent une fiert consciente Vieille est Thistoire de Schirin et de Farliad; coute ce rcit de ma bouche, afin que tu te rjouisses -. A la fin du ch. xxvi, Baba demande Dieu le don de la posie ^ En terminant le ch. xxvii, il s'invite, dans une apostrophe lui-mme, semer de nouveau des perles de mme, Toi aussi, Baba, puisque tu pos la fin du chap. xxxv, il dit sdes le pouvoir de la parole, fais participer les amis ton en Quiconque entend ce chant publiera ma seignement ! louange , s'crie-t-il au dbut du chap. xliv. Au commencement du chapitre suivant, il dit au lecteur Je voudrais que grce mon rcit, tu fusses, du moins pendant quelque temps, de bonne
cette pice de vers de cette
: ;
humeur
Par contre,
il
Lis cette
abondance . Une valeur potique spciale s'attache aux sentences, rflexions, prires, apostrophes de l'auteur lui-mme, qui commencent ou terminent chaque chapitre. Leur contenu a frquemment un rapport suffisant et le plus souvent un rapport quelconque avec mais dans beaucoup de cas ils ne servent celui du chapitre sentiments du pote, veills par tous les sujets. qu' exprimer les Des rflexions empruntes aux traditions de la posie pique persane, et venant d'habitude se placer mme au milieu des narrations, sont celles auxquelles se livre Baba quand il parle du pouvoir et de l'inconstance du destin, lui qui proclame souvent sa foi dans le Dieu du judasme. Le chap. ix dbute par ces il fait du mal aux Le destin fait bien toutes choses mots mchants, du bien aux bons. Si quelqu'un sme une semence mauvaise, c'est le mal qui, qu'il le veuille ou non, crotra la fin Sphre * pour lui . Le chap. xx s'ouvi'e par cette apostrophe et Destine, pourquoi es-tu ainsi faite? pourquoi as-tu un cur de pierre et point de fidlit? Semblable une courtisane, tu amnes chaque jour, en ne conservant de stabilit personne. Tu n'as gard ni au roi, ni au mendiant; chaque instant tu enfonces
histoire et laisse tes pleurs couler avec
;
Klui-
dans
173T
^N'^^a^ n"l7:3
niSp ^T<a
pD
3.
ii::
N-jy ^>a
pno
:
^NaNaa.
4. 5.
^rb, proprement
^ni-
XVIII
SICLES
131
deux cents aiguillons au cur. Chaque jour tu fais disparatre un dominateur personne ne peut te demander que fais-tu? Au commencement du chap. xxx se lisent ces vers c Quand, un moment, le Destin est favorable, la flche des ennemis n atteint
;
pas
le
le
il
transperce
emporte l'me hors du corps Les exhortations que le pote s'adresse lui-mme la fin des cha[)itres sont d une grande varit. Va, Baba, reste silencieux, et n'aie qu'une chose en vue deviens chercheur de Dieu, deviens
:
Baba, laisse chercheur de Dieu, chercheur de Dieu- (ch. ni). aller l'opinitret, elTorce-toi de conqurir les curs par la douceur et la persvrance. Les grands qui ont exist dans ce monde,
(chap. v).
Viens,
ton
mon cur, deviens sage dans tes actions; n'unis pas cur aux hommes d'un mauvais naturel, aie soin de toi
;
;
associe-loi
aux
celui
bons
si
et fais le
bien
(chap.
viii).
Oh
qu'il est
heureux
!
le
bonheur ternel
Va, Baba,
dpche
xi).
le
tage
(chap.
toi vite
pour
la prire
du matin
vaut
le
ton
devoir
difficile
recom-
mande
main du Tout-Puissant
;
Omniscient
reste silencieux
vois
comment
La langue dans
bouche du
fils
Baba,
!
au moment de parler
la langue
Baba^
de ta bouche
ta vie,
(chap. lv).
Baba,
si
^
mme un
^
que de
cette
pour
toi
(chap. lxxii).
\.
NTp (Uii).
3.
-i
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b*7
ND-n
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4.
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5.
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"
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"^73
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bi:^
^::
nso ]n msKO^aa n no
binn
132
Souvent
du commencement
et
de la
fin
des cha-
pitres se rapportent
au judasme et Ttat de ses adeptes, et deviennent une prire pour la dlivrance. Le chap. ly commence par ces vers Viens, toi qui es intelligent et connais le temps,
:
Personne ne m'a clair sur un tel secret, mon cur a vol vers cette nigme je sais positivement que la religion juive est plus belle et plus grande que la religion de tout le monde je ne sais donc pas pourquoi elle n'a t donne en partage qu' des lus, et est devenue un diamant aux yeux de l'adversaire . Le cliap. xxiv dbute ainsi Au temps de chacun des schahs, une poque ancienne ou nouvelle, une preuve nous a atteints. Mais cette preuvo-ci est plus grande que toutes les autres; dans cette preuve, des centaines dames et de curs ont t blesss. Quand un malheur nous frappait dans un autre temps, on pouvait le dtourner par de l'or et des biens mais aujourd'hui nous avons t entirement fouls aux pieds car notre foi et notre religion ont disparu en mme temps que l'or et les biens- . Le
!
:
le rcit
:
commence en ces termes ment par des lamentations sur ces hommes glorieux et chers. Vois comment les nobles ont t tus en ces jours pour la religion et la foi souviens-toi d'eux du plus profond de ton cur ^, si tu es un homme coute leur histoire, si tu es capable de soufl'rir
:
Le chap.
lxii
Heureux ceux
et tour-
qui n'ont pas d'ennemis derrire leur dos, qui ne sont en conflit
Le Juif, malheureux
ment, est oblig de recevoir de tous cts des centaines de milliers d'aiguillons . Une prire pour les Juifs de la Perse ouvre le
chap. XXXIII
:
triarches, pour
Gabriel, ton
l'amour de ton
nom
Cebaot,
pour l'amour de
messager accrdit ', pour l'amour de Mtatron, qui est ton ange lu, pour l'amour de la Maison sainte Jrusalem, pour l'amour des enfants du Beth Hamidrasch, dlivre Isral de
1.
nonuja ON^bN
,
'^yii'Ki
^in
clair
;
"^td:
Le second hmistiche
n'est
pas
le
peut-tre diamant
difficik'
comprendre
de
mme
que
diamant
:
2. Voici les
nT
bN^
u5"Dn
iTaiN vzr,
n^
^d-
"^Tia
na-'T
-ni^ n^N
1.
3. 4.
'JNU'^TN n?2l
INDD.
C'est la
mme
les
Chez
Musulmans "CTaNbN
mnbN
est l'pithte
de l'ange Gabriel.
WW
du
ils
ET AU XVIII SICLES
divin, de la table
et
133
donne-leur
les
la vrit
sic'ge
du
trne'.
Ne
ils
rejette pas ce
point loin
quand
toi les
yeux de l'amour. Accorde-leur la dlivrance sur le vaste fais luire une lampe au tombeau de chacun Viens sans tarder au secours de la communaut, qui est bien loigne de Tinvocation de ton nom et de Faccomplissement de tes prceptes! Le chap. xxiii se termine par ces vers Isral est semblable
chemin,
! :
un agneau priv de secours; par crainte du loup, il ne peut rien faire qui apporte du secours. A toute poque un loup violent saisit Baba, prends garde aux loups, l'agneau d'une faon cruelle. place ta confiance en Celui qui est toute grce et toute justice
!
Dieu, Dieu, d-
tourne la perscution
religieuse, loigne-la de la
le
pauvre Baba.
communaut, Si tu es un
rponds
Amen!
em-
prunte beaucoup de dtails, souvent des vers entiers. Dans un chapitre {Appendice, chap. x), Chiraz est aussi le thtre des faits, et le pote paie galement un tribut de pit la patrie des potes mais il se contente de nommer Hfiz. Les trois premiers
;
Par
la
grce de Dieu,
de m'excuser,
et je
moment Chiraz. Aussi pri-je mon matre me frotte les yeux avec la poussire de Chodlui
le
dans sa
ville .
Dans
demande la permission de pouvoir entrer dtail, Fuvre de Baba le Jeune est bien
la
pour
la
mots de la diffrence entre les deux manuscrits que j'ai utiliss pour l'ouvrage de Baba h.' Loutf Quoique A doive tre plus ancien que L, qui date du milieu du XIX" sicle, celui-ci est beaucoup plus correct que le premier, parce qu'il procde videmment d'un meilleur exemplaire. .4 contient
Je voudrais encore dire quelques
''.
1.
pn
vrai
loi
juive,
emprunts
l'Islam
^ny
et
'0"l"ID
sont
lire
identiques
rmb
(proprement
mib
divine.
s'adresse au lecteur.
ii.
3.
judo-persans,
mtre
-^ Dans toute cette posie narrative des crivains devenu la rgle stricte de l'pope ro-
manesque des Persans {Grundriss der iranischen Philologie, II, 240). 4. A et L. Quant k P, il diffre peine de L, mme pour les dtails.
134
on peut aussi corriger L avec l'aide de A. Des diffrences plus importantes entre les deux manuscrits, relativement au contexte de chaque chapitre, ont t notes aux passages en question ^ Les divergences orthographiques des deux
et l,
cularit
mais
il
n'y a
que par des signes vocaliques on place le dhamma (^) devant ou sur le N ^ ce signe est mme souvent omis. DansL, au contraire, il y a trs souvent t au lieu de ^^. De plus, la voyelle brve n est marque dans L par i, dans A par le dhamma sur la consonne*. En gnral, l'orthographe des consonnes est plus correcte dans A, c'est--dire qu'elle se rapproche, plus que dans L, de l'orthographe primitive des mots persans et arabes. Le copiste de A parat avoir eu plus d'instruction et avoir mieux connu sa langue. Son orthographe est sans doute plus voisine que dans L de celle du pote lui-mme. Enfin, il est digne de remarque que l'uvre de Baba b. Loutf et celle de son petitfils ont encore trouv un copiste vers le milieu du xix*^ sicle, c'est--dire deux sicles aprs la composition de la premire.
n'est indiqu dans
: ;
En
les
j'ai
pu
faire
connatre un
chapitre indit
non dpourvu
d'int-
des Marranes
musulmans de
la
Nous
pouvons considrer ainsi une perscution d'un caractre tout particulier ni les perscuteurs, ni les perscuts ne peuvent tre mis ct de ceux d'autres poques et d'autres contres. Le fanatisme
;
.Juifs
malheureux obligs
1.
le
uombi'e plus
deux manuscrits.
P. ex. P. e\.
r:):^^'D,
4.
ou oai-
135
Abbas I et de Scbali Abl)as H lurent d'ordre extrieur, et mis en uvre par la malveillance de rengats juifs ou par la tyrannie
de
vizirs et
de l'Islam taient
influence
contre la perscution
viii)
Scbeikh
sous
Bha-eddin
(chap.
et
Molla
Moulisin
Abbas
II
La
facilit
quelle les
prouve aussi que le zle religieux des convertisseurs fut le dernier facteur de la perscution qui obligea le judasme persan
cette perscution
un
le
Schah
les
rcomaprs
et les Juifs,
longtemps dfendus, et de toutes leurs forces, contre l'apostasie, rclament d'abord, quand ils ont enfin cd, le paiement du cadeau qui leur revient pour leur changement de religion (chap. xxxi). N'est-il pas trange de voir le Khan de Ramadan, parce que le grand-vizir ne lui restitue pas l'argent qu'il a employ la conversion des Juifs, se faire rembourser au double par les convertis toutes les sommes qu'il avait payes, et les autoriser,
en change, revenir leur religion? (chap. xxxii). L'impt des Juifs a aussi une importance de premier ordre cette triste
poque.
On ne
les
autorise
reprendre le judasme
fois, la
que
s'ils
acquittent,
en supplment et en une
contribution qu'ils
l'Is-
des Juifs,
le
motif est
doute par
le
dsir de possder en
abondance
les
moyens
d'apaiser
est certain
que
quoiqu'ils n'aient
pu pro-
que pendant
la
dure de
perscution,
ils
furent attale
ses principes,
attendant
moment
faire de nouveau profession publique de judasme. La meilleure preuve en est fournie par les potes euxles autoriserait
o on
mmes dont on
a utilis
ici les
136
le
contenu de ces relations. Il est probable que peu de Juifs sont rests fidles Tlslam aprs que la perscution eut cess. En considrant ces conversions en masse au mabomtisme pas non plus perdre de vue une circonstance qui les il ne faut
rend plus faciles comprendre. A l'inverse du cbristianisme rislam n'exige des nophytes juifs que peu de formalits et de sacrifices intellectuels. Aussi parut-il plus ais aux Juifs de Perse et aux Mollas qui taient leurs chefs religieux, de se soustraire
,
aux menaces de mort et aux svices corporels en faisant profession de religion musulmane. Il fut aussi beaucoup plus facile aux No-Mabomtans qu'aux Marranes espagnols de tmoigner dans leurs maisons de leur attachement leur ancienne foi. On pourrait encore relever, dans les rcits dont nous publions ici des extraits, d'autres dtails intressants pour Tbistoire. Mais suffira d'en faire remarquer une fois pour toutes l'importance. il Nous nous bornerons faire ressortir un fait remarquable pour c'est que la littrature cabbalistique joue un l'bistoire religieuse rle capital dans la perscution des Juifs sous Abhas I (voir cb. xi, cause d'elle les Juifs furent souponns de magie XII, XIV, XV) malfaisante. Ce que le pote Baba b. Loutf lui-mme pensait de l'efficacit de ces moyens cabbalistiques, on le voit par l'pisode qu'il raconte (cb. lxix-lxx) de la mort de Molla Yebouda. le pieux
:
Nasi de Kacban, sa
ville natale.
W.
{A suivre.)
Bacuer.
JUIFS
CE ROME
Le document^ que nous publions appartient aux archives de la communaut Isralite de Carpentras. C'est, sous la forme d'une supplique adresse au pape Pie VI, un intressant mmoire sur les dettes du ghetto de Rome, qui s'levaient en 1787 plus de
200,000 cus.
en exposant l'origine et le dveloppement de ces dettes, nous renseigne d'une faon prcise sur certains procds employs par la cour pontificale l'gard des Juifs. Sous ce rapport, quelques faits sont particulirement instructifs. C'est ainsi que nous voyons les Juifs, en vertu d'un trait, fournir pendant quinze ans (1641-1655) 2,500 lits pour la garnison de Rome,
Notre
rcit,
moyennant un prix de location mensuel de 4 paules- partit. Quand ils crurent, aprs de longues annes d'attente, pouvoir enfui toucher le montant de cette location, ce fut la chambre apostolique qui s'en empara sans autre forme de procs. L'histoire d'un emprunt de 16(),000 cus n'est pas moins trange. Cet emprunt avait t impos par la cour pontificale la communaut juive pour l'acquittement de ses dettes. Or, quand sous un il fut contract, la mme chambre intervint, s'empara, prtexte quelconque, d'une bonne partie de la somme et trouva encore moyen d'augmenter ses revenus annuels, en exigeant un
prlvement important sur les intrts usuraires, qu' l'instigation de cette chambre, le banquier avait d demander aux Juifs. Grce ces procds, les dettes de la juiverie s'accroissaient toujours.
L'affaire des boulangeries juives est
galement curieuse.
Les admiuistrateurs du ghetto avaient astreint les Juifs une taxe spciale pour la viande et le pain. C'tait un revenu qui leur permettait, dans une certaine mesure, de faire face aux exigences
1.
2.
Le paule
est
138
(lu
A un moment
le fit
boulangerie juive et
cependant, sous Innocent XII, la communaut du monopole de la exploiter, son profit, par des fermiers
sa solde, qui montrrent dans Texercice de leurs fonctions une grande apret. Les Juifs ne pouvaient plus manger dans les caba-
dehors du ghetto, car tout instant surgissait un archer du fermier, leur arrachant le pain de la bouche pour vrifier s'il portait bien la marque de la ferme. Si le morceau de pain n'avait pas le cachet, le Juif tait jet en prison et y restait jusqu' ce
rets en
que sa famille ou
d'argent.
la
communaut
faire
et apais
le
fermier force
ment, dans lequel on trouvera encore maints dtails curieux sur les procds financiers des papes l'gard des Juifs de Rome et quelques renseignements intressants sur leur situation matrielle et morale. Jules Bauer.
Les Juifs de
Rome
Pie
VP.
3) Ce fut Pie, le quatrime pape de ce bien augur et trs heureux nom, qui sensible aux gmissements de la communaut suppliante, anantie de la sorte d'un coup, lui ft d'abord un large don
elle
chambre apostolique,
1562, par
jaQvier
M. Tarano, notaire, aujourd'hui Nardi. Et en modrant ende son prdcesseur, il accorda aux Juifs, qu'ils possderaient des biens fonds, lant ruraux que de ville jusqu' la concurrence de 1,500 ducats d'or chacun, outre les maisons dans leur carrire, et qu'ils pourraient aussi marchander des grains, des bestiaux, et des vivres et exercer enfin toute sorte de commerce, ainsi qu'on le lit dans la Constitution p)ieuse du 27 fvrier !5r)2. 4) Cependant, la suppliante ne faisait que de commencer se relever par la force de cette grce qu'elle avait si longtemps attendue et reparatre dans le commerce, lorsque, ce Souverain Pontife tant mort, elle, pour ainsi dire, ne trouva plus de terre qui la soutnt, puisque dans la suite du temp?, cette modration bnigne ayant t casse, les Juifs furent tous expulss de lEtat de l'Eglise ceux de Rome, d'Ancoue et d'Avignon ayant t peine rservs. Et si on les a rappels dans la suite, ce n'a t que parce qu'on a reconnu que, de leur prsence et de leur commerce, il revenait un trs grand profit
suite
le fait
;
1.
C'est prol>;il)liMnent
une
tiad'ictioii, l'original
ayant
tti"i
439
que Clment Vin, son successeur, qui les avait expulss, le rpliqua dans la suite, lorsqu'il leur accorda le retour dans son Bref du secon'l Juillet
Souverain Pontife Sixte
le
dit et
1393,
3)
somm.
n1.
Mais de plus, communaut et synagogue suppliantes, vu que notamment la maison des catchumnes de Rome, pendant l'absence des Juifs, avait souHrt un grand dommage, en ce qu'elle n'avait pas reu la contribution entire et accoutume des dix cus d'or de la chambre susdite pour chaque synagogue ou existante ou abattue, la communaut dis-je, en force de l'obligation solidaire d'elle seule pour le tout, a d supporter la charge de lui fournir deux mille et cinq cents cus par an, lesquels cependant, aprs le cours de douze annes, furent rduits 800 cus, payables pareillement toutes les annes, savoir 500 cus ladite maison, et les 300 cus restants au couvent (les religieuses repenties, appel dalla Co7ivertite de Rome, ainsi qu'on le voit dans le bref dudit pape Clment VIII, dat du 4 janvier
:
1604.
Somm.
2.
6) Et voil comment la communaut oratrice, ce titre, a pay de son propre, non seulement pour elle, mais pour toutes les communauts juives de l'Etat du pape, depuis lors qu' l'anne dernire 1786, premirement raison de 2,500 cus par an et ensuite de 800 cus, la somme de 175,600 cus, comme par le calcul que l'on donne au sommaire n^ 8 et qui est justifi par les livres qui existent aux archives desdites maisons des catchumnes et des repenties et respectivement par les mandats que Messeigneurs les trsoriers ont tir de tous temps en faveur desdites maisons et qui sont gards dans le Mont-de-Pit de Rome. 7) C'est de l, que la suite des impts et des charges sur la communaut suppliante a t perptuelle, puisque dans l'anne 1627, le souverain pontife Urbain VIII sant, elle fut oblige de donner six mille cus et d'en fournir peu aprs trois mille autres en soulagement de l'aumne, ainsi qu'il appsrt des livres intituls Ahondance et cela, outre les trois mille cus qu'elle paya dans la Banque Pacquetti, du mandement lui notifi par Pierre Colonua fiscat pour lors du Capitole, titre des besoins de l'Etat, et les autres 3,000 cus pays dans la banque Mirri, par commandement du mme pontife Urbain VllI, profit de la maison des catchumnes. 8) Elle fut aussi oblige, presqu'en mme temps, de payer la trs grande quantit de 1,200 cus par an, pour l'entretien d'un nomm Massarano, nophyte, sa vie durant, et quoique ensuite l'on ait rduit cette quantit 600 cus par an, la condition qu'on y ajouta ne fut pour elle que d'un fardeau plus pesant, puisqu'on l'obligea de donner ce nophyte, par le moyen de la banque Pacquetti, cinq mille cus pour une fois seulement, ainsi qu'on l'excuta tout de suite par cdule produite vieres M. Plebani, aujourd'hui Selli, et qu'aprs sa mort, lesdits six cents cus annuels dont il jouirait toute sa vie. seraient payables tous les ans au profit de ladite maison des catchumnes, qui la suppliante les a toujours pays, et elle les paie ponc-
140
luellement, sans compter les 500 cus annuels ainsi qu'on le voit dans le sommaire n 43. 9) Rien nobstant mme la sentence rendue sur des pralables dcisions de la Rote de Tau 1621, par devant Msgr Manzanedo, qui a conclu, suivant le droit commun, que les Juifs pauvres tant emprison-
des chrtiens, y.seront nourris par les mmes demandeurs, puisque malgr cela, Ion ordonna, par une Constitution dudit Souverain pontife Urbain VIII, que la nourriture de ces prisonuiers juifs ne sera plus l'avenir la charge des chrtiens, autheurs de leur emprisonnement, mais de la communaut suppliante, ainsi qu'il
ns
l'instance
Constitution qui commence Cum sicut accepimus, date du 18 octobre 1635, et qui est rapporte par Scanna Rola dans son appendice au chapitre 20, dont la consquence a t et est encore
parait de
la
:
mme
vu que plusieurs Juifs pauvres, dont la carrire de Rome n'abonde que trop et qui, le plus souvent, trouvent leur compte rester on prison et avoir ainsi de quoi subsister, plutt que d'aller vagabonder et souffrir la faim, ils font comparatre un quelque chrtien, comme s'il tait leur crancier, pour retirer de leur communaut
pire,
les aliments, tandis qu'ils sont
10)
en prison.
Dplus, on commanda que la mme communaut et fournir lits pour les milices du pape et, quoiqu'on lui et accord titre de louage quatre paules par mois pour chaque lit accompli et la charge d'y changer les draps tous les mois, il arriva premirement, que lorsqu'elle s'attendait de recevoir ses lits, on ne les lui rendit qu'en tant de haillons et lorsqu'elle fit la demande au moins des louages passs de l'anne 1641 jusqu' Tanne 1655, elle fut au contraire oblige de les remettre et les condonner la R''e Chambre loca2,500
taire, et
il
la
privative de louer
pour toujours les lits pour les soldats du pape, raison de trois paules par mois, ainsi qu'on la lui avait accorde, en compensation des lits et des louages perdus, en la concdant pour douze annes aux nomms Passerini et Volpi, ngociants chrtiens et, quoiqu'ensuite on lui ait rendu cette privative, ce n'a t que parcequ'elle a d se contenter, de son cl, de ne louer plus l'avenir chaque lit qu' vingt-trois bayoques par mois (Sommaire ns 4 et 10, lett. D), sans qu'elle ait pu cependant jouir jusqu' prsent de la privative entire, cause qu'un nomm Jacques-Philippe Albani fournit et loue frauduleusement les lits pour les soldats du chteau St-Ange, et d'autres chrtiens pareillement, eu louant quantit pour les soldats corses de Rome, ainsi qu'il est trs connu. 11) De plus encore et de plus, le mme pape Urbain VIII sant, l'on voulut que la suppliante dj puise et afflige, dbourst la Rvrente Chambre, en moins d'une anne, savoir, depuis le 5<^ juin 1643 jusqu'au 20^ mai 1644, la quantit exorbitante de 37 mille cus, pas d'autre litre, que d'aides, ainsi qu'on la dboursa, en effet, moyennant les banques Pacquetti et Pavia. 12) Si la communaut avait pu tirer une aussi considrable somme d'argent fournie par ordre souverain de ses propres substances qui ne
l'avenir et
;
UiN
141
ou tout au plus en quelques boutiques presque en forme de mais c'est clinquailler, le mal n'et pas t pour elle insupportable qu'elle a d s'en procurer les fonds ailleurs trs grandes usures de sorte que, lors du Souverain Pontife Innocent X, successeur immdiat, elle se trouva sous le fardeau d'une dette de 167,076 cus dans le fonds, dont partie avait t contracte en faveur du Mont Sanita, ainsi que ce pape le dit souvent, et pour lequel fonds, elle payait 1,456 cus d'intrts par anne, et partie profit de personnes particulires et dont le moulant en sa plus grande portion, avait servi a fournir des lits et des ustensiles pour la soldatesque et pour aider la Chambre apostolique (Sommaire n 5). 13) La dette de la communaut suppliante, cre en faveur de diffrents particuliers, tait de la somme dans son fonds de 31,139 cus et 70 Bayoques, ainsi qu'il parat de la note des contrats et des actes correspondants qu'on soumet ici (Sommaire n<> 6). 14) Mais quel expdient prit-on alors pour venir l'aide de cette oppresse et pour l'appuyer se soulager du fardeau insupportable de ses dettes ? Pas d'autre assurment que celui de lui faire crer de nouvelles dettes pour rembourser les anciennes, c'est--dire de la faire admettre, ainsi qu'on l'admit 1,660 lieux de Mont Aunone et, pour le payement des intrts et de l'amortissement respectif des fonds, on lui dit de retenir ses propres boucheries, conformment au bref de l'antcesseur Clment VIII, pour retirer l'avenir des Juifs acheteurs trois quatrins sur chaque livre de viande au dessus de la taxe qu'on y mettait communment dans la ville. Et en voici enfin la conclusion. Desdils 166 mille cus qui faisaient les 1,660 lieux du Mont Annona, appels aujourd'hui Mont Ristorato secondo, aprs qu'on en et employ la portion qu'il fallait l'extinction de la premire dette des 167,076 cus, desquels on parla uniquement, le restant du mme prix c'est--dire 13,400 cus, ne restrent point au profit de la communaut suppliante qui en devait disposer, et qui en aurait imagin l'emploi l'acquittement d'une bonne partie de la seconde dette de 31,139,70 cus;
peries,
;
mais,
le croirait-on, ce fut la
le titre
s'en
empara
et
ordinaire d'aides et de secours (Som. n<'7). 15) La chambre apostolique n'tant pas encore contente, prtendit que l'induit gnral du pape Alexandre VII, pour la rduction ou
diminution universelle des lieux de mont, du quatre et demi au quatre par lieu de mont, ne devrait pas s'appliquer aux 1660 lieux de mont Annone auxquels, comme on l'a dit, la communaut oratrice avait t admise raison du quatre et demi du lieu de mont. Et quoiqu'elle ne prvalt point dans sa prtention, elle en et d'ailleurs l'avantage, puisqu'on ordonna que, attendu l'induit gnral susdit, et vu aussi, en consquence, le reste du demi cu par chaque lieu de mont, qui faisait par rapport ladite communaut la somme de
830 cus par anne, elle serait admise d'autres semblables '207^
le
aux besoins de
l'Etat
(Sommaire n
442
16) Ensuite, l'occasion de l'autre rduction ou diminution faite par induit du pape Innocent XI des intrts des lieux de raont du quatre au trois seulement pour chaque livre de mont, eu commenant
du trimestre de mars et avril 1685, la communaut tant lasse de plus s'opposer la rvrende chambre, elle a continu soufrir par rapport ces 1660 lieux de mont annonaires, d'en payer les
raison de quatre, en mme temps que la chambre les sur ce pied l, elle les passait ses officiers pour chaque lieu de mont, de sorte que la rvrende chambre par son propre fait, dans l'espace de 69 ans et quelques mois, qui ont commenc en avril 1683 et qui ont fini au 15 juillet 1754, o l'on arrta le cours des intrts de ces lieux annonaires, comme on le rptera dans la suite plus propos, a eu sur la pauvre communaut suppliante un profit
intrts
retirait
trs considrable
des livres
chambre. 17) L'on ne peut se pa-ser de faire ressouvenir, qu'on avait la coutume dans le carnaval de faire courir pied, au milieu des hurlements et des railleries du commun peuple, quelques jeunes hommes juifs sans faire attention, ainsi que le souverain pontife Clment IX le dit, au peu de convenance qui provenait de ce spectacle et l'avilissement de l'humanit elle-mme c'est pour cela qu'il l'abolit et la dtesta. Mais en mme temps, la communaut suppliante a d s'en rachaipter au prix de 300 cus par an, ainsi convenu avec la chambre capitoliue et ainsi qu'elle le paie encore aujourd'hui (Sommaire n^ 8). 18) Ainsi la malheureuse suppliante, en payant et en repayant incessamment, demeura ensuite plus inhabile payer, vu que le successif souverain pontife Innocent X lui dfendit, pour lors et pour toujours, de profiter de cette industrie qu'il lui avait accorde en avant et que Sixte V avait authorise, en approuvant ses chapitres en forme distincte et qui tait exerce par la suppliante elle-mme ou par quelqu'uns de ses individus dans les banques des emprunts (Sommaire u 9). 19) C'est par tant d'inhibitions et de charges, arrives les unes sur les autres, que la taille qu'on partageait d'ordinaire d'accord parmi les Juifs de la communaut sur le pied de douze paules pour chaque cent de la valeur des biens d'un chacun, et qui tait employe l'acquittement des impts de la chambre et des charges ci-dessus, s'taut depuis plusieurs annes jusqu'alors augmente la somme de cinq cus et un paule, comme elle y dure encore, et un semblable accroissement tant arriv au prix de la viande par les mmes lias, puisqu'on ne la paye plus maintenant entre eux trois, mais quatre quatrins par livre au-dessus de la taxe commune aux chrtiens. Le souverain pontife Innocent XII comprit bien que la malheureuse communaut ne pouvait pas viter son entire ruine et extermination-, mais cependant, eu gard aux circonstances d'alors, sa rponse, son oracle, a
de
la
;
t qu'il
ni en dilationaer
et
l'exaction, ainsi
ne
fit
rien
que de
les
confirmer
de lui accorder
IJiN
143
lits aux soldats qui seront pour le Rome, suivant la forme et le concordat de racle du 23 fvrier 1656 (somm. n 4) et de la porter crer une nouvelle dette, en la faisant ac^mettre, ainsi qu'on l'admit aux 1228 -jj- lieux de Mont Saint-Pierre V, avec les intrts raison de trois pour chaque lieu de Mont, et en orJonnant que, diminution e^ retranchement tant fait au pralable du loyer des locataires de toutes les maisons de la carrire, raison de douze pour cent, moins de ce qu'ils payaient alors, tant une portion de cette rduction et une
jamais
le
droit de
du
mmes
cres
retirerait du remboursement une plus grande usure avec l'argent provenant de ces lieux de Mont Saint Pierre V dussent tre destines la suppression ou extinction des mmes lieux de mont
mme du
que
la
communaut
St Pierre
V (Somm.
n 10).
19) Sans d'autres secours que ceux-l, il devait arriver, ainsi qu'il arriva, que la communaut des Juifs de Rome tombt en ruine, puisque ses fonds tant puiss, et les Juifs de la carrire disperss en la plus grande partie, plusieurs boutiques se fermrent et les maisons restrent vides centaine. De quoi sensiblement pntr, le saint pre Clment IX fit restreindre encore plus cette enceinte, afin que les boutiques et les maisons ainsi abandonnes ne restassent pas charge et au prjudice du restant des habitants juifs ou de leur communaut, et il voulut qu'on diminut aussi les louages des maisons comprises dans ce nouveau rtrcissement, et cela, sans compter l'autre rduction qu'on avait fait par ordre du pape Innocent XII, et que la nouvelle rduction ne fut pas au profit de la communaut, comme auparavant, mais de chaque Juif qui les habiterait ou les retiendrait. Enfin, il commanda que l'on donnt plus d'un boulanger et plus d'un boucher la privative de vendre et de dbiter du pain et de la viande aux juifs, en dclarant en mme temps que le revenu de cette privative serait appliqu la chambre apostolique, en diminution des dettes prsentes et avenir de la communaut vis--vis de la chambre (Somm. n*^ 11). aprs, cette privative fat abolie, autant qu'il suffisait 5O) Peu alors, pour faire cesser la confusion et le tumulte que prcisment les archers du fermier privatif des fours causaient non seulement au dedans de la carrire, mais par la ville en arrtant les Juifs, tantt dans les cabarets, eu supposant qu'ils y eussent mang du pain commun aux chrtiens; tantt, en les surprenant dans le moment que ces malheureux allaient se mettre le dernier morceau d'un pain la bouche, quoiqu'il ft de la marque du fermier, et si l'on ne trouvait pas dans ce morceau la marque de la ferme, cela suffisait pour saisir l'affam et pour l'emmener en prison, pour n'en sortir qu'aprs que lui, ou sa maison, ou la communaut pour eux, et apais le fermier force d'argent, et qu'elle et pay les peines ou amendes
et les
moluments
la
H4
22) L'oratrice ne veut plus, trs saint pre, vous rappeler telles et tant de choses des temps passs et, si quelquefois elle se tourne de ce ct l, pour ne pas oublier les grces du trs bon et trs grand
souverain Pie IV, ou de quelque autre pape bienlaisant, elle ne dtourne pourtant jamais les yeux respectueux de la vnrable prsence de votre trs sacre personne qui, tant revtue d'une souverainet gnreuse, connat trs bien, qu'autant le pouvoir lui est propre, tant il y va de sa gloire de soulager les affligs et les oppressas de la misre, et elle se ranime en mme temps et confie que votre saintet, si elle connat qu'il n'est pas propos aujourd'hui de rappeler le bonheur de cette poque, en ordonoaut que ladite constitution pienne, soit observe, se daignera du moins de la tenir eu confrontation du spectacle de sa cruelle situation que Toratrice lui reprsente et des remdes qu'elle implore. 23) C'est donc la suppliante qui, comptant en avant, tant sur ses propres fonds que de ses individus, un million et plus d'cus, n'en a aujourd'hui qu' peine 70 mille ou environ, conformment la description juridique qu'on en a fait en dernier lieu, dont voire Saintet peut bien avoir connaissance, si on l'accepte entirement, et cette somme n'tant pas parse entre tous les juifs qui sont peu prs en nombre de dix mille, mais elle se trouvant uniquement chez quarante une de ses maisons, les autres n'tant que de fort pauvres
gens.
24)
si
Ton peut les laisser sur ce pied aprs la connue trs rcente ruine de deux des plus riches ngociants juifs, on oppose une dette plus absorbante, telle qu'est celle de plus de deux cent mille cus que la Rvrende chambre entend retirer de la communaut oratrice, tant
titre des 1288 ^^ lieux de mont St Pierre V susnomms et respectivement des 1660 lieux de mont Annone ou Rislorato secondo, qu' titre de quelques paiements d'environ quarante mille cus qu'on a fait faire pour les besoins de la suppliante, sans compter les autres dettes qu'elle a t oblige de contracter au profit des particuliers. 25) Or, on ne saurait jamais concevoir comment la communaut oratrice peut tirer de ces fonds si mal assortis et puise par des dettes, tout le montant des payements de <H57.95 cus qu'elle doit faire tous les ans pour et titre des charges suivantes, savoir 26) Pour les charges du commun qui sont attaches de sa nature la mme communaut, ainsi que le sont les dpenses mineures, c'est-dire les 345 cus annuels pour l'entretien de l'Archive, de l'Archiviste, des procureurs, pour soutenir des procs, et les 850 cus annuels environ, pour remboursement aux facteurs de leurs frais l'occasion des morts la campagne, de l'hospitalit des passants, de l'inondation du Tibre, de ce qu'il fait besoin dans le vicariat et, dans les occasions, des menues dpenses eu toute l'anne et ainsi que le sont les dpenses majeures, c'est--dire pour les aumnes et des secours tous les pauvres chaque samedi, la pque et les ftes solennelles et en d'autres jours de remarque, et lesquelles jointes
:
145
auxdites dpenses mineures, se montent la somme d'environ 2943 cus par an (Somm. n^ 12, lettre A). 27) Et titre de charges camerales imposes ou par des chirographes des papes et autres ordonnances, comme le sont les 3,804 cus
et 36
les
12
mont St-Pierre V, les 1,400 cus destins aux maisons des catchumnes et des religieuses repenties, les 831 cus et 57 Bayoques assigns la Chambre Gapitoline, savoir les 300 pour d'autant taxs lorsque les jeunes hommfs juifs ont t absous de la Course du Carnaval et les 531,57 aussi annuels pour d'autant que Ton sait ni le comment, ni le pourquoi, mais que l'on nomme pour des iiesd'aone
:
les loO cus annuels payables en rparation des chemins, portails, tuyaux et fontaines, les cus, 150 environ pour nourriture aux juifs emprisonns qu'on doit donner en force de ladite constitution du pape Urbain, et plusieurs autres frais et fournitures qui, jointes celles ci-devant nonces, se montent la quantit de 8,200 cus et plus (Somm. n 13). 28) A l'gard de ces charges camerales ou imposes par chirographes des papes ou par d'autres ordonnances, s'il parat votre Saintet que quelqu'une d'entre elles soit illiquide et douteuse et que, par consquent, on ne doive pas l'accorder, il suffira que votre Sain;
et de testaccio
tet
commande
l'oratrice tant
ainsi
supporter plus l'avenir, de mme, si elle se daigne absoudre de quelle que ce soit parmi celles qui lui paratront liquides et assures. 29) Pour ce qui est encore des charges de la communaut et qui sont d'elles-mmes attaches l'oratrice, elles doivent comparatre l'entendement suprieur de votre Saintet avec l'aspect d'une entire vraisemblance et de la mme vrit, puisqu'elles le sont assurment, comme les dpenses mineures pour le maintien de l'Archive, de l'archiviste, du procureur, pour le soutien des procs et pour le remboursement aux facteurs, administrateurs de ce qu'ils ont dpens du temps de l'inondation de la rivire, de ce qu'il faut prs du magistrat souverain et de ses ministres, et dans les occurences journalires et annuelles que toutes les communauts souffrent, comme tant ncessaires sa bonne administration et qui, en vrit, sont telles. Comme aussi les dpenses majeures en des aumnes et des secours lous les pauvres de la carrire, lesquelles, en espce, conviennent et sont communes aux Juifs galement qu'aux chrtiens par divin prcepte de chant, au lieu ensuite de preuve en espce et de liquidation desdites dpenses majeures, sans les examiner une une, peut servir la rflexion que la grande multitude des Juifs, tant contente de ce qu'elle reoit des bienfaiteurs et des coles de la carrire, elle s'abstient d'tre importune au restant du peuple de la ville et l'pargne
contente de ne
et
et
10
146
les estimer, soit
maintien de dix mille vivants, d'autant qu'est environ le peuplement de la carrire, c'est--dire pour l'entretien et nourriture aux possesseurs desdits capitaux et leurs familles et pour payer les charges du commun ou celles qui sont attaches leur communaut et qui se montent, comme on l'a dit, 2,943 cus par an, sans compter le surplus des tailles (au Somm. n*> 12 lett. B.) et l'on voit tout de suite combien il a t invitable en avant elle de crer de si considrables dettes, son peuplement et sa communaut ayant t encore chargs d'impts mme par la Chambre, par des chirographes des pontifes et par d'autres ordonnances en ladite somme de 8,200 cus annuels; notamment, en se faisant admettre des milliers de lieux de mont, et en s'obligeant ensuite pour lesdits 40 mille cus environ en faveur de la Chambre, et l'on voit encore combien aujourd'hui sa ncessit soit pressante et combien elle soit prte tomber en faillite, en ruine et en dsespoir, qu'elle, qui on accorde l'honneur de vivre dans la capitale ville de l'Etat et du inonde et dans la rsidence du Prince, soit rduite en une situation qu'elle ait envier laconditioQ.de celles qui en sont loignes, si votre Saintet, par sa prompte et ordinaire piti, n'empche tant de maux qui sont arrivs l'oratrice dans les temps et ministres passs, en ordonnant l'excution des remdes et expdients discrets et faciles que la suppliante ose suggrer, ainsi
pour
le
qu'il suit
31) Que toutes les charges du commun attaches la communaut suppliante et qui lui sont propres, comme celles de l'entretien de l'archive, de l'archiviste, des procureurs, des frais des procs en
et
pour
la
distribution des
aumnes
et
et
la carrire,
qui se
montent
endosses
de 2,943 cus et encore de plus, soient qu'en mme temps, la privative qu^elle a de retenir une ou plusieurs boucheries dans la carrire, lui soit confirme, en lui attribuant le revenu de la ferme d'ieelles, et, quoique cela soit fort charge son entier peuplement, vu que ce revenu ne doit provenir que du paiement que les acheteurs juifs de viande font de quatre quatrins sur chaque livre d'icelle au dessus de la taxe
ladite
elle seule, et,
somme
qu'on l'a dj dit, cela servira du pour le partager et pour l'employer au paiement des charges populaires, c'est--dire des charges du commun susnoncs et dont elle, si cela n'arrive pas, ne peut et ne pourra jamais s'acquitter, vu Tinsuffisance de ses capitaux vis--vis de ses charges. Qu'ensuite, toutes les charges camrales imposes, ou parles chirographes des papes, ou par d'autres ordonnances, ou leur montant calcul comme ci-dessus en 8,200 cus par an, ou tre calcul en autre somme plus petite, laquelle voire Saintet voudra bien les rduire par sa clmence, soient divises proportion pour tre paye et par la communaut juive de Rome et par toutes les autres de l'Etat, chacune pour cette portion qu'on voit dtaille dans la rpartition qu'on soumet trs humblement au Sommaire n 14, eu gard a
chrtiens, ainsi
commune aux
moins
l'oratrice
UN DOCUMENT SUR
leur propre avoir.
LJ-S
JUIFS DE
ROME
i'r.
Il ne doit pas occasionner un sensible drangement auxdites communauts d'y concourir, puisqu'elles sont plus leur aise, et elles sont libres de ces charges que l'oratrice souflre, ainsi qu'on peut le relever plus prcisment du dnombrement ou
estimation de
l'an 1785 et
la jouissance de la communaut juive d'Ancne fait en qui se monte 778, 915, oO cus libres de toute imposition
que ce soit, except de 5,331,74 -^ ^cus qui ne sont employables qu'aux besoins de ladite communaut juive d'Ancne (Sommaire u 15). Au contraire, elles lui devront savoir gr, en considrant qu'elles soulagent une de leurs surs, la communaut suppliante, dans la dtresse o elle est plonge, sans qu'elle ait la moindre faute en cela, et outre ce, il est tellement juste qu'elles s'y accommodent, qu'il est de devoir qu'elles donnent une compensation pour ce fardeau trs pesant que la suppliante a souflert avec tant de drangement en ce qu'elle seule en force de l'obligation solidaire a pay pendant 193 ans, c'est--dire depuis l'anne 1593 jusque l'anne dernire 1786, la somme trs remarquable de 175,600 cus, premirement titre des annuels 2.500 cus et ensuite des 800 cus que toutes les synagogues de l'Etat du pape ont d et doivent payer sans cesse et cela, sans que la suppliante en ait jamais reu le remboursement desdites communauts juives coibitrices comme on l'a dit ci-dessus
SS.
2, 5 et 6.
nourriture aux juifs qui seront emprisonns la requte des chrtiens soit donne par les demandeurs eux-mmes, conformment la dcision de la Rote publie le 11 fvrier 1621 par devant
32)
la
Que
afin que la communaut suppliante soit remise en jouissance du droit commun et romain, mais qu'elle reste encore exempte de ce dsordre et de ce prjudice que lui cause la fraude que la Constitution du pape Urbain susnonc au 9y a fait glisser par son innovation contre ladite dcision. 33) Que la privative de louer les lits la milice du pape que la communaut suppliante a acquis par titre onreux et par une perte norme qu'elle a souffert, ainsi qu'on l'a avanc et prouv 10, 12 et 19, lui soit conserve et protge, et, qu'en consquence, expresses inhibitions et dfenses seront faites au nomm Jacques Albani qui loue en cachette les lits pour les soldats du chteau St-Ange, et d'autres chrtiens, qui galement en louent quantit pour les soldats corses de Rome, de ne faire plus ce commerce, ce qui est d'autant plus juste et raisonnable qu'il est ncessaire que le revenu de cette privative de l'oratrice soit appliqu, comme on le verra dans la suite, au paiement de ses dettes vis--vis la Rvrende Chambre. 34) Que la dette de l'oratrice d'environ 40,000 cus qu'on a rapport ci-dessus au 24 et qui est provenu depuis que la R'^" Chambre a fait tirer de temps en temps et jusqu' prsent du Mont de pit tout ce qu'il a fallu l'oratrice pour [)ayer les charges camrales, les intrts des lieux de mont et les frais qui lui faisaient besoin, sans que les dpts que l'oratrice a fait dans ledit mont eu faveur de la Chambre jusqu'aujourd'hui des sommes qu'elle a retires de sa car-
148
rire,
rembourser de ladite somme, cette dette d'environ 40,000 cus et l'autre aussi du fonds desdits 1288 lieux de mont St-Pierre V soient donc casses et supprimes l'une et l'autre pour autant que porte la compensation de cette surprenante quantit de 4 1 4,040 cus que la Chambre a mis elle-mme son compte et profit (la portion tous les ans de 1,660 cus) pendant 69 aus et plus en imputant l'oratrice par rapport auxdits 1,660 lieux du mont Annonaire les intrts raison
du quatre, tandis qu'elle, c'est--dire la payait aux montistes qu' raison du trois par lieu
cette suppression qui en ferait la
la
justice et la charit de
si elle ne lui plait pas, qu'elle daigne du moins ordonner que tant la dette de l'oratrice de 40 mille cus des lieux de mont, en arrenviron que l'autre du fonds des 1288 tant nanmoins le cours de leurs intrts, seraient rapportes et dcrites l'cart dans le livre camral, avec la marque et condition que l'une et l'autre doivent tre amorties avec les 3,864,36 que la Rvrende Chambre prtend et veut exiger et qu'elle exige sur la
communaut suppliante
mont. La
litre des
intrts
des
mmes
lieux
de
votre Saintet ordonnera tout cela, et elle s'en flatte avec d'autant
plus de sret, qu'il est connu que dans un temps beaucoup plus malheureux pour elle, tel que sous le gouvernement du souverain pontife Benot XIV, par le moyen de la congrgation appele de Residui qui a t assemble le 15 juillet 1754, elle reut la grce de
faire rapporter dans le livre camral dit des dettes de peu d'esprance tous les susdits 1,660 lieux de mont annone auxquels l'oratrice aurait t admise depuis l'an 1647, ainsi qu'on l'a rapport distinctement ci-dessus au 14, en y annotant mme que les intrts qu'au contraire, la Chambre devrait se n'en devraient plus courir contenter que la dette impute l'oratrice cause des lieux de mont
;
et liquide alors
en 65,847 cus
et
diminu
rduite 41,621,32 cus) moyennant 795,66 que la suppliante laisse la Chambre, en n'exigeant pas l'molument de ladite ferme des lits
(Sommaire
Saintet en
n 16).
Sur
les
cet
exemple,
si
la
deux dettes de l'oratrice, c'est--dire celle de 12 40 mille cus environ, et l'autre, du fonds desdits 1288 j^ lieux de mont St-Pierre V, tant dcrites et dnombres dans le livre camral des dbiteurs de peu d*esprance, ne pourront pas tre censes des dettes de peu d'esprance, mais au contraire, on devra les dire d'une
admet
esprance entire et assure, puisqu'en l'employant pour leur extinction les cus 3,804,36 annuels susdits, la R'^'= Chambre, sans aucune crainte de les perdre et sans mille difficults d'exaction, n'aura pour les retirer qu' ae fier au bnfice du temps. Cet induit particulier et cette indulgence gracieuse deviendront encore plus faciles l'quit de votre Saintet, si elle daigne de faire aUenlion que l'oratrice n'a cr ces dettes, en leur plus grande partie que pour faire des som-
149
ministraLioQS et des donatifs la principaut, puisqu'elle a pay, ce litre, sous le seul gouvernement de deux souverains pontifes Urbain VIII et Innocent X, la trs excessive somme de 165, iOO cus,
sans compter la somministration des 2,500 lits pour la soldatesque romaine, dont elle, son grand dommage, perdit ensuite le fonds et tous les louages, ainsi qu'on l'a rapport ci- dessus i^ 7, 10 et M, et que le souverain pontife Innocent X l'exprima dans son chirographe, en y faisant souvenir point que les dettes susnonces, dans leur plus grande partie, n'avaient t faites que pour des secours la Chambre apostolique et pour fournir des lits et des ustensiles la soldatesque que en temps de besoin. La malheureuse suppliante, prosterne aux pieds de votre Saintet, ose donc proposer ces tempraments pour obvier au pril imminent de son entire ruine. Si pourtant votre Saintet, par sa trs haute intelligence et par les incomparables lumires, n'en imagine d'autres et si elle n'en prend d'autres par sa trs puissante souveraine autorit, pour les employer au mme effet et plus vite et plus propos. A notre Trs Saint Pre, le pape Pie VI, heureusement rgnant pour la communaut des Juifs. A Monseigneur auditeur qui en parlera.
Le
2 juin 1787,
de V audience de sa Saintet.
Sa Saintet a nomm une congrgation particulire qui sera compose de MM8'"s Ruffo, trsorier gnral dlia porta, Rasconi Gregorii, Pelagatto, Gonsalvi et Miselli, ce dernier prenant la place et les fonctions de secrtaire, afin qu'elle connaisse des griefs qu'on a exposs, tous ceux qui y ont intrt tant appels, et afin qu'elle rapporte Sa Saintet quels sont les griefs qui mritent qu'on y pourvoie et comment on peut y pourvoir.
Sign
NOTES ET MLANGES
ait
peu
d'intrt
pour
le
ment
les
Lgendes de
la
',
un type de personnage auquel on donne le nom de Thophile. Thophile, administrateur des biens d'un vque, tait un homme plein d'ambition, et il fut ainsi amen se rendre auprs d'un sorcier juif, qui se chargea de lui faire obtenir de grands honneurs,
donnes
tires de ce cycle de lgendes. C'est ainsi quil existe
Le Juif voqua le Diable, et Thophile dut s'engager envers cehii-ci par un acte crit de sa propre main. Elfectivement, Thophile put jouir de plus grands honneurs que par le pass, mais il se repentit et pria la Vierge de lui chercher l'acte dans l'enfer et de le dlivrer,
du pouvoir du Diable. C'est ce qui fut fait, et trois jours aprs Thophile mourut-. 11 n'est plus question, (railleurs, du sorcier juif, dans celle lgende qui est caractristique, en ce qu'elle exprime clairement la croyance, ne au moyen ge, que le Juif est un magicien el lalli du diable ^. Lu autre type, dj mentionn \ est celui de l'enfant juif qui est amen au baplme la suite de l'adoration d'une statue de la Vierge il a t galement trait sous forme potique ^
lui,
;
\.
'2.
Ilevue,
XLVin,
(le
8'2-!);{.
s.
3.
Poui- plus
4.
5.
237.
NOTES ET MLANGES
lll
Le toxte hbreu de
II.
j'ai
publi, est
si
curieux,
au point de vue de l'histoire de la civilisation, que nous devons saluer avec joie tout ce qui peut claircir ce sujet. Or, prsent, VEsposizione intejmazlonale Mariana, organise Rome l'occa-
du cinquantenaire de la proclamation du dogme de l'Immacule Conception, que j'ai vu moi-mme et dont j'ai sous les yeux le Catalogue (Rome, 1905), peut servir nous renseigner. La plupart des statues de la Vierge dcrites par J. Rpa y sont visibles
sion
du
Jubil
et le texte
pu
dire
prcdemment de
la statue
de Vich,
de
la collection
ville,
Rome
et six
de ces
sont
mme
reproduites
photographiquement dans
xii% xiii^
d'elles
xiv<^
le
et xv<^
sicles,
rpandues en
sition
et
La Madone d'Oropa
porte
est trs
la
mme
di Biella
-.
que
dit J.
Rpa
un album consacr la Madone de GasaleMonferrato 's mentionne tout pareillement dans notre texte. La Madone noire d'Alt-Oetting, que j'avais mentionne dans mon prcdent article, et beaucoup d'autres peintes en noir figurent l'Exvoit tout
De mme, on y
position sous les formes les plus varies, et elles sont aussi dcrites
dans
le
Catalogue
J.
^
;
^.
La Hongrie,
si
lence,
que
Rpa dpeint
de
gros album
mme
la
par excelexactement, y est reprsente par un France, par des ouvrages de luxe nomle
J.
Royaume de Marie
breux
et nourris, et tout
Rpa
".
Nous comprenons mieux notre texte en ce qui concerne le Vorarlberg et le Tyrol, o je n'avais pu indiquer prcdemment de statues
1.
Ou
sait
([u'eii
Espagne
et 71
la sculpture
p. 96,
i\ 2,")
et 26.
3.
-inrj ujN-in
C'est
de Biella
fjn'est oriirinaire
mDi<n ^^TV
4. a.
Catalogue,
p. 56, n 78.
7. Ibid., p. 188, no 7.
152
de la Vierge. Rome nous montre l'image miraculeuse cVOberlana, dans leTyrol \ et les statues d'Unserfrau (Notre-Dame), de Santa Maria di Campiglio, etc. Le fait mentionn par J. Rpa, que ces images miraculeuses remplissent
exemple de prmunir contre la grle et la scheresse, peut galement tre constate Rome de la faon la plus simple, quoiqu'il soit dj suffisamment connu par ailleurs une Madone protge contre la peste, une autre
chacune une mission
diffrente, par
:
contre
le feu,
et ainsi
de suite.
En
exact.
Budapest.
Samuel Krauss
L'ORIGINAL
ARABE
que les trois [monographies lexicographiques de Juda ibn Bal'm traitant des homonymes, des particules et des verbes dnominatifs ne se sont conserves intgralement que dans une traduction hbraque anonyme. C'est seulement de la troisime de ces monographies qu'il existe un fragment assez considrable de l'original arabe la Rihliothque de la Synagogue de Varsovie. Ce fragment, que j'ai dcrit dans la Revue (t. XXXVI, p. !298-8()l), contient les articles qui vont de ^'in bon, et s'tend peu prs sur le cinquime de l'ouvrage entier. Etant donne la raret de l'original arabe, je crois utile d'annoncer qu'tant rcemment de passage Londres, j'en ai encore trouv un moi'ceau parmi les fragments de la Gueniza qui appartiennent au Rrilish Musum et qui
sait
ne sont pas encore catalogus. Le fragment de Londres, qui se compose de deux petits feuillets, et concide avec une partie de manuscrit de Varsovie, commence,
au milieu de
1.
l'art, i-i^i,
(itd
Catalogue,
p.
193
NOTES KT MLANGES
ib3
Y^N
i^cl".
Kfiviie
l.
c,
301 on
ticles
premier
((".
;
article "i7:n
manque
passage sur
'n,
-i?2n l-^!
lxxv, 5
II,
la
traduction hbraque
dans xh^y
d. Goldberg,
oO,
1.
5), et
du
qui
f 1 v,
-idt,
continue
r^hz'^ ^D
';23"'n
Vp
bLiNbN
aussi,
N-in
D"^b
Y^
^""^^
n^n
\n-:3
r;:3
p.
;
L'art. baT
il
manque
en
effet,
dans
"in"
la
traduction hbraque
se trouve, par
contre, dans le
Paris,
n<
ddu:,
manuscrit d'Isaac
b.
li225),
m7:tt3r{^)
au chapitre des verbes dnominatifs (d'^aiitpn d^bj^crr qui dpend beaucoup de la monographie de Juda ibn
L'article en question y est
BaPm^
(ms.
fol.
97 b)
"^tq^
ynypiy^ ibisT
D"^5'^
Samuel Poznanski.
1.
Cf.
Fuchs,
npinn,
I,
194.
BIBLIOGRAPHIE
Margoliouth
de
J'ai
(G.)- Catalogue of the Hebrew and Samaritan Manuscripts in the British Musum. Part II. Londres, 1903, in-4o
(8)
492 pp.
X planches.
le
dj dit
mon
sentiment sur
Revue, de la premire partie (Revue, XLI, p, 301-308), Il m'est donc permis d'tre plus bref maintenant, d'autant plus qu'il m'a t donn de lire les preuves de cette seconde partie galement, et d"v ajouter, au
cours
mme
lement en ce qui concerne la bibliographie*. Cette deuxime partie a une tendue presque double de la premire, et cette ditfrence tient d'abord ce qu'un plus grand nombre de manuscrits s'y trouvent dcrits (393 contre 339\ et aussi ce que la description en est, en gnral, plus dtaille. Le Catalogue ne comprend que trois rubriques l** ouvrages midraschiques et homilliques (n* 340-397) 2 talmudiques et halachiques
: ;
(n"'*
En
crits
de Midraschim, le British
d'une trs grande valeur. Tel est avant tout le Ms. Add. 27169 [Catal.
forme la base de l'dition Theodor. Puis vient un uuicum un manuscrit du Yalkoiit ha-Makhiri sur les Douze petits Prophtes (no 342 cf. Revue, XL, p. 283), qui fut c()))i Tivoli en nil4 pour le cardinal Aegidio c'est aussi ce prlat qui, vraisemblablement, a ajout la marge des
:
;
(v. le
in""
rcemment
et,
cf.
Revue,
XLVI,
277),
Simon
(Francfort-s.-M., 1903:
lit
cf.
au
commen-
remarques
(\^
BIBLIOGRAPHIE
cenicnl
l're
lille
<lii
^S5
'20
n 340 {Calai., p.
a), et
Nissan 2028 de
des Sleiicides
la
du Sad al-Klioumri (n?:bbN), vendit trois parties de ce Midrasch, Gense, l'Exode et les Nombres, dont elle avait reu deux pour
Cela rappelle d'anciens
y.\a
faits
sa Ketouba.
datant de
Vpoque talmu-
dique
fv. (hiiltin,
en bas;
p.
cf.
zum
alltut-
braisrlwn BachtvcHrn,
193).
du Ymen,
Lit.
le
//.
DbbN ma de Netanel
Judon,
rentes.
^
b.
Yesaya
188),
le
(no^
Br.
Mus. possde un
manuscrit complet
et
deux
diff-
fragmentaires
Parmi
les
ouvrages homiltiques,
et les
il
faut
Haftarot (n^ 371-375) attribues David Maimonide, et que Margolioutli, chose singulire, considre comme authentiques, ce
Pentateuque
encore Eppenstein, Monatsschrifl, XLIX, p. 381). Par les titres de chaque homlie, qui sont reproduits ici, on voit qu'elles appartiennent la mme classe que, par exemple, celles
qui n'est gure
possible
(v.
d'isaac
Gaon
p.
tmege,
litre
de la
complt dans les Nach345 en bas). Que l'on compare, pour prendre un exemple, le nrc^^b^ ra nu:iD "^inaD section Nonli [Calai., p. 31 a, no 4
(v.
Steinschneider, op.
cit.
168,
la^n
UNm nnuibi
17 et
mnn
p-^^iiC)
avec ceux
Himdl.Bew
sous le
nom
de
"l
de
mme
que Munk
a achet
qu'il a rapportes
n>
un Carate les parties de ces homlies Anualen de iosi, 111, p. 94), de mme le
(v.
Calai,
p. 33 a,
en bas
le
D'j;
i>V
pn:>3
n" 372
Nnp?2 'sn*:
porte le
?^3in
mu
n*>).
copiste du
XLIX,
crits
trs rare de inNna (v. ma remarque dans Monatsackr., Parmi les homlies carates, une mention particulire p. 41)). revient aux Prolgomnes (nN73^p)3) des pricopes du Pentateuque,
surnom
en arabe
(no^*
394-397), qui,
comme
(v.
on
sait,
y sont attribus
tantt
Samuel
Mose
*i?b?3r b.
al ''O, tantt
Samuel
Nonn
b.
b.
Veschoua al-Magribi
11,
Steinschneider, Vrrzeichiiiss
d. Bcrl.
Baadschr.,
est-elle
nigme compos de
lit
;
semblables prolgomnes
c'est ainsi,
dans un
Siddour carate manuscrit du Brit. Mus. (ma. or. 2331, fol. 90 b dans le Catat., p. 462 6): mnn-i ''TbN \:)l"ibN Nnp-'a "^ibN g^p-'l mp"! ncnD b^ ""by 2^7:rnbN bNiTDu: '"^am 'n?; cm nni^Nb ijob.N biws
reproduit
VwS ni<?2^p?3b^ ar;i73Q<"i rx^r ^Niin b^^n?2\y^ ^?3b?:n. Ges prolgomnes appartiennent un commentaire de Samuel sur le Penlateuque compos 8U8 forme de questions et rponses (3i:ib<'irbD?:bN p*-^:: ""b^),
que possde galement
toute faon
il
le
Brit.
Mus. {Catalof/up,
I,
n=*
321-32:i, et
de
aurait t plus
commode pour
t dcrits la
suite de celui-ci.
156
dernier lieu
mon
ouvrage intitul
Zur jdisch-arabischen
que
liste
j'ai
Littrature
p. 77, et J.Q.R.,
XVII, b94.
remarques de
fol"
1
dtail
a,
Le n^ 340 contient,
une
pour
cf.
plupart de prcieuses
:
Sur
la notice
^b'3
mcy
p.
"j'^bn
Revue, XLVII,
p. 142,
a dit
n.
1.
sous le
356.
*inDN
m^M,
cf.
350-
une
partie
du
'j-'p-iN^bN nfi^SD
2NrD
d.
de Saadia
Juden, 202, no
Le
n 380 contient,
lire
fol. 2 a,
cf.
sur
La partie
d'abord
:
Talmud
et
Halakha
est divise
A. Mischna et Guemara (n' mara (n^* 442-472), toutes deux avec commentaires. En fait de textes du Talmud le British Musum ne possde pas de manuscrits anciens, pas mme
parmi
{n""
les
quelques fragments de
401
et 443),
la
Gueniza,
d'ailleurs insignifiants
398, 399,
mais,
par contre,
b.
plusieurs commentaires
remarquables.
Tel est
celui
d'Abraham
David de Posquires
sur
d'Aron ha-Lvi sur Baba Baira [n^ 429), qui paraissent tre des unica. Puis viennent les Novelles de Juda b. Elazar al-Moundari sur Yebamol, Ketoubot, Kiddouschin et Guittin (no43i'),
Baba
Kamma
[n^ 414) et
sur 'lesquelles cf. mon tude sur Dosa b. Saadia Gaon, qui paratra prochainement dans Ha-Goren, VI, et celles de Nissim Gurondi swv Pesahiniy Ba, Sabbat, Taanit et Meguilla (n" 436), qui reprsentent peuttre une recension divergente. Il y a beaucoup d'exemplaires du Comtous mentaire arabe sur la Mischna de Maimonide (no^ 447-462) Dans le n<> 410 (Raschi sur viennent du Ymen*. ces manuscrits D'^3U:'7 D-'rs^'m Kiddouschin], crit en Italie en 1385, on lit la fm
;
'^to"'
celles
faut ajouter
qui ont t
hebr.
ru-
die
Kunde
Handle
nom
1,
est
donne
p.
78 , doit tre
complte par
et les
miennes dans Zur judisch-arahischen Littera/ur, pp. 70-71 et 88. Il est enSoucca, Mil, d. S. Lovingor (Budapest, 1002); Ketoubot, VIcore venu s'ajouter ReVIII, d. G. Freudmann (Berlin, 1904), et Alwt, cd. E. Baneth (Berlin, 1905). propritaires du n<> 455 {Calai., p. 82 fl, en marquons encore que le nom de l'un des
:
'^niDbN ...bND doit tre corrig en iTlobN ...bND, c'est--dire sans doute de Saoud, dans le Ynien (voir Yakot, *. y., 111, 183, en bas), et c'est ainsi encore que le copiste du ms. Berlin oct338 {Cat. Steinschneider, II, n 53) s'appelle bl^bx ^TlObN (voir Orientalislische Litleraiur-Zeilung, VIII, 2-42; il faut aussi corriger de
haut)
:
la
mme
s. v.).
BIBLIOGRAPHIE
singulier do ipin
les IVovnUes
^o'V
157
nb
do Mose
Sur le n" 425*, contenant Itapn "i::tid Meia, cf. Steinschneider, MoGazes sur Haha
natsschrift,
XLIV
(1905). p.
302, en haut.
la
Le fragment
4>i4*
rappelle
et
peut-tre en
provient-il
que
l'on
Tt-di-
compare
les
titres
correspondants de
b.
Samuel
Abraham ha-Kohcn
identique avec
Tautcur du b^{^73^
"nDI
(Amsterdam,
1699j,
qui s'appelle
Samuel
b.
Abraham
hen.
Cf.,
b.
donne
nulle; part
pour Co-
mon
des
Juifs de Fez
17.
:
Compendiums,
(n* 473-564),
et
des Consultations
(n^''*
565-583). Ici
il
tain
un cer485-497], parmi
crit
en 1472 pour David ibn Yahya (v. le fac-simil d'un ct du titre la planche 111). Signalons ensuite, titre de curiosit, un commentaire
un Arabe, Ala ad-Din al-Muv^akkit (n 498) cf. ce sujet l'article de Margoliouth dans /. Q. R., XIII, p. 488 et suiv., et Steinschneider, Monalsschrift, XLV, p. 135. De Josu Segre, rabbin italien du xviii" sicle, sur lequel on a beaucoup crit en ces derniers temps (v. Zeitschr. f. hrhr. Bibliofjr., 1904, p. 20, 43, 55, 92, 94), le Brit. Mus. possde deux ouvrages rrriTOT nms et ::pb halachiques provenant de la Collection Almanzi Parmi les nnD: (n 561-2; cf. Zeilschr. /'. hebr. BibL, l. c, p. 56). Consultations, il n'y a galement de remarquable que quelques-unes de Mamonide, en arabe (n'* 567-8), qui viennent de la Gueniza et que Margoliouth avait dj prcdemment dites et en partie reproduites en
arabe des quatre premiers chapitres du
y"i')2'n
le
mme
fac-simil se
trouve
ici
la
planche
(jui
II).
Trani le Jeune),
une
liste
de manuscrits et d'im-
la possession de
David de Ventora,
et,
une notice date de 1535 qui intresse l'histoire de la culture. Au mme point de vue sont intressants les diffrents prix d'achat qui figurent pour certains manuscrits, v. par ex. n' 533, 539, 556, etc. La dernire subdivision: E, Halakha carate (n^s 584-604^ contient
quelques manuscrits
trs prcieux,
dont
la
KUdb
al-anicdr de Qir-
Compendium
ma
en dtail par moi [Mlanges Steinschneider^ pp. 195-218) description est complte parle Catalogue sur certains points. Puis
vient
un autographe
successoral; la
tin
sont encore
158
mentionns d'auties chapitres, qui pourraient nous donner des renseignements sur cet ouvrage!. Le fragment sur TOmer, au milieu duquel a t insr un feuillet dun ouvrage philosophique d'al-Bair (n 1)96-, Mritent encore parat galement appartenir au "iNiinnONrN 2iiP^. signals un fragment d'un ouvrage en arabe sur les divergences d'tre entre Abou-Ali et Abou-1-vSourri, c'est--dire entre Yfet b. Ali et Sahl b. une page en fac-simil la Maliah, datant du xi sicle (n" 589-90 planche V des fragments de diifrenls ouvrages lialachiiiues en arabe datant aussi pour la plupart du xi sicle (n" 587i-5.t3; 5912-3; 595,; un fragment d'un ouvrage en partie ritulique, en partie dogmatique^ sous forme de Questions et Rponses (a"^ii b"'M073,nob97),que Steinschnoider
Questions
dogmatiques
(v.
la
liste
Parmi les
faut noter
n 6011, dont
la copie fut
termine
14
Tammouz
de
(n*
Don Joseph
Nasi, et le al-Mourschid de
Samuel
b.
Mose al-Magribi
(v.
maintenant imprimes
Jew.
405
XVII, p. 594).
Il
chap.
i-xxi, d.
La troisime partie, celles de Lilurgica, est galement trs riche, et renferme un trs grand nombre de matriaux pour l'histoire des rites, mais cela nous mnerait trop loin, si nou de la posie synagogale qui est remarquable. Cette partie se divise voulions signaler tout ce
;
Haggadas de Pque
et
;
(n'
dans Millier
pp. 102-112
B.
aux pi. VI et VII et dcrits aussi en partie Schlosser, Haipjadah von Serajevo, Vienne, 1898 (Vol. I,
'.
qui s'cartent un
peu du texte de
du rite italien (n^" 615-648), parmi lesquels se dis Mahzor en deux volumes crit Florence en 1441 et dcrit en tingue un dtail par Margolioutli dans Jcic, Quart, l{ei\, XVI, 73 et s. (n" 6*ir)-7), aussi renuirquable par son riche contenu que par sa superbe calligrapliie -i"73Da b^-'n-' >: miTa (V. l'acte de vente dans le Catalogue, p. 228 b 'iDT nN3 mTn?3n it "^nnrDa ...'^n^n "^rE?: "]"^ ...axT'; une page en fac-similo a la pi. VIII). Il convient encore de noter, dans un autre
G. Livres de prires
:
inm
I.
CL
l'article
dv.
Kaufmami, Revue
Gruinvald, M.
1,
WWlll,
zur
p.
7V-102. Depuis,
[lievue^
de semblables
p. ir2-l.'{2
;
Haggudas
illustres
Schwab
Jihl.
XLV,
en allemand,
dans
1" anne,
yteit,,
pp. 75-9:>),
{Rivisla IsmeiUica,
p.
Neue Ueihe, Schwarz {Moiuifssc/ir., XLVl, p. SGO-iei) et Ernst Cohn 153-158, 191-195). Voir aussi Steinschneider, Jew. Quart.
Volkskiinde,
49-li8.
lilBLlOGHAPHIl!:
i'f
Malizor
l'n*'
Tahatage
autrement inconnu,
ici
ne
nn nnD?a.
prires,
XXXV,
p.
:)08
intitul
pnan
bbizfj
DIO
de Mose Romanin, crit en 1777 (autographe), qui contient un grand nombre de faits intressants. Un Mahzor pour la Pentecte et la Fte des Tentes (n 662) renferme luth et Kolilet avec le commentaire de Joseph Kara, mais o le second ne va, comme dans l'd. d'Eintrs
680i,
des manuscrits (aussi dans celui que jusqu' xi, 2 (c'est ainsi qu'il faut lire p. 287 a en haut, au lieu de ix, 2); mais pour le complter, on y a ajout, non pas comme ailleurs le commentaire de Uaschi, mais celui de Baruch b. Samuel, qui est peut-tre identique avec le Tossafiste du
dans
la plupart
du
Mus., CataL,
I,
n 234'),
mme nom
autres,
^v.
Zunz,
Zar
Geschichte, p. 54).
Ee n"
663'*
contient, entre
un
office
de
^3^5373 ]']W2^
^5NbD73
lT3'*"'bN,
Y3
Maarib de Pque d'un pote synagogal inconnu nty^bii. Cet auteur pourrait tre identi(iue avec un
Menahem
b.
Joseph
Hazzan
(d.
Weisz dans
dans un autre de Paris, tous deux du et qui est de son ct identifi par Zunz {op. cit., p. 82) avec
mon
II,
dition
Ose, p. 6
(cf*
aussi
Xni"
sicle, p.
note
rare les
De ce rite extrmement deux derniers numi'os (690-1; ms. or. 5472, 6276) contiennent un Piyout et des Kinot dans un dialecte no-grec et un dialecte italien. Sur ce sujet on peut encore comparer les renseignements donns par
Ei Rite de
et
Romanie
de Corfou
(n 685-691).
Encyclopedia, VII, 311-12. Il convient aussi de noter formule de possession du propritaire du n 685 (v. CataL, p. 337 6, en Nn-t Nb'>a ^iD -nD^on it^uj bas) mns"' bi^^b b"T "^73Dn "n^jNu: ^ob 'nm riD -^'n^ "nTonm Tinnr) pb nr i3b i-iTaN"^") "^n^i):! ^^V2:f, qu'on peut rapprocher de formules analogues; v. Steinschneider, Vorlesunyen ber die Kumlc hebr-, Handschr., p. 41
Bellli d-us Jeiuis h
la
:
mN
F. Rite
(no* 692-710).
gnols proprement
notamment
[les
minutieusement
ticulier
rites
(/eit;.
dans un
avec les
cf.
espagnols
d'Avignon
(n^ 698-9) et
de Carpentras (n 700;
il faut remarquer une pice liturgique pour le 4 Marcheschvan, contenue dans le n 702, et qui fut compose l'occasion d'un vnement survenu en 1541 (v. Catul., entre rinNnbN ;n373 et p. 371, note), ainsi que la diftcrence tablie
160
du quartier
juif (n<b73
v. Catal., p. 386,
note
).
hymnes composs ou
le
bibliographie
dj t im-
ici trs
du
rite
l'histoire
littraire.
une espce d'Introduction la liturgie carate contenant toutes sortes de donnes intressantes, entre autres sur la grammaire (n724); trois livres de prires, complets
H. Rite carate (n^s 724-732), qui
:
comprend
ou fragmentaires
{n^^ 725-727)
(n^^ 728-731), et le
mn
nnr)
Addenda
et
Corri-
genda
(p. 492) et
en majeure
partie au cours de ce
compte rendu.
La seconde partie du Catalogue, comme la premire partie, est imprime d'une manire splendide, et de nouvelles flicitations en reviennent la Direction du British Musum. Mais tous les amis de la littrature juive et des manuscrits hbreux peuvent adresser encore plus
s'est pargn aucune peine pour leur offrir ce magnifique prsent. Il ne reste plus qu' mettre un vu, c'est qu'il soit donn M. Margoliouth de faire paratre au plus tt le troisime et dernier volume, et de mener ainsi
bonne
et
heureuse
fin
Samuel Poznanski.
Varsovie.
1.
de M. Margohonih, Gleanin/s
frotti
llie
Ymnite Lifurgy,
De plus, ces manuscrits, ainsi que d'autres provenant renferment beaucoup de donnes compltant l'histoire des noms arabes du Ymen, des luifs, tels que Steinsclmeider les a ruuis (./. Q. H., X, 129 et suiv.), mais nous
les
Le grant
Isral Lvi.
VERSAILLES.
MNIEL
ivi:
La datk
Di:
la
Guerre
et Jes Antiquits,
arbitraires
contradictoires.
Scbilrer
la
'
la
la
se-
conde anne de Cyrus correspondrait donc 509 avant Tre chrtienne. Dans les Antiquits, XX, x, :2, ^284, il fixe 414 ans l'intervalle entre le retour de l'exil, dans la premire anne de Cyrus, et le rgne d'Antiochus Eupator (164-16^2). Enfin, d'aprs les Antians se sont couls entre le retour de Texil jusqu'au rgne d'Aristobule 1(105-104). L'avnement de Cyrus tomberait suivant le premier texte, en 570; suivant le seconil, en 578
quits, XIII, XI, 1, 801, 481
environ; suivant
le
borne constater que les trois calculs conduisent vieillir Cyrus de ([uarante cinquante ans, et il propose de cette anticipation une interprlalion, d'ailleurs corexplication de ces divergences.
se
recte,
que nous aurons prciser. Nous allons essayer de montrer (]ue Josphe reproduit fidlement deux systmes chronologiques qui lui sont antrieurs et qui placent
1.
Srliiiici'.
l'ol/w:, 111.
|(.
IS'J.
T.
M.
Il
162
Cyrus en 08O-080 (n 3 de Schtirer) et en o76-o75 (n ^), date de Fan 571 - (n i) appartient un autre roi perse.
Sijstme A.
et
(jiie
la
La
releve
couronne royale
i)ar
Aristobule,
Hyrkan ayant exerc le pouvoir pendant 31 ans^ partir du mois de schebat-fvrier 136-135', lavnement dAristobule tombe donc en 105-104 "^ Josphe ne dit nulle part en quoi mois il place l'Exode sous Cyrus, et sa source pour l'histoire de la priode perse, le Troisime Esdras, n'en sait pas davantage. Le TroisiineEsdras ^, et Josphe est d'accord sur ce point avec lui ', ne connat que le mois du retour sous Darius, savoir nisan. Josphe reproduit donc ici l'valuation d'une source qui oprait sur des donnes diffrentes des siennes et possdait le moyen de fixer l'poque de Tanne o avait eu lieu la premire libration. Cette source se rl're videmment VEsdras
?son 578.
1.
2.
3.
!^
Non
5G9.
J., XIII, x, 7, 299.
Josphe, A.
68,
ne provient sans
1.
donti-
Le cliitfrc do 3;} ans, d<imi par />. ./.. I. il. que d'nnu erreur de copiste iSchiiror, (ieschlcltle.
S,
1,
L'opinion diflrente
proljable).
exprime par
Hoelschei-,
moins
Macc,
XVI, 14.
Un
calent
bas sur
le
la
jue
j.rise
I0o-l4 est
commencement du
de Jrusat.
lem par Pompe est d'environ juin 63 (cf. Th. Reinacb, tiad. des Anliquils, n. 2j. La dure des dominations (pii se sont succd enti'e Aristobule 1 I. 213, tin du royaume de Jude est gale 39 ans 9 mois
:
lll.
et
la
Aristobule
II
:
3 ans 6 3
mois mois
(.4,
.7.,
XIV,
vi. 1,
j;
ji
97).
Hyrkan
11
(76.,
(//>.,
XV,
XIII,
vi, 4,
180).
i;
fl
Alexandre
9 ans
:
xvi, 6,
430}.
'
Alexandre Janne
27 ans
(/6., XIII.
xv,
;j,
404^.
Alexandre Janne succda donc Aristobule \eis la tin de 104-103 on au commencement de 103-102. Aristobule I, ayant occup le trne pt<ndant un an [A. J., XIII,
X, 7,
!^
[C.
p.
163, note 2
l'in./.,
tammouz
\)\).
XX,
X,
!:;
vi
Hischer,
(Jiirllen
des Jusejdius,
et
trois
mois
les trois
mois
la
la deiosition
d'Aiistobule et
rintgration d'Hyrk.in
6.
III
Esdras, v, 6
c'est
le
le
premier nisan
(pi'a lieu le
la suite
du(iuel
dlai).
7.
Darius autorise
A.
7.,
XL
IV, 1,
Ji
75-77
le tischri
est
indique
comme
le
(lu
dpart de Babylone.
LES 70 SEMAINES DE
DAMEE DANS
LA CHRONOLOGIE JUIVE
*
163
iii(li(|ue iiisau
comme
le
^.
mois d'un
le chapitre vi conduit placer sous Cyrus Le texte du livre XIII des Anti([uits drive donc d'un document indpendant du Trohihae Esdras, qui, d'aprs YEsdras hbiaque,
le
plaait
le
nisan de l'an
de Cyrus,
et
fixait ce
dbut de rgne en
r>8()-58o.
Systme B. Trois textes s'accordent abaisser de dix ans, par rapport au systme prcdent, le moment historique considr. Le Catalogue des grands-prtres'*, que Josphe a insr la fin de son grand ouvrage, veut que soixante-dix ans aprs la destruction du Temple, Cyrus, roi des Perses, permit aux Juifs de quitter la Babylonie pour rentrer dans leur patrie, et de reconstruire le sanctuaire. C'est alors que Jsus, lils d'iosdek, lun des migrants, obtint la dignit sacerdotale Jsus et ses quatorze succes-
de sa fonction
ils
du dfunte Le terminus a quo est l'an I de Cyrus. Josphe, dans son rcit de la restauration, place sous Darius, et non sous Cyrus, l'migration du grand-prtre Jsus ^; il rsulte de cette discordance qu'il suit ici, comme pour A, une source fidle l'Esdras hbraque, mais qui se distingue par un cart de dix ans sur la date de Jsus de celle qui est la base Wnt., XIII, xi. Le terminus ad quem est un peu moins ti'ansparent au [)remier
fils
1. 2.
au dtriment du
Esdras,
m,
et 6.
On ne
le
terminer
cet
mois de
la
pr(jclamation d'Aristobulc
il
un
vnement de nisan,
faut
le
placer en
kan,
commenc en
Esdras,
i,
dure
Quellen des Josephus, p. 7o et suiv., a dress la liste des discordances chronologiques et autres que prsente le Catalo(/ue par rapixirt au reste des Antiquits et croit ((ue ce document a t trouv par Jttsphc dans une Histoire des
Hlschei',
la
(pi'il
majeure partie des matriaux accumuls dans les deien soit de cette hypothse, il est certain ([ue le Catail
contredit la narration
la
chronologie
abais-
Josphe,^.
Josphe, A.
J.,
XX,
x, 2-3,
233
et suiv.
6.
J., XI,
m,
10,
73.
164
nomination dAlkimos-IaJm. Dconcert*' par ce silence, Schiirera lix par mprise en it)4J63, ravnement du successeur d'Epiphane, la limite infrieure des 414 ans, et, par suite, trouv 578-577 pour l'an I de Cyrus. Il faut
la
en
effet,
la fin
du rgne
V que
la
non seulement
ments qui ont
d'Eupator;
l'attaque de
la citadelle de
'j,
mais
comme un
mois de ce souverain, du dbut de 162 Les 414 annes partent donc de 576-575. Relatant la restauration du culte en l'an 148 des Sleucides,succdant trois ans de distance au sacrilge d'Antiochus Epipliane, Josphe nous apprend que le Temple avait t dvast conformment la prophtie faite par Daniel 408 ans auparavant^. La dvastation tant du 25 kislew 168-167, lannonce est de 576-575.
elle est
-.
donc de
Josphe
est
qu'il
fait
videmment
donne comme de
'.
l'an
de Darius
considre ce Darius,
lils
Mde
et
Cyrus
Ce rsultat concorde avec le prcdent et, d'autre part, avec l'asrelative l'intervalle entre le retour sous sertion de la Guerre
*'
Cyrus
quits,
et
l'avnement dAristobule
la
mme
et
clate
",
ici
comme
Destinon
sup-
primer
la contradiction
en attribuant
le
chiffre de la
Guerre une
1.
Josphe, A.
J., \I1,
i.v,
3.
?;
3G3.
2.
('lironoioy:it|ut'nieiil. la
.1. ./..
XII, IX, 7,
387-388
(Alivinios noininf
!
]iar
Anlioclnis V
inudir de sa
lin)
elle luc-
.Macchabes, vu,
(Alkinios
nomm
la
deux
relations placent, en
(|ui
somme, l'vnement en
se spare de lui
Macchabes,
vers IGi
au sujet de
la
mort de
Mt'iielas. pi'il
[dace
l'iN
(xiii. 2 vl suiv.).
Ce
auloi'it (cf.
Willrich. Judaica. p.
(i,
j>
322.
4.
;>.
Daniel, ix,
1.
Josphe, A. Josphe,
It.
J.,
X, xi,
I,
4,
1.
Jj
70.
6.
7.
/.,
m,
S 70.
1.
LKS 70 SEMAINES
ni-
JUlVF-:
I6"J
date oSd,
([ii'il
fnndrnit pos-
comme
fions veri'ons,
si
elle n'tait
transmise.
Systme C.
Jetant
le
pass du
II
de
Cf/rits, et la
La catastro|)he tant du 10 ab 70, les 639 ans 4o jours sont compts du vingt-quatrime jour du neuvime mois de o7l-o70; Tan I de Cyrus serait ainsi o7!2-571. Destinon a reconnu que Josphe s'est ici rendu coupable, son ordinaire, d'une grave mprise. Le nom de Cyrus ne figure ici que par erreur. Le fait vis est videmment celui que mentionne le verset 18 d'Agge ii, o il est question du vingt-quatrime jour du neuvime mois comme de celui ou ont t jets les fondements du sanctuaii'c mais nous sommes en l'a?! II de Darius. Il n'est pas possible de supposer que Josphe inflige ici Agge le traitement qu'au livre XI des Antiquits il pratique sur Sisins et Sarahasans-, et qu' son tour, le prophte est report au temps de Cyrus. En effet, quand l'auteur des Antiquits introduit par anticipation dans l'histoire de Zorobabel sous Cyrus les satrapes contemporains de Darius, il ne mlange entre elles que des notions fournies par le livre d'Esdras, et le texte insuffisamment explicite de l'Esdras hbraque est responsable, au moins en partie, de cet amalgame. Mais les nonciations du livre d'Agge sont d'une clart parfaite et ne prtent aucune confusion elles dfinissent sans ambigut le moment o fut enti-eprise rellement l'dification du Temple dtruit en 70, et il et t impossible d'admetlre sans faire violence au rcit
'
de l'Esdras
mme
et
que l'vnement auquel tait attach le souvenir d'Agge appartenait au rgne de Cyrus. L'auteur du calcul reproduil dans la Gnerre se proccupait essentiellement de la dure du second Temple et, en prononant le 'nom d'Agge, il montre qu'il la l'ait partir, c'tait, d'ailleurs, la seule manire rationnelle de complei' du commencement d<^s travaux sous Darius, non de la tentative avorte qu'Esdras iv prte Zorobabel. Ce qui le diffrencie des
la restauration,
1.
'O.
2.
3.
Josphe, A.
Esdras, v,
J., XI,
i,
l
3, ^ 12-!:}.
'u
1, ot vi,
166
et B, ce n'est
ment
l'an
I
tablie 576-575),
mais
la
substitution de l'an
de Darius
.
soixante-dix annes
Le Josphe des Antiquits fixe au commencement du rgne de Cyrus, c'est- dire en 58(3-585 ou 576-575, le terme des soixante-dix annes de servitude au bout desquelles Jrmie avait annonc que Dieu prendrait en piti les exils et les ramnerait dans leur patrie
'
Par dbut de
-
mme livre XI des nous aurons noter une variaAntiquits tion), la dportation en l'an XVIll de Nabuchodonosor et la destruction du premier Temple. Les soixante-dix annes partent donc
la captivit
Josphe entend, au
du septime
produit en 586,
et,
d'autre part,
Origine du sijstme A.
^
La rponse
'
sur
:
donne par Destinon et par Schiirer du produit d'une exgse des soixante-dix semaines de Daniel. Les 490 annes d'preuve annonces par le prophte avaient pour terme le moment o le saint des saints serait oint une poque o Ton savait encore que la prdiction visait l'poque macchabenne, le 25 kislew^ 165, jour de la restauration solennelle du culte, fut considr comme marquant l'achvement de la dernire semaine. Ab 655 est le point de dpart mathmati(iuement ncessaire des soixante-dix semaines dans une thorie qui compte les semaines partir de la destruction du Tem[)le en Tan XVIII de Nabuchodo;
nosor.
La date 586-585 pour la destruction de l'empire babylonien par Cyrus et le retour du peuple rsulte de la soustraction de 70 au
\.
Josphe, A.
./.,
XI,
i,
J;!:;
\-l. I/iiidiratioii
du
di'lmt
du
.^
sur
la
piTinire au-
nre du
rgne
(ic
la S(>i\autt'-di\iiue
depius
le
(i.'M-d.'lt
entre aJ)-aoiU
6.')4
et nisan-avril
(i!)
annes pleines. Le
donn par
le
systme A
infra, p.
18.j).
L'ide que les 70 ans partent de la dpoilation dfinitive, celle de l'an 23 de .\aest,
buchodonosor,
1,2, 5-G
:
comme
est
l'a
remarqu Destinon
[/.
r.. p.
et
la
:>7),
Isae
antrieur
destruction du Temple de
140 ans.
3.
4.
Schurer^
Ge6C'/i/c/i/(',
t.
in, p.
IS'J.
167 les
Quand
et
Lorsque
les
*^.
Orif/hie
du
Il
suit
tme de
l'an 6or)-65o et
premier qui
est primitif, et
que
le texte
somme
ou bien on a
fix
ad
qiiem^ ou
On pourrait
croire, de
:
c'est le dernier
procd
qui a t appliqu
nation de l'an 168, celui de 414 ans entre Cyrus et Alkimos, semblent indiquer que c'est la distance de Cyrus Tan 165 qui a t
courte et ramene de 4^0 410 ans. Mais cet indice est trompeur
on n'aperoit aucune raison l'amoindrissement du chiffre qui reprsente les soixante semaines postrieures aux soixante-dix ans de l'exil, et, d'autre part, nous constatons chez Josphe l'existence
d'une chronologie de la premire priode hasmonenne qui abaisse,
en
effet,
chabe.
Comme
et
le
165 (148
Sl.) la
(170 Sl.), la
mort de Juda (161) et l'avnement de Jonathan la grande prtrise (153). Nous y lisons, par contre, toute une srie d'affirmations inexactes Jonathan reut le sacerdoce quatre ans aprs la mort de son frre ^, et ill'exera quatre ans'; Juda avait t grand-prlre pendant trois ans". Nous obtenons ainsi pour la mort de Juda la date 152, 144 tant l'anne
Macc. assigne
:
1.
Jromie, xxv,
II).,
12.
2. 3. i.
o.
XXIX, 10.
,
Josphe, A. J
XIII, H. 3,
,^
4t).
168
mort de Jonathan \ et pour Tavnement apocryphe de Juda la grande prtrise (qu'on peut difficilement sparer de la reconscration du Temple), 155. Ces chiffres supposent pour la reconstitution du culte lgitime une diffrence en moins d'exactement dix annes sur la chronologie histori({ue. C'est suivant toute apparence sur cette hase qu'o t t tablies les datations suppoles Ant., XII, vu et XIII, xx ()46-64o ses par la Guerre, I, m pour la 18^ anne de Nahuchodonosor, ah 645 pour la destruction du Temple 576-575 pour Tan I de Cyrus et nisan 575 pour le prede
; : ;
mier retour.
parvenu encore dfinir avec certitude la source trouble - laquelle Josphe a emprunt le calcul qui abaisse de dix ans le termimia ad qiiem des soixante-dix semaines et, par suite, tous les vnements calculs par rapport ce terme. Elle a d exercer une grande influence, car les dates 645 et 575 pour l'exil et le retour paraissent s'tre imposes ceux-l mmes qui assignaient leurs dates relles les vnements du temps de Juda le rdacteur de la liste des grands-prtres que Josphe a transn'est pas
:
On
crite
au
livre
XX
la
source
lgendaire pour
diaire entre
7 et 7),
le pontificat
vacance intermil
Alkimos
et
Jonathan (au
de
4- et 4 ans,
mais value nanmoins 414 ans, et non 424, le Les 408 ans, qui selon Josphe coul entre Cyrus et Alkimos. prophtie de Daniel de son accomplissement, supsparent la posent, de mme, la combinaison de la date historique 168 avec la date 576-575, qui rsulte d'un systme diffrent. Les auteurs de ces
donne temps
calculs avaient
la
connexit de la date
reproduisaient
du Temple
de
la
mort de Juda
ils la
168 et
^
1.
incurt en
l.'Ul-iJ
:cl'.
aupra,
p. 102, n.
iiprcs
un
yi"j:\\o
tlo liuit
ans
.1../.^
XIII, VII, 4,
2.
228
I
IicMnacli
{TvadiirUnn.
Macc.
falsifi
t.
III.
p.
I2'k
n.
\)
suppose
(pic
.loscpho a utilise un
oxemplairo de
et
suiv.)
l'a
dans un intrt asnionen. Htiischer {Qiiellen, pp. 'ti parle plus prudemment d'une source lgendaire . mais il ajoute que Jotrouve dans
l'aire
sphe
bilit
Alexandre
I*olyliist<n".
C'est eelui-ri
(pii.
de
cadrer
la
chronologie
de
la
Jonathan irraud-iirtre et
la
prim
3.
les
dates gnantes de
Polvhistor, transcrip-
<le
LKS :0 SI'MAIM'S
[)K
DANIKI.
100
Josphc chroiwlofjhUt.
ait
Personno ne reprochera
11
Josrplw de
lui
(pi
il
pour
chronologie historique du
;
Macc.
et
que, voulant
ait in(li(pir,
il
dans
la
Guerre,
le
une
l'ois
de plus,
la
dconcertante
ou plutt
il
la sorte
de chronologie,
l'homme
qui,
excdent de plus de 1,200 ans le total fourni parle texte hbraque, donne dans la suite des computations
brahamique, des
chiffres qui
ce dernier total
et
24ol
ah Ad.
comme
que l'une
et l'autre
sicles environ
de Salomon, adopte sans sourciller un calcul qui lve ce chiffre 612 Les incohrences chronologiques
construction du temple
'.
longue srie de celles qui jalonnent l'histoire antrieure. D'un bout l'autre de son uvre Josphe se rvle identique lui-mme,
compilateur
htif,
multi-
un
(rAutiocluis IV et de
I;i
ses
1,
pr-macchabenne Dans
temple de Lontopolis
g
Guerre,
ii,
o'i. et
VII, x, -2-3,
!5?i
le
dans
387
et suiv., et XIII,
m,
1-3,
rsulte de tout ce
premire qui
est bistoriijue
la
cette i-aison
comme
^1^
Weilbausen,
Antiquits.
A. J., VIII,
1.
m,
1,
.">,
61-62.
Cf.
2.
A.
/., X,
/'.
VIII,
^ 147.
Destinon.
Chronolof/ie, p. 22 et suiv.,
et
et
Boussct,
Zeitsch.
3.
4.
;J.
suiv.
A.J.,U,
-4.
204.
/., VIII,
./.,
et
X,
VIII.
II,
A.
XX,
X,
1,
11.5;
11).
6.
L'incapaciti'
les (jucstions
de chronologie clate
curieusement (juand
s'avise
I,
de confronter
?;
les
Dans
le
Contre Apion,
xvi,
104.
il
assure que
sortie
170
Systme D.
On no sera
qu'il n'a
fin
la
des
deux dates 086-085 et o7()-o7o, et qu'ayant hsit entre trois chiffres pour le terminus ad quem, il ait vari aussi dans la dtermination du terminus a qiio. Les systmes A, B et G, quelle que ft la diversit des rsultats auxquels ils conduisaient, concordaient en ce qu'ils posaient pour point de dpart des soixante-dix annes, premire tape des semaines, le jour de la ruine du Temple et de l'exil en Tan XYIII de Nabuchodonosor. Cette limite suprieure est dplace dans le rcit que fait Josphe de l'vnement qui, cinq ans aprs la chute du sanctuaire, acheva la dpopulation de la Jude.
lintrieur de cette dernire, entre
les
Parlant de
la
campagne aprs
laquelle
le
ro'
de Babylone, en sa
toute la Jude,
moment que
la solitude
pendant soixantefruit
raisonnement,
d'une
exgse outrancire de Jrmie xxv, qui a conduit cette valuation particulire de la longueur de l'exil babylonien. Le prophte
le
pays
devait devenir
ni cris
un
dsert,
o on ne percevrait
ni voix d'allgresse,
de joie, ni voix du iianc, ni voix de la fiance, ni bruit de la meule, ni lunn're de la lampe. La ruine du royaume, la dportation
du
roi et
des principaux de
la nation,
en
gral
dure totale de
la ca[)-
mille ans
(le
la
guoric de Troie:
ciiliC)!.
et
1708
Temple,
;)!)2
(Ii'triiit
(il:^
God ou
a dur
,
HO
a>is, et
trieure de
vers
la
ou
la
seconde
clieirhe prouve!"
hautr antiiinit
Un i)eu pins loin ^xvii. 108 et suiv.) il du Temple par le tcmoiunaffc des annales plinii
i'I le Salomon, ans avant la fondation de CarTemple remonte 1:>0-1 l.'i, il faudrait (pie la colonisation (le Cartliau^e reniontt au dbut du x" si(-le. .lospbe ne s'est-il pas doute de l'cart de prs de deux sicles (|ui sparait sa computation de la date tradilionindlement admise ? Ou, s'il en a eu le soup(;on. a-t-il pens (pu* c' ait la chronoldirie
Hirom, lami
thatre
le
commune
T(!mple
illusoire
1.
le
(pii
avait tort
?
cl
ipi'il
fallait
Nicillir
la ilate
du
\oidait ainsi
la
De toute
fa<;on, la
manire dont
prsente ce syncliionismc
doime
11.
mesure de
7..
liifra,
2.
.losi)b(',
A.
\.
IX, ',
ij
ISi.
LKS 70 SHMAINES
tivik'
1)K
DANIKL DANS
I.A
CHHONOLOGir-:
JIJIVI-
171
babylonienne est tendue 75 ans ^ et la chute de Sdcias |)orte (dans le syst(^me A) de ab (MG-Or>o ab (OI-Or)!)-^. Nous reIrouverons ce compte chez Drmtiius.
Histoire de la chronolof/ic nporab/ptif/iif.
C'est au
il
plus tard au
premier
sicle
comme
ivsulte
du
texte de
chrouogiapbes juifs ont imagin, pour supplera rinsnffisance de la transmission historique, de calculer lge de Nabuchodonosor et de Cyrus au moyen d'une inter|)rtation strictement chronologique des annes de Jrmie et des semaines
cet Alexandrin
que
les
les
docteurs pos-
concerne
que
c'est des
emprunt
n'a
])u
l'ide
de Tapplication chronologique
de la donne apocalyptique.
Une
telle thorie
se foi'mer et durer
que les informations positives fissent dfaut sur la longueur relle de la priode perse il eiit t impossible d'assigner une dure de 414 ans la srie des grands-prtres qui va de Jsus Alkimos s'il et exist une liste authentique donnant des chiffres
Il fallait
:
'
1.
C'est sans
doute
le
la
r[iroiioloi,ne
les
avec l'espace
affectent,
de temiis ainsi
les
dtermin
ji?;
modifications arbitraires
dans
XXI,
Anliquils (X,
suiv.).
xi, 2.
2'^)
scpj.i. les
Contre
Apion
(I,
Jig
147
et
JosPUK
Bkrose
...
Abilamardakbos
]Niglisai"0S
18 ans 40
2 ans
4
1)
Labosordaklios
]Nab(jandrlos
(=r Baltasarosj
\1
mois
17
mois
l.'i
Le falsificateur
ol)tient
une
somme
de
ans
et
1)
mois au
il
lieu
de 23 ans et 9 mois)
mois
dab
en compte
2.
les
Dans Pour
les
la
systmes B
et C, cette thorie
cf. t'nfra,
6.'il-65U et 6't5-6l4.
3.
4.
date de Dmtrius,
./.,
111.
Josphe, A.
XX.
x. 2,
5;
23i.
172
chm
le
pour occuper la priode perse, lliistoriograpliie juive ne disposait que des six noms de grands-prtres schement numrs dans un passage de Nhmie ', et elle se trouva ainsi dans cette situation paradoxale de possder, par le Penta-
le
judasme se constitua
pass
loign de
de plus, que
et
le
judasme
de
la tradition
Cyrus avaient vcu dans ce qui nous apparat comme la pleine lumire de l'histoire, et leur date tait consigne dans des documents qui, comme le r.anon des astronomes, faisaient
Nabuchodonosor
partie, vers le
premier
est clair
sicle,
du bagage de
l'rudition internatio-
nale. Mais
il
taient hoi's de la
l'troit
que de semblables sources d'informations porte des Juifs palestiniens, enferms dans
horizon de
la
communaut.
Elles taient
accessibles des
et
d'un rensei-
gnement profane
d'un Brose ou
qu'ils
pouvaient songera
le
le rejeter.
L'adhsion de
la
chronologie
Mnandre d'phse ne saurait donner le change sur le fond de sa pense. Les uvres des Grecs fournissent des outils commodes son apologtique, mais sans entamer sa croyance exclusive aux vrits que lui ont enseignes les livres nationaux au moment mme o il transcrit une liste phnicienne et une liste
:
premire, qu'il y a oO ans et 8 mois, entre l'anXVII de Nabuchodonosor et Cyrus'-, la seconde, qu'il y a
la
l'an
XVIII de Nabuchodonosor
ville
et Cyrus-',
il
la
preuve
(pie
resta
''.
dpeuple (de
l-l:i. .Idsplie
ne
counat jtour
liste
f.
la
la
courte
ilouiie
III.
voir
le ta-
p. S2.
La srie de
.ses
grands prtres
cf.
Willricli, Jiiden
und
2.
:{.
Griec/ieii, p. 107
et
suiv.
I.
xxi,
.5iv!
lij7-l()U.
XX,
!i?<
146-150.
S 1
.
't.
l.xix,
vi
IM. Au
Li:s
70 si:maim:s de
damkl dans
la ciironulogik juivi-
i::^
l'attention distraite
que Josplie,
hritier de
deux ou
trois si-
aux plus
si^j^nificatives
pices de
de
la
diaspora
([ui
comme
lui
des
i'icl>es
ou perses
tradition
la
du moins accommodes dans une certaine mesure Thistoire, une poque bien postrieure la destruction du second Temple, qui
dtermina chez
C'est
les Juifs
mmes l'abandon de
la thorie
qui fixait
aux crivains chrtiens qui, la fin du second sicle et au dbut du troisime, ont travaill donner l'glise une chronoque nous devons de connatre les transactions imagines sans doute dans des milieux judo-gyptiens ou samaritains pour concilier la chronologie apocalyptique avec la chrologie universelle,
nologie histoi'ique.
Thophile d'Antioche
l'un en 502
',
de Cyrus
l'autre en 560
L'exil a
;
vant
la
prdiction de Jrmie
la
032 (030j. Les chronographes eussent videmment d partir, non du commencement du rgne de Cyrus (en Perse), mais de Tan I de
sa domination en Babylonie, de prs d'un quart de sicle post-
La prfrence donne la date la plus recule s'explique parce qu'elle conduit, pour la chute du premier Temple, une poque trs voisine de celle qu'indiquent les calculs apocalyptiques. Rien ne permet, d'ailleurs, de souponner Thophile d'Antioche d'tre l'auteur de cette computation, que son autorit propre
rieure.
n. 3 et prcdant la citation de Miiandre indique n. 2) le cliUlVe qui
la destruction
izzdiiidit[ut'
(ii(|U(:
la
dure de
du Temple
lisait
est
mallieureuscinent altr
:
le
manuscrit porte
bien
ses
l la
lei!!
limpossihle
Eusbe
si
c'est
pour une
sa doctrine d'accord
avec
autorits;
mais
1.
le
i^
Thophile,
Ad
et suiv.
(cf. le
tableau de
|>.
la
chronologie
le
VIII.
:
i.iv).
L'expos de Tho-
systme
2.
les
l'argumentation du polmiste Nabuchodonosor Darius, alors que son suppose comprises entirement dans la priode antrieure Cyrus.
les
"70
annes vont de
Julius
Cf.
Africatms
II,
p. 271^.
Sclnvartz,
Era/uslhenes,
p.
2'i,
dans Ahhandl.
GtL
Gesellsch. Wiss.,
XL
(Ks'J4-l!>'J:i;.
174
il
la
1res vrai-
semblablement emprunte Thallus le Samaritain, que cite en garantie de Tavnement de Cyrus pendant la
piade.
l'Africain
oo'^
olym-
Clment d'Alexandrie na rien accept du compromis boiteux qui n'emprunte l'histoire une date factice de Cyrus que pour reconstruire pour Nabuchodonosor une poque contraire la ralit
historique.
-
considre
comme terme
11
de la captivit
en 518.
cerne
le
terminus a quo^
car,
au
lieu de l'identifier,
comme
il
les
l'en-
le roi
Joiakhin
en Fan VII
est
aucun doute
^.
et
La
Ouaphrs,
La prise de Jrusalem descend ainsi l'an 577-576, au-dessous de la date relle. La mention d'Ouaphrs donne penser que la thorie dont Clment se fait l'cho est ne dans un milieu juif ou chrtien d'Egypte. On savait par Jrmie (xliv, 30) que ce Pharaon avait t contemporain de Sdcias en consultant une chronologie des dynasties gyptiennes (comme celle du Pseudo-3Ian(Mhon, connue, ds avant Josphe, des Juifs cultivs d'Alexandrie) on apprenait que Ouaphrs avait occup le trne entre 590 ou 588 et 57^ ou 570. Lpitomateur, juif ou chrtien, du Pseudo-Manthon a remarqu l'identit entre le Hophra' de Jrmie et le Ouaphrs manthonien, el conclu {k une poque antrieure Clment], en dpit du silence gard par la Bible sur le nom du Pharaon rgnant, que c'est auprs d'Ouaphrs que se rfugirent Jrmi*' et ses compagnons, cherchan asil(^ en Egypte aprs la mort de Guedalia.
(588-587), Philippos tant archonte Athnes.
;
On
la
au dbut du rgne d'Ouaphrs et il n'et pas t malais, en se reportant au Canon des Astronomes ou un document semblable, de constater qu'en elTel, l'an XVIII de Nahucliodonosor concidait
1.
Cf. Gelzer,
I,
pj.
22-23.
2.
:?.
Clment, S/roma/.,
Kzccliiol,
I.
xxi,
i.
'-W
Pott.
Mil.
1. t'tr.
Cil U(J.NOLO<iIi;
.lUlVK
ITli
avec une dos pn;inires annes du joi gyptien. Aucun des textes conservs ne permet (ralirnier ((ue ce pas ait H l'ait au second
sich^ car nous avons vu (|ue (lli'ment place sous Ouaphres lexil
de Joiakhin
tice
et
non
celui de Sdcias, et
n'ait
il
ne rsulte pas de
la
no-
pas t dj contemporain de
na
et
Darius que
si
tait
rserv Eushe,
si
suprieur
comme
chronograph<'
la
de Jrusalem par les Chaldens une date strictement historique et aussi rapproche de la ralit que le permettait ltat des
prisse
Il
royaume de Jude.
II
Ori/ine
du systme
C.
Les systmes
et
',
en arrtant les
le texte
de
la captivit
(i,
babylonienne.
Ils
1^).
En
Tan
II
Quand donc,
Jaliv,
prendras-
est clair
que
c'est
la
doc-
d'affliction.
est
moins
ais de discerner la
la
Guerre a abandonn
un peu infrieurs 57i-o70 et()4I-640. Pourcjuoi, suivant le sillage des thoriciens des coles A et B (les dates Oil-UiO et 571-570 sont videmment trop loignes des dates historiques et
1.
Nous ne
iimuiiKnis
le
jias
ici
le
systcnio D, parce
que
les textes
si
de Jtisphe
sous
le
et
de
e'est
rgne de
\ie>
pour ne pas driver de cellesci) a-t-il introduit dans les chiffres une modification que n'exigeait pas son interprtation divergente des textes? Darius, dpossdant Cyrus de sa fonction de roi de la soixante-dixime anne, et d j'gulirenienl occuper le site chronologique assign traditionnellement la situation et relguer le rival vinc dans lintrieur de la
trop proches des dates apocalyptiques
priode fatidique.
nous contenter de prsomptions. Nous considrons comme vraisemblable que, au moment o le systme de lan 571570 a t labor, les dates 586-585 ou 576-575 pour Cyrus taient trop solidement tablies pour qu'on put les dplacer. C/est par rapport ces ternu^s que nous avons vu Josphe calculer lintei'^ aile de Daniel la profanation du Temple i)arAntiocbusEpiphane, celui de Cyrus Alkimos, celui de Cyrus Aristobule. Les dates 586-585 et 576-575 tiraient de semblables valuations une conscration qui
Il
faut
ici
les
protgeait contre
du second
successeur de Cyrus.
La Bible imposait
devait tre tenu compte.
Un
texte de Daniel
'
annes de domination pour Cyrus, et le rcit d'Esdras supposait qu'un Artaxerxs, de longueur de rgne indtermine, s'intercalait enire Cyrus et Darius. Entre lan I de Cyrus et le Retour d'une part, et Tan II de Darius et la reconstruclion du Temple de lautro, il fallait donc compter *2 (Cyrus) -f .r (Artaxerxs) -f
de
trois
\
(Darius) annes.
S'il tait
probable que
le
chronologiste de C
ait
connu
la
source
la
laquelle Josphe a
Res-
tauration
-,
il
du
systme A. Josphe, identifiant CambyseT Artaxerxs, successeur de Cyrus, fixe 7 ans (6 pour Cambyse, pour les Mages) l'intervalle
I
compris entre la mort de Cyrus et l'avnement de Darius. L'an II de Darius correspondant 57i-570, nous serions, dans cette hypole rgue de cehiitlise, reports 580-579 pour la mort de Cyrus
;
ci
si
ayant t assez court -S nous arriverions pour son an lunedate voisine de 586-585, quil n'y aurait gure de raison de l'imaginer
diffrente.
1.
'2.
Daniel,
\.
1.
Josi'phe,
A.
J..
\I,
,|
II, 2.
?!
;{0.
:>.
.los('|lie, /7>..ii, 1,
20.
.l"s]lo
fait
mou-
rir
les e.\[K(lilious
lommeiiCLCS a
la suite
immdiate du Jctuur.
LES 70 SliiMAINES
\H:
l";7
Mais
(1(3
011
11(3
peiil,
siipposn- laiiteiir de
le
suivi par
!'
Jo><'plH3
la (jiicrri', les
inronnalions dont
i(''cit
rinnu(3n(^e;
coiitiii(3
un
et
Juil
li-
dans
de
cas,
connat que
le
text;
l)ra(iue
des docteurs,
en
aucun
comme
ou aux
le
Josphe
vieilli
le
a du
ial-
un
cliitTre
Artaxerxs.
En
de
la lin
rgn
8*2
un
la
Cyrus
et
dure de
l'exil
piopre.
Il
nous supposons que C a fix un an le rgne d' Artaxerxs, nous obtenons un total de quatre ans de lan I de Cyrus (exclu) l'an II de Darius (exclu) tel est exactement l'intervalle qui spare l'an II de Darius, dans C, de l'an I de Cyrus, dans B. Si lliypothse est fonde, la date 571-570 pour Darius drive donc du systme qui place Cyrus en 57(3-575.
Si
:
La date
571-570 pour
la
ruine du premier Temple n'est qu'une des tapes du tableau chrodsastre de l'an 70, a rap-
moments de
l'histoire
du sanctuaire
et
de
la
systme chi-onologique dveloi)p de l'histoire ancienne des Hbieux, bas sur la date 571-570 dont l'authenticit ressort de l'examen du rapport qu'ont avec elle les dates plus anciennes.
Nous groupons
du
1.
ici,
(g 4;^7-i4t)
de la Guerre. mme
dans
Inljuits, c'ost un fait rxctptioimrl .|ur loinplui
la tradition bibli(pic.
\-2
Ixappeloiis
(iLio,
les
1U2.
178
a)
^71
b)
439
du Temple sous Salomon au 69-70, 1130 ans 7 mois 15 jours. De l'entre de David Jrusalem la prise de
De
la
fondation
<J
Loos
la ville
6') 440
par Nabucliodonosor, 477 ans 6 mois. De Foccupation par David au 8 Gorpiaios 69-70, 1179 ans
[7
mois^].
c)
441
c');^437
De De
la
la
premire fondation 69-70, ^177 ans. premire fondation de Jrusalem la prise par
La fondation du Temple est, daprs a, antrieure de 4:21 ans cet intervalle est conforme aux 7 mois lo jours la destruction indications de la Bible hbraque, qui assigne 393 ans aux rois de Juda, et place l'inauguration en Fan l de Salomon, qui en a rgn 40. Par xTidi Josphe entend ici, comme l'a not Destinon -, Tachvement du sanctuaire, et non le dbut des travaux. Les 7 mois et
;
effet,
au ^5 kislew
le
report sous
Salomon de la date (historique ou conventionnelle) de la reconscration macchabenne du Temple est un curieux exemple de l'influence du calendrier rituel sur Ihistoire cest l'anniversaire del Hanoiikka qui a t transpos sur la premire et antique hanoukkat ha-bat.
:
s:$
Les notices relatives David prsentent des chiffres altrs le 439 place l'occupation de Jrusalem 55 ans avant l'inauguration
:
du Temple de Salomon,
le
mai'qu par la Bible (33 ans pour David, 11 pour Salomon jusqu' Tanne de la hanoukka) est de 44 seulement. Il faut corriger 477
cf.
V.V lo iii>m du mois o David oc1. JiC chillVo tl(!s mois est restitu d'aiircs le cupa Jrusalem, tant calcul par rapport a al 011-640. ilcxait VUv par rappurt ildul 69-70. Par contre, la mention de six mois au 437 doit tic errone et nous m; l'avons jtas reproduite: elle n'a pas de coriTspondant au t; 'lil et il est im>;
:
Ji
probable ipi'on se
les
quel
a
moment de Tanne
transport
Melkiedeci jeta
l'indication
fondements de
(pii
ville.
Ji
La mprise
(jui
au
et
;;
4:57
des
mois
appartient au
trs
ancienne
Jdsidie
d'Alexandrie,
<|ui
transcrit
clirouologistc crivant en
(.S//'o/><.,I,
10
d'Antonin
ne
55
connat (|ue
chillre
des annes
les ai.r
mois du
spare
'mois
(jui
i)
Loos de 8 Gorpiaios
il
faut coiriv^ir
2.
Destinon,
l.
L, p. 33.
179
Les
six
mois supplmeiilairos du
j:^
Jn^
dit
qu'il faut
440 rindication sept nioisi supau posent que la rovaut de David Ji'Tusalem commence en schebat. Ce l'enseignement a pour originii une computation de la dure du royaume de Juda nn peu dinrente de c<dle ([ue nous avons renconti'e dans a. Au sj^TI, l'intervalle entre l'inauguration et la destruction du Temple est iix 4^^ annes (dont une incomplte) parce que les courts rgnes de Joaliaz (3 mois) et de Jehoiaivliin le Sder Olani (3 mois ou 3 mois et 10 jours) ne sont pas compts limine, de mme, de la somme des annes des rois de Juda jusqu' Joiaqim, l'appendice gnant du trimestre de Joahaz. Ce sont ces six mois d'abord ngligs qui reparaissent ici. Leur Introduction dans l'addition entranait logiquement un dplacement d'un an dans le
restituer en pareille place
:
si
Josplie
l'a
remarqu,
le
il
a d compter
466 ans
est
et 6
et 7
mois) entre
jour o Jrusalem
devenue capitale
il
elle l'ut
ment,
aurait sans doute conclu que les 6 mois des petits rgnes
le
millsime de Salomon
comme
sur
de dcider
il
s'il
Nous avons vu que l'allgation des chiffres empche a song 466 ou 465, 1175 ou 1174, et que peut-tre
que supposent les totaux transmis 477 et 1179. De toute faon, il est clair que a et b drivent de deux supputations contradictoires, encore que l'cart soit d'un an seulement, de la dure du royaume de Juda. Nous avons sans doute le droit de dnoncer ici la main de Josplie lui-mme, qui, sans prendre une notion claire de leur incompatibilit, a group au gr de souvenirs un peu confus des donnes empruntes aux leons divergentes qui rgnaient dans l'cole. Il reste examiner c et cS qui s'accordent placer en :2109-^i08 le moment o Melkideq btit Jrusalem. Nous avons ici le seul texte, dans toute l'tendue de la littrature juive ancienne, qui tente de dterminer l'poque de la fondation de
la cit sainte
:
la Bible
elle
ment, auquel
ne fournit rien qui se rapporte cet vnene fait mme pas allusion rien n'y fait soup:
onner que Melkideq, roi de Salem, contemporain d'Abraham, ait eu en personne l'honneur de construire la bourgade appele de si glorieuses destines. Josphe, dans les Antiquits, signale de mme la royaut de Melkideq sans attribuer au roi juste aucun rle
dans
la
construction de Salem.
\.
Supra, p. 178,
ii.
1.
J80
Jrusalem antrieure de :2177 ans Titus, de 1468 Nabuchodonosor ne peut driver d'aucun passage relatif Salem et son plus ancien souverain, elle doit sappuyer sur Tinterprtation de quelque autre texte de la Bible hbraque, la chronologie de G s'tant en tous points rvle rigoureusement dpenSi la thorie qui fait
Josphe permettent de souponner que la date ^109-!2108 pour la fondation de Jrusalem provient d'une thorie gnrale sur Tge de certaines villes trs antiques Hbron nat 2300 avant la composition de la Guerre, c'est--dire vers 2:220', Memphis-Tanis
:
Salomon, c'est--dire vers 2350-. Ces chiffres donnent penser qu'une priode voisine de 2109-2108 a eu pour caractristique la fondation des cits mles directement ou indi1300 ans avant
rectement^ l'histoire d'Abraham. Le Sder Olam dfinit clairement cette priode quand il nous apprend que l'existence de Sodome remonte aux jours de Pleg. L'origine de cette thorie n'a pas chapp aux commentateurs du Sder Olam'^ si la fondation de Sodome avait pour limite inf''
rieure l'poque
d'Abraham qui
c'est
l'a
connue,
elle
a pour terminus a
pendant
la vie
du
lils
d'Eber qu'
en Sennaar se dispersrent pour se partager la terre et crer en tous heux des colonies ^ Ce qui est vrai de Sodome l'est vi-
et aussi
de Salem, qui ne
pouvait tre infrieure en antique illustration ses rivales, et devait naturellement tre reprsente comme coiitempoi'aine des
vertu d'une
1002-1001
la
douzime anne de Salomon, comporte pour un moment de la vie de Pleg la date 2109-2108. La Bible hbraque fournit les donnes
suivantes
:
.^
ijiil.
55
i.
A.
./.,
VIII,
M,
-2,
153.
iifst
|>:is
3. Alraluiin
lialtc
Hclnoii
il
dit
,
(|ui'
la
ville
ilii
IMiiirann
ijoiil
il
fut
Mempliis
la
mais
dapros
Psaume
eapitale de
xiii,
'-\.
lEg^pfe: en tnut
enseigne quelle
a
cas. laiitiquite
t btie sept
de
par ISOndnes,
(|iii
5.
f).
p.
1,
4.
ii.
21.
I,
V,
120.
181
De
l'an 12 l'an o
de Salomon
7 ans.
De la De la vocation d'Abraliani l'Kxode De la mort de Pleg la vocation Dure de la vie de Pleg depuis ia naissance de Re'u. De la naissance de Re'u celle (le Pleg
480
A'M)
"21
:2()9
'
30
ans.
H83
Il
donne pour la fondation de Jrusalem correspond un point remarquable de la partie de la vie de Pleg comprise entre la naissance de son fils et sa mort 2109 est, une unit prs, michemin de 2215 et de 2006 La datation de la Guerre occupe ainsi une situation exactement intermdiaire entre celle des Anliquits-, qui veut que la dispersion et le partage des territoires se soient effectus au moment de la naissance de Pleg, et celle, adopte par leS^/erO/^m, qui place la fondation de Sodome ( laquelle nous avons le droit d'adjoindre
:
en l'anne
de
mme
de sa mort.
le
intermdiaire
:
que nous
croyons reconnatre dans l'indication des 437 et 44 1 R. Yos a dit Eber fut grand prophte en donnant son fils, sousTinlluence
:
le
nom
il
est crit
que
c'est
pendant
la vie
commencement de
(je
rponds
pun de Pleg
vie, (je
et qu'il
engendra des
rponds que) l'criture ne donne pas d'indications incertaines. En disant que la terre fut divise pendant sa vie, elle n'a pu dsigner que la fin de sa vie. La premire phrase peut seule tre attribue avec certitude Yos ben Halaphta il en rsulte, du moins, que le matre de la chro(qu'elle s'opra)
au milieu de sa
\.
C'est le
les
cliiflVe
xir,
iO, iiiteriut
suivant
la
et
dans
Cette
iiiterinr-diaiic entre
t'ait
Abraham
mais
la
sortie d'Egypte.
conception
jtassage (lui
viidcMice
au
le
texte,
est
18 et suiv.,
l'ois
judasme ancien
elle apjiarat la
le
/'.
dans
la
traduction
d(>s
Sder Olam (avec une lgre variante), dans les Anfiqiii/s [cL Housset. Zeitschr. alll. W'iss.^ XX, p. 139 et suiv.j, dans Ep. aux Caltes, m. 17. 2. Josphe, A. J., I, vu, 4, 117.
182
langues contemporaine de
la
le
nom
comme prouvant chez son ])re l'esprit de prophtie. La discussion qui suit est sans doute Tuvre d'un annotateur postrieur les deux textes de Josphe montrent quil y faut voir, non la rfutation d'hypothses poses
de l'enfant n'et
pu
tre considr
'
au moment o
le
la vrit, le
Pleg
non
annes de sa vie qui commencent la naissance de Re'u. Le calcul que vise directement le critique est celui que nous a conserv le Livre\des Jubils, o Pleg nat en 1567 et voit s'oprer la dispersion en 1688, c'est--dire en la 14l anne d'une vie qui en compte 239, et en l'anne qui suit celle o il a atteint la moiti de sa dure. Le Livide des Jubils nous explique cet cart d'un an que nous avons dj not propos de la date 2109, dune unit
postrieure l'exact partage de l'intervalle 2215-2006.
effet,
Il
situe,
en
en 1645
le
la
leur
celle
achvement
de la confusion des langues la dispersion des Noahides et la fondation des villes appartiennent l'anne suivante, la 12i de
Pleg
si,
la I0() si,
comme
Jo-
sphe dans
Le mme apocryphe nous permet de souponner la raison qui a pu dterminer l'auteur du calcul des 437 et441 prendre comme point de dpart du compte des annes de Pleg la naissance de Re'u. 11 interpite le nom de Re^u par la rac. :>:>-!, parce que c'est
sa venue que les
hommes
Noahides datant du jour o parut le fils de Pleg, les vnements auxquels elledonna lieu furent calculs parlii-de cette naissance. Le Josphe de la Guerre est l'cho d'un agadiste qui, pour obtenir la date de cette confusion des langues, divisa en deux les annes
de Pleg commenant ce terminus u
(/uo, el
'.
li\a
l'anne sui-
ilo riutiici- cl
(1(3
Marx au ch.
p. 2'i2.
cl
du Srder O/din.
le livre
Jubilaen,
3.
Les chittres
(loinis poiii'
Hthrnu
Mcmphis-Taiiis par
ce svstnn'.
IV de
la
Guerre
et
le livre
On peut
siipjxtser (pie
dans
CIlHONoLOfilI-:
JUIVK
18:{
La
qii(\s
11
ne
main de
eijla
Jos[)lif'
se reconnat a quel<'aleul
nionnes laules,
telles
qne linccMlitude du
de
vi'^wi'.
de Joaliaz et de Joiakim,
substitution du
nom
de C> rus
respec-
que nous
la
l'ont
conserve les
compltei- qu'au
la
moyen
ruine du premier
Temple en
David dans
()41,
la ville
en IIOH, de
la
ne
la docti'ine
cbronologique
communment
admise des patriotes, spectateurs de l'croulement de l'an 70, soucieux de condenser en un bref tableau les grandes tapes du pass de la cit que ni son antiquit, ni son immense richesse, ni son peuple rpandu sur la face de la terre entire, ni le renom de son culte n'avaient pu sauver de la ruine . Ce sommaire de l'histoire de Jrusalem nous fournit une chronologie continue pour la priode de 2177 annes qui va de la fondation des villes, postrieure d'un an l'achvement de la Tour de
Babel, l'an
II
de Vespasien.
La Bible hbraque pourrait suffire nous apprendre quels espaces d temps les docteurs du premier sicle assignaient la
priode antrieure la dispersion. Les indications chronologiques
sur les origines sont presque entirement dpourvues de ces ambiguts
les
poques ne peraprs
le
xi, 10,
mettent gure
et
Sem
la sortie
reusement conforme la Bible, dissipe mme cette lgre cause d'incertitude et nous donne pour les temps qui finissent Mose une chronologie aussi strictement orthodoxe que celle du livre VI de la Guerre l'Exode est plac en 2451 d'aprs les chillVes bibliques 1650 jusqu'au dluge; 805 jusqu' la migration d'Abraham, les deux ans de Sem n'tant pas compts, contrairement la prati:
li.
J., IV.
i^,
5:M. Josplic.
;i
l\:U)0
au liou de
cm
t2.:200
mais
il
l'st
eucoD'
possil)l('
le
Tau
de Pclcg,
aiuiuel cas
ciiitlVe
La donne
leve;
ici
sur
Mens
Meiupliis-Tanis
est
induetible
la
pivcedente
et
ti-op
en prsence
dun
calcul
184
Il
est ds lors
que pou-
Dluge
Dispersion des peuples
Migration d'Abraham
I60G
189,1
al)
2021
Exode
Inauguration du premier Temple
. .
.
24oi
(kislew) 2989
(ab) 3861
3431
(ab) 4070
Ad
pu
suit la
par A, B ou D
l'cart
en plus
tait
de vingt ans au
il
maximum.
d y avoir
en est un
Pour
dans
la
n'a pas
les coles
de dissidence srieuse
Olam
Olam,
s'est
impose
la
Syna-
la
par une modification dans la conception des semaines, dtermine par la chute du second Temple.
III
Dmrius.
Un
et 9
le
chronograpbe conet 3
servs par Clment d'Alexandrie veut qu'il se soit coul 573 ans
mois depuis
la
mois
lme IV ^ L'avnement du quatrime Lagide tant de Tlioth 222-221 -, la prise de Jrusalem serait fixe ab TiOl-rif)!), la prise de Samarie en
schebat 79()-79o.
Mais
1.
il
est vident
Cf.
sur cette
<late
\\.
2.
xxi,
|i.
\0'A
Poit.
LF.S
70
Si:.MAI\I':s
DK
DAMKL
\H'S
pu compter que
1i->
ans
celle
et
mois
Juda.
*,
non ^M'Jans
mois, entre
la cliiife (l'si-a<'l et
de
Pour raujener entre les deux nombi'es riiilervalle liislori<|iit', faut ou rduire 578 473, ou lever 388 488. Scliiirer a reconnu que cette dernire opration est indique par les divers textes qui s'accordent reporter la victoire de Nabuchodonosor au milieu du vn^ sicle, alors qu'aucune tradition antrieure Clment d'Ail
un pas de pins. Nous avons montr plus baut que le livre X des AnlujuUes porte la trace d'une tborie qui donne pour la cbute de Jrusalem une date plus baute que celles que Scbtlrer a dtermines le systme 1) nous a conduits
Nous pouvons
faire
mme,
la
489
avant
:222,
que
de Duitrius,
Trsvxaxff'.a
rectifi
en
zi-zy.-
comme
l'exige le voisinage de
'tti
ooa/ixovxa x(a.
donc sous la dpendance de la cbronologie issue du livre de Daniel. Il ne peut, par consquent, comme Scliiirer, aprs d'autres, l'a conclu de la manire dont est introduit le nom du quatrime Ptolme, avoir crit sous ce Lagide. Les chronograpbes n'ayant d songer tirer eux la propbtie des semaines qu' une poque dj quelque peu loigne des temps maccbabens et quand Daniel tait dj devenu, en quelque sorte, canonique, il n'est que prudent de relguer Dmtrius jusque vers la fin du ii sicle ^ La date ininima est donne par l'insertion des extraits de son Heoi xwv Iv ir^ louoaia jiaT'.Xstov dans la compilation du Polybistor (-40). Le calcul de la date biblique par rapport Ptolme IV prouve seulement que le rdacteur de
Dmtrius
est
1.
Dt'nitrius assiiiiio l'exil dos dix tril)us l'an IV rEzrchias, confonnt'nitMit au rap-
proclicnn^nt de
et
(i.
Il
cuire ainsi
(in
en conflit
le
tions catgoriques de
ne i>ent
contradictions du
texte
U va sans
la
dire
que
les 135
Bible, sur le
mois de
samaritain
1
ils
sont obtenus par l'addition des 25 dernires aimes de rgne d'Ezchias et des
6
10
ans
et
Jeboiakin.
Scliiirer,
Nous relevons
relative
Tliotli,
un
dtail
qui n'est
Il
jtas fait
ranti(iuit
<le
Dmtrius.
le
iose
comme
de
l'avnement de
la
Ptol-
me IV
c'est--dire
convention
courante cbez
l(>s
clironographes reportait
commencement de
il
l'anne de rgne. Le
renseignement doit donc tre emprunt, non des annales exactes, mais
un
tlocu-
est vrai, le
dbut
rel de la
s'il
avait
concid
exactement
dbut de l'anne).
186
pour Fuvre d'un mme que le nom de Dmtrius permet de souponner qnil a eu le dessein d'en imputer la paternit un non-Juif '. Dmtrius ayant inconteslablemeni utilis la version des Septante, Schiirei- a invoqu sa coutemporanit avec Ptolme IV
cette chronologie a
ii
sicle
de la traduction grecque de
la Bible
de l'argument.
IV
Les
le
490 annes. C'est Yos ben Halapbla que le almud Sder Olam font honneur de celle, de toutes les formes de
-^
et
la
le
plus du-
les
compris entre
de Jrmie en
l'an
IV de Joiaqim
et la
forme un des lments essentiels de l're de la cration du monde qu'elle a conserve jusqu' nos jours. La part d'invention de Yos, vrai dire, n'est pas aussi grande qu'on a pu le penser. L'ide de demander au chap. ix de Daniel la
rponse l'nigme chronologique
juives tait vieille, au
ii
[)()se
il
moment o
la
du
pas
sicle),
d'au
le
Yos qui a
avec
la
l'avnement de
l'an 70.
car
Josphe
la
du N^n Tij
iDnpm
"i"3'm;
dans
la
luori
du grand-prtre
Ananos
1.
celui
du
n^'CTo nn:D^:
dans
l'arrt
I,
xxiii) croit
le
Ormtrius
nciiitUriiis
de IMiaIf
Icrc. Jost'plie
confusion, ou
littif
clironMiiiaplir
se
st-iait-il
si
ahiil dcrriciv
nom
2.
(lu
Irtti'
aminci
la
dAristi'c
dmait altiibniT nn
toirr juive?
Ahoda Zara,
Sder Olam^
Cf. FraindI,
*.)(i.
3.
4.
ch. xxvii-xxx.
Ichzif/
10 et sniv.
LI^S
70 SKMAINES
[IF
[lAMl.l.
*
DANS LA
Cil
MO\OI/KiI[-:
IIIVi:
\h:
lui
(lu rn:72i
(1(;
nni
la
n-'nuj''
mi
h-
inaiiioiTKnl
siciclos
11
;
au docteur tannale davoir suhstilu la limite initiale jusqu'alors admise un tnininus a (/iio nouveau, et d'avoir combin habilement, pour les faire tenir dans le cadre
reste en pi'opre
troit des
490 annes,
les
la Bible et les
Sur
le
connaissances historiques des contemporains. premier point, il assigna comme terme initial aux se-
maines l'an IV de Joiaqim, et non plus la prise de Jrusalem par Na])uchodouosor ou la dportation des derniers Judens. La raison de cette modification est videmment le dsir d'obtenir un accomplissement aussi littral que possible des paroles de la prophtie dfinissant le terminus a quo b^aT-i"^ m^Dbi a-^ianb nni ^s:?: \n. Elle a pour consquence d'englober dans les soixante-dix annes de l'exil le reste du rgne de Joia([im et le rgne de ses successeurs il y a eu 52 annes d'exil viitable, prcdes de 18 ans pendant lesquels le Temple et la ville ont poursuivi une existence condamne. Yos a divis comme suit les 490 annes
:
'
Exil
70 ans.
Domination des Perses Domination des Grecs en Elam Domination universelle des Grecs.
34
-
174
Hasmonens
Hrodiens
L'addition des trois derniers cbilVes
i03
1
08
:
donne 380
le
dbut de
Sleucides
du dbut de l're des une thorie historique populaire faisait donc commen-
minian
an?
de 381
380 a t dtermine
19
(et,
d'autre part, 51] eussent t plus rorrects; car Yos fait rrutrcM*
l'indicine
le
ilaiis l'exil
nombre 410 donn pai- le Sder Oluta pour la duie du royaume de Juda (depuis l'an V de Salomon\ nondjre (|ui drive sans doute du clironouraphe taniiate. lliilil davoiifait rcssoitir l'importance de celte 2. Aboda Zara, 10 a. On doit donne, Der Ursprung der jid'ischen \V(d/<ra, dans Deutselie Zeitschv. f. (eschichfswiss., Neue F., t. Il, p. 1!)2. 3. Isidore Loeb, Revue, tome XIX, p. 205.
la 4*
;i
4.
Loeb
dit
par erreur
.S.S2i
188
parle got de
chronologie juive pour les chiffres ronds. L'explien effet, loin dfaire apparatre le nombre
:
rond 380, en additionnant les trois derniers termes, le Sder Olam et R. Yos, avant lui, groupent ensemble les 6 annes de la domination d<'s Grecs en Elam et les 174 de leur suprmatie en Palestine de manire obtenir un chiffre 180, qui, ajout ceux qui correspondent aux priodes hasmonenne et hrodienne, donne tout
autre cliose qu'un chiffre l'ond.
En ralit, la mencement de
La Bible
ramen de 312
tait
311 le
com-
priode grecque
impose par
b^s chiffres
pour Fpoque antrieure aux Grecs, et immdiatement conscutive aux 70 ans de Texil, les dures suivantes
dictait,
:
anne) de
l'exil
On ne peut gure
dans
les six
annes de Darius. G'est assurment une ide singulire que celle qui a fait de Darius un roi des Grecs de Susiane elle est sans doute sortie de la vague notion que la conqute de l'empire perse par les Grecs tait antrieure
les 6
:
Les diO annes indiques par la Bible pour la dure de l'exil et des rgnes de Cyius, Artaxeixs et Darius, ajoutes aux 38t que comptait l're des Sleucides en (3i)-70, donnaient un total de 41i|. Le lit de Procuste des soixante-dix semaines exigeait le sacrifice
d'une unit
frais.
:
fit
les
La rpartition des 380 annes en trois priodes de 174, 103 et 103 annes n'est pas exactement conforme l'bistoire, et prsente d<?s difficults que les explications jusqu'ici proposes n'ont pas leves. Le chilre 174 pour rpo(]ue de la domination grecque en Palestine est trop fort II conduirait en 138-137 pour la date initiale de la dynastie hasmonenne, et, si bas que l'on place le terme officiel
de
la
souverainet
sleucide
en
Palestine,
il
est
de plusieurs
est,
en revanche, trop
prcdente
faible.
En
dHrode en
37-3() (l'anne
'tant
compte
LHS 70 SKMAIM-S
Di:
1^'J
un
lolal
de 100 ans. Le
cliifrre irel
clnirrcs allticls
aux Hasnion'ens
et
aux Hrodiens, on se convainc sans j)eine que Fini des cliilVes historiques a t,, par amour de la symtrie, remani de manire
devenir exactement conforme l'autre.
Nous avons de
fortes
le patron des 10^^ annes liasmonennes qu'ont t ajustes les 103 annes hrodiennes. La dynastie fonde par Simon Macchabe s'tant teinte en 38-37, la premire des 103 annes correspond 140-139. C'est, en effet, l l'an I du pouvoir lgitime de Simon, car c'est le i8 loul de l'an
17*2
des Sleucides,
le
le
trs suspecte
du premier
IttI
:
livre des
Macchabes-,
peuple d'Isral
les
ait
commenc ds 170
Sl. (143-142)
p/'.Esco
employer
xa>
dans
contrats la formule
S'!ti,ojvo<;
ix^vXo-j
aTpaTYiyou xc
*-/]Youp.vou 'Iouoa''cov
le
pouvoir de
l'a
fait n'est
devenu
la
nation
sanctionn, et la tradition
compter
la
domination
fin
Hasmonens
permis de
tant, la
plausible,
est
la tenir
2. 3.
//;,, XIII,
suiv.) et
La thorie de Merzbachcr [ZeUschr. f. Numisniatik, V, p. 292 et de Maddeii, Coins of tlieJews, pp. 65-67, reoit, si nous ne nous trompons, une force nouvelle de la tixation 140 du point de dpart des lO.'i annes hasnioneines. Merzbacher et Madden, aprs lui, soutit'nnent que V re de Simon ]art
Ib., XIII, 51.
du dcret
les
d'loul et
comme
annes
ofticiclles
de ivirne que
l'inti'r-
schebat 135:
c'est ces
annes numrotes l
des
sicles d'Isral.
I,
p. 2ri)
Les objections diriaes contre cette livne stmt iiure convaincantes. Schiirer croit
iar Merzbacber de 1 Macc, xiii, 38- iO, en taisant remarquer (|ue Tambassade de Simon Home n'tait pas de retour en loul iil-140 et n'est revenue mais l'dit invoiiue simplement l'impression favorable au\ Juifs que (lu'en 139-138 (|ue cette rcepli.m ait ou Syrie l'accueil honorable fait aux envoys de Simon fit en
:
non
que
dcisions de Dmtrius,
la
il
supposer
ambassadeurs
190
loi
de
Dans l're de la cration Le systme chronologigue de R. Yos. du monde base sur la tborie des semaines dont nous venons
d'analyser la forme, l'an
II
de Titus est
que
computation du SderOlam, nous n'arrivons qu' 3338, l'Exode, qui est de 2448, tant spar par 480 annes de la fondation du Temple, et celle-ci par 410 annes de la prdiction de Jrmie. Pour retrouver le calcul d'o est sortie l're de la cration, il va de soi que nous devons cbercber un systme o la somme globale \m\
Avec
la
du total des facteurs composants la computation primitive de R. Yos ne devait pas tre affecte de l'erreur dont 490. tmoigne Fcarl entre 3830 et 3338 INous avons vu que Jospbe, quand il reproduit des cbiltres conformes aune stricte interprtation de la Bible, place l'Exode en 2451
soit
pas
diflTrente
nous arrivons ainsi pour l'an IV de Joiqim,aucbiffre 3341, supi'ieur dune unit seulement celui qu'exige le total 3830. On peut proposer diverses explicanous supposons que R. Yos tions cette diffrence d'un an
diction des semaines tant de 890 ans,
:
comme
le
premier de la srie de 480 (jue clture le dbut des travaux de Salomon. L'an IV de Salomon tombe ainsi en 2930, la lin de la priode royale (non compris les 18 annes incor|)ores
l'exil)
en 3340.
ajoute 480
Le Shder
Olam
+ 410 2448
la
discordance entre ce
dernier chiffre et
le
ans (au lieu de 430) de l'intervalle entre Abraham et l'Exode, d'o une diffrence en moins de cinq ans qui n'est rachete qu'en partie
par l'lvation 307 (pour 3(55) du nombre des annes entre luge et la migration d'xVbraham.
Isidore Lvy.
Cf.
le
D-
1.
L'ESPIUT
DU CHRISTIANISME ET DU JUDASME
Je
vait,
lie
il
cri-
y a
quelque temps
O donc
On
se
est le
est nos
c'est l'Allemagne.
motion
la civilisation
assyro-babylonienne
'.
Ce
fut surtout
un succs de
et
scandale; rempereur-tliologien
bientt ce problme d'bistoire
se
mobilisa
en personne,
sur l'bistoricit de la
Allemagne, ce sont
conclusion dernire de
'-.
Renan
de
Finlto librOy
sit
Pour eux,
il
fallait
la suprioiit
rat et
mre de l'vangile Mais quand Jsus paque de l'arbre du judasme se dtache le rameau chrtien, tout leur effort tend dmontrer que le tronc s'lait dessch au point d'tre infcond, qu'entre les mains des Pharisiens et des
isralite,
1.
Cr l{ei'ue,\L^i
lienaiK lliatoire
Histoire
(l90-2i,
pp.
li-2-lii.
1.
du peuple dlsracl,
V,
couronne gale-
ineut son
\f)-2
scribes
un
lgalisme
troit
crasant.
Quand on
Pl'ieiderer,
nomm
et
AVellbausen,
historiens
Schtirer, Harnack,
les plus autoriss
Hoitzmann,
on a
cit les
Ton a numr
temps ceux qui, dans leur science cause-finalire , ont fait, avec plus ou moins de partialit et de svrit, le procs du judasme de Fpoque vanglique. Contre ces juges et ces accusateurs s'est leve toute une pliade de savants juifs qui dploient
en
mme
beaucoup de science
C'est
en mains, ces
une des phases de ce dbat que nous a\ons l'intention de rsumer, en tmoin impartial, sinon dsintress, en spectateur plus soucieux de marquer les coups que d'en distribuer.
Donc, l'apologtique renat. Un de ses plus illustres i)arrains est M. Ad. Hai'uack, le savant professeur d'histoire ecclsiastique
l'Universit de Berlin, dont les travaux sur l'Histoire des
dogmes,
ment admirs,
et
dont on recommande
les
Les recherches
les
les plus
minulieuses de l'rudition
la
sous
apparences d'un aperu historique, c'est bien un manifeste thologique qu'il a lanc en publiant les confrences qu'il a faites en 1S99-1900 aux lves de loutes les Facults de Berlin'. L'impression fut considrable, et l'motion souleve par ce petit vo-
lume, qui a dpass maintenant le oO mille, s'est d'autant moins ralentie que Harnack a maintenu et soutenu ses ides dans d'autres
crits.
L'autoi'it personnelle
du thologien
seclizcliii
el la
considration dont
il
1.
Dds
W'i'si'ii
iiii
des Cfirisienlinns,
Fa-
ciiltaliMi
Winti isiMiioster
lS!)n-l)0(l
an dcr Uiiivcrsitat
von
Adolf
Harnack.
a paru sous
Une
do l'Essence
du Christianisme
in-8
de connnodito. on
l/iiSlMUT
DU CIIHlSTIANlSMi: KT UU
.lUDAlSMI-
l'.l.'J
au
j'tUeulisscriieut
de sou
Allemagne,
ou
le
en France'. Con^me tous Jes protestants, il v'iit lduire christianisme un minimum de croyances, ou, comme il dit,
des critures, car c'est
se
le
mme
gieuses de
rclamer du Livre
et les
sectes nouvelles
sont
mme
pas
la
hauteur de
la
science de son
temps,
est
et
il
noyau de Tcorce
de
la
(p. 305).
Harnack
va dla
un
science
historique
(p. 7) qu'il
vraiment sans poque sontaii nombre de trois, dont chacune d'ailleurs est si complte qu'elle renferme les deux autres. Chacune des
trois est tout, l'une est l'autre et les trois
ne font qu'un.
La premire a pour objet le royaume de Dieu et son avnement. Repoussant les esprances politiques et terrestres de ses compatriotes,
c'est
le
premier, dans
le
non pas une rvlation extrieure et escbatologique de Dieu, mais une force qui agit prsentement en uous^. Profondment pntr dcTopposition entre le royaume de Dieu et celui du monde, il se figurait que celui-ci serait ananti aprs une lutte dramatique. Pour d'aucuns, ce drame final est l'essentiel, tandis que les autres lments ne seraient que des
royaume
cleste
un
variantes, peut-tre
mme
la
a partag et
lui
conserv
royaume de Dieu
si
se
trouve dj en nous (pp. 57-69). On pntre encore plus avant dans sa prdication
l'on
exa-
mine sa conception de la paternit de Dieu. Dieu est le Pre, et, du fait de ce rapport, l'me est ennoblie au point qu'elle peut
s'unir et s'unit lui. C'est l'ide
exprime par
le
l'homme qui
la
V. suitoul
A.
Sahatier, Esquisse
II,
d'une p/tilosopliie de
ii
:
rellyion d'aprs la
cli.
rh.
Do resscnce du
et
eliristiauisine >, et
Cette conception
tiicoloLfic
protestante
T. Ll, N^ 102.
13
194
finie et
que son me
La troisime sentence dans laquelle Fvangile est compris est celle del justice suprieure et du commandement de lamour. En Ja proclamant, Jsus a spar Vtbique du culte extrieur et des pratiques, il a fait de l'intention la mesure toujours identique de l'action, il a tout ramen Famour qui doit remplir lame entire
;
enfin,
il
C'est ainsi
n'est (|ue
que ces
le
w
trois ides
se
pntrent
le
royaume de Dieu
Dieu ternel
et
le
misricordieux
(pp
77-85).
la
aspects et les
grandes questions de
humaine
la
la
question de l'asctisme,
ou l'vangile
celle
et le
monde;
loi;
de la civilisation, ou l'vangile
et le
travail
la
question
del
L'vangile ne commande renoncement, mais de combattre l'argent, les soucis terrespas le tres et l'gosme; il ne prche pas la misre, mais il n'est pas socialiste; il n'interdit'pas de luttei* pour le droit, mais il ne tient pas aux conventions; il n'est pas hostile au travail, mais il a i)eu
d'intrt
pour
la culture et le pi'ogrs.
comme
le Fils
de Dieu, mais
il
participe
du
possible
un homme. Enfin, il ne connat pas de dogmes, mais seulement la foi prouve par les actions (pp. 80-101).
Aprs avoir expliqu, avec bien des flottements
et
des ivlicences,
coque le christianisme est, c'est--dire ce qu'il a t primitivement, Harnack expose ce qu'il est devenu et suit ses principales phases dans l'histoire, aux temps apostoliques, dans le catholicisme grec et romain, enfin dans le protestantisme; il prouve ainsi que l'vangile, mme li aux spculations mtaphysiques ou aux dogmes,
a continu vivre, surnageant toujours ou plutt restant toujours
au fond
(pp. 10^-317).
1.
Kiitcndt"/
la
confession do
foi, le
syniholo ou do:;n)e.
L'ESPRIT
ni:
CHRISTIANISME
f:T
DU judasme
IO;i
II
RrARTIES ET CONTRE-PARTIES.
si
l'on
De semblal)les ides, lances par un homme comme lui, n'ont pas manqu de susciter les commentaires et les critiques, et ont donn naissance, en quelques annes, une
tessence du
christianisme.
pour ou contre. Mais nous ne nous aventurerons pas sur le terrain proprement thologique et chrtien, et mme en nous confinant sur le domaine historique, nous ne retiendrons que les critiques de VEssence du Christianisme qui intressent le judasme et la science juive ^ Une des premires par la date et la valeur est celle que M. Lo Back en a prsente dans la Monatsschrift-, Par une argumentation serre, appuye d'exemples topiques, il montre que Harnack, tout en ne prtendant faire que de l'histoire, s'est comport en dogmatique et en apologiste, presque en sermonnaire.il a prt ses
abondante
littrature
en
la
dpouillant
Il
n'a pas
fait
mconnu
le
et
y aurait retrouv les ides qui lui sont chres. Aussi bien
est-il
triomphe du christianisme
A
1.
peu prs en
Il
mme temps
que M.
le
M. F. Perles crivait
ferme
et
livre juste,
un peu lourd de
l'abb Loisy, L'vangite et l'glise (Paris, Picard, 2 d., 1903), o l'auteur, suivant
le
le
l'vangile et (pie celui-ci a vraiment t l'alis par l'glise. Cette apologie scientititpu^
et volutionniste
du catholicisme a
suscit, de la part
du
en
le
d-
fendant
livre
[Paris, 1903).
L'Essence
du
C/tristiat.
nisme a
et suiv.).
2.
(1901), pp.
aussi
La mthode historique
ilber d.
\V.
d.
Chr., dans
Monatsschrift,
Koebner, 1901,
XLV
97-120.
11
W.
24 pp. in-8)
196
une tude
mer
et fut
Review, qui en publiait une traduction % en mme temps que l'original paraissait en Allemagne-. 31. Perles se flicite que Harnack
ait
judasme ne
vue trouble en parlant des Juifs de l're ait totalement ferm les yeux sur leur histoire aucoursdes dix-huit sicles postrieurs. M. Perles ctoie parfois les questions; il pique son adversaire plutt qu'il ne le blesse; mais ses remarques sont toujoui's prsentes sous une forme agrable. Autant la critique de M. Bck est haute et sereine, autant la
chrtienne, et qu'il
eu
La
sujet.
mme
revue
anglaise a
publi
un autre
travail
sur
ce
C'est une confrence faite par M. A. Wolf, Cambridge, en 1903^. L'auteur examine d'abord la mthode de Harnack, subjective et homiltique plutt que vraiment scientifique. Il reproche
une solution de continuit entre TAncien et le Nouveau Testament et d'humilier le judasme pour l'opposer d'autant la religion qui est issue de lui. Il montre que les accusa ce savant d'tablir
sophistique. Enfin,
il se demande, comparant le livre de Harnack un ouvrage analogue de M. C.-G. Montefiore, quel enseignement le judasme moderne, et particulirement celui d'Angleterre, peut
tirer
essay
qui
les
choses
et
par
Bien plus tendue est l'tude que M. Eschelbachera consacreau livre de Harnack dans les colonnes de la Monalsschrift \ et qu'il
vient de publier, aprs l'avoir
ce titre
\.
:
Le Judasme
Whal
et
Flix Perles,
M,,
Was
iii-S".
Cf.
3.
What
is
C/iris/iatii/ij ,
Jciv.
Quart. Hev.,
\V.
C/ir.,
X\l
4.
(/as
<i.
dans
Monalsschri/
XLVI
(1902), pp.
119-141,
229-239,
407-427: XLVII
^\'^0:^),
Dans ce volume,
le
dbut du cliap.
a t
alluny:<' et
un
clia|t.
mii
et
dernier a t ajoute
197
que l'auteur avait faites dans une socit d'tudiants juifs , mais la matire s'e'st tellement grossie sous sa main qu'elle a form un assez fort volume, divis en H cliapili'es. Les deux premiers, qui constituent une introduction critique, tudient les rapports du judasme et du christianisme en
srie de confrences
origine dans
une
gnral (pp. i-20), et plus particulirement leurs relations historiques (pp. 20-33) l'auteur y expose les progrs de la science historique touchant les origines du christianisme, l'tat prsent de la
;
il
montre que
les his-
la littrature
talmiidique
suivants examinent, l'une aprs l'autre, les trois ides qui sont,
comme
les ples
de la prdication de Jsus
la
royaume de Dieu, envisage au double point de vue de son origine juive et du dveloppement qu'elle a reu dans le
christianisme (pp. 33-53), la doctrine de Dieu le Pre et de la valeur infinie de l'me humaine (pp. 53-68), la justice suprieure et le
commandement
de
Tamour
(pp. 68-95).
Les chapitres
les
vi et
vu
la
progrs de
nouvelle religion grce aux disciples de Jsus (pp. 95-105), grce surtout aux colonies juives qui en furent le meilleur terrain de
culture
Dans le chapitre viii, enfin, nous voyons des communauts purement chrtiennes se constituer, le christianisme se dtacher peu peu de la religion mre, et une nouvelle dogma(pp. 105-128).
tique
et
le
mouvement de
et,
sparation; puis la
courbe
suit
volutive
le
redescend,
avec
la
judo-christianisme.
On
voit
que M. Eschelbacher ses assertions ou les mettant en regard des sources juives. Sa critique, un peu menue, est toujours diligente, et il met son service une rudition de bon aloi et tout fait au courant; outre Renan et Havet, dont un Franais retrouve toujours avec plaisir
les citations,
il
utilise,
l'Histoire
de l'poque du Nouveau
,
Testament [Neutestamentliche
Zeitgeschichte)
et,
ce
qui
ne
manque
muler quelques objections; il a repris toute la vue juif, et nous a ainsi donn, fidle au sous-titre de son
H ne ou de forquestion du point de
livre,
198
compare ^ A ces critiques directes de louvrage de Harnack il convient de joindre les travaux qu'il a inspirs ou dont il a fourni l'occasion, et qui sont autant de rpliques indirectes. Ecartant ceux qui prsentent un caractre populaire et difiant-, nous n'en retiendrons que deux, qui sont aussi diffrents de tendances
suite d'tudes d'histoire
une
qu'ingaux de mrite,
et qui
s'accordent pourtant
ce qui est
Quand
la
valeur ou
le
cite la rflexion
d'un lecteur,
et,
le
Au
contraire,
si
c'est
un
esprit brouillon,
fume, vite
promettait.
il
o les ides ne brillent qu'au milieu d'une paisse crit un livre confus, o il jette le chaos de toutes donner
la solution qu'il
Le second cas est assez bien illustr par M. J. Fromer, qui vient de publier une tude sur VEssence du Judasmc'\ au point que
1.
C'est,
par
judasme l'poque du rsouveau-Testanient tel qu'il est dpeint {Bas Judeniiim im neulestamenlUcien ZeUoUer in chrisl[1903], pp. 38-53, 120-136,
231-249
criture
un peu seret
et
o l'on voudrait
plus d'air et de
iileinc
:
do remarques
de
nous
avons
fait
mais
lirement
W.
(cf.
Bousset, d<int
du Judasme
de
l'poiiue
du N.
T.
M.
Perles
p. 293), et a
part de M.
Israi-l
examen
le
quoi(iue inverse,
de
jusemenls dont
l!l02i
judasme a
t l'objet {Die
;
c'est
une
dfense habile et rudite. mais de comixisilion un jieu lche, du judasme contre les
attaques des savants antismites. Harnuck y ligure en bonne compairnie voii- surtout 14-34. -*- Signalons, enfin, une srie d'articles substantiels sur VKssence du JuPI).
:
de
.M.
Simon
.Mandl,
J.
in
homlies intressantes
le
de l'auteur,
rhabiliter
judasme
mais dont
elles
moins
le texte
que
le
prtexte.
(pii,
Heureusement,
dans
.
une
srie de
paragraphes
mots
essence du Juilasnie
ce
qui justifie
le titre
de l'ouvrage,
Je
vrage
3.
homonyme
J,
jip. in-8).
Fiomer
(Klias
et
Merzyn,
I/KSI'KIT Dr
CIIIUSTIAiMS.MI':
F-T
IH:
.lUDAISMI-
190
comme une
l'image
liisloire
des
idi'cs
de l'nu-
l'inlroduction
est
une vrilabh;
auLo])iogi-apliie,
car nous
dans du monde devons savoir de M. Fj'omer. M. Fromer est un enfant i)erdu du i^lietto l'esprit polonais; lev la vieille mode, il devint poui'tant un Maskil
se
rflchit
ft
comment
(intellectuel).
pour la civilisation occidentale, mais le spectacle de l'antismitisme allemand fit qu'il brla bientt son idole. Ayant commenc ses tudes et obtenu le grade de docteur, il fut nomm bibliothcaire de la commiuiaut juive de
Il
se prit de passion
Aujourd'hui,
Platon
Si
il
travaille
et
un rpertoire gigantesque de
'
toute la
lit-
trature talmudique
[sir),
rabbinique
il
mdite aussi
le
Socrate de
Kant
il
et
Schopenhauer.
son
ciste.
M. Fromer
propos de rsoudre
question juive
en
se plaant
base
la
au point de vue de la logicpie pure . Prenant pour littrature biblique, talmudique et rabbinique (chap. i), il
la religion juive est
tablit
et
que
II).
qu'elle
ne peut
vivi'e
en
avec les
autres
confessions
tout, et
(chap.
Comment
le
judasme
il
s'est-il
maintenu malgr
c'est la
que
met
l'preuve
rponse
transcendante mtaphysique
les reculs
de la civilisation
La solution de M. Fromer est immanente: elle consiste... se demander quelle est l'ide centrale, ou si l'on veut, quelle est l'essence du judasme. Ce n'est pas autre chose que la tendance faire dominer exclusivement l'thique sur la logique et sur l'esthtique (chap. iv). De ce principe dcoulent les mesures prises pour protger les Juifs contre des circonstances hostiles (cha[). v), les prescriptions qui rglent la conduite du particulier
relle (chap. ni).
et
vi). Il
s'est
dgag
lui-mme de
judasme
s'est
collaboi'ation
pour instrument (chap. vu). C'est ainsi que le maintenu, ne conservant que son organisation culviii).
RiMiin-Loipzig-Paiis, 1905
viii
-\-
colloctioii
des Kullitrpro-
Le programme
t.
seulement
senschafl,
XXV
pour dix
200
occidental) et au sionisme
(chap. IX etx). Maintenant, la question juive est rsolue (conclusion). Ou il ne i-este plus qu' la rsoudre. Parturiunt montes... Non pas mme c'est un avortement. Cette exposition vigou:
reuse, mais heurte, crite dans une langue vive et nerveuse, qui
ne manque ni de piquant, ni surtout de mordant, est parseme de citations banales, de dfinitions pdantesques, d'assertions ind-
montrables ou indmontres, au milieu desquelles des aperus intressants ou ingnieux sont tout tonns de se rencontrer.
On comprend qu'avec de pareilles ides et des sentiments semblables, M. Fromer professe un mpris non dguis (il ne dissimule que le nom de son adversaire ^) pour le rabbin moderne
qu'est M.
et
LeoBack.M.Back, qui
son point
de vue,
mme
rant que le
problme que le thologien protestant. Considcaractre vritable du judasme n'est connu ni de ceux
mme
de ses adeptes,
il
s'est
demand
mme,
Il
a livr
de ses recherches
et
ouvrage qui, par le titre comme par le contenu, fait pendant celui de Harnack. Son Essence du judasme - a t dite, comme aussi le livre de M. Eschelbacher, parla jeune et active Socit pour
du judasme (Gesellschaft zur Forderung der Wissenschafl des Judentums) qui a pris sous son patronage la MonatsscJirift. L'ouvrage de M. Back est digne de cet
l'avancement de
la science
honneur, car
il
comme M. Fromer,
a rejet
rfrences la
fin,
raliser
les
dans leur enchanement, constituent ce qu'on pourrait a|)peler r esprit du judasme clair de nos jours.
Voil donc
une
considrer
comme
si
et
comme
si
originale, ne
et
de
166 pp.
L'ESPRIT DU GUftlSTIANISMK ET
DL'
JUDASME
l'OI
judasme do nos joui'so|)posc un cliristianisme la fois novateur et l'trogi'ade. Kn dautres termes, nous allons, sans perdre de vue
VEssence du Christianmne, et en la prenant au contraire pour point de dpart de nos observations, jeter un coup d'il sur la thologie du judasme avant, pendant et aprs la naissance de
la reliuion
de Jsus.
III
Subjectivit et mysticit.
il
importe,
comme Fa vu M.
Wolf, de ramener
et,
le
On
des
vu quel
tait le point
un retour en
arrire,
comme
si
une
religion, qui
rsume
les ides
et toujours plus hautes, ne devait pas suivre l'ascension de Thumanit vers la science et le bien'. Revenir au christianisme primitif, c'est se condamner l'immo-
hommes
les plus
hautes
bilit,
nack n'a
stater
si
on ne retourne pas au pass, et Harfacilement retrouv ses ides dans l'vangile que parce
fait,
En
qu'il avait
commenc par
se
les y mettre.
Il
(p. 3).
propres
ides, veut
ainsi en offre
un
nous intressent sans doute mais qu'il les prsente donc comme siennes! D'un historien nous exigeons que sa description d'une doctrine soit conforme la pense de l'auteur, et nous nous soucions peu que la reconstruction qu'on nous en prsente soit cohrente, si elle n'est pas fidle, la question tant justement de savoir si on ne la fausse point en lui prtant une harmonie qu'elle n'a jamais eue. Il y a deux points de vue, celui du savant et celui du philosophe. On a le droit tel M. Brunelire refaisant le posi;
d.
C'est
confrence sur
1905.
Il
une conception sensiblement ditteivute que prsente M. Tli. Reiiiacli dans sa le Progrs en religion, publie dans Religions et socits, Paris, Alcaii.
renvoyer
le
suffit d'y
l'a
si,
force d'analyser
h',
religion,
M. Reinacli ne
point volatilise.
202
tivisme
tient une, et
le droit
ordonnance, d'en
que
l'on croit
caduques ou
l'ide
Mais
si
l'on
prte,
comment
un
Harnack a
Puis,
si
dogmaest
dre ce qui tait essentiel alors et ce qui est essentiel ses yeux,
car ce qui importe
et
inversement.
Il
un moment peut devenir accessoire plus tard peut juger le pass, mais du point de vue et
dans l'esprit du pass, et, s'il regrette la prsence d'un lment, il ne doit point le supprimer. Harnack, au contraire, s'identifie, dirait-on, avec Jsus, ou, dirait-on encore, s'incarne en lui; ce qui lui parat essentiel devient l'essence de la prdication vanglique.
Il
expose en historien ce
croyant.
insisterions
qu'il prfre
comme
philosophe et
comme
Nous
double erreur de mthode, si elle n'tait particulirement sensible dans la position que prend Harnack vis--vis du juda'isme pour l'opposer la docti'ine de
cette
moins sur
le droit
la
est
donc tout
arbitraire de dcrter
que
le
lement ce que l'vangile n'a pas empi'unt au juda'isme, comme si ce que l'vangile a retenu de la tradition juive tait ncessairement de valeur secondaire. M. Harnack trouve tout naturel de metti'e l'essence du christianisme dans la foi au Dieu Pre, parce
qu'il
Quand mme
ne
serait
l'by-
'.
la
conclusion
(ju'on en tire
pas
Ce qui permet Harnack d'en prendre et d'en laisser, comme on sur dit familirement, c'est le caractre composite des vangiles questions de l'eligion el de morale, on peut y trouver la plui)art des
:
4.
Loisy. op.
/(n/(^/., Inti'od-.ctioii,
])|).
xvi-xvii.
20:{
rponses diverses, voire coniraires. Ici encore, notre thologien se croit en droit, et en pouvoir, de distinguer l'essentiel du [)hnomne et de spai'er le noyau de Tcorce, car TEvangile,
quelque chose de si singulier et qui nous parle avec tant de force que nous ne pouvons manquer d'en distinguer la substance (p. 15). Critrium bien arbitraire 1 C'est seulement
dans l'vangile,
est
le
sentiment
et la
sont des
un exemple.
toutes les
Testament
tant du
la
manifestation visible
message de Jsus
(p. 57).
lieu
de
faire
un
conceptions
opposes,
et
sinon
:
contradictoires?
modr
Est-ce dire, se
demande M. Puech
au point d'en arriver ne plus dsigner que le royaume des mes saintes et pures, en qui Dieu habite dj sur cette terre? Non, et s'il est vrai que la charit, que la simplicit et la puret sont les conditions qui ouvrent l'accs du
royaume,
s'il
que
nement de
c'est
cette
re
une grande esprance qui apparat l'horizon et qui ne prendra corps que par l'elYet de toute une rvolution cosmique. Le texte de Luc, sur lequel semble se fonder le plus fortement l'interprtation spiritualise du Royaume des Cieux, quand on n'en cite que le dernier memhre de phrase en l'isolant, n'a, si on le prend dans son ensemble, qu'un sens vraiment clair c'est que le royaume se ralisera l'improviste sans que nul ait pu en fixer la date'. Harnack procde souvent ainsi, faisant un choix arbitraire entre diffrents passages, puis les abrgeant ou
1.
A. Puech,
Heligions et socits,
des
sur ce problme
clair par
le
Le Chrislutnis/ne primillf ef la question sociale, dans le volume cit \^\^. 4o-4(3. Les deux confrences de M. Puccli, gale distance
l.i
solution
(jui
les
chances dtre
de
la
,
])lus
juste
est
conti'overs
aujourd'hui.
Le texte
:
Luc
(jue
la
xvii
'20-24
rapprochement de
i\\\\
iv Ezra, xiii, o2
les
De
mme
scruter et connatre ce
se
cache dans
fils, ni i^les
II,
profondeurs de
(jui
mon
anges)
jour
(trad.
Kautzsch,
p. 397). Cf.
Sanhdrin,
(lue fait
n^-pyi riN^iTTO
n^a73
ir-'i^
nynn nonn
"j^Xn
la
rserve
20i
les
Pour que la doctrine vanglique lut une, il faudrait (ju'elle mant tout entire d'un homme dont la pense n'aurait jamais vari. Mais que savons-nous de Jsus? Pour Harnack, c'est un dogme, ou un postulat Jsus est la grande, la puissante, la vritable personnalit, et quand on pousse ce savant dans ses derniers retranchements, il dit de lui c'est son secret et aucune
:
psychologie ne peut
le
pntrer
(p. 138).
Or,
si
et l'analyse
nom; aujourd'hui,
si
les
thologiens protes-
comme
le
craignent la
dsillusion, et
Et,
quand on
fils
se
prchait son
de
prendre pour modle celui qu'il lui avait dsign, en une circonstance prcdente, comme la plus personnelle des personnalits ,
suit,
science, le
mais
de l'empereur;
cabale que
le parti
mys-
En
s'est
effet, si
est
,
Harnack
et
son
quation personnelle
l'on
peut s'exprimer
juifs n'y
mtaphysique
est
chez
elle
en Allemagne,
et
que
entendent parfois
penses claires
que M. Back de la vail et la science. Quant MM. Perles et Eschelbacher, ils paraissent enchants que le thologien protestant, ayant distill le christianisme, ait trouv au fond de son alambic les conceptions qui sont prcisment celles du judasme. Oui, sans un grain de mysticisme (|ui nous gte tout. Non seulement Harnack nglige certaines ides qui sont essentielles dans la ndigion juive, mais celles qui
satisfaits
1.
nous aimons Nous ne sommes pas si faon dont Harnack excute le trainquiets, car
sommes
tives
Voyez, par oxeiiiplf, pp. 67-GS, l'interprtation allr-goriquc des paraboles relaau royaiuno cdcsto, ou, pp. 73-~i, roxpliration tout aggadiquo de la sontenre
(cf.
L'KSI'KIT
lui
iJi:
CII|{ISTI.\N1SMF':
l'T
[)[]
.lUlJAISMK
K
les
ti-ansfi-
sont
communes avec
elle,
il
les
transforme
et
y a dans l'Evangile une pointe de myslicit<% mais il grossit cet lment, et des notions aussi simples, en somme, que le
fure. Il
royaume de Dieu ou
la
La religion est une vie en Dieu et avec Dieu (p. 46; la vie ternelle dans le temps, sous les yeux de Dieu et par la puissance de Dieu (p. 8j; Dieu et Tme, Tme et son Dieu , c'est une formule qui revient quatre ou cinq fois. Du mysticisme Harnack subit ou accepte toutes les consquences, et d'abord le mpris et Thorreur des pratiques
mysticisme ou plutt noyes dans
mysticisme.
;
une religion sans prtres, sans sacrifices, sans dogmes et sans crmonies (p. 283). La mme tendance apparat dans le dnigrement de la culture et du progrs intellectuel, et mme de l'art et du travail (pp. 20, 126-133); elle se manifeste galement dans le ddain, plus singulier encore, de la morale. Le mot revient assez souvent, mais l'on ne dirait vraiment pas qu'il s'agit avant tout de moralit. On fait tort au christianisme en lui demandant ce qu'il a fait pour le progrs de l'humanit, car il n'est pas un arcane thique ou social destin conserver ou amliorer
il
lui
faut
(p. 8).
un croyant qui ne met pas la morale avant tout. Ne tenons-nous pas la preuve du mysticisme de Harnack, et, plus gnralement, du caractre subjectif de sa construction ? Son livre est une profession de foi personnelle prsente comme un aperu objectif; et, quand il prtend parler en historien, on peut lui appliquer le mot qu'il prte d'autres chrtiens Jsus a t cela parce que je ne puis le comprendre que de cette manire. L'Essence du du christianisme Christianisme de Harnack, c'est l'Essence
et
:
de Harnack.
IV
seulement quand on a dpouill les ides de Harnack de leur enveloppe pompeuse et trompeuse, qu'on peut se proposer d'examiner la conformit de la doctrine vanglique avec la religion biC'est
le
l'histoire.
Pourtant
il
y a
206
trois sicles dj
que les Lightfoot et les Sclitlgeii ont comment tout le Nouveau Testament au moyen de FAncien; de nos jours, un autre thologien protestant, A. Sabatior, a crit C'est une excellente rgle d'exgse biblique que de ramener les premires ides chrtiennes leur l'acine hbraque, et de tenir pour tran:
S'il
n'y a rien
le germe ne se vraiment fcond dans l'Antrouve dans l'Ancien, il n'y a rien de cien Testament qui n'ait pass dans le Nouveau. Tel est l'enchainement historique qu'il convient de respecter'. Mconnaissant cette loi d'volution, non seulement Harnack oppose
dans
"le
constamment
toujours,
celle
la Bible et l'vangile,
mais
comme
des
Pharisiens
En
cela,
nous pouvons comparer la et aux conceptions talmudiques celles qui constituent d'aprs lui l'essence du Christianisme. Il n'y a point, au regard de la science moderne, de solution de continuit enti'e la Bible et le Talmud; plus rapprochs dans le temps qu'on ne croyait jadis, ces deux recueils sont aussi plus voisins qu'on ne se le figure parfois par l'inspiration et le fond des ides, La religion a pu voluer; elle ne s'est pas tourne le dos elle-mme. La mme loi
aussi,
empche de croire que, sans miracle, le christianisme soit sorti tout arm de la pense de Jsus, et qu'une uvre si importante ait pu s'accomplir sans avoir t, si l'on peut dire,
historique nous
l'esprit
d'un peuple.
Jsus n'a pas introduit les notions que Harnack nous prsente comme originales. C'est en parlant aux Pharisiens (piil expose la
conception du royaume de Dieu dj ralis dans l'homme, et c'est comme s'il leur disait C'est vous-mmes qv enseignez que le
:
Royaume
LeKaddisch, formulaire en langue vulgaire dans rdig l'usage du peuple ', parle du royaume de Dieu la Mischna apparat le terme de U'^iz*:: m^b^o, associ l'amour de
indique dans la Bible
'
1.
'2.
..
p.
iO.
XVII,
2()-"i'i
ainsi
fait,
oxplicpii'
dj par
Liirlilfool.
thologien
anglais
du
wir
3.
sicle.
Nous avons
xxx, 11 et suiv.
12; xxxi,
Zunz,
(.'.
r.,
-l'
dit., p. 7.
n^niDba
'^bp'^T.
Sur
Dalnian, Die
Worle Jesu,
p. 305.
L'ESl'IUT
DU CllKISTIANlSMP: HT UU JUDASME
207
Dieu
dans
le
pour
les rabhins
la
s'tait
que pour Elizer 1). Azarya fin du premier sicle) l'iiomme qui s'loigne du pch accepte le joug du royaume cleste , et la mme formule est applique par Simon b. Lakisch (milieu du iii sicle) au proslyte^. Seulement Jsus anspiritualisc. C'est ainsi encore
Royaume
:
tait la
de se raliser. Faut-il en conclure qu'il se considrait ou se donnait comme le Messie ? Meinbold ne le pense pas il n'est pas Messie
et
le
ne voulait pas
l'tre
''.
Messie
il
prit cons-
Harnack avoue qu'il n'ose suivre Wellhausen dans cette voie dangereuse (p. 140); aussi n'est-ce pas sans embarras qu'il s'explique sur ce point. Il ne sufiit pas de dire que Jsus entendait autrement que les contemporains le rle du Messie. Les thologiens protestants continuent parler du Messie cbarnel des Juifs, et depuis longtemps c'est un lieu commun de dire que leur eschatologie tait toute temporelle. Des
cience lui-mme de ce titre
.
descriptions
comme
^
celles des
du Nouvel An
Berachot,
messianique impliquait,
1.
ii,
1,
.3
cf. 1).
Berachof, 14
/;.
1^ by, introduite [>lus tard dans pa(Ti).e{a twv oypavwv se trouve chez le l'ituel des prires quotidiennes. La formule Sur les sources juives de la Matthieu; Marc et Luc disent y) pacrO.sta to Oeov).
2.
mpj
/,
G.
Schnedermann.
1893-1896); H.
Jesii
J.
vom Reiche
et
hnif/Sf/eschich/e
des Reiches
Goites
luiter
dem
J. Boehmer, Das Reich Golfes in Dev alUestamentUche Un/erhau des Reiches Gotles ^Leipzig, 1902); Dalman, Die Worte Jesu, pp. 75 et suiv.; Schreiner, Jahrbuch fUr jildisclie Ge-
1896
suiv.)
Zei/ung, 1897);
sckichte
und
la
Litteratur,
:
t. II,
p. 62. Je
ne connais
que par
le
bulletin
bibliogra-
phique de
Revue E. BischofT, Jsus und die Rabbinen. Jesu Rer<jpredifjl und Himmelreich in Hiver Unabhngigkeil roni Rabhinismus darrjeslellt (Leipzig,
;
1903)
3.
r)9 (Z
4.
i.
d Weiss; Tanhouina, ^b *^b, 6 v. aussi Sifra. 112 b (Yohanau b. Zaccai) Gense r., 9 (Simon b. Lakisch); cf. plus Meinhold, Jsus und das Aile Teslinnent (1896), pp. 9 et suiv,
Sifi'a,^.)2
;
j.
Kiddouschin,
bas.
Israelilische
und judische
Geschic/ile,
Ij"
6.
14
"jn
la
nT^^'lTD (cf.
Lvi,
Revue,
t.
LI, p.
II, p. 425) les eulogios de p^ll^ L't l'hymne d'Alnou cpii introduit les 19). Sur l'ge de ces morceaux, voir Znnz,
(trad. Kautzsch,
208
ou le rtablissement des rites, une rforme morale, ainsi que Ta montr Dalman '. Pour ce dernier, il n'est pas douteux que Jsus ne se soit appliqu les images prophtiques du Messie, attendu quil a pris le titre de Fils de riiomme , qu'il a approuv Pierre de le lui avoir donn ^ et qu'il s'est reconnu cette qualit en prsence de Caiphe et de Pilate -^ Dalman fait d'ailleurs remarquer'* que le Sanhdrin n'a pas condamn Jsus parce qu'il se donnait pour le Messie'', mais parce qu'il s'arrogeait un pouvoir qu'on ne reconautant que
restauration
politique
<(
naissait
mme
pas celui-ci,
Il
et qu'il
se
de blasphme.
juger
faire
le
s'attribuait,
en
effet, les
prrogatives divines de
lois
En
se
un
il
personnage
heurtait les
la Bible, croyaient
que
s'est-il, ici,
mme
qu'il a
Harnack convient que les vangiles nous prsentent leur hros comme un faiseur de miracles, et tel aussi ' il apparat dans Josphe, qui n'y entendait pas malice
:
mons
et l'exorcisme ^?
11
avait dlivr la
l'oue
Rendu
c'est
qu'il est
c'est
qu'il est
le
mis en
Messie
et,
de Pilate,
lin
Dalman
a rcuiii, la
de son ouvrage
Die Worte
1.
2. 3.
4. 5.
Jesu, une
Du
250
et s.
li'
113
/>.
6.
ks dmons
et les
esprits ne jouent,
pour ainsi
dire, pas
de rle dans
la
liitfrature
mme
aiigadifiue des
mme
les
exnrcismes
et les
cures merveilleuses.
et se
lu
peuple
sont
infil-
plus d'un miracle (ju'on racontait des exorcistes juifs a t mis ensuite sur
compte
Revue,
de Jsus {Hevue,
7.
t.
t.
XLVIl
XVIll,
Au/i(/uils,
1181)7),
m,
3,
d'aprs
J.
la
restitution
de
.M.
Th.
Reinach,
XXW
((
pp. 7
et 10.
beaucoup de
il
force, sinon
(p. 92).
Jsus.
ne fut rien
L ESPKIT
I)L
CIIHISTIANISMP:
f-T
DU JUDASME
209
tait le
contemporains C'est encore du judasme de son temps que Jsus est ti'it)utaire de la conc(q)lion de Dieu le Pre, el dj Grotius avait montr (jue le Pater eia.il un rsum de prires juives. L'opinion contraire est un prjug trs rpandu, et il n'y a pas bien longtemps que nous entendions un pasteur dclarer en chain; que la Samaritaine, et les Juifs eu gnral, ont du lit. bien tonns d'entendre Jsus donner son Dieu le titre sublime- de Pre. Comme si la Bible
ne proclamait pas
^To^an^
la paternit
comme
divine^, et
comme
si
l'invocation
imwX n'tait pas frquente dans la littrature postbiblique Quant la valeur de l'nie humaine, elle est sousentendue dans le rcit de la cration de l'homme ', formule par
' !
les
Psaumes
le
le
^'
et
par
le
Talmud
Chaque me
individuelle contre-
balance
1.
monde
entier.
Le
voir
;
monde
:
Sur
34
procs de Jsus,
entre autres
\d..
Passamal
,
et
suiv.
Th.
pp.
Reinach
15
et
la
s.
loc.
XXXVII
<|u'il
(1898),
Die Blulanklage (Franclort-sur-Mein, 1901), cit., pp. 15, 17, et J. Lelimann Revue,
Jsus voulait dire
il
Ce que
en
annonant ses
juges
npi)aratrait
droite
xii,
de Dieu,
aux
Well-
verset des
Psaumes, ex,
hausen
2. 3.
1,
subtil.
Apis cela
Israelit.
Gesch.,
p. 389)
et
Harnack
xiii,
[L'essence
du
Christian.,
nous dire
qu'il n'enseignait
1
;
viir, 6
:
Bellian, U,
3tS.
:
xxxii, 6
Is.,
;
LXin,
16
lxiv, 7; Jr.,
11
m,
5
27) et 19
xxxi, 8
Mal.,
6; Ps.,
cm,
13
parlent de
fils
de Dieu
xiv,
1; xxxii, 5:
Is.,
i.
Targoums, voir Dalman, Die Worle Jesu, pp. 151-152 et 156-157 cf. Jahrbuch fur jd. Gesch. u. Litt., II, pp. 61 et s. 4. Sifra, 93 (/ Weiss les choses que son Pre cleste lui a dfendues (Elazar b. Ararya, v. 100; cf. j. Maasserof, 50 c) Sifr Deut., 84 6 Friedmanu Pre cet
XXX, 0; cryphes
XLiii, 6; les
xlv, 11;
Os.,
1;
Mal., n, lU
Ps.,
lxxxix, 27.
Sur
les
Apo;
aussi Schreinei-,
leste
(Simon
:
b.
Yoha,
v.
125)
Mec/iilta, 68 b
?
Friedmann
j'ai
la
[Levit.
/.,
32
Midr. Ps.,
Pourtjuoi
xiT, 5)
Parce que
tudi
circoncis
loi.
mon
fils.
es-tu
li
j'ai
Parce
(jue j'ai
Pourquoi
et c'est
v,
es-tu
mis en
croix?
Pouniuoi
Abof,
ix, 8
la
es-tu tlagellc?
Pane
mon
est
Pre qui
est
au ciel...,
|)Ourquoi aussi
:
je serai
au
v.
;
20
lais la vo-
(Juda b. Tma,
200).
le
200); Kil.,
le
[Sif'ru, 89 A
Weiss
Pre cleste
(Simon b. Elazar,
Dans
Kaddisch
formule
finale
'mprip
"{im^N
rappelle
beaucoup
,
h'
Pater
Cf.
Bousset,
dbut de cette prire, certainement anciem'.e, op. cit., pp. 355-357; complter par
(Berlin, 1903). L'appellation
Judenlunis
de
Misri-
cordieux
la littrature et
dans
tran-
gre l'vangile.
5.
Gen,
i,
ii,
7. Cf., les
commentaires
:
d'.\kiba.
Abot, m.
14, et
,
de son disciple
(89 6 Weiss)
j.
Nedarim,
ix, 4 (41 c
et
Gen.
;..
24
i.
f.
Ps., VIII, 6. T.
LI, N
102
14
210
cFun seul
c'est
homme.
dun
liomme,
La sentence de Matlliieu (x, :29) sur >'e vend on pas deux passereaux pour laquelle Harnack s'extasie une pite? Et pourtant, pas un d'eux ne tombe sur la terre sans la volont de votre Pre , cette sentence a son pendant dans la litt Pas un oiseau ne prit sans la volont du rature rabbi nique Ciel-. Pour retrouver ailleurs dans l'vangile la mme ide aussi nettement exprime, il faut recourir, comme fait Harnack, des prodiges et des subtilits d'interprtation. Il semble que Jsus, dnaturant cette notion, se soit lui-mme distingu de tous les hommes en prenant le titre de Fils de l'Homme, c'est--dire de Messie, de mme qu'il appelait Dieu son pre pour se diffrenDieu qui est devant
'.
-^ ;
et
c'est
ce terme,
un Dieu
'.
Entin,
le
commandement de
message beaucoup d'estime pour thique , l'lment rituel de la religion, loue Jsus d'avoir le premier rom[)u le lien qui rattachait la morale aux pratiques extrieures. Mais dj dans la Bible, le culte a un fondement thique et une fin thique primitivement confondu avec la morale, il a t moralis par les crivains hibliques, et, ct du culte, s'tendait le domaine inhni des prceptes et des pratiques de la morale proprement dite. Quant au almud, il fallait bien que les lois civiles et criminelles, gardiennes de la morale, fussent rgles dans le dtail pour tre appliques mais il est injuste de parler d'une thique casuistique
l'amour
et
de
la
meilleure
justice.
propos de ce
en tant qu'thique
1.
''.
Berachot, G
en bas; San/i.,
iv,
5; Yohui, 3S
/>
(>
j). til
Weiss).
2.
Tn*^
xb
N''73U3
'^ny*:>273
"ns^,.). SchebUf, 38
</
cf.
Gen.
r.,
19 i^Dalmau. Z><e
Worfe
3.
4.
Jesii, p. 17:i).
Wor/e Jcsu,
lt;s
\).
l'M.
la
Le
titiM;
dp 6
'j;
bonclie do Jsus,
sans que jamais celui-ci l'emploie pour son propre eompte, rvle des ireoccuiations
tlologi(iucs;
il
provient de Dauiel,
pi.
vu, 13,
et s.
;
et
fait allusion la
il
thophauie
d'aprs
:
Dalman
t<^2NT,
[Die
et
Worle Jesu,
191
210
et s.),
correspond raramen
rn3
dans
cette lievue,
XX
(18'.)0),
le
dogme de
la filiation divine
le
de Jsus pro-
vient d'une
tions
interprtation biblique;
essaie galenuMit de
mystifiues
fav(t!'ite.
mais abandonne
L.
Ualacha,
Uudapcst,
1886;
Lazarus, Die
241
la
morale biblique
est relativerneiil
dans
auquel Tvangile a
:
substitiu' la
nat le l'eirain
la Bible
ne connat que
l'Kvangile piclie
la cliai'it. C'est
Monvous
verset
tagne:
On vous
:
a dit
et hassez qui
hait; et moi,j(i
vous
dis, etc.
On
vit(i
fait
ici,
d'opposer
le
duLvitique
^it^d
deux observations
marque de M. Mayer Lambert, ces mots ne peuvent avoir, si l'on s'en rapporte aux lois de la grammaire et l'esprit de la langue, qu'un sens Tu aimeras pour ton prochain comme pour toi-mme
:
que tu aimes pour toi-mme) , ce qui est sensiblement diffrent au point de vue philosopbique. Il se peut toutefois que l'explication traditionnelle ft dj usueUe lpoque de Jsus, encore que le mot bien connu de HilleP, qui n'est que le commentaire ngatif de ce verset et qui est devenu lui-mme la loi royale de l'Eptre de Jacques (ii, 8), favorise plutt la premire interprtation, la seule grammaticale et la seule rationnelle. Les savants
(ce
'*
gnent
la
porte de cette
Isralites.
Ils
l'auteur ne vise
que
ils
les
comme
dirait
Dans
la
c'est
y-i
s'applique, en effet,
aux Hbreux, tout en ayant incontestablement le sens large de prochain . Car c'est pour des Isralites qu'il lgifre et non pour des trangers aussi faut-il une addition pour l'tranger inini'igrr, le guer. Tandis que le Deutronomiste distingue l'occasion le
;
paen de l'Hbreu,
lites, /? r ce
quil
Mais
il
est clair
vise que les Israsonge qii eux, n'ayant qu'eux sous les yeux. que, si on lui avait demand, ou s'il s'tait derie
le lgislateur
sacerdotal
lie
mand, quelle
1.
tait la
hommes,
MaUhieu,
v, 43 et
s.
2.
Lcvitiq., xix,
18
v.
MaUliieu, xxii,
xiii,
.']!)
(cf.
X,
27;
Galatos,
;
pp. 22 et suiv.
14;
8-9; et
cf.
xii,
:\\
Luc,
vi, 31
iJie
lilufanklcu/e..
u. chrisll. Nclistenliebe,
Monatsschr.,
XXXVU,
Le
f/
ranci
commandement,
s.
;
M. Lowy, Monalsschrift, XLVIII [1904\ p. 406; Loisy. dans la Revue d'histoire et de littrature religieuses, X
;
cf.
ii,
10,
12
Que
lo
bien de ton
te soit aussi
.
cher que
le
tien;
que
I,
son honneur
te soit aussi
prcieux que
propre
V. Bcher, Die
p. 4.
212
il
rpondu on ne doit pas les traiter diffremment. Il s'tait enferm dans son horizon, mais ce n'est pas dire qu'il ait nourri des sentiments particularistes. Encore une fois, la question n'existait pas pour lui'. Les choses ainsi mises au point, sans que la sentence biblique y perde quoi que ce soit, nous sommes plus Taise pour rappeler
aurait, en effet,
Harnack les passages si nombreux de la littrature biblique et talmudique o la notion damour a trouv une expression digne d'elle. La douceur, la mansutude et l'humilit de Jsus ( condition qu'on mette sur le compte de narrateurs trop enthousiastes le naf orgueil de celui qui se met toujours en scne et ne croit ({u'en Lui et en son Pre) apparaissent dans des
maximes visiblement imites des Prophtes et des Psaumes 2, et Ton a pu commenter par des citations bibliques les plus belles pages de l'vangile^. L'ide de pardon a-t-elle t mieux rendue que par Ezchiel '? Les rabbins recommandent do juger aufavorablement , de poursuivre la paix et d'aimer les hommes"' . C'est dans leurs coles que s'est forme la notion de '^'Ton my^, dont on trouve la premire mention dans la bouche de Simon le Juste ^. Si Job rappelle avec fiert et avec
trui
amertume qu'avant tout il a exerc la charit, si l'amour est une des vertus de la femme forte ', les docteurs, disciples des Pro1.
(}ue la
tiaditiou,
;i
opposant y-)
la
:
HM-
appiicpie
le
premier terme
la
pour
l'un
mme
^yi'D Nin
contre,
il
"^"l"
comme ou
lui
l'a
"^TIX"! '^TINT f<ir; "^"177 '^yn Friedmann, d'aprs Li'vit., xix, 13 Par soutenu rcemment, le mot N"l3n. dans la sen.
paen,
la
ait le
sens troit de
confrie
v.
en dernier
Il
Encyclop., m, 22, on
le
est
hou
caractre universaliste de
morale
est sensible
surtout
dans
les
plus
anciens
Beu Azzai
1,
xix,
18,
prfrait au
du Lviliquf
la
celui de
la
Uicnse, v.
eflet.
aver
d'autant
le rcit
de
cration
proclame, en
ruiiil
du
ireure liuiuain.
(fo
V.
l'd.
le
199
rt
dans
de Dessau).
i.i.
~i
;
2. Isaie, xi-,
1.3
i,vii.
l'i
i.\i.
lxvi. 2
Psaumes,
Paris,
xxii,
27
xxxvii, 11.
V. H.
llodrij^ues,
."{.
Les ort(/ines
ztir
du Sermon de
llorae
la
Moiitagne,
1868;
A. Wiinsclie, ^ieue
HeUrcif/e
,
Erliiulerunf
and
dans
Midrasch
Zeitschri/
4.
5.
(Goettinj5'ue
/'.
1878);
t.
Delitzscli,
talniudicae^
luther. Theol.,
s.
XXXVII,
etc.
xxxiii, 7 et
Abat, Abot,
I,
6, 12. Cf.
Ben
Sira,
m,
29 et xxxvii, 11.
6.
7.
I,
2.
xxxi. 31 et
s.
Prov.; xxxi. 20
cf.
xiv, 31.
Un y
joindrait
I/i:SPRIT
plK^'tes
',
nu CHRISTIANISME ET
f)(:
JlDAISMf:
213
Pour eux
et
la
bienfaisance et
la plii-
commandements de
la Loi.
Tomp^ade laTora. Quiconque refuse la misi'icorde son frre est semblable un idoltre, a celui qui dlaisse le royaume de Dieu. La Tora nous demande de recevoir le joug du royaume de Dieu, de rivaliser de pit et d'exercer la charit les uns envers les autres. Ce qui caractrise l'Isralite,
d'amour pour
les
hommes.
le
monde
la
la
luxure,
le
meurtre,
quatre
le
maintiennent
la
La Bible ordonne non pas d'aimer, mais de secourir l'ennemi"^, et pour les rabbins ceux-l aiment vraiment Dieu, qui souffrent
agissent par
sans faire souffrir, reoivent des outrages sans y rpondre, qui amour pour Dieu et restent sereins et joyeux au
Le vritable
et
Veuille, Seigneur,
que
le
les
recommande de
la
,
tendre
thologie rab-
surrogatoire
.
qu'elle
exprime
par faire
iii
plus que
le
droit strict
sicle\
parole
le
si
singulier hmistiche
suit
il
peu (Rom.,
vi, S.
xii,
20
17; Ose,
vi,
6; Mich.,
j.
2.
Pa/t,
:
i,
1; Tos. Peah,
ibid., sur
iv.
10, etc.
b)
(Simla)
FrieJmanii)
xxxii, 29 (138
(p.
7'f
79 en haut (Rsrh
3.
4.
Lakisch)
14 Yebmnot, Friedmann.
;
So/rt,
Gen., xxiii,
4-.-J;
xxiv, 28.
Sabbat,
88/>
en
haut
(haraita,
p.
:
'i:U(
(ntitl/ii,
36
6,
et Seller Ellahii
rabba, xvi,
p.
cf.
rintroduct. hbrai(iue,
5.
49, note)
A/wl de
D'^rs':)).
Natan, 23
le
Baba Mecia,
30 6 (p-;r
mT:j73
Voyez encore
vin, le
beau
trait
de justice de
(jui
ordonne
restituer des
un tonneau de
pour
se
ddommager,
et
mme de
83 a
214
celle
ne faut pas voir l'expression d'un jugement historique, mais de l'importance de la meilleure justice , comme dit Harnack.
La recommandation de
perscutent
tion
s'il
:
(Matthieu,
Si
mme
misricorde
Il
faut en finir
est,
avec
la lgende,
Renan
-,
que Jsus
et
que
le
ju-
dasme du second temple marque un recul par rapport l'ancien Isral. La vrit est que les ral)bins ont dvelopp les ides de l'Ancien Testament, tandis que certaines priodes troubles donnaient naissance des conceptions moins pures qui sont restes
conlJnes pour la plupart dans les Apocryphes. C'est ces courants
souterrains que s'est alimente, en partie, la prdication vanglique, produit d'une
poque d'anarchie politique et de confusion intellectuelle, et, parmi les prcurseurs de Jsus, il faut nommer les livres de Daniel et d'Hnoch au mme titre qu'Isae ou Ezchiel
^.
est
sans poque
il
est
vraiment tomb du
s'est
adress
l'homme de tous
inconnues
les
temps
pour
lui
rv-
(p. 159).
En
ralit, le
prophte
du judasme. Tous ses enseignements, toutes ses actions s'expliquent par l'imitation de la doctrine des Prophtes il a voulu remplir leurs promesses et raliser l'idal qu'ils avaient fait
;
cus qu'il tait venu raliser les propbties, ont calqu sabiograpbie sur les textes messianiques de la Bible. C'est ce que Strauss, dans
sa Vie de Jsus, a tabli avec tant d'clat, et un peu d'outrance.
si
certains
et la
la
projection
mise en action des Prophtes, les images d'Isae ou des Psaumes ont t ralises
mmes
et les
mtaphores
de Jsus
et ont
donn naissance,
de
la vie
Irait
2!)
(p.
:m\ ZiukcrinaiHlel).
et
2.
3.
Sur rinfluencc
si
d'Ezi'chiel, v. Havet,
le
pour Daniel,
dcuit
le
succs fut
irrand dans
christianisme antique,
Gotles
und
Mensc/ienso/iv
tni
21
li
sa
(lorni('ros
mort '. Tout r(';cornmonl, M. S.ilonioii Reinach a tir les consquences de cette thorie Toutes les fois, dit-il,
:
que
aux yeux des vanglistes ou de l'ancienne exgse, semblaient accomplir des [)aroles ou expliquer des laits prcis relats dans TAncien Testale
rcit
(jui,
ment,
la critique
ces
est
cette formule,
M. Reinach nie
mme
de
qu'une projection du Psaume xxii, ou plutt du verset 17 de ce Psaume, entendu la manire des Septante ( "lip^av yy.yj.^ u-o-j xat TToa ) -. Les premiers narrateurs vangliques y ont puis
non
rcit
de
la
Passion
mais Ide
mme du
la croix est
si
my-
Reste savoir
mme
la ralit historique.
*.
Par contre, dans les textes, la confirmation d'vnements accomplis. En ce sens, on a pu dire, sans rvoquer en don le la crucifixion de Jsus, que la tradition vanglique tait tout entire dans le chapitre lui dTsae'*. Harnack dclare, ce propos, que les Juifs ne connaissaient pas le Messie souffrant (p. i4o}. Quand il serait vrai, nous ne les en plaindrions pas. Mais c'est luiC'est ce qu'a object, entre autres choses, M. Rville
il
1. I.
Liel),
La
vie des
Mtaphores dans
rimprim avec La
pp. 174-175).
;
cf. L'AnthropoRevue de l'Histoire des religions, XVI (1905), pp. 260 et s. 190i, p 278 Revue archoloriique, 1904, I, p. 17!). Ia' texte hbreu est altr, quoi((ue le grec ne vaille gure mieux; on ne connat pas assez la correction d'I. Loeb [Revue, t. XXI [1890^, j). 198 := L littrature des Pauvres, p. 128^ qui lit i-iN3 ^m?3i2y bD "^iDw"^ d'apis Isae, xxxviii, 13. On sait quel rle le Psaume xxn joue dans le rcit vanglique de la Passion. M. Simonsen (Revue. XXII [1891], pp. 283 mais et s.) a suppos cpie c'tait le i)saume du jour, le psaume du jeune d'Esther
lof/ie,
il
le
Nissan.
la
Dj prcdemim;nt, M. Reinach,
plaisanti'ries
et
suite
avait
la
soutenu
part de
l.i
rcit
des
de
la
tradition
du
roi supilici
rimprim dans
Cultes, g ths et Religions [Leroux, 1905]. pp. XVI et s."). D'autres savants ont cherch dans cet pisode un mime populaire (Ueichi, ou une fte l)abvlonienue Vollmer
.
4.
C'est la picdiction
de
la
Passion qui a
Passion
Darmestelei-
(p. xi).
216
mme
Fauteur songoait-il
mais, en tout cas,
fameux passage du second Isae peut-tre au peuple d'Isral et non pas un individu linlerprtation messianique individualiste de; ^
o on
lisait
parfois la
Bible,
apparemment.
C'est la Bible
et je
qui a lgu la littrature talmudique l'ide que les souffrances purifient et ennoblissent-.
la
Aussi Dalman,qui
beaucoup occup de
question
^,
croit-il
dcidment, contrairement
Wnsche
',
que,
quoique l'expression de n-'OTo ^bnn soit trangre l'ancienne littrature, la conception du Messie souffrant a t inspire par la Bible,
directement et
semblable qu'elle
Synagogue et l'glise. Il est vraia disparu du sein du judasme par raction contre
la fois, la
le christianisme"'.
que Harnack n'est pas heuieux quand il oppose le Testament la Bible et au Talmud. Mais, si mme il reNouveau connaissait la grandeur et l'lvation de leurs notions religieuses, ne pourrait-il pas soutenir que les contempoi'ains de Jsus avaient
voit
On
livres
qu'ils n'en
ments que par tborie et par routine? Il ne s'en est pas fait faute, et il nous faut maintenant le suivre sur ce nouveau terrain de
discussion.
M. L.
(.1
sivrr.)
1.
la
proniiie interprtation,
I.
qui est celle des commentateurs juifs. Une thse intermdiaire est dfendue par
LoeJ.
E. Havet Revue, XXIIl 1891). pp. 13-23 Jm LUtera/ure des pauvres, pp. 19J-200). les Juifs oui t amens ap[Le Judaisme. pp. 273 et s.) a bien montr comment
V. Sif'r sur
Deut.,
o (73 A
Uriedniann
j.
lierachnl.
ix,
lo:
1.
lievacliol.
5 a, 60 6.
3.
l'ichen
l)er Leulende und S/erbende Messias der Si/na;/0(fe ini lien uiichclirislJuhrhunderl (Berlin, 1888): Jesaja .'/ (puldication de rinslitutum Judaicum,
;
cf.
et s..
2i0.
1870
On ne peut
pour
ni
ronlro la thse,
le
tmoiLrnace du Tar-
n'applique,
d'ailleurs,
le
Juif
difficult
(pian
tre
rondanin
a enori.
Li:S
TALMTOTOUES
Los indications puises dans les crits lalmudiques donnent assez exactement la physionomie de cette classe de financiers qui se livraient, en Palestine, dans les premiers sicles de Tre chrtienne, au commerce de l'argent. Ils paraissent avoir jou dans la socit juive un rle considrahle. Les hanquierschangeurs deviennent, en effet, les intermdiaires ncessaires de la nation, non seulement dans l'accomplissement de certains rites de son culte public et priv, mais aussi dans le maniement de ses capitaux pour l'exercice et le dveloppement de son commerce et
1.
la satisfaction
contrle et la vrification du
numil
aucun doute,
sulte des
r-
quelques documents qui nous ont t conservs dans les crits talmudiques que, comme dpositaires des fonds des particuliers, dont ils faisaient emploi, le plus souvent sous la forme de
socit en pailicipation,
tifs
ils
d'un
sin, cole,
qui semble s'tre surtout desseconde moiti du u' sicle, quand l'industrie agripressure par l'impt et sans cesse expose aux usurpations
mouvement commercial
la
dans
suffi
comme
dernires et
transpale tra-
218
vail
et
que
le
peuple juif se
devint
r-
trafic intrieur et
extrieur un remde
il
misre dont
le
souffrait.
et
D'agriculteur
com-
merant avec
.
concours
Les passages du almud qui se rapportent l'industrie de ces financiers et dont l'origine peut tre prcise par l'indication du
nom
des docteurs de la
le
i*^'
loi
iii
placent entre
et le
est
eux-mmes su])posent
la
l'existence et l'ta-
blissement en Palestine de
poque antrieure, qui reste indtermine, de mme qu'on ne saurait douter que ces changeurs n'aient encore survcu la clture du Talmud palestinien. Les fonctions et attributions des changeurs, telles que les documents talmudiques nous les font connatre, peuvent se ramener
quatre genres d'oprations, qui sont les suivantes
!'
:
2
B*
4"
Le contrle et la vrilication du numraire, Les oprations de banque proprement dites, Les entreprises commerciales individuelles ou en
cipation.
parti-
examiner successivement ce que cienne tradition juive nous apprennent sur ces la profession du ciiangeur.
Nous
allons
les textes
de l'an-
diffrents actes de
Mais
trielle.
il
ce qu'taient
hmr
organisation intrieui'e
et
leur installation
ma-
A.
(''tciicnt
drsi-
Leur
coniptubiUlr
et leurs auxiliaires.
Les changeurs sont gnialement dsigns sous le nom expression drive du mot \r\hy::, table, de Schoulhani (-^rnbiui comptoir, et (|ui correspond exactement, pour le sens, aux dno11.
,
minations grecque
et
\{)
et latine,
Ta::CiTT,,,
mensarius. Le Talmud
fois
Midrasch
les
'.
dsignent
mme
fois, le
i)liisieui's
sous
le
vocable
gi'ec, ToaTCcCTY,;
Lue seule
1.
1.
.Irr.
'^D'^TIDn::.
i^^-
C^S^CL"!^.
219
^:nbi;:'.
que
la
traduction
aramenno du mot
Le mobilier de cet tablissement consiste simplement en une table ou comptoir, ^'nbix "S et un sige, ndd Le comptoir est muni de plusieurs rayons superposs
est appele schouilianout, m:nbT>a^.
''.
La boutique du chan^^eur
'.
D'anciens textes de la Miscbna, datant de la (in du i^*" sicle, font mention du clou ou crocbet du changeui-, anbiu:- "iWDTa On a expliqu diversement l'emploi de ce crocbet. Mais, d'aprs les commentateurs les plus autoriss, il servait suspendre la balance, dont l'usage tait indispensable au changeur pour dterminer le poids, et, par consquent, la valeur des monnaies suspectes, soumises son contrle. Le Midi'ascli rappelle ces peses habituelles aux changeurs '. A Rome, cbez les cbangeurs, la pese tait une
'''.
^.
pour le change des monnaies, mais qui ne peuvent seuls, sans le concours de leur patron, traiter des achats de matires ou d'objets prcieux, tels que les perles".
cher directement avec
le client
La recette et la dpense et la tenue de la comptabilit sont confies un caissier'**, qui note sur des tablettes dsignes sous le nom de opDD, Trfva^, toutes les oprations du jour. Ces tablettes se
1.
Itoullin,
oi b
iNmnD
l^n.
Bemidbar Rahba,
Balaam
le
xx,
en comparant laf-
assigent
le
lieu d'origine
de Balaam
2.
3.
et
mme temps
6.
i,
signillo,
en aramen, changeur.
Baba Mecia, 2G
Mischna
Sc/iekalim,
3;
Kiddousc/iin, m, 2;
Tosefla
Kkldouscln. m, 3;
\.
' partie,
vj,
t,
fait
nuMition
de
la tablette su])rieure
de
Mischna Edoui/ot,
.5,
est W.
adok. con-
Cf.
j.
Baba Mecia,
de
iv, 1
9 c) pii
11.
Hi.yya, le
de ne rece'j"^3l2
voir
bon
alui
et
de
bon poids,
le
'{^5'^pm.
l'^lil
Parmi
les
coninieice. "t
dont
les din)ensions, le
, la balance s[iciale
li'e
est fait
a"^;Ti<73
t]"*3r!T bu.
8.
2 dit., Paris
18!)2.
p.
154.
9.
10.
xxi.
/'>
11.
Hiyya
fait inscrire
i)ai'
i)ar
Ilab. son
il
neveu
et
son caissier,
s'est traduite
le
une
ieite:
fait
nom
220
composent do plusieurs plancliettes de bois mince, enduites de cire, qui se replient les unes sur les autres \ Rarement le nombre
de ces
blettes
feuillets
composes de vingt-quatre
-^
pour un
fait
extraordinaire
On
se servait
style de
mtal
Avec
la partie plate
on
ce sur la cire
''.
Quand le cbangeur sort de sa boutique, il porte suspendu l'oreille un denier d'argent qui est la marque de sa profession et
comme une
coutume gnrale le menuisier porte l'oreille un copeau de bois; le teinturier, un chantillon de couleur; le tissei'and, une touffe de laine; le cordier a autour du cou un
Telle est, d'ailleurs, la
cheveau de
filasse
le
lailleur
lia-
Comme
les
il
changeurs n'avaient tous ni la mme activit, ni telligence. Les plus diligents allaient au devant de
elle venait,
Tls
mme
in;
la clientle
l'attirer*.
dans
naies,
bourgs ou villages
Quand
les
gens de
la
du Sabbat, qui
tait
jour de
march^.
1.
Mischna Schab/jaf,
1
;
xii,
'i,
XV,
2.
3.
Bereschil liahha.
(006).
individu,
(pii
i.xix.
Jr.
Maasser Schni,
i.
iv, 9
1
:
Un
(cpiD)
et
vinu-t:
(luati'c fciiillels,
s'en va consulter
un Sainaiitain faisant
lui
celui-ci lui
phnomne
d'im-
I)ortantes affaires.
4.
Tosef'Ut
m,
4.
D'aprs
11,
2^,
les
enfants
ville
rvolte
la
vilh,
de Bar-Kokliba, se disaient
uns aux
auti-es
si
les
ennemis
entrent dans
la
nous
les
main.
0. 6. 7.
8.
Tosefla SchahbaL
Sifr(\ sur
l)<Mit.,
i.
i,
S; j.
SchnbbaL
1,
0:
fvi. 2^
h. Sichabbal,
11 b.
\'.\.
m.
1;
iv,
Toseffa
liafui
Mecia.
ni, 20.
Li:S
CIlANGtURS ET LA MONNAIK
LiN
PALESTINE
221
m.
ces
Tahnud nous a transmis le nom de quelques uns de changeurs. Ainsi, quand il veut dsigner des changeurs dum\j(i
iiiraillii)Ies
'.
en matire de monnai<'S,
tre rpulr habile en
cite
Pour
il
dune
Danc et Issoui". Nous ne possdons, (Tailleurs, aucun autre renseignement sur ces deux personnages, et ne savons ni o, ni quand ils ont vcu. Nous connaissons, mieux d'autres changeurs, qui sont d eminents docteurs de la loi. On sait que, le haut enseignement relihabilet professionnelle gale celle de
gi-atuit,
Talmud et le Midrasch dsignent sous le nom de R. Hiyya le Grand frian n^^n 'n, bi"i:;rT N">^n 'n), disciple et collgue du patriarche R. Juda (fln du ii^ sicle), pratiquait le change et se
prononait avec une comptence exceptionnelle sur
la
valeur des
monnaies qu'on soumettait son examen. Un jour pourtant, une femme lui prsente un denier, et il le trouve bon. Elle revient le
lendemain, allguant qu'on
le
Hiyya
sur
dit alors
change-lui sa pice
mes
tablettes
mauvaise opration {'poy ^^ "'opssi^ mPDT la-ia). Un talmudiste fait nanmoins observer que, R. Hiyya tant pass matre dans la science des monnaies, juridiquement l'erreur qu'il aurait pu commettre n'engageait passa responsabilit; quoi il est rpondu que ce docteur n'entendait pas se renfermer dans les limites troites du droit et obissait un sentiment
que
j'ai
fait
une
d'quit^.
Nous avons vu plus liant que ce mme docteur faisait son neveu Rab certaines avances de fonds, dont il entendait tre rembours en beaux deniers de bon poids. Parmi les changeurs connus figiu'e un autre docteur. K. Elazar ben Pedat (1'^ moiti du ni sicle), indiqu [)ar le Talmud pales-^
tinien
comme
il
disciple de R.
Hiyya
',
les leons
ct de sa profession de
changeur,
1.
Baba Kamina, 99
Ibid.
p. 219, note 7.
JOr.
2.
;L
4,
KetotihoL
ix,
'.'>
;33); Kiddouschin,
(21
(/).
i.
GO 6
5.
Jr.
Sanhdrin, m, 13
222
le
magistrat appoint ^
Il
essuya
mme
statre
aven{y'bo),
Un
un
s'tait trom]).
Le
changeur comme responsable de son erreur, tant assimil un mandataire salari -. Un texte du Talmud de Babylone nous apprend, d'un autre ct, que R. Simon ben Lal^isch luimme avait prsent un denier R. Elazar pour avoir son avis sur la valeur de la pice, et que celui-ci lavait juge bonne et R. Simon de rpliquer prends garde sache que je m'en rapporte toi. Qu'est-ce dire, observe le changeur? Entends-tu m'obligera
damna
le
la
remplacer,
si elle
tait dclare
ml aux discussions que soulevaient, entre ses collgues, les questions monlaires *. C'est un lettr il nous a conserv plusieurs apophtegmes de Ben Sira"'. Hanan le changeur (nt^nins jin) est un contemporain de R. YoR. Elazar est plusieurs
fois
:
hanan ben Napaha, l'un des matres de R. Elazar. R. Yohanan lui emprunte un denier de Gordyne (Nr"'^"np N"irii, dont les dimensions sont indiques comme constituant l'exacte mesure dune
lsion qui rend impropre l'alimentation
atteint; et
,
l'animal
qui en est
comme
le
changeur
fait cette
dans l'exercice de leur profession, ne se lvent pas pour saluer les Docteurs de la loi*'.
B.
La matire du change
monnaie
officiel le et
monnaies
trangres.
systme montaire des Juifs de Palestine, l'poque que nous tudions, c'est--dire du r"" au hi sicle de l're vulgaire? La question se pose tout naturellement, au moment o
IV.
Quel
tait le
1.
Mischna Bekhoro/,
J('m-.
iv,
(1;
Tosefta Bekliorol^n,
8.
2.
3. 4.
Kild'ini,
vu. 4 (31
.
(i\
j.
5.
6.
lltKjuiga,
6.
ii,
{'n a]
Berrsrhit Habba,
viii:
Tanlioumo,
Mik[\
Houllin^ o4
Voir ce
((ni
denier de Gordyne.
LI-S
CIIANGKCHS KT LA MOiNNAll' KN
l'ALKSTl.Ni:
223
nous avons reclier('li(3r les diverses atlribulions des changeurs dans leur pratique journalire.
Si l'on
toutes les
monnaies
la
on ne Fentend
11
({ue
de
la
priode antrieure
h
chute du Temple.
tait
fois
est,
en
elTet,
Tem[)le
debout, que
|)ar
le
le
an, que
de toutes parts des envois de fonds, il se produisait dans Jrusalem une circulation abondante de monnaies ti'angres de toute provenance. Les nombreuses et importantes colonies juives
al tiraient
et
en Asie,
avaient
cur de maintenir
et elles
rattachaient leur
li-
mtropole religieuse,
bralits
au profit des uvres du culte national. La taxe du demi-sicle tait paiticulirement productive. Tous les Isralites devaient l'acquitter chaque anne dune manire uniforme, en monnaie de Tyr, au moyen du versement d'un demistatre ou didrachme phnicien-. Le statre tenait lieu du sicle biblique, qui, certainement cette poque, ne constituait plus qu'une monnaie de compte, si tant est que le sicle ait jamais exist
comme
de reparler.
Les documents
paiement de la taxe d'Adar. Partout o il est question dans la Tora de pices d'argent, dit la Tosefta ^ il faut l'entendre de l'argent de Tyr. Qu'est-ce que l'argent de Tyr? C'est celui de Jrusalem. Le Talmud palestinien dit de mme Tous les sicles noncs dans la Tora sont des stalres (sla). D'un autre ct, l'obligation de consommer dans l'enceinte
le
''
mme
dme,
la
seconde
mtropole une autre source non moins abondante de numraire. Ces produits, rcolts sur
nM:y73,
crait
au
profit de la
toute la surface
du pays,
s'ils
dans
la cit sainte,
devaient, en
tre
rachets en monnaie
1.
Tosefla
Schekalim,
j.
ii,
13
b'::TTin
m^^l^
1^71
mr 2:37371
min
b^.
Cf.
fiaba
KaiiDua, 91b:
2.
3.
Maosser
Schiii.,!, 2 {o2,d].
Mischna Bekhorof,
Tosefla Ketuubof,
viii,
xiii,
xvu, 27.
xiii, 3
qoD NT!
:
1T
DipTQ
b^S
Tn nnn^Tvi:
qOD
lie-
^73boTi^ n; 2 -^-n]: qoD ir:T^:< .-"-ni:. V. Jcr. Kkldouschin, 1, 3 (59 r/) D'^^bo kkorot, .JO Bereschit Rabba^ lvui.
Z)
;
nmna
D'^DinDH
D"'bp\:;
bD:
cf.
224
similaires
consommer
sur
place.
La ruine du Temple
que de Ttranger Jiusalem se vit ainsi dpouille de cette circulation montaire qui Favait longtemps enrichie, et rduite aux seules ressources de sa pi'opre monnaie.
Y.
Quelle
tait cette
(j3
monnaie? La conqute de
avant
l're
la
Palestine
monnaie phnicienne, l'usage de la monnaie romaine, qui prit rapidement une place prpondrante et presque exclusive, si l'on s'en rapporte aux documents
d'introduire en Jude, ct de la
taimudiques,
financier
et
comme
le
mouvement
commercial du pays. C'est ainsi que, d'aprs le Talmud, et une date assez rapproche de la conqute de Pompe, le clbre Hillel, quand il n'tait encore que le disciple de Sche-
maya
et Abtalion,
o ces matres donnaient leur enseignement, pour tre admis y pntrer, la moiti de son salaiie quotidien, et ce salaire tait d'un tropak, p"^^'D-ia, ToTraVx;, nom grec de la monnaie romaine, ou demi-denier*. Cette pice n'tait pas appele viclorialtis destine, d'ailleuis, une circulation de longue dure, car Jules Csar la supprima pour la remplacer |)ar son quivalent, le
,
quinaire^.
Cependant nous retrouvons encore le demi-denier sous sa dnomination grecque de tropaik dans des textes manant d'Akiba-* (premire moiti du ii sicle). et de son disciple Juda ben Ha
'
VI.
i,(
denier
dOr
"i:">"i
que Csar
in-
troduisit le premier
lait
dans
systme montaire de
le
i'
Rome
',
circu-
couramment en Palestine ds
sicle
de
l're vulgaire.
la
le tailleui'
di-
saluer
Henri
KsUt'imc.
Thsaurus
le
t/riec
liiu/uie,
TpTrax;.
Le
(Jouier loinuiii
de notre monnaie.
et
Uonoiinant.
ilaiis
romaines.
v>.
Aureus.
;{.
.s'/7/v'.
i.
Mischua Kehtuho/,
I.enurmant.
dj). et
\, 1.
.
).
lo
cil.
225
dans son chanlier, dposent devant lui un monc,'aii de deniers d'or, pour lui permettre de faire honneur sa nouvelle charge '. Le denier d'or tait si bien reconnu en Paleslinf; ninie ^coinnie l'unique talon de la monnaie d'or, (jue celui qui avait lait vu
d'oflVii"
pour
les
quitter avec
l'on
d(;
lor son
crancier
Le patriarche Yohanan ben Zacca, parlant de la fille de Nicodme ben Gorion, que la guerre avait rduite la plus extrme misre, racontait ses disciples qu'il avait sign au contrat de mariage de cette femme, et que sa dot s'levait un million de deniers d'or (avant l'an 70)
'.
Une controverse
deniers d'or pour
le
qui
divisait les
coles
si
de
'\
Scbanima
et
de
de savoir
emploi de
D'aprs un docteur du
nom
de R. Romanus,
le
prix de location
Un
tablissement
i)ar
an,
laison d'un denier d'or par mois, et ce contrat donnait lieu une
mique
tel
sur la quotit du loyer d pour une anne embolisLa Tosefta discute la lgalit de certains contrats chepsimple ou cbeptel de fer (bn^li^i), portant sur un troupeau
^.
^.
Un
88
le prix
litres,
Munk
^").
Le patriai'che Gamliel, de Yabn (fin du r^ sicle), se trouvant pendant la fte de Souccot, avec quelques-uns de ses collgues, sur un vaisseau, dut payer au prix d'un denier d'or une palme destine l'accomplissement du rite spcial du jour ^'.
Peu de temps avant le sige de Jrusalem, le prix des pigeons destins aux sacrifices avait renchri au point qu'une paire de
1.
2. 3.
4. 0.
Slfra, sect. Emor Tosefta Yom-hakippourim, i, 6, Mlschna Schekalim, vi, 6 Menahol, xiii, 4. Cf. Tosefta liaba Batra, Tosefta Baba Balra, xi, 2.
\ ;
vi,
2.
6.
7. 8. 9.
Mischna Mausser Sc/ini, ii, 7. Nedarim^ 38 . Mischna Baba Mecia, viii, 8. Tosefta Baba Mecia, v, 1, 2, 14 Mischna Baba Mecia, v, 1.
Soucca^
ii,
vi, 6.
11.
T. LI, NO 102.
15
226
un denier
.(Vor.
Le patriarclie Simon
lien
Gamliel
I,
marchands a
les
vendre un taux beaucoup plus modr, obtint, en efl'et, pour un sesterce '.
le
on
Cependant une barata, cite par le Talmud palestinien ^, fait du denier d'argent la vingt-quatrime partie du denier dor. Mais ce passage du Talmud est dfigur dans tout son contexte par des transpositions et de graves altrations qui ne
permettent pas de
tirei*
lui
accorder crance.
On
la
'
mme
mais
il
Mila
rait
opposer une nonciation vague et isole aux textes nombreux et prcis que nous avons rapports d'autre part. C'est donc tort que l'auteur du Kafior-Vafnih-' estime ^4 deniers d'argent la
valeur du denier d'or.
li
"
Le denier d'argent (denariu^, r|DD nri, ou simplement n3^"i), qui a pour quivalent le mot zouz (nr) est de beaucoup la monnaie le plus souvent cite, sous ces deux expressions, dans
VII.
du Talmud et de ses annexes*^. Aussi est-il de rgle que renonciation dans un texte talmudi(iue ou dans un acte quelconque de l'expression monnaie d'argent , sans plus ample indication, doit s'entendre exclusivement du denier". Cette sorte de prsomption lgale prouve la prpondrance acquise cette pice
les divers
textes
Miscluia Kerilou/,
i,
7.
;
Tosc/'Ui Mcuisser Schcui. v, 5 2. Mischna KelouhuL x, 4; liabd Kamma, iv, 1 Mecid, m, 11] liaha Batra, ix, 4; jr. Schebouot, vi, 3 (31); Baba Meciay liaha
;
44 a
3.
4.
Bekhorot, 49
Jr.
b.
i,
1
Kiddouschln^
rr^bu
(58
A).
i'd5?73
J^ir V5 n72wN nriT n:^n l'^ IPD nUj'^UJDT Tpibn r'>DrUJD lb Si un iiiilividu remet son aelu'te-moi jiour maii(l;it;iir(! un denier d'oi' (provenant du trsor sacr^ en lui disant mandataire lui rapporte une chemise du prix de cette somme une ehemise, et ([ue ce
vi, 4
:
Mischna Mela,
r!^3123
j^-^nm
^bn
,pibn
^':?
un manteau du
mme
prix, tous
deux ont
forfait la loi.
On
4 deniers d'argent.
6.
L'quivalence du denier,
la
"|3"^T, et
du zouz,
20
TTT,
l'st
mme
mme
monnaie. Kn
un
nb
riDT ILDU^n
rmb
in?:
son
b^ ilj^
Q'^nNTD
ib
^i
3m^T
<"i
110N-1-
individu,
mwS?:
lui
<ii
r::i7:\:;
oblif-'ation.
paie
rii souscrire
xiii,
Mischna Menahot,
xi, 2; b.
Baba Batra,
165 6.
227 a
doiifi'*
du
(ItMiici-
d'or cl du
(h.'iiicr d'ai",^<nt
lieu
une
di('(i('ull, ([ui
modernes. On
s'est
demand, dans
comme
talon montaire; et
ques-
purement thorique;
proprit mohilire;
la difficult
elle a
un
tal-
intrt juridique
mudique
leve.
sur. la
et c'est
Pour rintelligence de
choses mobilires,
la
cette controverse,
il
convient de rappeler
la
notamment dans
du contrat.
vente des
Le consentement simultan des parties peut bien crer entre elles une obligation morale et un devoir de conscience, et c'est dans ce sens que les
docteurs de la
loi
disent de
l'homme
engagements
punira l'homme qui manque sa parole -. Mais le consentement nu est sans effet juridique, tant que la prise de possession de la chose vendue n'a pas t accomplie par un acte effectif ou symbolique. L'acte ncessaire, c'est l'apprhension par
la dispersion
c'est ce
le
moprix
ment que
la
moment
se trouve, sans
que ce
prise de possession
pour donner au
loi,
verse-
Mais les docteurs ont exig une formalit matrielle pour faire passer les risques de la chose vendue de la tte du vendeur sur celle de
x\utrement, disent-ils,
le
suffit
pour transmettre
la proprit^.
vendeur, aprs change de consentement, n'ayant plus d'intrt veiller la conservation de la chose, dirait son acheteur: Ton bl a brl dans mes magal'acheteur.
sins'* ,
s'agit
8,
la suite de la construction
de
la tour
2.
de Babel.
iv, 2
:
niibs^l
^111 bl373n
"11*1
"^'wi^Ta
J'nD'iJ
iJa
3.
4.
Baba Mecia,
ibid.
:
40 6
mSip mr73
-i^jn"
nmn im.
c^^ts'*::
"^"^arj
iDiiD: ^b
1l^^p
ns^ujT:
ti72<
rnfz
^^dtst
228
le cliaiigeur
monnaie d'or pour recevoir de monnaie dargent, ou, inversement, de la monnaie d'argent contre de la monnaie d'or. Selon le droit talmudique, ce contrat constitue entre les parties une vritable vente. Elle ne sera donc parfaite que si elle s'est accomplie avec les formes prescrites en matire de vente. Mais entre ces deux mtaux, quel est celui qui joue le rle de marchandise, ou, comme le dit le Talmud, de fruit N'n^D, et celui qui constitue le prix d'achat? Selon l'une ou l'autre hypothse, c'est la monnaie d'or ou la monnaie d'argent,
ce dernier de la
considre
sa valeur.
comme
marchandise,
qui
la reoit
La Mischna tranche la question en dclarant qu'entre l'or et l'argent, l'or est marchandise et l'argent constitue le prix. C'est ce qu'elle exprime dans le langage elliptique, propre aux talmudistes en disant L'or acquiert argent, mais l'argent n'acquiert pas l'or ^ Cette formule serait inintelligible, sans le commentaire qui l'expHque; elle signifie que, dans les oprations de change, celui qui a apprhend l'or transmet sans autre formalit l'autre partie la proprit de la monnaie d'argent qui en constitue le prix, mais que, s'il a vers cette dernire l'argent, sans avoir fait acte de prise de possession sur l'or, il n'y a pas de march, et chacune
:
la
Mischna
Quelle est donc la cause de celte variation et quels sont les motifs
donns l'appui de l'une et de l'autre opinion demande, et voici comment il y est rpondu
:
Le Talmud se
le
le
Dans sa jeunesse, la Misclma estimait que l'or, tant un mtal prcieux, devait tre adopt comme monnaie, et l'argent, ayant une moindre valeur, comme fruit (marchandise). Mais dans sa vieillesse il a jug, au contraire, que l'argent, tant d'une circulation courante, lailla vraie monnaie, et que l'or, avec sa circulation res
rdacteur de
comme marchandise^.
r,z^'p
Dnin. On
2. 3.
Mischna ikiba Mecia, iv, 1 ni^ nip "irj< qo^H ,qD3n nj< retrouve un texte identicjue dans Tose/'/a Baba Mecia, m, 13.
Iktba Mecia, 44 .
liaba Mecia.
rr'? "^:pi
3r:Tn
n^mi^-^^
"^in
,"130
"N::
n-npTin
"120
"".S?:
n"'mib"'2
N"i-'D
n^-^d
3'^'::n s<"?t
,N-i"'D
t^nm
.N^n^:: ^^r, n^ujm "13D .^yn-^:: ^^^: C]^nni ndod "120 n%~ii:pT3 .yn-'a?
ndoo
N2m
220
Son
disciple, R.
Hiyya,
le
la
premire
opinion ^
Cotte pr3forence se justifie par une aulre raison, nonc''e dans
le
mme
passage du Talmud,
et qui
:
hausse
et la
haisse
Cette
mme
(i*^'
Schamma
et
de Hillel
admis qu'entre l'argent et le hionze, c'est l'ai'gent qui joue le rle de monnaie. Aussi la Mischna et la barala dclarent-elles que le cuivre acquiert l'argent, mais que
les cas,
il
Dans tous
tait
Il
faut
pourtant noter, au
une controverse de mme nature entre deux docteurs palestiniens, R. Hanina et R. Mana, sur les rapports de l'argent et du cuivre. D'aprs R. Hanina, la valeur de la monnaie de billon demeure invariable, et c'est l'argentqui subit la hausse et la baisse. R. Mana soutient, au contraire, que l'argent a une valeur fixe et que les fluctuations de hausse et de baisse n'affectent que le cuivre
sicle,
'.
Les divisions du denier d'argent correspondent peu prs celles qu'admettait le systme romain. La Tosefta en donne
VIII.
le
tableau suivant
La perouta
1. 2.
de Tas.
Baba Mecia, 44
ibid.
:b^
rom
-irnn
)vi^b
'^nz^72
^pD3 ^aub
p-j ^w'
...b^Ti
n^pn^^i ^l'^'n^
N3n
-i^'gtd
-"in
c*<n^D
[v, 1
PN
;^*1p
nUJ"in:;i
'J'^NI
La Tosefta ajoute
Voici
rcutcndro
si
partie, [jartout o
se
un denier d'nrgent, ce denier est acquis Tautre trouve. Mais si l'un a livr un denier d'argent contre 30 as,
apprhends.
-i^hd "io^n
1]^
r;T"^D
riDD
li.
ln2
S5< bn.N
.Nin'vi:
aipTo
bD njp
ht
D'^'p
"^-in
^'^b-c ipd
-^!-:;7j"''0
ly nsp
n'^
ht "^nn -id\s
i,
"^\:jboD.
h''.v.Ki(idouschin,
(o8^/)
b^b
12
NDOD
n^-'irwsn
Ncn3
n7:wX
Nr:n
'-I
6.
Tosefta
Baba Batra,
,vo7o^7j
'{"DTlLj'ip
v.
H,
'v^a
m::i"lD
"31?:'^?:
"inN
1^7:Ji\:;
niIl-D
n:*?:
D7:d^
"rvU
^30
.nrib m'^ni^i n^n'zyi^ thn nc^N ,"io\Nb "no^w\ .r^^^^"* "'-'*^ irnriD .i^i^^ii^,^ ^vo
(^f.
mHTID
,'l"':"inL:31p.
j.
fait
observer (juc
le
passage parallle do
Kiddouschiiu
;o8//), a subi
de
telles alt-
230
souveiit
nomm
i
dans
le
Talmud Vas
ita-
lique
6
4
(^'pb'^ixn -id"^n)
est le
/24 du denier.
maah d'argent [rp'D r^yn, obole) font un denier. maah d'argent gale ^pondions Cjvn^iD, dupondiiis).
pondion [dupondiiis) == 2 as. 2 semis ou semissis (d?3D^). as
\
1
\
semis
quadrans
(i"r-i::3np).
?).
On peut remarquer
si la
comme dans
cette
la
le
Miscbna
1/6 de
18 de
l'as,
monnaie
'
l'as
Gamil
(milieu
du
ii"
sicle).
L'as,
Rome,
du denier d'argent
en Jude,
constance que
gnral, n'est
la
deux pays. Le denier d'argeni, en Palestine, conserve invariablement sa valeur, alors que celle
[)as la
mme
dans
les
il
est des
moen
ments o
hausse;
il
le
denier vaut 24 as et
le
^.
la
monnaie de cuivre
est aloi-s
en est d'autres o
('^'pD^b:^,
xdXXi^)",
d'une orange^,
de
trois,
On
ix,
allouait
au vtrinaire charg
m.
1.
i,
MiqvaL
5: HoiilUn,
2.
etc.
2.
On
voit
que
le
Marc,
xii.
42. n'est
(|ue
auti.e (|uc la
perouia,
est dit
Cf.
Lu'.
et
xu.
Il
admet,
comme
le
doctcui'
anonyme de
Mischna
et
de
la
rvantrlisle
la
peroufa
gale 1/8 de
l'as,
de (juel(|ues
pcrouhi en
serait le l/(i.
Mischna h'iddouschin,
Kiddiiuschin, \-2a:
i,
Edoin/o/,
iv,
~.
c'est ce ([ue
du
sicle).
\.
\-l.
f).
Kiddouschin,
]-2a
nip^NT 5<n
,^-nD*'N
biTT
NH
"^mO^N "lipW^
wSr:
7. 8.
Tosefta Dema,
v. tl.
sin* ii, 3.
;
9.
Misckna Maasserol,
ii,
o, 6
ii,
11.
^'M
f
l'inspecUon dos
aiiiinaux 4
as
pour im niouloii
des j)icos
ol
pour un
qui est
IX'Ul'.
La
i)lus
polil(3
d'ai'^M'iil-
el.
value au
du denier, ne paral. coi'respondre aucune monnaie romaine. Kilo ne sei-ail donc au(r( (pie rr>i)ole pjrecque, <pii <st
1
comme nous
l'avons
principat de
Pompe,
la Vcileur
du
denier.
semblerait poui'Iant ti'ange de voir figurer dans ce tableau, ct de monnaies divisionnaires appartenant exclusivement au
Il
systme romain, une pice d'origine trangre. Il n'y aui-ait rien d'invraisemblable admettie que la maali n'est pas autre chose que le sesterce, monnaie d'argent, conmie la maab, mais qui,
Rome, est gale 1/4 du denier. Cette diffrence, entre la Jude et Rome, dans Tvalualion du sesterce, pourrait tre la consquence d'une diirrence analogue dans Tvalualion de Tas. A. Rome, le
denier valant 10 as,
le sesterce,
qui en est
le
1/4,
le
vaut 4 as
en
Jude,
le
sesterce vaudrait
galement,
toute
comme
Rome, 4
as.
S'il
en
tait
tait
autrement, on no
mention
relative
au sesterce, qui
usage courant.
Une maali
prsentait
du demi-sicle
a,
Notons ici, pour rintelligence des textes, que dans le Talmud, trois acceptions diffrentes
:
le
1"
mot maah
il
(ny?3)
dsigne
la pe-
tite
petite
monnaie
raii'o
d'argent"'
encore au num-
Le pondion
^pba^n
dupondim),
nomm
in^iD^
tait exig,
comme
que l'ancien propritaire d'un champ vou au sanctuaii'e devait de stalres (rba) pour le rachat do son bien. Le prix de ce rachat tait
1. 2.
Mise/ma Belihorol,
J(';r.
iv, 5.
i,
:
1 (^iSc) TiyJ2 CIDD y 21210 flIDMisclma Scliekalun, i, 7. 4. Ibid. Menahol, xiii, 4; Ihtguiga, ^ (i \- Kiddoiisc/iiii, i, 1 ,"i8 c 5. Mischna Maasser Schni, ii, 6, 8, 9; Edoio/o/, i, 9, etc. fi. Mischna Mddsser Schc'ni, [ii, 'A, 4, fi; Kefoiibo/, \\, 2, xiii, 3; linba Mecia, IV, 1, 2 Tosefta Maasser Sc/ini, ui, 18 iv, 4, 9; Baba Mecia, iij, 9, etc. 7. Mischna Klini, xvii, 12.
Kiddoiischin,
3.
',
.')
232
proportionn au nombre d'annes restant courir jusqu'au jubil, raison d'un statre par anne \
Le pondion
cbez
le
tait
le
comme
provision alimen-
cbaque pauvre nomade, circulant de ville en ville -. Au tableau des monnaies ci-dessus reproduit, il convient d'ajouter le tropaik [victoriatus ou quinaire), qui ne parat avoir eu quune circulation restreinte et de courte dure, et une pice de cuivre,
taire
nomme
tressis
le
(=
il
men-
tion dans
Talmud. Un passage de
denier,
la
naie entre
le
dune
part,
et
mme
systme montaire ^. On cite le tressis comme servant au racbat de la 2"^ dme, en obligeant celui qui aurait fait usage d'un La Tosefta fait mention de tressis de mauvais aloi le remplacer
''.
tressis
de Seppboris et de ibriade
'.
IX.
A
II''
la suite
du
sicle).
Il
La perouta
1
4
1 1
maab
hordeum,
siliquej.
bes).
hadrass (hordeum)
hin [bes]
= 2 binin
(l^::rn
scbaman
= 2 scbamann = 2 perouta.
"
pour V^^^,
(1"^3?3id).
M. Zuckermann
fait
de hadrass, liordeiim,
et cette interprta-
rend hinin par Iws;, qui serait le 19 du sesterce, ce qui semble bien douteux. Le almud palestinien ^, dans un passage parallle, porte, au lieu de V^^^^^ 1*^ 'i^ol Vj:"'^, leon plus satisfaisante. Cette expression n'est autre que le mol latin bes. Or la
Mais
il
1.
x,
a;
Misc/ina Arakh'm.
vii.
Tosef/a
Ara-
Mischna Peu,
vin, 7
viii. 2
Misr/ina Schehoitof,
vi,
'jl^'TilDT
n'DnL:T r\OD
n^T
"j-^N
4.
5.
iv, 2.
6.
7.
8.
lia ha Ha ha, v, 1-2. Ueber labimdische Milnzen und Gewirh/e, Hioslau, 1802, Jr. Ktddouschin, i, 1 58 c/^.
Tosefla
j).
2(.i.
2:{:r
monnaie appele bes a prcisment la valeur de 2/3 d'as', qui est celle que lui assigne le petit tableau de Simon ben Ganiliel.
En
eiet, le
sc^lia-
scbaman, 2 perouta, il en rsulte ((ue 4 perouta; or la perouta, dans ce systme, tant gale le bin ou bes vaut 4 6, soit 2 3 de Tas.
mann,
et
le
bin vaut
\
6 de
l'as,
La leon du Talmud palestinien, qui substitue ainsi le mot ';''"^^3 ';">i:3"'r, est confirme par un autre texte du mme Talmud- et par deux passages du Midrascb, o on nous apprend qu'Adrien avait pour poids un bcs et Diocttien un denier de Gordyne .
Quant au mot schaman, que M. Zuckermann rend par serniina, de nsTnu:, buit, parce que la pice ainsi dnomme il driverait serait gale 18 de 1/9, soit 1/72 du denier. Cette interprtation, peut-tre ingnieuse, est bien complique pour tre exacte.
X.
l'un
On
ou
le
Talmud
l'autre
mon-
naie romaine,
comme
circulation a
d ncessairement
se
du Temple de Jrusalem, bien que le sla appai'aisse encore dans le Talmud, comme une monnaie elFective, une poque
1.
Lenormant, op.
cil..,
v*>
Bes.
2. Jr.
H.
Yoma, iv, 4 (44(/i. Bemidhar Rabba, xii, eiSchir haschirini Rabba., sur m,
que
le uiot
lit
:
10.
.le
croire
IV, 20,
Hil"^^ a
le
mme
o ou
nPN nns
t^b
'111
xba
n^'^HD
HT
"i7:j<
ib^D^
^o*p 'n
lui
"i7:w\
,"iO"^N3
"-in
-i7:n ,pw\s-i
Uii
i^^^^,
il
t'appMrtient de
\ui
le
raclielei-
avaut tout
:
rpli(jua-t-il, je le
reprends pour
il
aurait
pu ne
le
n^^DD
:
Traduire
ici
Arakhin
correspondante
(viii,
1),
ajoute
fjOD
'Cnpn'J,
,
par ciuivalent
ce
ment o
sur
l'on
ne connaissait plus
glose tardive, un momonnaie ne figurant que dans le tacollgue de II. Voss aussi le Talmud
comme une
Avakkin
234
des statres
LenormantS
c'est
en l'an
()8
avant
Pompe
monfixe
Thodore Reinach^
le
Talmud
rr^STns,
'*
cite
pourtant plusieurs
statre de Nron,
ybo
M. Reinach, puisque Nron a commenc rgner en l'an o4. Mais ce savant cite lui-mme, d'aprs Madden, un statre tyrien de l'an 65. Un docteur palestinien du commencement du m sicle, R. Yohanan ben Napaha parat faire allusion des statres de
Svre
le
',
nrsn'^no
le sla
U'^ybo.
si, le
ne semble plus reprsenter qu'une monnaie de compte, il est des passages o l'on se trouve ncessairement en prsence d'une monnaie courante, en pleine circulation. Ainsi des docteurs du n sicle, disciples d'Akiba, discutent sur le point de
Talmud,
savoir combien le sla doit avoir perdu de son poids pour donner lieu l'action en rescision pour cause de lsion '. La Tosefta,
recueil de la fin du n sicle, rapporte
s'agite
l'un
d'eux ^
XL
Nous avons
vu que
le
sent dans le
Talmud comme
Cependant plusieurs textes font menlion d'un autre statre, qui serait le 18 du sla ou slati'e phnicien, et par consquent d'une valeur gale un demi-zouz ou demi-denier". On le nomme tantt simplement statre (N-l^^;:wX^, dnomination qui, dans le Talmud, ne s'applique jamais au statre phnicien uniquement dsign
,
sous
tt
le
nom
de
'',
et tan-
1. 2.
;}.
Op.
cit., y"
Drac/inia h/ria.
Les monnaies J ni oes, dans la Revue, t. XV, p. c.cvi. Mischna Klim, xvii, 12; Toseflu Baba Mecia, n, 10.
i('A\
4. 5. 6.
7.
Kelonhol,
i,
2 ,28
//>.
i
;
m,
17.
8.
22/)
k'e/oti/iol
N-|^-^DN N7^T"I .s:i'':Db 1^,pT "^C^'^N TiDr"!. (Stiil/in, i-J/>; ]i<(/)(t Mecia, 102 />; liaa liatra, {\'t a
,
105 A
9.
liekhovol, WQb.
10.
1)6
/>,
23j
Mais
cit
il
que
le
Taiuiud
[)alesliiiieii
n'en
jamais mention,
et (juil y a lieu
de penseique
la
Jude
n'a pas
connu
cette
monnaie
:
demi-denier.
Il
y a plus
un docteur de Palestine,
fc<"^onD
Hanina
un
monnaie tait d'ori^ine trangre. Le Talmud babylonien fait galement mention d'un zouz vulgaire, <d"':d NnT, gal 1/8 du denier '^ C'est encore l une monnaie qui parat trangre
XII.
la
Palestine.
Les lignes
trouv l'entire
Gueonim de Babylone, et ra])ports par le savant M. Bticliler dans une intressante notice sur la Ketouba chez les Juifs du Nord de r Afrique [Revue, t. L, p. 161 et s.) Ces documents constatent tous,
en
efTet,
que
le
le
conlrat de mariage
^,
d'une jeune
fille,
par
le
almud
t rduit par la
celle
qui vient
le
c'est
que
le
les
Babyloniens substituent
l
le
les
mme.
Au
doit
un
ddommagement
D'un autre cot,
jeune
fille
filles
vierges (mbinnn
xxii.
nrj733).
est dit au
Deutronome,
viol, le
28-29, qu'une
comme nous
remplac par
1.
le
ou tti'adracbnje pbnicien
et
Bekhoi'ot,
4!)Z.
G.')6,
2.
3.
Ketoubof,
liaha Mecia,
i,
()9
Mischna Keloubol,
2.
236
le statre est gal
quivalentes.
Du rapprochement
de ces deux
textes,- Rasclii
'
conclut que
le
douaire normal auquel toute vierge a droit, mme en dehors du cas de sduction ou de viol, et d'une manire gnrale, est de
50 statres
tyi'iens, soit
Raschi
a, d'ailleurs,
^.
200 zouz ou deniers romains. Lopinion de pour fondement un texte formel du Talmud
palestinien
Or
cits
les
du Pentateuque on peut tirer une obligation, et que le taux du douaire plement d'origine rabbinique. En pareil
rgle que le numraire indiqu dans le
non une
est sim-
200 zouz
cas, ils
admettent
comme
Talmud
le
s'acquitte avec la
monnaie
spciale
du zouz denier,
adoptent
n'en est que la huitime partie, de sorte qu'au lieu de 200 zouz,
deniers, reprsentatifs de 200 zouz vulgaires
Cette diffrence entre les
inscrivent dans les contrats de mariage 25 zouz, qui sont alors des
la
deux espces de zouz est, d'ailleurs, consultation du Gan 3Iose de Sora dans les observations d'Aschri (p. 153,
On ne
d'un
coutume babylonienne,
aux termes duquel certains contrats portent un douaire de 400 zouz, compos d'une partie
principale de 25 zouz, et d'une partie accessoire de 375 zouz. Cette
dernire
tatif
somme
reprsente un
'.
augment de
dot,
toujours facul-
d'aprs la Mischna
1.
2.
3.
2oZ
le
b).
D'api es la Mischna
Ketouhot,
v, 8, le
mari
pauvre en
Isral.
pour une valeur le 50 zouz (deniers); et cela est presciit au plus Quant au riche, il y [tourvoira dans la proportion de sa fortune.
:
o donc un pauvre
homme
prendra-t-il ces
vul-'-aires ^^71T
ajoute
il
4.
savant auteur de
156), rsultat
la
notice sur
la
Ketoul)a un double
pres(pie
invitable de la perptuelle
confusion
le
consultations
palestinien
sla tyi'ieu
sida
pidvinclal.
entre
le
zouz
zouz
vulaire.
5.
MiscluKi
Kclouhol,
v,
Bien
(|u'il
ait
dclar
(pi'une
vierire
reoit
2()U zouz,
et un(>
ipii
le futui'
pou\
un
augmeid,
bon
lui send^le.
237
En forme de conclusion,
Bahylonie,
sentant
le
la
huitime de
mme nom,
ne
XIII.
ont gure
concurremment en
monnaie romaine
et la
monnaie
titre
de simple tolrance.
Ne parle- t-on pas habituellement d'une monnaie nationale proprement dite, de sicles, de demi-sicles, fiapps en Palestine mme, une poque o ce pays jouissait encore de son indpendance, et dont on retrouve des exemplaires ? La question a paru longtemps obscure, et aujourd'hui encore les numismates sont diviss sur l'poque et l'origine des monnaies
hbraques, que des dcouvertes ont
l'ancienne Palestine.
Il
fait
apparatre sur
le sol
de
que
pou-
On en
trouve la
du canon biblique, dans un texte du pi'ophte Jrmie, qui a assist, comme on sait, la destruction du royaume de Juda et la captivit de Babylone. Il dcrit lui-mme une opration de vente conclue entre lui et son J'achetai mon cousin Hanamel, dans les termes suivants cousin Hanamel son champ, et je lui pe^ai l'argent, savoir y 7 sicles cVargent\ j'en fis un acte crit que je signai; je pris des tmoins, et^'c pesai V argent dans une balance '. Pendant le temps que dura la captivit de Babylone, les Juifs ne purent videmment songer une frappe de monnaie. Leur affranchissement, sous Cyrus, les laissa dans la dpendance et sous la suzerainet des rois de Perse, et ils n'y chapprent que pour tomber entre les mains d'Alexandre et de ses successeurs. Leur situation politique tait donc, pendant cette longue priode
les plus rcents
:
comme
de battre monnaie.
Jr., ixxii, 10
^DTN7:3 C|ODn
'5p'::kX1.
238
ce
titre
que Dmtrius
II,
et
Antiochus Vil
Simon Macchabe
battre
mon-
donc que
les
y a tout lieu de penser que les sicles et demi-sicles ainsi dcouverts Jrusa-
lem
et
dans ses environs appartiennent deux priodes insurrectionnelles, Tune, de Fan QQ Fan 70, sous le rgne de Vespasien
et
pendant
le
de Bthar.
Le almud parat confirmer celte attribution, en dclarant ([u'il ne peut tre fait usage des monnaies de Jrusalem pour le rachat de la seconde dme. Voici, en effet, sur ce ])oint intressant un
curieux texte de la Tosefta
ni
'
On ne rachtera
:
la
seconde dme,
avec
la
monnaie de
la rvolte, ni
ou que Fon n'a pas sa disposition. Exemple si l'on avait en sa possession des pices de monnaie de Ben-Koziba, ou des pices de Jrusalem, on ne pourrait s'en servir pour ce rachat, et celui qui
l'aurait fait n'aurait pas acquis la proprit
de
la
seconde dme.
monnaie de Jrusalem celle qui n'a pas cours lgal, de cet autre, que nous avons cit plus haut ^, et qui est ainsi conu Qu'est-ce que la monnaie de Tyr? c'est la monnaie de Jrusaleni. Il y aurait une vritable antinomie entre ces deux passages, si Fon ne distinguait deux sortes de mon
Rapprochons
ce texte, qui assimile la
:
l'une,
la
le
gouvernement romain
raison, on appelait la
celle, qui
tenait lieu
du
et
Tyr; l'autre,
la vraie
dans cette ville, pendant l'tat de rvolte et d'insurrection, dont la lgende porte Jcnisalem la Sainte, la seule qui parat avoir eu en Palestine une existence relle, mais courte et phmre, celle-l tait expressment bannie et interdite par l'autorit romaine; elle
:
1.
'?
i,
o, G
*Tin?3 3'3L37:rT
N'ri
'??
t*<b
imN
'j'^'Tbn?:
V^
'Ti:
nr^
,"im'-in
i^no m?73r by
NiiT i-'N"^
y3::72n by t<b^
2.
P. 223.
239
pas
le droit
de circuler dans
d<'
le
pays, et c'est
i'utii(|iie iiiolif
pour lequel
Le Talniud
(1(5
les
docteurs
la
loi
condamnaient, conlre-creur
nionnai(3 nationale.
la
leiii*
coiunie
la
Tosella, repousse
dit
monnaie
c<dle
Ko/iha
La monnaie de
la rvolte, y est-il
comme
en leur
nom que
la
monnaie de
mme
pour
le
cuivre, ne
la
moins que
S'il
comporte que des dnominations romaines, a 'perouta ne puisse tre considre comme le rsidu
juifs.
une monnaie d'argent de Jrusalem, frappe une poque quelconque dans des conditions lgales, pourquoi n'et-elle pu servir, comme la monnaie de yr, au l'achat de la seconde dme? Et comment aurait-on, sans distinction aucune,
mis en interdit toute pice portant Tliquelte de Jrusalem, s'il ne fallait pas en tirer cette conclusion ncessaire que cette espce de
eu qu'une origine irrgulire et que les docteurs de la loi, soumis l'autorit de Rome, n'ont pas os la lgitimer? Ajoutons, pour achever notre dmonstration, un dernier argument tir d'un passage de laMischna, comment par le Talmud pan'a
lestinien.
Si,
monnaie
en
elfet,
romaine,
les Isralites
doute que, scrupuleux observateurs des prescriptions bibliques, ils ne les eussent employs pour le paiement de la taxe du demi-sicle. Or, le Talnuid, si haut que remontent
ateliers montaires, nul
Quand
les Isralites
revinrent de
;
l'exil, ils
payrent
la
taxe du demi-sicle au
moyen de drachmes
2 [1)2(1
i
:
puis
ils
s'acquittrent
1.
2.
i,
^-^^^
13"^^ N3">T"ID
';*'J<
1"i:D
^-1730 y^'lZ-
ii,
rt32wp l^lb
Le mot
D''""rp"Ob
qN
"i?:iw\
m^n"
ici
'"1
'J'^'Ij'^1
'lp'jb
(|ui
)'15'D13
,I]'y3I3.
n"13'i:D"lT
>'
saurait se traduire
lu
par da-
fic/iie,
est
la
une pice
ou
n'ae([nitta la taxe
(ju'il
Du
reste,
glose du
Talmud
de
drachmes.
240
au moyen de stalres plus tai'd, avec des tebaim ils essayrent encore de se servir pour cet usage de deniers. Et le Talniud palestinien de commenter ce passage de la Misclina de la manire sui Quand les Isralites revinrent de l'exil, ils acquittrent vante
'
la
taxe
2
(c'est--dire) de
deniers
le
puis
ils
rsolurent de payer au
;
moyen
ils
essayrent enfm de
s'acquitter avec des deniers (c'est dire) des quarts (de stalre),
mais on ne
Il
les
accepta pas.
que la taxe du sicle avait vari, suivant les temps, dans sa quotit, mais qu' toute poque, la taxe tait gale pour tous les redevables, et que cette taxe ne s'est jamais acquitte en monnaie nationale proprement dite, c'est--dire avec des sicles ou des demi-sicles d'argent.
rsulte de ces textes
gouvernement romain avaitproscril de la manire la plus rigoureuse l'usage de la monnaie frappe en Jude pendant les deux priodes insurrectionnelles et en avait dfendu la circulation, il semble que les Juifs aient essay de prendre leur revanche
XIV. Mais
si le
mis eux-mmes en interdit les pices l'effigie d'Adrien. C'est ainsi qu'un docteur du m'' sicle, K. Ammi, interrog sur le point
el
de savoir
la
si
priode de
perscution, r;:sD
tamment sous
18:2,
mon-
mer Morte ^.
Le
jet
dans
la
mer Morte
tait
crits l'gard
tirer profit.
La raison de cette proscription de la monnaie d'Adrien serait fonde, d'aprs quelques commentateurs, sur ce que cet empereur
1.
Jr.
Scheh-alim, u, 4
"^iirD
46^/
lujpn
ir-^'^r
2.
,Yy'':^o
]-^y:i- 'Dip'i:''?
mj^^ll iTcn
"j^'^pTC
VH
Hbv^n
173
b^TO"'
V^^OD
.V"^-"'^
,)vv2':::d
D-^i'bo bipu:?
iTCn
^bnp Nbi Y'^i'p l"^nn bipcb. Los souvenirs liistori((ues des auteurs de
;
la
ils
supposent
(jue,
retour de la
captivit de Babyloiie,
les
drachmes
i:rec(|ues circulaient
en Paet
lestine. Les
ils
valeur que
Pompe
leur a
Jr.
Maasser
Sc/iP/j/,
i,
52
</
-^Toip
1313? SrN
nSDD bc m?:
ib I^H
LrS CHANGEURS
aurait
I:T
la monnaie en l'ALLSTl.NL
Jif
employa au monnayage de ses pices, 1(s vases d'or et d argent provenant du trsor du Temple de Jrusalem. Mais un pareil motif semble bien peu justifi, quand l'on songe que le Temple de Jrusalem avait t brl et ses trsors livi's au pillage soixaiile'cinq ans auparavant. Cette i)i'olubilion de la monnaie d Adrien serait un peu tardive; elle et d s'appliquei' au numraire de tous
les
Il
et toute
On
sait,
en
et'et,
que l'empereur
Adrien, aprs avoir bris les dernires rsistances des Juifs, leur
fit
supprima le nom mmo de Jrusalem, et voulut que cette ville ft dsormais appele Aelia Capilolinn, en associant son nom celui de Jupiter Capilolin. C'tait, pour les Jinfs, un sanglant outrage leurs sentiments religieux et un scandale irritant, qui J'appelai t, avec plus de foi'ce encore, lahonnalion de la dsolation, (in Fcriture sainte au temps o Antioclius Epipbane faisait dresser sur l'autel sacr la statue de Jupiter Olympien.
tale,
mme,
et
par de Saulcy
',
et
IMP,
avec
le
tte
:
daille porte
distyle
paludamentuni\ et au reveis COL AEL, CAP cette mlimage de Jupiter Capitol! n assis dans un temple devant et derrire lui deux figures debout et s'appuyant
nous pouvons citer le passage suivant du Talmud-, qui a pour auteur R. Hoscbaya ^commencement du 111 siclei, et te! (ju'il a l rectifi par Abay N^rT n:: y::j>^
l'appui de noti*e bypotbse,
:
1.
ri,-,
JS.ji, p.
171 et iilanrlio
XV,
1.
Aboda Zara,
'.'db
-,
Bekhorof, oiia.
lii
T. LI, no 102.
242
imT
niva
<(
On
dont
les
monnaie de Jrusa-
un texte de lcrilure Sainte qui en permettait l'usage. Ce passage du Talmud prsente des obscurits qu'il n'est pas impossible de dissiper. Tout d'abord les deux noms de NDi^^^mn et de N::<"^"^"n:: ne reprsentent pas les deux empereurs Adrien et Trajan, comme le disent les commentateurs, mais bien le seul empereiii- Adi'ien, qui, suivant la coutume romaine, joignait son nom celui de son pre adoptif, rajan. Presque toutes les monnaies d'Adj'ien portent, accols l'un l'autre, ou tladrianus Trajaaiis, comme dans notre texte talmudique, ou Trajanus Hadriamis, comme sur la mdaille coloniale ci-dessus reproduite. Le mot t^D"-'::, d'aprs Rascbi ', s'entend de trs vieilles pices uses par le irai et dont l'effigie a disparu. Cette expression est spcialement employe l'gard des monnaies dans un texte talmudique-, qui condamne la lparation du dommage caus celui qui a us la lime une pice de monnaie et lui a ainsi lait perdre une partie de son poids. Enfin, Raschi ^ donne des mots dbu:"i-i"' bu: "ny^' '3D73 l'explication suivante Ces pices faisaient partie des monnaies de Jrusalem la plupart (ou beaucoup) d'entre elles provenaient de Jrusalem
lem, jusqu'au
l'on
moment o
dcouviit
(aie
l)
la
dcision ci-dessus
persf'cution, et l'on
La monnaie frappe peut en Jrusalem par Adrien, avec l'effigie de Jupitei* et la lgende Aeii(t Capitolina, a dtermin les Juifs prononcer une sorte d'anathme sur toutes les i)ices de l'empereur Adrien, ou tout, au moins, sur les monnaies coloniales frappes Jrusalem avec cette lgende et cette image outrageante pour la conscience de la naconclusion
:
tion juive.
On
1.
Commenlaire sur Aboda Zara, 'M h. Knluii. dans s^iu Arnuc/t. \< Nj'^'^mn. lait reinartiuer qne rcxpliratioii doiuie par llaschi au mot ND'>"^"3 se rcnoontic dj dans Gerson, do Metz. Ajoutons que llasclii, dans le conuneiitaire, sur lie/ihorol, de R. erreur vidente, et en se contredisant lui-mme, fait du mol Bekhoro/, t96, par une
ND"^"^!)
lo
nom
d'un mi.
:
2.
;{.
Habit K(nnina,\)^ii
nnDn7J "mDn
lN2^DTC3
ibi<
,
i<E:^'>C
riD"'::
..-i'DZJ/
rjirri.
Conmn'uiairc!
iwNd
sur
lieh/ioroi
nb',::nn"'73
ib^.s
b^
pm
;io
T^n
N:'^"'"n::
r<j"'''-nr
jti'on
cbcTi"
le
yo
ne des
llaselii.
monnaies d'Adrien venaient de Jrusalem. Mais il y a lieu de retenir de taire cette allusion au\ monnaies frappes par cet empereur a Jrusalem.
rommeu-
243
BtUiiar,
!<
Mais an
frai avait
ans api's
la
niitMi dt;
iUi
us
el. l'ai
Ldis()ara Ire
l(;s
enipi'eintes
ces nioiiuaies.
Ou
aiUoi'isa
traces visibles.
infrait
On
se tromperait, d'ailleurs,
si
Ton
de faire usage des monnaies inipiialcs cpii pi'sontaient sur une de leurs faces l'image d'une divinit paenne. Depuis Aiigustf; jusqu' l'avnement des empereurs
et
clii'ti(Mis,
romaines c'tait Jupiter, Neptune, Mai's, Hei'cule, Vulcain, Apollon, Junon, Pallas, Vnus, Diane, etc.. sans oublier Mercure, et mme Srapis, divinit gyptienne figui'ant sur une monnaie coloniale frappe Alexandrie,
au
nom
divinits spcialement
dnommes dans
Talmud
'.
Si les rab-
bins ^avaient interdit l'usage de vases orns des images d'Apollon, de Diane,
du dragon, il tait admis que de pareilles dfenses ne s'appliquaient pas aux images idolatriques empreintes sur les pices de monnaie^. Il est, au contraire, remarquer que, selon
l'opinion d'Akiba, qui a prvalu'', et contrairement l'avis de R.
seconde dme, pour tre dpenses Jrusalem en produits codevaient tre, d'une circulation courante, mestibles similaires c'est--dire avoir conserv intacte leur effigie. Un seul personnage,
,
le
Talmud comme
l'eftigie
jeter les
yeux sur
d'une
monnaie
XV.
Eu debors de
la
Juifs par
par
le
1.
iv,
D'^blp^tt
Aboda Zara,\\
1,
1;
Aboda
Zara, 43 a
2.
d'aprs
commen'dJ'T
taire lie
3.
Aboda Zara,x,\
:
lipm nmi: ,n5nb mii: ,M?2n nm^:. libi< "^"in miTOm ...mil^n priS 'j-'lTnn
'^D-^'::
4.
nn
'"1
^T^n
tiorDH
mi:!
r;73b"i
lal)> io-
:i.
Jr.
MeguUia,i,
13 i72 b)
a-i^n
cunpr: ^^-p
"o-^ii
mm
le
:
N"ip3
'l"'7"'73
yniJlD nTi:^- C'est videmment le mme fait que rapporte nien (^/^e.s/t<y/(, 104 ; Aboda Zara, 50 a) avec (pielques variantes
b;D
Talmud
p^
TH^'^
"^^73
?-u:np
pn
rr^b
inp
^j^tDNT
r^iz^o
''\
-in
Dn372
"^n-i
?D"'U^ip
tq
244
ateliers de Tyr, de
montaire en
pices trangres. Ainsi les textes font mention de la monnaie babylonienne', de celle de Cappadoce - des dariques d'or de Perse des drachmes grecques'*, du denier arabe'*, et. dans un
,
^,
"j'^^tiis
nri,
Plusieurs auteurs ont voulu voir dans cette dernire pice une
mais
ils
du patriarche Juda, le premier de ce nom (deuxime moiti du II sicle)', alors que le plus ancien des Gordien n'a commenc
rgner qu'en
:238.
'^^^"'^"na
L'expression
connus sous Gordiani. L'quivalent ni^rTiip s'applique lui-mme l'Armnie. C'est ainsi qu'Onkelos traduit les mots ::-nN '"irT\ montagnes de rend V Armnie, par yryp ^^r, et que le Targoum, dit de Jonathan les mots a"ni< yni<, le pat/s d'Armnie, par nnp N^ii^b. Raschi, avec son sens exact des choses du Talmud, ne s'y est pas tromp; sur l'expression rwsmnip Nnn, il dit dans son commentaire '^ ce denier provenait des montagnes d'Armnie , :3"in5 "^nritt tiin. L'auteur du commentaire du Midrasch Rabba dit, de mme, sur les mots lT>nn: n3"T c'est un nom gographique '^
Gordyne,
et
dont
dnomm le nom de
lizer Lambert.
[A suivre.)
1.
2.
'.\.
6.
xi, 2.
4.
0.
l;j.
Menahof, '2\) a Huulliii, ."iWvij. Ha;/iii;ja, m. s 7'J t/ heluubol, vu, 0, oi b 62^/ Vaijikra Rabba, vu: Betnhlbar Rabba, xii; Schii' haschiKiddouschin, ii, 7'i)n Rabba, sur m, 10.
0.
;
"j
7.
i(ui
m- peut
c'-tn-
(|u"uQe erreur
5.
!>.
copiste ou
t.
xii.
Gense,
viii,
10.
11.
vu
prcit.
VM
Lyon ne commence qu au ix'' sicle, avec la campagne haineuse entreprise contre eux par Agohard. Toutefois, une lgende sans aulorit, mais non peut-tre sans fondement,
L'histoire des Juifs de
Juifs,
Lyon '. Je crois qu'on peut tablir qu'il y avait des Juifs Lyon ds le 11^ sicle. Le fait seul que cetle ville possdait alors une commuvers la fin du
sicle,
Bordeaux, Arles
et
la dif-
sicles de
Comme
le dit
M. Harnack,
le
les
le
synagogues de
la
Diaspora ne
mot de
secutiomim pour
synagogues dterminait l'avance les foyers et les lignes de pntration de la propagande chrtienne. La mission de la religion nouvelle, entreprise au nom du Dieu d'Abraham et de Mose, trouva de
la sorte
un
-.
Raisonnant d'aprs ces prmisses, M. Harnack devait ncessairement admettre l'existence de Juifs Lyon au ii^ sicle. A Lyon,
ditil,
du temps d'Irne,
-^
Juifs; c'est
ne parat pas y avoir eu beaucoup de pourquoi Irne ne semble pas connatre directement
il
de Judo-chrtiens
faible,
d'autant plus
1.
pape Victor, au
dfendit rarchev(|ue
lie
Vienne
;
le
laisser clbrer la P<ine avec les Juifs. .l'iiinoie d'o provient cette information
il
mais
date
pape Victor au
jias
v* sicle et
etVet.
de
la
Hainack, Mission
Ibid., p. 2.
246
la
communaut
considre l'existence
Je
comme
assure.
pense que Ton peut apporter quelque prcision cette manire de voir par l'analyse de la fameuse lettre des glises de Vienne et de Lyon aux chrtiens d'Asie et de Phrygie, lettre dont des fragments considrables nous ont t conservs par Eusbe \
qui l'avait insre en entier dans son ouvrage perdu sur les martyrs.
Cette lettre raconte les perscutions violentes dont les chrtiens
la plu-
mais il y avait aussi parmi eux des GalloRomains, entre autres un jeune homme de famille noble, Vettius Epagathus. Ils n'taient pas pauvres, puisqu'ils avaient des esclaves
paens qui les accusrent et qu'ils offrirent en vain de l'argent
pour racheter
les
ils
et isols, puisque,
au dbut de
la
ment; tous n'exeraient pas de petits mtiers; l'un d'eux, depuis longtemps tabli en Gaule, tait un mdecin pbi'ygien, quelque peu visionnaire, nomm Alexandre; un autre, Atlale de Pergame, qui passait pour la colonne de la petite glise, tait citoyen romain et pariaiL le latin avec aisance. Leur voque, en 177, tait un vieillard nonagnaire, prdcesseur de saint Irne, Pothin. Rien n'autorise croire
que
cette
communaut
ft de formation
toute r-
cte d'Asie
-.
Au
letti'e, l'glise
de Lyon,
donne
penser que
Rhne depuis
Marseille et en fon-
o l'existence de synagogues plus anciennes ouvrait un champ et fournissait un [)ublic aux prdicateurs. Un des niartyrs de Lyon, le diacre Sanctus, tait de Vienne; il est probable (pi'il gouvernait cette Eglise, plus ancienne, mais moins considrable que celle de Lyon, au nom de l'vque Pothin. La langue des chi'liens lyonnais tait le grec; mais ils devaient
l
aussi parler,
comme
Irne,
le latin et le
celtique'.
On
mme
cru
1. EiiS('l)i',
Ilis/.
d'aprs
0. von (H'Idiaidt,
Acla
2.
7)i(ir/i/ri/)ti
selec/ii,
[L'Eqlbe clirclivnne,
j.
loloiiie
3.
de Smyriie
v(;rs
l;i7,
sous
la
de ircher en langue
celtique.
LA
COMMUNAUT
la
.lUIVK
Z 2
trouver
trace de latinismes
'.
dans
la
cela ressort
de*
U't
soij^neuseait t
souffrirent
({uarante-huit au inaximiUH
encore M. Hirschfeld
fort,
car cer-
lains
ploi
noms
((/enlilicia et
dans
la liste
possible de reconstituer.
Un(
communaut
j'(;streinte,
un
un abattoir
groupe
de
petit
chrtiens
acbet de
la
la
drame de
Lyon, Tertullien dclare que les chrtiens, dans leurs repas, s'interdisent le sang des animaux et, pai* ce motif, s'abstiennent des
btes touiiees
'
de quelques
paj'ties
viande
'.
Ces scrupules
rusalem
On
sait, d'ailleurs,
que
la
mais qu'elle se
les
Grecs
I,
^.
Robiiisou, Texlfi
<le
and
s/iidies,
2,
U7
(ontrcdit
iur
0.
Hirschfeld, SilziniQS-
heric/Ue
2.
3.
Ibid.,
385
Mission,
trangl
saut;'.
p. 507.
(jui
n'a
du
Cf.
Enojcluftaedia Bi/jlica,
Food,
1546.
Teilullien, Apolog. IX
:
haheinus:
cfui
intm
visceni se-
pulto.
5.
Cf.
p. 398, n. 3, et
Encycl.
liibl., s. v.
Council of Jeritsaleni,
col.
G.
7.
925-6.
Holtzmann, Apostelgeschic/ih,
p. 98.
p. 90.
248
Dans
vait tre
danimaux dans
les
le reste tait
cd par
les prtres
aux bouchers de
'.
la
ville
et
dbit
tiquette spciale
tiens,
Il
un cas de conscience qui fut soumis saint Paul et tranch par Faptre dans le sens le plus libral-. Mangez, dit-il, de tout ce qui se vend sur le march, sans vous informer de la provenance des viandes; acceptez mme sans scrupule une invitation chez un tranger non chrtien; mais si quelqu'un vous avertit que tel plat vient de l'autel, n'en mangez pas pour viter le scandale. Tel est du moins le sens gnral d'un passage singulirement embarrass
et
dont
les difficults
le
sacrifies,
d'animaux crevs, il est singulier que l'apotre u'en ait fait aucune mention, ni dans ce passage de l'Epilre aux Corinthiens, ni ailleurs. Quoi qu'il en soit, la doctrine de Paul ne fut pas tout de suite admise par les chrtiens. Dans VApoca/f/psr, crite en 98, condamnation formelle est porte contre ceux qui mangent (sciemment ou non) des viandes immoles aux idoles . La dfense de manger de la viande de l'autel tait si svre que
et celle
de
la chair
les fonctionnaires
en leur
commandant
il
nomm
et
d'eau';
comme
manger
1.
2.
15.
il
observait la
mme
influent,
Attale de Pergame,
les
ds lors,
il
consentit
manger
Renan, Stiinf
Cf.
p.
"l
et
la
note.
Paul, 1 Cor., x,
Rcuss,
1.
supr.
4. 5.
().
Apocalypse, H,
Voir rartirlc
20.
p.
31)7.
citY;
rp(i(iue
de
la
prodiealioii
de saint Die
Honifact': cf.
S.
11)00.
cf.
un vgtarien encrali/e:
K.
von
Dobsoluit/,
urchrisllichen
Ge-
meiiden, p. 276.
LA
II"
SIKCLF.
DL NOTRK LRR
2V0
de
la
implique que
le
clii'('(ions
viande.
voulaient rester
que ces chrtiens manp^eaient de la viand sans se proccuper de son origine ou du mode d'abattage, quils avaient compltement renonc aux scrupules judaques relatifs l'ingestion mme accidentelle du sang. L'assertion cite plus haut de TertuUien, malgr son caractre gnral, pourrait, la l'igueur, n'tre admise que pour les chrtients d'Afrique. Mais la lettre mme des glises de Vienne et de Lyon fournit, cet gard, un ai-gument dcisif. La perscution de 177 ressemble trangement celles que l'accusation de meurtre rituel, porte contre les Juifs, a sou|)eut-tre
On rpondra
vent dchanes de notre temps. Les chrtiens taient accuss, sur le tmoignage de leurs esclaves paens mis la torture, de sacrifier
des enfants [)our les manger; aussi les faibles, qui renirent leur foi, ne furent pas mieux partags que les confesseurs; on
retint contre
eux l'accusation d'iiomicide. Une esclave syrienne, Byblis, qui avait l'eni la foi, fut soumise derechef la torture; on voulait qu'elle portt tmoignage sur les repas abominables des chrtiens. Mais elle recula devant la calomnie et, au milieu des
supplices, jeta cette parole ses bourreaux
tiens mangeraient-ils des enfants
:
Comment
n'est
les
chr-
eux gui
il
pas permis de
que
l'on
manger du sang
des btes?
balisme
^
;
de
mme,
lorsque,
la
brl sur
chaise de fer,
il
dit
<(
Si Byblis peut affirmer que les chrtiens ne mangent pas le sang des animaux, c'est que la rgle nonce par Terlullien valait pour
\.
II,
12 ot les
p. 482. Je ne sais
remarque
(|iie
voici.
.Alors (|ue
raccusalion
porte par
la comaucun apologiste ne parle, ce propos, de la communion pour eu tablir le caractre non sanglant. C'est l un eti'ot frappant de cette discipline lie l'a>'cane qui, jusque vers le dbut du iv" sicle, enq)clia les docteurs chrtiens de parler ouvertement de la communion des paens. 2. La lettie de Pline Trajan implique dj Laccusation et la lponse. Les apologies littraires qu(^ nous possdons sont simplement la mise en uvre des arguments d-
les
munion
cliitienne,
fensifs et oti'ensifs
que
le
souci de
2o0
la
.lUlYS
absolue pour
cbi'tiens
poiii-
en liminer tout
le
sang, de quelque
manire que les animaux eussent pri, il aurait fallu des oprations longues et compliques dans chaque cuisine; d'ailleurs, comme ces o[)rations n'eussent pas t connues des paens, l'assertion de Byblis n'aurait pas trouv crance auprs deux. Elle affirme la chose comme un fait avr: les paens devaient savoir que les chrtiens, pour viter de manger du sang, achetaient leurs viandes dans une boucherie spciale. Une communaut aussi peu nombreuse ne pouvait avoir la sienne; force est donc d'admettre qu'il y avait une boucherie juive o s'approvisionnaient galement
les chrtiens.
Mme
aucun
dans
les
grands centres
comme Rome,
Alexandrie, phse,
texte,
Il
ma
connaissance,
ne mentionne de boucheries
donc permis de croire que dans ces villes comme Lyon, comme partout o il y avait des Juifs, c'tait aux boucheries juives que les mnagres chrtiennes avaient recours. Je conclus que, en 177 et j)robablemenl ds le dbut du ii^ sicle, il existait Lyon une communaut juive assez importante et que cette communaut n'a pas t seulement la mre spirituelle, mais
chrtiennes.
est
la vivandire
de la chrtient de Lyon.
Salomon Reinach.
DOCUMENTS
SUR LES
segundo pun(o se dice que sin embargo pareci en aquelia junta que esta expulsion no fuesse lan universal, sino solamente de aquelia parte en que se verificau mas las dichas violentas presumpciones y de solos aquelios de quieu no ay probable speranza de la enmienda. En este segundo puuto, parece que la misma Junta de Prelados reconoci lo que auemos fundado cerca del punto pasado, porque limita la generalidad de la expulsion a solamente aquelios enque se verifican mas las dichas violentas presumpciones y a solos aquelios de qiiien no ay probable esperauza de enmienda. Pero las razones y fundamentos, que prueuan conlra el primer punto, prueuan lambieu contra este, por quanlo tambien contra las personas de quieu en eslo se habla en la forma que se propone, no ay mas que vagas y gnrales presumpciones, que si bien seran mas vhmentes y apretadas, pero no salen de limites de vagas y gnrales, y si salieren dellos
el
Eq
y fueren contra alguna persona 6 personas particulares, consideremos de buena gana que los taies debeu de sercastigados en la forma
que estubieren prouadas sus culpas conlra
ellos, ora sea
pribauza de
Y quanto de loque de aquelios de quien no ay probable speranza de la enmienda, se dice torno a repetir lo que arriba queda dicho, que siempre queda esta esperauza, fundada en la virtud de la divina gracia y en la liberlad
bienes, ora abjuraciones en forma, ora deslierros.
Por lo quai solo restara el castigo conlra aquelios en quien se piobareu culpas y en la conformidad de como se prodel libre aluedrio.
baren.
1.
Voir Revue,
t.
XLVIU,
p.
t.
XLIX,
i>,
51
t.
L,
j.
2)2
Vuestra Majeslad, por ser Supremo Seor, a quien toca la administracioa de la justicia, no solo directiva y lgal, sino tambieii vendicativa y puoitiva incumbe y esta obligado en consciencia mandar echar de aquellos Reynos y sus conquistas a todos los cristianos nutvos enteros, que lo son de quatro costados, mandandoles confiscar los bienes, exceptando solos aquellos en cuya ascendencia constare no auer auido culpa grande de Judaismo, y que esta no
solo sera action de justicia, sino laoribien mdicinal
Que
curativa.
primera parle deste punto militan todas las razones que atras quedan dichas, con que queda efficazmente probado que ninguna expulsion se a de hacer, ni es liciLo que se haga por presumpciones gnrales y vagas, quales son las que puede auer contra los cliristianos nueuos enteros, aunque lo sean de quatro costados, porque por esta precissa razon, no deben ser juzgados en particular por culpados, aunque en su ascendencia uuiese auido algunos que lo uuiesen sido, y si es ansi como lo ^s, que no pueden ser expelidos licitamente, mucho meuos tondra Vuestra Majestad obligacion en consciencia, ni por razon de justicia, ni por razon de buen gouierno a expelirlos de sus Reynos, Pero, por quanlo en dicho tercer punto se dice, que podra Vuestra Majeslad expeliendo los referidos, confiscar sus bienes, se impugnara esto con efficaces razones, confirmando juntamente lo que queda dicho. Lo primero porque en esta parte tiene la misma deformidad la expulsion y la confiscacion de bienes, la primera se tiene por illicita por ser por delicto ya castigado 6 no sufficientemente prouado luego tambien sera illicita la confiscacion, esta consequenc a se prueua, porque si en el descendiente no se considra mas culpa que la de sus aniepasados y a castigada 6 no probada, por la quai an satisfecho, tau innocente se considra este descendiente respecto del confiscacion conio respecto de la expulsion, lucgo si respecto de esta es illicita, como queda sulficientemente probado, tambien los era respecto de la confiscacion. Eu conclusion, este castigo vernia a ser por culpa agena, castigada y saiisfecha en el ascendiente, que salisfiz a su senlencia y por lanto no puede pascir a uuevo castigo, sin prueua de nueva culpa. bien se puede hacer ley que manie que el descendiente de Judio 6 hereje por el mismo caso no pueda obteuer taies officios, beneficios 6 dignidades, pero no se podra hacer ley justa que sin mas culpa que la de los pasados pueda el descendiente ser privado de su libertad y ser desterrado, o que le sea quitada su hacienda que ya poshee,y este es el caso en que estamos i^ porque esta resolucion pugua totalmente con la disposicion del derecho canuico, porque fundandose en la sospecha gnerai, la extiende uniformemente a todos los grados asta el quario,y la extiende a la privacion de bienes y quiere que esta pena sea por qualquiera nota, lo que el derecho no permite, sino es quando procde de relaxacion por impeniteucia, y applicarun mismo castigo a todos los descendientes de los noiados y delinqueutes, quando los canones les dexan an los officios y beneficios adquiridos, es en contravencion de lo que el derecho dispone.y ansi
la
;
;
Contra
2'3
se dexa bien enleuder quanto sea coutra razon, raayormente no esperandose mucha utilidad de la tal exequcion. porque la lal expulsion y privacion de bienes no remediaria ni lirnpiaria el Keyno, porque quedarian lantos de la misina qualidad, que las ex[)ulsos, que estu mezelados por casarnienlos y tieneu parle do crislianos viejos, que excluir a los uuos y dexar a los otros, 6 quilarles los haciendas, sria reducir el Reyno a peor estado. Verdaderamente es contra toda razon que sea igual el casiigo a donde no *^s igual la culpa, y aun a donde no aura aui io ninguua, como sria si alguno de las expulsos no la uuiese tenido. Los que ansi viesen expeler a unos de sus parienles y a olros prvar los de sus bienes, quando careciesen de su comunicacion, se comunicarian y se instreverian par cartas, como otras veces lo an hecho, y otTendidos de sus injurias, se inclinarian a padccer con sus ausentes y participar de sus culpas. Todo lo dicho hace la dicha expulsion en la forma que se propone, y pribacion de bienes, no solomuy dudossa, sino muy digna de gran consideracion, aunque aya precedido la de tantosy lan doclos Prelados como los de Portugal. Y auiendo de ser la resoiucion en caso tan dudosso y tan peligrosso, no se debe lentar el peligro, por no caer en mayores inconvenientes, que de ordinario no se previeneu porno ser antevistos. Que respeto de los otros que pueden quedar en el Reyno, por no ser enteros, sino medios que tengan un quarto o otra parte de la nacion y por poder probablemente esperarse que mediante el [favor divino, ayudados de la buena saugre conque esin mezelados y libres de los enteros, que son los mas perjudiciales maestros, se podraa reducir la sauta fe y perseverar eu ella. Puede y debe Su Majeslad hacer ley que los que de aqui adelante abjuraron en forma el Judaismo, 6 lo uuieren abjurado asta aqui, por constar ya de su perfidia y apostasia y ser dudosa su conversion y muy probable el dafio y perjuicio que de su compaia y comunication puede resultar, sean otrosi desterrados de estos reynos y conquistas, y que los maridos y mujeres de los que asi abjuraron 6 ayan abjurado, sean tambien desierrados, si tubieren asta un quarto de la nacion, y que los liijos hijas que eu su poder fueren criados mayores de siete anos de hedad y los nietos y nietas de taies confitentes, teniendo otrosi un quarto de la nacion, seau desterrados. Este quarto punlo tiene trs partes; la primera que sean expelidos todos los que abjuraren en forma la heregia y fuereu reconciliados 2 lo mismo los que uuieren abjurado, siendo reconciliados, antes de ahora 3 que los maridos y mujeres de los que ansi uuieren abjurado
; ;
mayores de siete anos, si tubieren asta un quarto de la sangre hebrea y tambien sus nietos sean expulsos. La principal razon y fundamento que los Prelados de Portugal pudieron tener para persuadirse a lo que en la primera parte deste punto secontiene, debio de ser la couveniencia que pudieron considerar en separar los buenos de los malos para evitar el coutagio. La quai razon y las demas que a este propsito se pueden ofFrecer consideradas no en la superficie, sino en lo interior, se deshacen y desvay
los
hijos
hijas destos
254
necen, por quanto la recoaciliacion y el fia que se ordena, si bien se considra^ se hallara coq evidencia que lieae repuguancia con el destierro perpeluo. No es la reconciliacion olra cosa que una reduc-
y unloQ de aquel que por la heregia se aparl del de la Iglesia esse mismo gremio. El destierro es uua sepal'acion y aparlamiento del desterrado de aquellos, de cuya comuni' cacion y. gremio se deslierra pues como podra ser medio justo y proporcionadoque al mismo que se prtende reconciliar y atraher, separarle y apart. Y sise dixere que esta separacion es solameute local y corporal y por esso do oppuesta la union spiritual y que ansi podra el desterrado con el cuerpo que dar unido cou el aima. Contra esto es que el destierro que se propone no es para tierra de cathlicos y fieles, porque fueia contra charidad echar la eufermedad los sanos iuficionarlos con ellos, y proponiendose el destierro para
tioD, incorporacion
gretriio
;
enire infieles 6 herejes que se vayan a donde quisieren, como dicen los Portugueses, como podra ser que se tome para remedio del recon-
prtende que vuelva al gremio de la Iglesia, por lo quai se ve que este destierro no es solaniente corporal, sino tambien del aima. Declarase esto mas considerando loque la Iglesia platica con los reciliado, al quai por la reconciliacion se
buen tratamienlo,
como
plantas nuevas para conservarse en el conocimiento de la verdadera religion que se consenlieron y para esto los aparta de los que pue-
den perverlirlos y hacelos que conversen con personas religiossas y y los divinos officios y catequizndolos en todo geuero de buena enseanza, no perdindolos un punio devista, para lo quai son las cosas de la penitencia para su custodia y guarda, dou'ie apreudan como en escuelosde virtud; loqual todo se oppone cl destierro quese propone, pues les quita los medios y el fin que por la reconciliacion se prtende, como de lo dicho consta. Si la conversion de los taies no es verdadera 6 np se tiene por tal, no los admitan reconciliaciou, que no es para
sabias, encaminndolos la virtud, llevndolos las Iglesias
fictos confitentes, sino
para verdaderos peniienles, y si es verdadera 6 se juzga por tal, no es juslo uegarles los medios y remedios que cou la reconciliacion se les of'rccen. Abre la Iglesia las puertas de su misericordia los que reconcilia su gremio, y, quando lo hace, prsume prudentemente que son merecedores de la tal misericordia
;
como, pues, sera juslo y razonable, que quando esta formando este piadosso juicio y prometiendo charitaiivo consuelo los que comuuica la reconciliacion, los esta condenando al destierro perpiuo de si misma debiendo mas assigurarlosy admilirlos a su union yamistad. Fundase la reconciliacion eu una sentencia justa del juez, que con lej.'limos fundamentos juzga prudentemente que aquel encuyo favor da la sentencia, le tieue por digno de ser reconciliado a su amistad y le dclara por merecedor de los favores de la misma reconciliaciou, que entre otros es relenerle debaxo del abrigo y amparo de alas las de su protection y misericordia. Pues qui^u aura que con estas muestras de charidad, amor y piedad puedacomponer el destierro y que le
255
c la quiea a de gozar los promete. Declaraye mas eslo misrno consideraiido las est rechas obligacioues de justicia en malerias criminales, esla la justicia tan aiteula la causa de los Reos, que no tiene por juslas las penas quando no son ajustadas y proporcionadas las culpas, quiere que aya, para castigar culpas comprobadas para que correspondan a las penus con que se casligon, esta proporcion no la podra auer quando sea la pena cierla y la culpa dudosa, con lo quai no podra ser castigado con pena de hereje el de quien se duda si lo es, quai sria si el diesterro se exequtase como aqui se propone, sino constase juridicamente de la
comunicaciou de aqaelios
sancta Iglesia
les
fdvores que
la
culpa.
cido
del deliuqueule
le
adniile el reo a
reconcilia-
cion,no
puede negar los favores que ella se trah consigo y consiguienlemente no le podra applicar el destierro que es separacion de los fieles Quando Uega el Juez declarar que ba lugar la reconciliacion, debe tener por cierta su conversion, como lo da entcnder el estilo universal que la Iglesia platica en lodos los Reyuos y Provincias, particularmente en las de Castilla, con tanto fructo
como se bueno se puede esperar. No puede y hacer buen fructo el arbol malo ni se pueden sperar buenos effectos de voluntades violentas, ni rduction verdadera de medios iojuslos y rigurosos. Gommunmente ss li ne por injusticia, quando alguno exequta la ley segun su summo rigor, que sria quando se pretendiesse augmentar y subir de aquel punto ? Usense en Portugal los medios comunes que la Iglesia tiene ordenados que la misricordia de Dios no faltara, pues uunca falta a los que hacen lo que es en si. Sirvase Vuestra Majestad de mandar en todas las Inquisiciones de Portugal se hagan carceles de penitencia (que soy informado que
conoce,
de
lo
contrario, nada
cuidado, nacido de caridad cliristiana, con prediquenlos y contiesenlos personas doctas y pias, lleveulos a las Iglesias a oir missas y sermones, no desistan por ningun caso de estos exercicios y esperese que cou tstos medios hara Dios cierta la conversion dudossa, como muchas veces lo a hecho particularmente se use de esla piedad con las mujeres y hombres de poca hedad, en quien la pena del destierro fuera de total desesperacion y la del recogimiento dicho tendra probablemente muy
las ay), tengase
los recouci
no
mucho
liados,
buenos effectos. Las razones que tan apparentemente concluyenno ser jusliticada la pena de destierro en los que se fueren reconciliando de aqui adelante son muy mas efficaces, respecto deaquellos que anles de ahora fueron reconciliados, porque estos y a satisficieron par sus culpas, y si
ahora las desterrasen, sria castigorlos dos veces por el mismo deliclo y sria lo mismo si la tal pena se exequtase en sus mujeres, en sus hijos y nietos, como se affirma en la segunda y tercera parte de este punto, como queda sufficieutemenle prouado, quando se pondr la deformidad que trahe consigo querer que la ley compreanda culpas, no solo preteritas y sentenciadas y casligadas con las penas ordi-
256
narias del derecho, porque casligar en diferentes tiempos difrenles persouas, no por delictos proprio?, sino agenos, como sucederia si
Vuestra Majestad resoluiesse la exequcion de este punto, como lo dicen los Prelados de Portugal, no ternia appariencia de justicias, no lo sria que la raujer del que fu, muchos anos a, reconciliado y cum{)jia con su pniteucia y sus hijos y nielos uuiesen de ser expelidos del Reyno, sin que sepan ni digan culpas suyas, ni las de sus ascendienles son vastantes, pues los purgaron y quedarou libres con el cumplimieulo de su seutencia y se puedo con verdad decir que y a no ay culpa quando la absorbl la pena, y de lo contrario se siguiera que como por la culpa de los ascendienles sin embargo de auer sido juzgada y castigada, todvia se podrian castigar los descendienies, se podrian tambien quemar los huesos de aquellos que los cometieron, pues son mas parte de ellos mismos que sus hijos y
;
descendientes.
6
que abjurare uuiere abjurado y no el que no abjur, ni los bijos ni hijas del tal chiistiano viejo entero, aunque su madr abjurasse y fuesse destertados, sea desierrado solo el
rada.
Este punlo por la parte que dice que de los maridos 6 mujeres christianos viejos par todos lados, solo sea desierrado el que abjurare y no el otro ni sus hijos ni hijas, aunque la madr abjurasse y fuesse
prcdente y no era necessario, porque en el prcdente queda dicho que el que aya de ser desierrado, a de teuer aigun quarto del sangre hebrea, y ansi el que no tubiere ninguna parle no podra se rdesterrado y cousiguienlemente no era necessario anadir este punto. Pero por la parte que admiie que el reconciliado que abjurare 6 uuiere abjurado, pueda ser desierrado, se impugna con lo ya dicho, que no se compadece recouciliar y junlaraente desterrar por la repuguancia que tiene el deslierro con la
desterrdda,esta incluido en
el
reconciliacion.
6 Qaedando en arbitrio de los Inquisidores no dar esta pena a algunos confitenles, cuyas confessiones juzgaseu por tau satisfactorias y su conversion y arrepenlimienlo por tan creible que les pareciesse que no se debe exequtar en ellos. Este arbitrio parece que no a lugar si el juicio de los Inquisidores fu justificado, porque por el mismo caso no puede quedar a su arbitrio el destierro, por quanlo se holgaran rectamente deuieron repuiar al Reo o par verdaderamente reducido, o par mal confitente, o quedaron con duda de la verdad de su conversion si lo primero y en couformidad dello le reconciliarou, no a lugar el deslierro, par lo que lantas veces queda dicho; Si lo seguudo, no le deben admitir a la reconciliacion, pues no les hallan merecedor dlia; y si lo tercero, tampoco le pueden desterrar, porque en duda el possehe y a de ser mejar su condition y restan otros medios mas suaves que el deslierro con que procurar convertirle, mejores medios seran los ordinal ios y usados de recogerlos en las carceles de la peniteucia y ensuarlos y ponerlos en el
;
IV
25i7
la virtud, que par este modo se puede espcrar se perfecsu conversion, aunque uuiesse sido flaca y debil. Verdacionara deramenle dexar el deslierro en arbitrio de los loquisidores, demas de que es medio occassionado y peligroso parque daria lugar a ruegos y inlercessiones y olros medios de negociacion. sria de poco provecho, parque de ordinario lo es remilir la disposicion de la ley al arbilrio del que la a de exeqular. 7' Que la misma se applique y exequlc en la personas que en el Saucto OificJo abjuraren 6 ayan abjurado de vehemenli y en los maridos y mujeres que tubiereu asta un quarto de la nacion. Este punie liene dos partes, una que mira a las que uuieren abjurado asta ay, y la otra a los que abjuraren de aqui adelante (que se ade eiitender despues de auer promulgada la resolucion de Vueslra Majestad) contra la primera parte militau todas las doctrinas que arriba se apuularon para probar que los que y a fueron recouciliados y an acabado y feuecido sus causas y cumplido sus penitencias, no pueden ser castigados con nuevas penas, si no uuieren sobre venido nuevas culpas, las quales mililan con mas fuerza en el caso prsente por no ser la culpa que corresponda a la abjuracion de vehemeuti tan grave, como la que corresponde a la recoDciliacion, porque la de este no se puede dudar que aya sido heregia y auer desamparado la fe, lo que no se puede decir del primero, que no fu mas de ser presumido y sospechoso eu ella, la quai presumpcion y sospecha purg medianle la abjuracion y peniteucia pblica que dandosubjeto a ser relaxado si se le probare despues la apostasia, castigo vastante para delicto no prouado, sino solo presumido, que vasta quedar en lrminos de tal para no augmentar la pena ton desigualmente como se prtende, queriendo que pierda todos sus bienes y sea expelido del Reyno, y loque parece que carece de toda justificacion es condenar a los bijos y a los nietos en tan dura pena, y la mujer o marido por la presumpcion de un delicto casligado en quien se presumio, que fuera cosa no vista jamas condenar los descendientes de quien positibamente no se pueda decir que deliuquio y ansi parece que no es plalicable esta extension, y con lo mismo no se impugna loque se dice en la segunda parte de seplimo punto. 8 Ottrosi en las mujeres, hijos y hijas, nietos y nietas y las mujeres de estes de los que fueren 6 an sido relaxados. Este punto se debe entender con los bijos y mujeres de los relaxados y no, como suena, pues la relaxacion iuduce pena capital, con la quai no se compadece la expulsion, y auindose de entender como es fuerza, en los bijos y nietos, digo: (^ue si fueron relaxados por relap&ia y muiieron pnitentes y reducidos en la Sauta F cath^lica, u quiere el derecho que sus descendientes incurren en pena alguna, solamente las statuye contra los descendientes de aquellos que murieron apartados de nuestra religion y entones con la limitacion que queda dicba y no parece conveuiente medio para la reduccion augmentar tante la pena, ni la calidad de la expulsion es
camino de
T.
LI,
NO 10:>.
i:
258
proparcionada y acomodada a dispoaerlos para que se reduzcati, si no lo esto quando mueren sus ascendienles, ni. para assigurarlos, si son buenos catholicos, antes en eulrambos casos, es expouerlos a gran peligro de perderse, parlicularmeule si sou minores de hedad, como largamente queda dicho arriba. 9 Sin que ninguna persona de las referidas escuse de esta pena qualquiera otra que le sea dada, 6 peuileiicia, 6 satisfaccioD, auuque est cumplida en parte 6 en todo. Este punto contiene io mesmo que ei quarto y otros que tratan de que seau expelidos los que antes de aliora deliuquiron y sus mujeres, liijos y nietos, sin que les escuse auer cumplido sus sentencias. Sobre lo quai quedan ponderados muchos iuconvenientes que de lo dicho se seguirian, y se pudiera discurrir mas largo raostrando quan fuera de razon es esta resolucion, pues prtende por un delicto castigar dos veces, y casligar personas que no delinquieron, sino solo son descendien'es 6 coDJunctos do los Reos, de lo quai no trato par no hacer el voto mas largo. lOo Y que para mas aliviar el Reyno de esta gente, Su Magestad se sirba de dar licencia gnerai, para que por tiempo de un ano 6 de otro termino conviniente puedan salir del Reyno los sobredichos vendiendo sus haciendas y llevando lo procedido dellos en haciendo que no sean joyas oro, ni plata, teniendo cerca desto las cautelas necessarias, porque no se perjudique al tisco Real y corona de Su Majestad y que el que con esta licencia se salire, no pueda volver y sea castigado con pena de galeras. Este punto lomado con la generalidad que suena, se arguye de poca consequencia con los demas que quedan resueltos y contiene manifiesta implicacion, porque si la expulsion se exequta en la forma que la Junta le propone Vuestra Majestad para que se a de dar por un ano l'acullad de salir del Reyno y vender sus haciendas a los mismos que quiere expeler con confiscacion de todos ellas, y assi parece se debe enlender habla de aquellos que eu el primer punto libra de la expulsion, que son los que 6 tienen parte de chrislianos viejos, 6 siendo lotalmenle de la nacion no an padecido nota de heregia en ningun ascendiente, a estos quiere que se les d un ano para que salgan y saliendo no puedan volver, y si en aquel ano no salieren, se les quite la facultad de poder salir, con lo quai pone dos gravamenes a los que dexa en el Reyno, juzgandolos por buenos, uno que pasado el ano no pueden salir, olio que si salieren no puedan volver, y olro que si volvieren se les den galeras. Todo eslo parece poco justiticado, porque siendo tan grande el numro de la gente de la nacion en aquel Reyno, que constituye no pequena parte dl, no puede desmembrarse dlia sin alro pellar cou muchas dificultades y inconvenientes, ni taupoco ser opprimida con la prohibicion de salir del Reyno quando se les offreciese sin detrimento de la liberlad uatural en que nacieron, de que deben gozar, mientras no viniere causas particulares para privarlos dlia, pues naide los negara sei* vasallos de Vuestra Majestad, expuestos a las conlribucioues de aquella Re-
259
y obligados a sus eucargos y defetisa como la oira gentey cousiguientemente auerles de ser comunes los favores, libertades y privilgies del pueblo, y sindole lcita a esle la entrada y sali la del Reyno, y la venta de sus bieues y baciendas probibirsela a estotros, es grau rigor, mayormente si la salida do fuesse a otros Reynos extraos, sino a los Reyuos 6 Proviucias de la monarchia de Vuestra Majestad, lo quai se debe reputar por un cuerpo, y cada vasallo por un miembro del. Augmeutase la severidad de esta resolucion considerando el estado en que se lialla en Portugal la gente de la nacion, a la quai al paso que se les estrecban los lrminos de su libertad y se les restringe a la habitacion precissa de un Reyno pequeno, se les debian augmentar las honras, para que enlretubieran la rclusion con los premios y euganaran la severidad con las esperanzas de los augmentos, pero a un msmo tiempo, no permilirle salir de un Reyno, ni vender sus bienes inbabililarles para todos los officios y benedexarles libertad, ni an para buscar a Dios en las religiones, de que tambien son incapaces, es ageno de todo gouierno christiano, y ocasionado a tumuUuos y alleraciones, par donde romficios del sin
pen siempre los animos opprimidos. Opponese a este discurso la poca seguridad que se lieue de esla gente y la experiencia de que quando pudieron salir, se fueron a los enemigos de Vuestra Majestad y los ayudaron con dineros y noticias para entrar en la India oriental. Pero, no dando a esta opposicion mas crdite del que rsulta de los papeles, que no pasa de ser uua relacion simple y sin aulhoridad, se responde quo no es posible poner
puertas a un Reyno y la prohibicion de salir del sirne solo de desconsuelo y infamia, vastante a sacar de aquel Reyno a mucbos buenos que permanecieran en l, y viendo la infamia que viun, quieren adquirir la libertad que les di naturaleza, y no ay razon que pueda persuadir que sean utiles las leyes que por una parte son inexequiblesy por otra parle de tan perniciossos exemples. En materia de religion, no son mas utiles, porque si los que se van son hereges, menos dailo haran ausentes, y si la sospecha que se lieue de que todos lo son, es tan probable que justifica su expulsion universal en el dictamen de aquellos Prelados,como repararieu dexarlos ir sin fuerza ni violencia, y no dan lugar a que si el cuerpo de esla gente esla tan lleno de malos humores, se vayan del purgando y aliviando, siendo tan facil a Vuestra Mageslad ordenar a sus ministres esln a la mira, y en siendo los que salgan tantes que puedan hacer falta al Reyno de donde salen, 6 dano ciesde donde los acojen, suspenderles la permission como convenga. 11" Que para atajarse la perjudicial propagacion del Judasme par casamientes con christianos viejos, infcienando la sangre buena con la berejia y apostasia y delustrandese la nobltza del Reyno. que puede y debe Vuestra Majestad bacer ley en que probiba que ninguna persona de la nacion casaudo con olra cbristiana viejas, do se pueda dar mas dote, que asla dos mil cruzdos y sean nullas las detaciones de mayor quantiay se applique el excessoalfisco y a quai-
260
quiera del puebo que lo deuunciare y que los christianos viejos que par casamienlos coq cristianos nuevos no tengau fuero en la Casa
Real, ni privilegios, ni honores, ni offcios pblicos.
No ay en el derecho natural ni en el de lodas los gentes cosa mas favorecida quelalibertaddel matrimonio porser un individuo ayuntamiento por toda
tad
la
vida
la
que alcanza poder vida y la muerle de los sbdilos, no Uega a poderles impedir el matrimonio, por lo quai tiene gran inconviniente prohibirlos con tanta generalidad entre los de la nacion y los christianos viejos ol primero, el impedimenlo que se pone al fin del matrimonio, que mira la propagacion del gnero humano, que debeser autes favorecida que dificultada el 2 es el estorho que se hace a la couservacion y arraigo del fe eu los que son recien convertidos, porque siendo el dictamen de los concilios y sagrados canoues que se mezelen por casamientos de proposito se impugua este medio tan acomodado y tan efficaz con dicha resoluciOD. El 3<> que par este medio se induce un impedimento matrimonial que no toca a ia jurisdicion secular, par estar reservado a la de Su Sautidad. como nota Sanchez lib. 7 de matrimonio disp'^ 3, ?iO 4, y lo que no debe mover menos es la infamia y molestia que por este medio se seguira, no solo a los de la nacion, sino a los que cou ellos se casaren, con las acusaciones y pleitos que farzossamente les auran de mover para averiguar si las dotes fueron mas 6 menos de lo que par la ley se les tasare y tioalmente que par este medio se viene a contravenir indirectameute la celebracion de los matrimonios, porque, siendo tan litigiosos, no los querran conIraher, auiendo de ser favorecidos para que se muUiplicae la gente, de que ay tauta falta, ni obstan las leyes y costumbres que ay, de que los nobles no se casen sin licencia de Su Mageslad, el quai suele negar su consenimiento, quando reconoce algun gran inconviniente en el matrimonio. Respondese que esto no es lo gnerai y comun, sino en casos y entre personas particulares, entre los quales se considra el bien pblico para que no se contrahian los matrimonios, sin conassi,
la
aunque
sobre
currir todas las circunstancias que, si faltasen, podian perjudicar al bien pblico, lo que no es en lo que se va tratando, porque se dice se
haga ley gnerai que nos se puedan coutraher matrimouios entre christianos nuevos y viejos, sino es con la limitacion que alli se dice. 42oQueainslanciadeVuestra Majestad se suppliqueaSu Santidadde su motu 'proprio y ciertas cieucia y e p'euitudine potestalis con claiisula siihlata y otras exubrantes que hagan el negocio indispensable que las persouas de esta nacion asia el decimo grado no puedan ser provehidas no solameute de dignidades y cauouicatos en las
Iglesias
metropolitanas, cathdrales
rados,
como oy
Clmente VIII y Paulo V, siuo tambien de oiros qualesquiere beneficios, y que no puedan ser ordeuados de sacros rdenes, ni de menores, ni corona para evitar los gravissimos sacrilegios que ellos mismos ooufiessan en el Sancto Officio de nunea auer
Pontifices Pio V,
261
tenidoialeucion de consagrar, baptizar.absolver, ungir, nidar < recibir otro qualquiere sacrameuto, cooque se atajora la grande perlurbacion
y escandalo que
auieudo recibido los Este puDtoconsla de dos parles: la primera, que los de la nacionasta el decimo grade no tengau dignidades y canonicalos en Iglesias calhedrales ni colegiales, ni beneficios curados. La ^^, que no se puedan ordenar, no alcanzo a enlender para que la Junta de Prelados multiplica inhabilidades a esta gente sin provecho y cou uotaria falta de consequencia en lo que proponeu, parque do era necessario pidir que no pudiessen lener los de la nacion dignidades, canonicatos ni curatos y luego que no pudiessen ordenarse, supuesto que sin ordenes no pueden tenerios. Y si el animo de los Prelados es que no ocupen las prebendas y beneficios por la experiencia que tienen por lo mal que los adminislrau, vastaba iohabilitarlos para ellos y no i)ara las ordenes con que fuera menor el. sentimienlo de esta gnie y conocieran que la iutencion de los Prelados no era quitari-elo todo, pues les dexaban abierta la puerta con las ordenes y obtencion de los prstamos y beneficios simples para mejorarse y dar satisfaccion de si. Pero debese mucho reparar en que, seguii parece por los papeles presentados, los de la nacion en Portugal eslan inhabilitados de obtener dignidades y canongias en las cathdrales asla el septimo grado por brebe de Clmente VIII, y la pretension prsente augmentar la inhabilitacion asta el dcimo grado y que se comprehendan las Iglesias colegiales y beneficios prstamos y aun la desception de este sacramento, que es rigurossisima resolucion y en todo agena y aun contraria del dcrecho, augmentondo impedimentos irregularidades y aparlandose tanlo del camino que la Iglesia a plalicado con sus hijos, por mu^^ malos que sean y mas en materia semejanle donde los Prelados tienen mano para irjquirir de moribus et parennbi/s, OTiuandos, y escojcr los que merecieren en que Vuestra Majestad les podra encargar mucho el cuidado y no hacer novedad par ahora, augmenlando inhabilidades, quando se dessea encaminar esta geule par mas suaves medios que asta aqui y reducir su tratamiento al que en estos Reynos de Gastilla sea tenido con elle, donde se proced](3 con esta gele como con los demas del pueblo acerca de las ordenes, prtbeudas 3^ beneficios, y solo en algunas Iglesias se introduxeron slalutos de limpieza excluyendo a los infestos generalmente y en las informaciones que hacian los Prelados a los que trataban de ordenarse, apuraban las qualidades de sangre con mas atencion que ahora y esto vasto, segun la experiencia ha mostrado, y vasiara en Portugal, si se platica con la charidad y cuidado que pide
la
salvacion no
materia.
\
Que Su Majestad mande guardar y ralifique de nuevo, si necessay loables leyes bchas en aquel Reyuo y pedidas
siempre en Corles gnrales par los trs estados del, ecclesiasiico, Nobleza y Pueblo, que los de la nacion, como geule infesta de apostasia y heregia y que no puede ser fiel al Rey, ni a los hombres,
262
de
la
Repblica.
A estas leyes y prohibicionesno solo rsiste el derecho comuu, sino tambien la prctica de todas las Repblicas bien gouernadas las quales no an hallado mas efficaces medios para assegurar las uaciones recien conquistadas y reducidas que las de la union, y esta por ningun camino se consigne mas que par la participacion de los officios y lionras. Los Romanos, cuyo gouierno es alobado de todos, no se conteutaban con conquistar los Reynos, sino que procuraban tambien conquislar las voluntades, y para este fin Uevaban su corte muchos de las uaciones conquistadas y los hacian capaces de sus officios y privilegios, y esto an en estos liempos lo observanlos Pontifices par poco mas que respectos temporales, porque los conservan en la misma ciudad, permitindoles publicamente la profession de la ley de Moises con poca esperanza de su conversion. Lo mismo se haee en Venecia y Ferrara y en otras partes de Italia y mucho mas en Francia, donde con gran franqueza reciben los que se van de Portugal y lo tienen por buen aibitrio. solos los Portugueses son en esta parte melindrossos, pe:isando que la misma sangre natural y pbisica lleva consigo la contagion y heregia, no siendo esso par lo menos la causa principal, sino el mal Iratamiento que los hacen. No ay gouierno mas contrario la conservacion de los Roynos que l que occasioua divisiones en los sbdilos, los grados de las honras y officios sean muchos, pero la capacidaden los vasallos para poder ascender ellos no se limite, porque par el mismo caso causa division, por quanto el ingenio de los hombres es inconstante y apetec la variedad, convieue proponrrles diversidad de premios que puedan aspirar y que lenga la virtud campo e-pacioso en que extenderse y exercitarse y no recluirla tan estrechos terminos como tienen los de la nacion en Portugal, donde nada se les da, ni an la esperanza de
premios, aunque ellos den experiencias de virtud. Si se uuiera liecho estudio para procurar conservar el Judaismo en esta gnie, no se pudiera auer hallado camino para conseguirlo como l que se ha platicado con ella en Portugal. Permileles el derecho los que se convierten ascender a todos los officios, y en Portugal, no solo se lo quitan ellos, mas tambien toda su posleridad,
Dicen los Goncilios que se procure la mezclade estos cou los christianos viejos, y dificultau en aquel Reyno, como se a vislo, mandando que el que tubiere parte de la nacion, no pueda ser promovido ofticio ni beneficio, con lo quai no se casan unos con otros, porque el limpio que se casa con mujer de la nacion, sepulla su descendencia en une infamia y incapacidad perptua. Y si estos inconveuientes que se descubren en lo speculatibo del gouierno de Portugal uuiera desmentido la prctica, prudencia fuera correr por ella y que Vuestra Maieslad se persuadiera a que la complexion de aquella gnie pedia tal Iratamiento, pero los effectos an sucedido al contrario par auer sido danosissimos, parque con la separacion de los chrisliauos viejos se an unido entre si, y, viudose incapaces de los officios y honores,
IV
liGli
an procurado las risquezas y, casandose uuos cou oiros, au coriservado el Judaismo, a que su naciou los inclina y hacen un cuerpo tan grande en aquel R'-yno, que le consultan que es necessario que Vuestra Majeslad cou toda presteza los dividn, desterrando a unes y dexaudoa otros,y la verdad y la que importaria parece sria abrirles las puerlas de las honras y de los officios a los que las mereciessen, para que puedan entrar luego, y a los demas, para que con el tiempo puedan aspirar a ellas y les serban de escalon para que se conviertan como en otras parles y Reyuos se ha exprimeulado. Todos los que caminaren par caminos andados y sendereados, Iran mas seguros. En Portugal, se a llevado esta gente par sandas incgnitas no platicadas de ningunas Reynos y Provincias y an recibido Judios y herejes expulsos, porque los an reducido habilitandolos para los officios y mezelandolos consigo. Prudencia sera caminar par las huellas de otros Reynos y no par la aspereza que asta ay se a caminado y tan caro a costado. Dicen que aunque ay leyes que prohiben a los de la nacion lener olficios, no se praclican. anles ocupan mucbos y sin embargo no se reducen, que la naturaleza de los Judios es tan mala que conviene no llevarlos par bien, que en tierapo de tantos herejes, sria desconsuelo para los buenos christianos verlos premiar, y que habilitandolos, se mezclaran con los nobles y los inficionaran y destruran la nobleza del Reyno. A esto se responde que si los que defienden estas leyes, alegan en su favor que no se guardan,dana entender que no sou justas, porque los que lo son deben guardar^e, que sria gran vituperio de una Rpblica decir de si misma que, teniendo leyes justas, no las guarda, y ansi no solo deben admiiir a los officios los de la nacion que lo merecen, como dicen que se hace ay,siDO que esta admission sea sin nota ni aflrenta. La ley que los in habilita, losesta siempre affrentando, aunquando recibeu las honras, y si estas se dan sin embargo de la ley, de que sirbe conservarla, ni ratificarla de nuevo, sino de que no les entren en provecho las honras a los que las recibeny produzcan los efectos que se dessean y que produxeran si se admiuistraran como deben. Decir que no se an de llevar par bien los de la nacion, ni esperar su conversion, es limitar la mano de Dios y cerrar los ajos los sucessos que se an expermentado en tantos Reynos, como se an convertido con los medios propuestos, la tristeza que causara a los nobles la revocacion de las leyes en este tiempo no debe impedirla, porque revocando las leyes, no se dan luego los ofcios a los Judios y Vuestra Majeslad es quien a de premiar a losque lo merecen y siempre preferira la virtud y meritos que se acompanaren con mas antigua christiandad y nobleza y esto mesmo los obligara a que con mas fervor y determinacion abracen nuestra santa fece.De prsente no se lesda nada a los de la nacion, sino que tan solamenle se les quita un impedimeulo que asta ahora les a estaorbado el progresso de su conversion y se tiene por eierto que desde el dia que Vuestra Majestad exequtase esta resolucion, comenzara a lener estos vasallos por suyos, porque asta ahora mas parece, erano tenerlos, pues no podian servir
264
Yueslra Majeslad, como tienen la obligacion. Si les esta mal a los nobles mezclarse con ellos par ca=amientos, su libertad se les queda para no casarse y la misma tenian antes para hacerlo, que el matrimonio no se irrita par la diferencia de la satigre, y quantas conviniencias Iraigan consigo eslos casamientos para el inlento principal
de
la religion,
queda pooderado eu
el
Dmero
once.
por las mismas razones, debia ser excluido de todo iralo y comercio, pero quando attenlo al eslado prsente no pueda ser generahnenle excluida del, a lo raenos la sea de lo que loca a las renias reaies, respeclo de los quales es mayor el perjuicio, assi de la Goroaa como de los pueblos y vasallos de Vuestra Majeslad y que podrian estas renias reaies encabezarse en los pueblos como las sisas y con esto se mejoraria todo y cesarian los sobredichos danos. Todo lo que conliene este punlo loca al gouieroo poliiico y mioistros que tratan de la administracion de la Real Hacienda de Vuestra Majeslad, a quien se podra corne ser el cuidado de sus couviniencias como maleria propria de los Prelados que las propoaen y ausi no es necessario disputar sobre ella para el intenlo principal de que se trata, si bien se offrecen en ella muchas de las consideraciones que quedan ponderadas, ansi porqLielodas vieneu a redundar enmayores disfaveros y desereditos de esta pobre gente, como porque la materia tocante al comercio debe ser comun a todos conforme al derecho
\ik
y de las gcntes. Y en esto pudieran no embarazarse los Prelados por no ser cosa de su profesion, sino de los ministros que Vuestra Majeslad tiene deputados para esto.
natural
En Madrid
ET AU XVIIF SICLE
LOUTF ET DE BABAl'
(suite
'')
DE BABA
B.
B.
FARHAD
LOUTF KACHANI
Le chapitre introdiictif contient, en vingt-trois distiques, l'loge de Dieu. Il manque totalement dar.s P L n'en a conserv que les six derI.
;
((
Dieu de l'Univers,
les
des
hommes
et
et des
dmons,
mme
les
et
Indous
le
re-
.1 la
gloire et la louange
religion,
du prince des prophtes, du trsor de du rossignol dans le jardin de la pit, du pre des sages
lui!
'*
la
et
k\h,L\a
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1.
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A.
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43
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Le dernier mot
3.
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D'^N"'33b
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T^b^
DlbOH
encore suivie de
cette autre
73'nD-
266
Le chapitre est consacr surtout aux prodiges deMose. O y a-t-il un prophte comme Mose, s'il est vrai que le Gubre et l'incrdule, Tlndou et le Chrtien sont les tmoins de sa gloire? (v. 2-3) Xul prophte comme Mose n'est jamais venu au monde, et jamais il n y en
aura un autre
III.
comme
nolrr,
lui (v. 29
').
AbraKim
il
prre paix
de
lui
lui!)
reconnat
te
in
Cralpur
L'i/e
do
tr(jis
ans'^;
Nemrod ; on
et
jette
dans
le
feu,
et le
feu
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transforme sur
3a,
l.
en roses
en fleurs.
F.;
manquent
dans A, qui
dans
L.
et 21,
Le chapitre contient les clbres lgendes dont Abraham est le hros, en partie sous la forme (ju'elles ont revtue chez les Maliomtans, L'auteur raconte surtout avec dtail
idoles,
comment
il
fut
artificiellement sur la
comment Abraham mit ensuite prcipit par Nemrod dans un proposition de Satan, et comment il
en pices les
four construit
fut sauv par
miracle survenu
est
rattaclu^e
racles
121
une exhoi'tation la foi Tu as vu des milliers de midu fils d'Imran, et pourtant tu n'as profess aucune foi ' i\. 152 dans A).
;
IV.
De
la
De
la
cause des
preuves du temps
du malheur de
la reVujion d'Isral.
6a, L 5 a. 35 distiques.
dit
lion'. Ainsi
suprme de perscu^
vritable introduction de
engagea Haba
qu'il
sujet d'im rcit suivi. C'est d'abord l'auteur de cet dit, Scliah
Abbas
il
dpeint sa
il
prouv un nouveau
11
(ialout*
C'est
de Schali Abbas
parut ledit
Ils
([ui
em-
de conversion. La
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2.
A.
4.
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267
et
le
dsespoir provo-
qu par
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malheur qui atteignit la Loi de Mose. La pense de ses endtourna du suicide. Ln moment il songea s'enfuir Hagdad %
le
mais
il
n'eut
j)as le
courage de
(juitter
Kachan, sa patrie.
Comme
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il
se
lui inspira
fois la
*,
que (juiconque
lii'a
tin et
du commencement*
Quand
le rcit
mon cur,
du chagrin.
I'^'",
je devins joyeux, et en
un
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Cette introduction se
V.
A
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et
comment
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la, Lb6; le
v.
24
manque dans A.
I^*",
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les
les
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moutons
bonne intelligence
Gorgien
et les autres
afin
heur
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et
mais
la
lui
homme
le
sclrat,
nomm
fuit
Siman-Tob
b.
David.
que
Schah avait
don
Demawend,
membres
notables de la
communaut
juive d'Ispahan
1.
V. 16
nbcm
po7j
rr^.in ^i03?3
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2. 3.
V. 24
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roi.'^a-
V. 28
n^wN'vD: Ti::N3
Nn ra
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-:n7jT in ncTi"^
-lOi c<^a.
4. V. 29 Le terme le
nb^:\7j 1^^^ n:ws5D C]td r^^"* ';n"'^^*^ '^''I"^ t<n Mei,niillii a t choisi par allusion au Livre tlKslIiei-, *\m lacoute
nbnm
oann
4
D^^'\:>^
Le
titre est
6.
"jNnwXDD
y^l2^
ISmnD
iA\
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JZ:-^^!:
(littralement
faire des
non-juifs
s'emploie
dans tout
l'ouvi'iijre
poui' dsii,Mier la
conversion
rislam.
7.
8.
V. 6, dont les rimes sont formes jtar les mots hbieuv "^IDi* et "^"IZ--
V. 25-27
<:i
^-^
NH^n
1^ "3
ijiiwXT^nT
onwSDi
-piiny
iziziib ^a
V'^bwS-i'j''
n^rr
208
le inallicur sur elle taient Siman-Tob, Ghay^t ', Zakarva, Schem-Tob, Yehoiida. Tous les six taient des hommes injustes; seul, Mousa tait instI'uit^ Zakarya tait cribl de dettes, Ghayyth malSiman-Tob avait trois fils, qui taient tous boufaisant comme un Satan chers, mchants, un comme un serpent, deux comme un dragon ' .
qui attirrent
Moiisa,
VI.
Ghayyth se prend de querelle pour la premire fois avec Simaa-Tob au sujet de l'abatage de la viande.
P
6 6.
les pis
de
8 6, L 6 6,
fils
34 distiques
le v. 7
manque dans
A.
le dbit
Les
de
la viande.
Une fois, Ghayyt trouva le poids de la viande achete chez eux moindre qu'il ne devait tre. Il rebroussa chemin aussitt et fit au boucher des reproches en termes grossiers. I/autre rpondit par un coup
de poing, qui blessa grivement Ghayyt et
de se venger de Siman-Tob
et s'en revint
fils
jura
chez lui.
se plaignit
de Fin-
Schem-Tob
et le
somma
*^
d'adresser
une plainte
crite contre
Siman-Tob
tait
Sublime Porte . Schem-Tol ncessaire pour excuter le projet. I/autre pauvre et serait prt olx'ir moyennant fi la
la proposition.
Schem-Tob
L
P
et
Zakarya
se rendent
la
Sublime-Porte
et
crivent
9 6,
7r/,
7 6.
78 distiques.
et
Dans
Porte,
la plainte
que Schem-Tob
Zakarya adressrent
la
Sublime-
ils
pour entourer
iiu
Une autre
plainte se rapportait la
tombe de
Srah bat Ascher ^ La narration est interrompue ici par l'pisode suivant de la vie de Schah Abbas P"^". Ce prince alla un jour la chasse avec ses mirs et ses Khans, et ils
prirent beaucoup de gibier. Arrivs la tomlH' de Srah
virent une gazelle d'une taille inaccoutume,
([ui
l)at
Asclier,
ils
mais
elle
comme
le
Il
mausole de
la sainte".
un
vieillard, Juif
2.
3.
A Qbyi2. A
V.
:r.
:
la
plaro
(le ci'
mot L
riichiou ^'i.
-iTTwS
iii
nm mn
-iwX?:
pi
-^D"
-n^sna
no^n
in ZwSirp pi2.
5. 6.
7.
8.
V. 7
"^-iNon
t.
V. Revue,
XLIV,
.{.
il.
'^3"'D.
littralement
jnafrone
ou
([U(^l(jne
rliosp
ronimp
madone
''2'^3 ;Jolinson,
2G4c).
XVll^'
LT AU XV111= SILCLE
la surveillance
le vieillard
il
209
on avait confi
la
du saint
dclare
demande du
'.
schali,
le
renseigne
lait
comme
lieu de plerinage
lui
Le schah se
recon-
du vieillard
et se fait
conduire par
l'intrieur
;
Mais peine
l'a-t-il
aperu que
la crainle le saisit
il 11
:
ordonne aux chefs des Juifs de se runir le lendemain matin. C'taient Siman-Tob, Nacir, Salomon, Nian, Molla Abou Mardoche', Khouddd, Mousa 'Attar, Souleman. Us se placrent sur une place publique o le schah devait passer. Quand ils Taperurent, ils le salurent de leurs souhaits de bonheur. 11
monter
la ville.
'*
leur dit qu'ils pouvaient tre sans peur, qu'il voulait loigner d'eux toute
Il leur permit bonnet d'Aboul-Hassan d'envoyer partout des messagers et de quter de l'argent pour le tombeau de Srah bat Ascher comme lieu de plerinage; mais il les invita obser-
le
'^.
la sainte
pour
lui.
ils
La
communaut
lundi suivant,
se portrent sur le
pour
le
communaut
sa faveur et lui
offrit
un repas.
Il
supprima
le
bonnet .d'Aboul-Hassan et autorisa la libre pratique de la religion de xMose ^ Il suivit le chemin de la loi et combla les vux des Juifs . Ici se termine l'pisode, et c'est maintenant (v. 70) le til del narration qui
reprend.
Dans
s'tre
la plainte
tait
accus de
vinces pour le tombeau de Srah bat Ascher. Us lui faisaient grief aussi
et
de les
Le
vizir Naivwab'' se
rend avec
les
Zakarya
et
Siman-Tob
1 1
6,
8 ^,
9 ^
25 disUques
vizir
Le schah avait un
1.
Ksim. Celui-ci
"nia ns m^s'^T.
le
V. 1
nbi^'D nbj^i
ma
Dii:y73
tie
-N^i
i-^^
2.
o.
V. 44 V. 45
12 "^DTnTD Nbl731.
nom
cause
la
rime.
n^nbl^
nom
sera
d'un fau-
l)our^ d'Ispahan.
4. V. oi (lui 1?3 D^n "^73 NI "lOn on im'^D. Allusion l'dit plus tard (chap. xlv-lii, ordonnant de porter un bonnet dtierminr.
;
,
mentionn
5.
le
serment
(juc
voici
6.
V. 67
bi^n
po^
TT,'':>')2^^
-^12^ TiiirpTs
(c
la
~.
place de
i^turc
yarak
"n33 bT 1E n^N'c: "jN pD" n.sn rna. A donne pnil^. Mui n'a aucun sens.
du
eh. x, v. 41.
SNID T'TT.
270
manda
et
menaait tous
Il
fit
les
plainte la Sublime-Porte.
On
devait les
nomm
Yahya, qui
tait
des plus
intelligents.
ils
dirent
rendit la Sublime-Porte, et
leur projet.
IX.
Schem-l^ob
Zakanja
sont
emmens
loin de la
Sublime-Porte,
et les
12a, L 9a.
50 distiques; le v. 15
manque dans A.
deux accusateurs quitter la Sublime-Porte, que Siman-Tob s'y rendit en personne et dposa une plainte oii il accusait les Juifs de dsobissance vis--vis de lui, leur chef suprme. L'mir et Yahya regagnrent alors la Sublime-Porte, et ils russirent dtourner Siman-Tob de son funeste dessein. Il tit mieux encore, et, sur leur conseil, otrit un repas auquel tous les notables de la communaut, amis et ennemis, furent invits. Mme Ghayyt * tait au nombre des convives, mais il se tint lcart.
Malheureusement, Mousa Attr,
et lui
homme
:
une dignit de chef suprme, tu signes toi-mme ton arrt de mort'. ainsi que la haine clata de nouveau entre Siman-Tob et Ghayyt.
adressa ces dures paroles
Si
(Vest
X. Siman-2'ob entre en
Celle-ci se
pour la troisime fois avec la communaut. rend au Jardin au lait ^ et se prsente devant le scliah.
lutte
'*
13 5, L 10
6,
P 116.
45
distiques.
Siman-Tob, avec
trouver l'mir. Puis
Mousa
la
synagogue,
et
Alors quarante
membres
de la
communaut
la
Siman-Tob
Jardin
et rsolurent
de porter, en ce
mme
Loi
*
Us prirent un rouleau de
avec eux,
se
rendii-ent au
1.
V. 10
2. Ainsi
la
suite, celui-ci,
le
jjiemhe de
la
Tob, tait
juive.
3.
le
rival
de ce dernier pour
la diuiiitc
de chef suprme de
Simancommunaut
V. 3G
-^o-^-ia
^^-173
>-^5
iiD noi3
il
"^o^wNn
"^TNo
4.
La
auv
le
cliap. vi-vii
la
seconde
fois
dans
ch. ix.
173NS
>i<'2.
n735<D
et
est
pare avec
voisinage
p. 94, n. 5.
6.
<lu
lait
doux
une boisson rafraichissante des gens d'ispahau, praigre (Vullers, II, "783 6); n?:ND iN3 est donc un jardin
boisson, et
situe,
public d'ispalian
dnomm
royal.
d'aprs cette
le
du
i)alais
Voir
une
autre
explication
daus
RevuCy
t.
XLIV,
V. 12
HDD
""D"
(A
-D^).
Ai:
\V11I
SICLE
271
dans
le
le
voisinage du
[)alais roy;iL
Au
prochait,
seliali
l'egardait justenient
(;e
an deliors
il
envoya Isfendiarconnatre
lui.
Il
lenr
dessein, et
(jnand
le sehali l'eut
appris,
il
les
fit
venir devant
les
accueillit en leur
demandant avec tonnernent pourquoi eux, des Juifs, avaient march le sal)l)at en pleine campagne '. Ils commencrent alors
scliali les invita
a confier
et
Tun
d'entre eux.
Schem-ob
et
communaut
par
cupidit, et
notamment
tiies.
le
de lever des droits injustes sur les tombeaux et sur les cime-
La rponse du schah fut qu'ils eussent k se prsenter de nouveau jour suivant k la poi'te du palais. (Juand ils revinrent le lendemain, ils
ne voudrait pas
les assister, le
leur affaire.
XI
'*
Nawwah
''
ptuii'
porter ptainte
tes
comptes de Sbnan-Toh.
Ida, L
Wa, P
{[\a.
41
distiques.
Le Navvwab couta les plaintes leves contre Siman-Tob, mais se 11 envoya mme ses gens dans le quar-
la
se trouvait
ses oreilles.
livre auprs
du schah.
2.
V. 41
le
"j^ni-n
V"*'^"'""^
il
^^^^ ^^nla
Dans
suite,
cast-kceper, Ireasurer)
rmir
Mouhammed Ksim
comme NawwAb
"103
bni- Au
p"'^ifc,
lieu
de
bTl^,
les
mots nS'nsb
solution
de
l'abrviation
lit
Si,
qu'il
b^i
{= bni,
4.
5. 6.
v. 40).
Au
lieu
de "iDD, A
IND-
V. note 2. V. 11
:
l^'i-'NDl?:
^iliirDi:^
V.
3;j
il
^1^'^ nr>
^3Nn3
en
sa
'7^
-ini niii
l (|uil
^jz-^o
i^ln
de
Comme
ressort de ce
livre
il
suit,
prusiendrait. au
moyen d'un
comptes, car
mayique qui
se
possession, tout
livre, et se
examen
ses
accuserait
les Juifs
de majiie grce ce
convertirait lui-
mme
l'Islam.
272
XII.
le
schah
se
et fait
cV islamisme.
La
colre
14
r<.
du schah
retourne contre la
communaut
*.
16
6,
Ha, P
49 distiques.
la
Le
livre
magique dans
:
le
schah
Ayant vu
schah, je leur
ai
:
enlev ce livre; ce
Si j'ai t
comme
je
l'me ^
Il
reprit
des croyants en
ta main. J'ai aussi trois fils excellents; fais-en temps que moi. Le schah entendit cette dclaration avec plaisir. Il donna Siman-Tob le nom de Momin, et reut sa profession de foi et celle de ses fils. Ensuite il lit venir les Juifs, et ordonna d'amener des chiens sanguinaires'. Ce fut d'abord le pieux Molla Abba
maintenant Musulman de
mme
le
schah
si
et
qu'on
somma
de se convertir llslam.
le
Le Molla lpondit
Mme
foi
'^.
Le schah, courrouce,
enchaner
et jeter
loign de lui.
Siman-Tob lemarqua
de
cicit
^,
manteau
et
il
mis en pices par le chien, l'endit l'me. Ensuite schah mit en demeure Mousa 'Attr de renoncer sa foi. Celui-ci, sy
tant refus, fut galement jet aux chiens, et, sur l'ordre du schah, mis au tombeau encore vivant. Le troisime qui reut la mme sommation tait Molla Salomon. Celui-ci demanda un dlai, et se dclara prt livrerions les livres qui se trouveraient dans sa famille. Il jura, en outre, qu il tait innocent du crime de magie, dont Siman-Tob avait accus les Juifs. On envoya alors des portefaix qui apportrent tous les livres des Juifs d'Ispahan sur la place publique Meidn et les jetrent en un tas: Bibles, livres de prires, Mischna, Guemara, Psaumes, Schoulhan Aroukh ^.
,
1. L.
ajoute
<.'t
deux (de
ses
membres) sont
jets
aux chiens
;{.
V,
l")
iittraieuieiit
cliiens
mangeurs d'hommes
.
: j>lus
^ND
1*)b "^iSnriO,
ii.
V. 24
nom-'UJiD
;
T^i:-^!:
in
riD.
(j.
V.
.i:i-iti
^N"'33-i
N-iNi
^i<r!^
inbrj:
de
<-.72:o
r;c?2-i
-tt^c n^on.
t-'st
l'qui-
"m
(voir ci-dessus, p.
n:"'!! u'^briP.
"2013,
n. 6
Dans k
le
dernier hmis-
NITri
mo
273
XIII.
Schnh Ahbas
l'ail
de t/iuiqucs Juifs
disliqiies.
li Ispaliau
des MaHidniaus.
71
Schah Ahbas (il venir tons les Juifs d'Ispalian el leiii' tint iiii diseouis dans lecinel il lenr dit qne dans la Tora Dien a crit qn'aprs lappalilion
de
Mahomet
les
Juifs se livrent
Si
sa
religion
'.
Vous devez
vous troude dsesCelui-ci
vous en
faites profession,
verez la flicit dj sur cette terre; sinon, je vais vous envoyer dans
MoUa.
Aussitt ({uelques
Juifs, pris
main du schah.
au
vizir et
l'ancien chef
le
tait
devenu musulman,
l'Islam.
Siman-Toh ({ui ])orlait, maintenant qu'il nom de Momin'. Tous deux inscrivirent
,
les
noms
de soixante-(iuinze
membres de
le
la
communaut
juive
comme
embrassant
Le lendemain,
la oi'a
l'eau. Les livres enlevs aux Juifs furent apports la tte du pont et
lancs dans le
d'enterrer le pieux Molla. Aprs que ces faits furent arrivs, les nouveaux
Musulmans
durent
tmoigner de
la
la
renonciation
lait
'.
leur
ancienne
croyance en mangeant de
viande avec du
aigre
A
tait
cette
poque
vivait Ispahan
et jouissait
aim de tous
le
scheikh, tu as vu
et jet la
ce
que
schah a
fait; il
a mis
et
promit
aux Juifs d'intercdei' pour eux auprs du schah, qui devait tre son hte lendemain. Us se rendirent ensuite chez lmir Mouhammed Kasm
et le prirent d'exposer la princesse
'^
Quand
le
scheikh
Bha-eddn
les Juifs
et
de faire de tous
faveur ^ Efforce-
des Musulmans,
Garde-toi de tourmenter
fois en leur
Mose tait aussi un envoy de Dieu, plus grand que tous les prophtes
QbD73
2.
3.
ujm
t^n
"13
n^'^-i:;
n?o^
"|^"i
V. 15
iN73bo72
TiD
mu
172^0 "^nsi:
""'N'J
(|ui
cnm
"^is:
-irm.
V. 22
pmD
nON73
NI
marquait
la rupture
avec les lois aliuieiitaires des Juifs, est encore souvent tmiitioiui ex|>!essnienl piu-
V. 41
niTtlD "^lNa
matresse du pays
v]
v)
Il
agit de la
sur du sultdu dj
V. 54
V. 56
ni^-i-ton
:
rsi^D UJ-INDD
"in^Ii^'^D
tlD
T
nnSNblD
le
Naturellement
scheikh entend
avant Mahomot.
18
?74
Tu ne
les Gubres,
Quand
le scliah
enten-
Du scheikh,
le
chez lequel
aperut de
Il
Juifs
schah
tit
don
tomber sur les Juifs. Dans Tmir (Xawwab) des redevances des
sa bienJuifs, et
Schah Abbas fait prsent des Juifs d'Ispahan au Xainrb. Zakarya devient Xasi [prsident). Le Narcirb leur fait du bien.
A
Le
19 b, L 14 &,
17 b.
5o
distiques.
envoya aux Juifs, pour qu'ils prparassent un joyeux festin. Il tit don Zakarya d'un vtement d'honneur, orn d'or, et le nomma prsident. Siman-Tob, devenu Musulman, reut du schah la mission de chercher les livres magiques- dans tout l'empire Kachan^, Koum, Yezd, Nehawend, Ghiraz, Abarkuh, Deniawend, Ghilan, Kazvvin,
;
Farah-bd, partout
fita
il
se mit la recherche
et
du Livre des
secrets''., et
pro-
Nasi, Zakarya, n'eut pas non plus se rjouir de sa dignit. Il en prison avec Schem-Tob, parce qu'ils ne remettaient })as suftifut jet samment d'impts. Zakarya se dlivra du cachot de la faon suivante. Une
nouveau
nuit,
il
Il
ve-
matin,
il
fut
une vision sublime; Mahomet lui tait apparu en rve, de lui, sur l'ordre de Dieu, un Musulman^. Le lendemain amen devant le Nawwb, qui accueillit avec une grande
Schem-ob, qui avait dj prcdemment essay en vain de recouvrer sa libert au moyen d'une ruse, suivit l'exemple de Zakarya.
distinction.
\.
Y.
(53
-1*1
1"^
:
2.
V.
i)
et 10
nno DNnD
les
-|D
a^PD.
Il
s'agit
dos
ouvrages cabalistiques
(v.
qui
se trouvaient clicz
XI et suiv.).
Juifs
et
plus haut,
cbap.
3.
Nomm
12
:
l.i
patrie
du
pote.
i)ratique. con3.
4. V.
D"^T^"I
'O). tl'est
;
un ouvrage de cabale
INT^boT: l^rTy ^N DDND3 1)2Mi l'nh. l^nr lieu de *l73n?3, M"' "^' convient pas au mtre, A donne ^bsf, e qui est sans doute Au le texte primitif, Ali tant plutt sa place propos d'une conversion la croyance
V. 45
:
"17N TN
NIW TlD
cliiite.
XMP
ET AU XVIII^ SIECLE
27
XV.
Hfdji liiz
Nimah,
il
acquiert
les
21 , L 15 b.
61
distiques.
'
Cinq ans aprs les vnements raconts jusqu'ici parut un descendant d'apostats-, nomm Hdji Riz, homme savant et plein de science, et il ac({uit de l'mir les impcMs des Juifs d'Ispahan. Ceux-ci furent obligs de
verser dsormais soixante tomans au lieu de la redevance annuelle de
l.
commena
amendes sous
la fin, ils
portrent leurs
Nawwb (Emir
lui.
Mouhammed
Ksim), juste au
ils
moment o
acca-
trent toutes ses injustices. Riz dut se retirer tout confus et quitta la
les Juifs;
le
il
retourna chez
le
lui,
semblable
des Juifs.
Aman'
11
trouva bientt
moyen de causer
.
Il
malheur
A Ispahan
vivait
un
homme
donn un fils, appel Aron, dont la garde incomfemmes. Aron devint un jeune homme pieux et modeste, que les trangers estimaient aussi bien que ses proches. C'est ce jeune homme que Hdji Riz fit venir chez lui en secret, et il lui persuada d'crire sur une bande de papier une phrase du Livre des Secrets^.' Muni de cette preuve, il se rendit chez le schah, qui tenait justement sa cour, et tait entour des envoys des pays trangers ^ et accusa les Juifs d'Ispahan de magie publique et secrte, en rappelant que le schah
avait
bait toutes les trois
avait,
la
conduite et les
murs*
avait trois
femmes,
de son ct, jet les livres de la Tora l'eau et converti les Juifs
l'islamisme.
1.
En
1622, V. cliap. xviii, in init. Les faits raconts .jus(|irici se sont donc passs
en 1617.
2. 3.
V. 4
V. 39
lN-7N?2"ltJ7:
:
b03. A
lit
mT
au lieu de
":>D2.
iNTDNr: 13:^50
\an:N5
'713
m nbnn
le D'^T"!
(A orthographie
pn).
i^HD
au lieu
4. 5.
V. 42
V. 47
u:730"n rSK"!
">TN"1 T "'TlD
T
:
T<
'S">
(ainsi
crit
de
'^TN'n, ce qui
V. 12).
mentionn plus haut (chap. xiv, La bande de papier couverte de mots cabalistiques est appele au v. 50 '7'^
dtruit la rime). C'est
:
H^D
T:iN!D
IID, au
v.
55
ll^i
TTD
(billet
v.
28
^:i3-ibi HNnNP ^^ibN r::2rr. '^jnm ^?3inT Les noms des peuples trangers ainsi numrs ne sont pas empruntes tous a la ralit historique (comme c'est le cas, par exemple, pour les Francs, les ambassadeurs europens la cour de Schah Abbas I), mais en partie aux traditions de l'pope
6.
V. 53
-^i^DTT
"iiDn
persane.
276
XVI.
auprs du schah Abbas I et calomnie les Juifs d'Ispahan. Le schah fait venir les Mollas, et quatre Mollas sont mis mort par le schah. Les Juifs dLspahan deviennent Mahomtans pour la seconde fois.
23 a, L 17 a,
21 b.
59 distiques
le v. 39
manque dans
A.
au plus haut point par l'accusation de Hdji Hiz discours des ennemis des Juifs alors prsents, le schah
Irrit
et les autres
tit
venir les
Mollas de la
communaut
y avait alors quatre Mollas Ispahan, qui exeraient leurs fonctions dans les mariages et les circoncisions*:
pour laquelle on
les incriminait.
MoUa Salomon
et
blants, ils parurent devant le schah, qui leur prsenta lamulette que lui
il
venu'?
billet, et dit
en
:
souriant
Je
Dieu
sait
Le schah reprit
Musulmans, j'ai ouvert votre bouche la confession de loi; comment se fait-il que vous soyez revenus sans mon ordre la loi de Mose? Le Molla rpondit qu'ils avaient reu du Nwwb l'autorisalion de professer leur ancienne croyance. Le schah l'ayant invit l-dessus se schali, celui qui est noir convertir maintenant Tlslam, le Molla dit et hideux ne devient pas blanc mme en se lavant beaucoup ^ h Le
vous
ai fait
))
c.
aussitt,
Nawwb
Musulmans en
Ils
mcrants?
furent
mort
cruelle, le
Schma sur
les lvres^.
Quant aux
Juifs d'Ispahan,
ils
Au bout de six mois, ils du capitaine de la ville (hkim) la faveur que leur devant le schah pour tre dcide par lui.
1.
V. 9 V. 17
rb^73
r3
nmnD
"^^N
-nn
';<u:"'tn
Vd
"^113
2.
et s.:
mn
n;sd tt noT-ii
n^
iNn-'-^nan
nnn
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pm
*}
t^:n53
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Dip
2p5n13N 2N3
10
'^''
;;.
V. ;m V. 41
"^-"r::!
i-.
n^i:
noi Tw\ tdd "iN mii: rwn p3N5 nb t't -,t ^it::
''in t-it
"int ^^^nt
p^-n
-la inc"
crc
XVI1<-'
ET AU XVIII SICLE
:Lkt
XVII.
le fils
de
est
la
prison du
Xawwdh.
25 a, L 18
/;,
P 23
la
a.
74 distiques.
prsenta
l'affaire
Le capitaine de
l'arrt suivant.
ville
au schah
et
j'efiit
de
lui
quiconque ne donnerait pas suite cette somla volont du schah fut communique aux furent mortellement affligs; ils se soumirent cependant, el
la
profession de
foi
doute
Gomme
s'tait refus obir, il reut des sergents un coup si violent sur le cnlne que ses yeux jaillirent au dehors, et il dut finalement, priv de la lumire du jour, se soumettre la volont du schah. En tout, soixante-
et leurs
noms
furent ins-
au Diwan
'.
Le jeune homme qui avait t la cause innocente du malheur en crivant l'amulette pour Hdji Riz subit le sort suivant. Il s'tait tenu cach pendant une semaine dans une solitude. Mais un vendredi, tant
sorti
imprudemment de
sa cachette,
il
Aron prsenta
sa dfense et
et
le
lendemain martyr (l'avait tu); d'aprs d'autres, Bahman aurait t son complice; d'autres enfin affirmrent qu'Aron s'tait empoisonn lui-mme. Quand la mort d'Aron fut connue, grands et petits le plaignirent. Et lorsque la nou Puisse son velle en parvint au Nawwb, il s'cria sang tre veng au jour de la rsurrection, et que celui qui l'a fait venir en prison expie son crime
par
moment Bahm_an, serviteur du Navvwb, passa l'autre emmener Aron \ 11 fut conduit en i)rison, o
le
fut invit
matin on
fait
Quant aux
croyant
un
fidle,
mosque
et
leur
mosque
;
tait
puni de la bastonnade.
Ils
con-
trainte
ils
1.
L
V.
1-ir
pD
TwN
Nb7 73"n
-iD
2.
p pHN
T^y'^^::
-^nr
pS
'12
Dn"n?3rT
^\u
fnit
pN3"i
i-^Tii^.
pDT
p-i3
nn^nu:.
De nS'"'^, A
3.
nm'i:.
V. 26
^Nnbn
V"*"'"'"'
Le
mme nombre
4.
Il
xui.
dnona Acon
-inu:
TwS
:
comme
maiiicien. V. 41
pm:;
^^2
5.
Y. 63-64
N3 V'^N
n"l73
n^nniDO
^78.
chemin, ils taient tombs dans celui de l'erreur *. Ils passrent sept annes au milieu de ces preuves il leur sembla qu'elles duraient deux cents ans. Ils levrent leurs prires vers Dieu en disant Dieu,
; :
du
tu le sais
XVIII.
tu
nous accorderas
la dlivrance, car tu le
peux.
lient
Schali
cach
la
le
mort
pendant un mois, puis elle rvle la mort aux troupes de schali ^ Le deuil en l'honneur du schah.
yarde du
27 o, L 20rt, P 2b a.
^^82
distiques
dans
Ce chapitre ne contient rien qui se rapporte Fhistoire des Juifs. Il commence par raconter qu' la mme poque o il fit des Juifs d'Ispahan des Mahomtans, Abbas I se leva, le cur joyeux, pour conqurir les provinces de Bagdad'. Il esprait poursuivre ses conqutes jusqu' Basra,
morf* mit un terme ses plans. Pendant qu'il tait couch, malade, dans son harem, son tat fut cach l'arme par la premire de ses pouses, Zaneb Begoum; quand il fut mort, Zaneb parvint, grce toutes sortes de ruses et de messages simuls, tenir secret l'vnement jusqu' ce qu'elle eut pris des mesures pour qu'on rendt hommage, dans la capitale Ispahan, au petit-fils d'Abbas I, Schah Sfi.
la
quand
I.
Les
le
trne.
29
6,
L2i/^P27.
73
distiques.
Sfi,
Au dbut du rgne
qui avait t
de schah
un Juif d'Abarkouh*,
nomm
David,
prcdemment en relations avec lui, vint Ispahan saluer le souverain rcemment intronis. Les Juifs d'Ispahan l'apprirent et ils lui demandrent de leur obtenir, par ses prires, l'autorisation de professer de nouveau leur ancienne croyance. Ils dirent: Par le fait du prcdent schali, nous
sommes devenus deux fois des Anousim'' il y a sept sommes musulmans contre notre gr. Pour la
;
^. ^:iN7J
Oiiny n^'^D
cliap.
),
in;::^;:
13,
rtizax LlUralenu-nt
faire
itasser la
coupe deil
vant
uu
MX,
v.
l'expression
pour
<
mourir
est
HNn^
r573N3 (
laissa la
3.
4.
coupe
v. 27.
rouijes.
l(rJ3,
dans
la
mourut
le
21 janvier
Ki'i'.),
Ka/win.
ville
mp^D^<,
nD-i2
de
la
7.
V. 14
8.
Tii^'o
"^OlNID ';t<72\nu5
Di^i*
n?:n.
XVII'
ET AU XYIU" SICLE
279
'lu
procure nous
et
la
homonyme
et
ami,
le
mdecin
Dawoud
lui
fit
prendre cur
la prire
des Juifs.
Dawoud
cour du schah. Quand les Juifs, suivant ce conseil, se furent a[)prochs, en chantant des psaumes, du palais, et (jue le schah eut demand
quels taient ces gens, David
situation lamentable d'es Juifs
et
et
dpeignirent la
force.
Eux-mmes
le tils
sommes
sans
nous maudira,
et
Ton dira
l'poque d'un
schah,
ils
schah de
l'univers,
niontre-nous
pour l'amour de Dieu, sois pour nous le prophte Khizr, et le chemin . Le schah exaua leur requte, leur permit de
'
foi et
pendant lequel
ils
comme une
.
nommrent:
nie art
316,
L23a, P29rt.
54 distiques.
rapide aperu du rgne de schah Sfi, qui 28\ et raconte ensuite sa mort survenue subitement (un mardi, v. 26) Kachan, ainsi que les manifestations de deuil qui s'y produisirent et son enterrement aux environs de Koum. Le quatrime
Le chapitre
commence par un
(v.
v. 40)
son
fils
W. Bcher.
(A suivre.)
2.
li.
Prohiiblt'iiient
mdecin
V. 3S
^^73
N3
"^I^"'
Pi^^mn
4.
(un rouleau de la
42 est
n-nm
V. o7 et
ss.
:
yjz'^ nwsnu:
miD
i^t:^
r;n?:"^n
m^ii:
<3
T:bm n^n-ia.
riN-i
5<7:3
N73:n idd
ii5 iT^n
la
n^bx nnn
Elle).
tn
l^rti
n^u: n^n.
"Il5
l'y.
= "li5
:
nom du prophte
V. 71
nnNUJH
tte d'aprs
le
indiqu.
Deux
la
Porte Chambire, des deux cts de la route allant lle Chambire, rappelaient, nagure encore, par leur inscription Respect
aux morts
grillage, taient
un ancien
dant,
cimetire.
Aucune autre
savait
aucune
monde
que
c'tait le
champ de communaut
le
repos dans
Isralite
de
mme
connatre
lieu de spulture
d'une des plus grandes illustrations de l'ancien Metz, Rabbi Lion Asser (mort en 1785, selon le Mmorial de Metz), personnage bien
'
connu sous
1.
le
nom mme
de son ouvrage
grand-ralihin
Schaagass Ari
Le
nom de
(|ui le
ce savant,
nomm
i)oui'(|uoi
:
exlenao
la
notice
du
Mmorial
eoneeine
3-in
''"i<
n"-nr;72
mr^^n rr^br
-^an?:
-in
.N'y'-'
t^-mp
xbrtp
no
T^cn- '"^n^n T^i^n T'on- 'T! rrn'b'iT'T "i^n m^Tor; v^n^^~ ^-nz ^,z^^ '"^HN n:^NUj -.anT^r; bj'n .^::^^p uy ''^n'pi n-nn y^nnn in3"i73N "inmn .^^ib:; D- ib -inD3i nb^s .r-i",in ^mn brn 'pD .pN r<OD by ruJT r;:o t3^Tijr "^"irb '-rn .^?jip <"n 2^5<:n73 ins r-in^^'n r.z irrb?:?^ r-Dbn n;uj7:i t^np?: n^Dn Nb .=-nr -ipiri -^ro 'Dn"ipn "-icd .t^ncoim ""iddi t*<-.ED nn ib nniTH m:npm -i-tth -ido niN-inb n^n r^ri .insb^ 1172:: '^n nbnprr riTrsn mj* .a"'m-'T ts'^Vrs n-iNT ^"D -[y "^u:npr: rmTS'J -^"y rrbiyr ^y:: bnrcb iToiiy nx :'"^?:p ncru: -id rr^nu: phn -rc^b inm^TD ^'jipT n-,i:Dr: ^"y mn
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*7D
cnt
..Q^D':;
281
et
la tonfibe
du
7 fvrier
Cham-
bire, suivant
r-rb-'Dnm aii:3 .td ^n'^y t::n"i l'^y i-^b-^^m m-^biD qii^'T: n72^bi nnspT nj'bT i^b^snm jn^b::3 i-ciyn '^n !-in:73 n^b c:^ ni^n ^-pronni mN7:3 n^r: t::n:d u:npr: imTr: ^isdi o"":;r: b^ D"3'n nt:b n'\nz ^^o '^n
tDiip nn^ nb^bi .t>jn\nD i^^y T^r:? ^di .n'n'b'ii'T "^-iwNn ^nn^n isi:; j-in nn^o x:i,'* -innnTD s=iT>b r-i-^y^nir; -i^^-j^m 'cinpn qi52 nr:n St<n a\S7::: t^y b^no" rn"t2 tzy b^ b^? ';': imDT .t^nbnTD f<n"^;3 bnu:?:D nn?:u;: &y n"3i:;n riT "hdujd .^Nn'^i"' ^3 ton^n^ ninsb npn:: n3n3 vin npb2 "D 'im .pj* 3'":i2u: t2^5<m73NT tD^NjP t^^p^i: -^i^^t i""wS m73'>aD i"a 'n toTi^ .tobi:? hd rinsn &'^p"i:i73n iinx &^b.s"iN =^pbN p-ix na"i NT^Donn idod '^m .pob r;"73pn '-^bTo '^bt: c^n":: ^iirn titcp ^ainb
ri-nnun
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n7i^^ '^n
.nr"i:^r
nosDn
(jui
-^to^
b^n "msD
-Db
Que Dieu
sainte
se
pieux
et illustre
rabbin, chef
ici,
dans notre
et
communaut, de
l'tre
suprieur,
11
tils
du grand
pieux
illustre.
tait
pieux
et
Il
est l'auteur
il
n'y avait
la
point de
La Tora
un des Tannam de
ici
Il
premire gville.
occupa
le
trne de la Tora,
dans notre
ne
C'tait
un second Sinai
ni la
ngligea
ni la
Bible
Mischna,
le
ni
Halacha,
ni le Sifra, ni
lui
le
Sifr, ni la Tosefta.
comme
vt
Zohar
et
ses annexes,
La lumire de
renf(M-me dans
son cur,
et
il
vu occup
confectionner
l'aide de lettres sacres, part une fois, o nous l'avons une amulette, ayant cd aux pressantes instances d'un
femme
dans
le
ventre et (ju'aucun
mdecin ne
ils
deur de sa gloire
ss
jours de sa vie,
il
il
les a
pas-
dans
la
puret et la saintet,
talit,
priait et tudiait,
il
got au jene,
la
dlices de la pit;
tait couvert
;
encore du
des tephilin.
Au
soir
le
fut
atteint
de ccit
c'est
les livres
du Zohar,
comme du temps
il
Une nuit avant que son me si pure s'envolt, il fit mettre autour de son corps a Que ceux (|ui sont impurs veuillent les ouvrages du Ari (R. Isaac Louria) et s'ciia
:
Le lendemain,
la
quatrime heure,
son
me
partit,
comme un cheveu
(ju'on
retire
du
lait.
fils
distriburent des
aumnes en
:>82
rabbinat de Metz \ mais que nous croyons devoir transcrire encore une fois ici, car
rexcellente tude de M.
Abraham Cahen
sur
le
nous y apprenons de quelle nature taient les droits primitifs de la communaut sur ces terrains, question connexe celle du procs
dont nous aurons
pice, contenant
j)arler plus loin.
Il
un
bail
pass entre
le
et
Abraham Fabert, chevin de Metz, de l'autre, qu'au commencement la communaut n'avait t que locataire du cimetire. En voici le texte
Salomon
Z, d'une part, et
:
Par
bail,
Amant de
Saint-Marcel le
7 fvrier 1619,
sieur Abraham
en consquence du rsultat
21 janvier 1619,
munaut des
le
Juifs de Metz,
une pice de
terre,
comme
elle se
contient
gissante derrire
bord de
la
Cbambire proche les grilles de Rumporl (Rhinport) sur rivire, que les hritiers de feu Remy Jambin le batelier
cit,
ont eu tenu de la
joindant
le
pturai
commun
et la cimetire desdits
long
et
de ragrandissement
d'icelle.
Ce
et
bail fait
preneurs
Salomon le temps
payer
et porter
trsoriers de ladite
ladite pice vendre,
cit
le
engager ni mettre hors de leurs mains en vertu du temps que les Juifs babitants de cette ville y rsi-
deroiU
et
habiteront.
Il
est vrai
les
en juger d'aprs le
mme
docu-
ment,
quelques familles juives admises de nouveau Metz, depuis 1507, enterraient leurs morts sur uu terrain voisin de
celui-ci.
le
souvenir df leur
l'Ire lier
iiiic
liimicro
<'ii
Israi'l
Kn
r.iison
Ame
au laiscfau des
disaac
de Jacoh
el
des autres
Et au
moment o
fut enlev
comme
du
ciel
trionipirrcnt
des puissants de
teire
el
la
lumire du
B.'itii
monde
s'est tteinte.
Ce
fut le
[nn'rite
dans
la
vieille
Revue,
t.
VU,
p. iU8.
1SK.\1*:LITK>
',
IK
MKTZ
283
poque
et
taient
eucoi'e
en pleine vigueur
liaiitc
lautorisatiou
il
d'tablir
un
laveur,
j)ar ses
lettres patentes
du
'20
mars
100;:J,
aux
son histoii'e est Le choix de ce cimelire ne fut pas heureux bien mouvemente ])oui" un champ dt; repos. Ce fut la proximit
des fortifications de
cesse l'enaissantes.
la
ville ((ui
donna
sans
Dj en 1()90^
la
communaut
l'acquisition
se voit oblige de
demander
le
l'autorisation de faire
d'un
somme
de 85,000 francs
ou, d'aprs
',
de
dun
le
donne la demande de la communaut, et un troisime leriain, situ un peu plus loin, ct du chemin qui conduisait la cour aux gelines, fut acquis pour servir dornavant de cimetire. Pour s'assurer tous les droits sur les terrains dans lesquels elle avait enterr jusqu'alors ses morts, la communaut avait pay au gouvernement, outre le prix du terrain, la somme de ^0,000 livres'', qui furent employes aux dcation. Satisfaction fut
penses des
fortifications.
En
176(3,
un rehaussement^' du cimetire de
;
jug ncessaire
dfaut,
il
on fit plusieui's couches de tombes l'une au-dessus de l'autre. Le syndic, David Halphen, aprs avoir obtenu la permission du roi Louis XV, fit excuter les travaux.
La communaut de Metz depuis
fut
deux
fois
mise en moi,
1. Il est vrai que suivant Tordonuance du duc d'Eperuoii, (|ui ne manquait pas de bons sentiments l'gard des Juifs, la permission leur fut acrorde de devenir propritaires de tout un quaitier, o ils devaient tre cantonns pour tre spars des chr-
tiens. Voir
2.
Clment,
f.a
[i.
Ml.
au
roi.
in
5. 6.
117 et
l!23
a t consat, en
(pie
les
rcemment
l'aduunisration militaire,
terrains
retderment
couches de tombes.
-^4
toujours cause du
mme
cimetire.
La premire
d'artillerie
dans
,
l'le
dons
la
adresse au
le
duc de
demande
qu'on
jouir paisi-
blement de son cimetire qui lui appartient dans celte Isle . Ce document montre combien tait puissant chez les Isralites le culte du sou\enir. Il nous semble intressant de reproduire ici
ce texte
:
Monseigneur
le
et
Secrt^tnire d'Etat.
Votre
le projet
nouveau
parc
pour
la plus
grande consternation
s'ils
n'taient
rassurs par vos sentiments de bont et de justice que vous voudrez bien,
tient
Monseigneur, les laisser jouir paisiblement du cimetire qui leur appardans cette Isle.
La communaut de Metz doit son tablissement en cette
ville
aux
1603,
bonts de Henry
lui
de
la fov
de ses pres,
lui fut
le cimetire
Si les
vnement qui put arriver ceux de leur nation, dsolation seraient communs non seulement tous les Juits
du royaume, mais encore ceux des pays trangers. La loy de Moyse, leur premier lgislateur aprs Dieu, leur inspire sur la spulture des sentiments qu'ils ne peivenl abandonner, et si elle a
toujours est en grande vnration chez toutes les nations anciennes, la
loy la porto son
les Juifs.
Abraham
d'Ephron qu'aprs s'en tre assur la proprit, craignant que son spulcre ne fut viol dans la suite par ceux qui cette terre appartenait. Ce
patriarche
recommanda sur
son pouse aprs sa mort et de les y suivre aprs leur dcs, ce que
Isaac.
Jacob son
fils
donna
les
mmes
fit
transporter
Joseph
la sortie
C'est ainsi
que
le droit (^e
285
Dieu
Comme
il
Lion et exclu par Tordre du Seigneur de la spulture des siens, pour ne s'estre pas conform ses ordi-es, Jrcmie mit au nombre des plus grands malheurs ([u'il annona Jrusalem et a
Bthel fut trangl
dun
de son Peuple.
Telles sont, Monseigneur, les justes allarmes des Suplians. Elles sont
d'autant plus lgitimes, quelles sont fondes sur ce qu'il y a de plus sacr
rclament auprs de Votre Grandeur lExcution des differens privilges accords par Henry IV et par tous ses Successeurs et singulirement par Sa Majest glorieusement rgnant.
ils
Si les
ils
seraient tenus de
eux-mmes tous
les
ossements avec
Dans
jette
de ces extractions
inaction que
et transports les
dans
les Juifs
au
mme
deuil et la
mme
si
le
deuil et
l'inhumation de tous
dans ce cimetire et qui sont au moins au nombre de mille! Quel employ de tems! Quels frais immenses pour toutes les crmonies observer!
et
la
pour laquelle
respect
!
loy leur
imprime
la
et
leur
commande
le
plus grand
L'acquisition que
fit
Abraham de
que Sa Majest et ses augustes prdcesseurs ont bien voulu leur permettre. Ce terrain est cart et la place d'armes que l'on projette, serait suffisamment grande sans s'emparer d'un aussi petit terrain que ce cimetire. 11 n'y a pas encore un an que les suplians ont t obligs d'y faire une dpense considrable pour le relever de deux pieds de terre, suivant la permission qu'ils en ont obtenue de Sa Majest dont copie est cy jointe ce qu'ils ont excut en se conformant exactement aux bornes et aux prcautions qui
cette proprit est
eff'ets
un des
du
que
le votre, ils
continueront leurs
vux pour
famille.
la
prosprit
de Votre Grandeur
et
286
donne
cette
projet
du ministre
fut excut,
De nouvelles complications
1770. Les travaux
se prsentent sous le
mme
rgne en
le
que
le
poly-
gone,
tion
le
nouvelles
',
adresse au martoujours
chal Darmentires, la
communaut,
les
implorer
la
piti
du marchal,
afin
On
lui avait
promis,
il
pour dissi[)er ses craintes, qu'on userait de toutes les prcautions pour empcher une profanation, ce qu'elle considre dj comme une preuve de la haute bienveillance du marchal son gard. Mais tout cela ne pourrait suffire pour calmer ses apprhensions, attendu que le cimetire une fois livr la merci des travailleurs... qui doivent enlever des terres, tant pour mettre le terrain niveau que pour donner au pav ou la route (ju'on se propose d'y faire quelque solidit, il sei'a invitalde de ne pas toucher des cadavres, dont la plupart sont inhums trois pieds au plus
de profondeur, prcaution qui, d'ailleurs, n'a pas
mme
la
t prise
pour
les enfants
et
(pie
terre ne
couvre que d'un pied ou d'un pied et demi. Kn outr(\ on a fait surcharger ce cimetire de trois pieds de hauteur de terre mouvante, dans laquelle les morts les plus rcents
sont ensevelis.
Ce sont ces
mme
d'enlever... Ensuite, la
lui
communaut
au poids de l'or le droit d'assurer ses anctres et elle-mme une spulture inviolable, et, de nouveau, elle serait dans le cas de s'puiser pour le mme
motif
il
hii
fut
rpondu
le
Cala communaut taient sans fondement, lonne, que les parce que son cimetire n'tait pas compris dans le terrain o devaient tre excuts les nouveaux travaux (Voir n 109 des Arch.
fvrier 1770, pai"
lettre date
l*aris el
une alarmes de
de
signe de
cofisist.).
\.
La copie
<le
galement
llau^^
h-
Us
.
Arcliivos
du Cousisfoire:
u 116
Li:S
ANCIENS
CIMI-Tn':Ki:s
(le
ISHAKLITKS UK MKTZ
la
287
communaut, qui lurent |)leinoment justifies ceit; fois. Les ennemis coalis('s se trouvant dj devant Thionville et menarant la \ille de
Km \'M, surviennent
si^je,
le
cimetire prs
la
Au moment du
danger national,
la
communaut
dans
s'tait
Tespoii- d'ti'e
indemnist-e de ses
au dpartement et enfin au minisli'e de la guerre, qui, par letti-e du M) dcembre 179:2, dsigna un teri'ain dans l'le de Chambire en remplacement de celui qu'on avait runi aux fortifications. Mais, aprs avoir fait faire des sondages, on reconnut que le terrain propos pai- le gouvernement, renfermant des ossements, avait dj servi de cimetire, ce qui donnait lieu des observations que le ministre dut reconnati'e fondes '..Un autre terrain fut dsign Textrmil de l'le (ham-
au
district,
communaut, reprsente par les citoyens Goudchaux-Mayer Cahen, Joseph Gougenheim, Louissaac Cahen, Salomon Isral, Abraham Ettelin et Mose- Jacob Birier au prix de 4.000 francs, mais le ddommagement en espces sur lequel comptait la communaut ne fut pas obtenu -. Au mois d'aot 1793, on commena enterrer quelques morts sur le dit
bire
,
terrain.
Le 5 pluvise an
provisoire,
il
II
le
rendit
un
arrt,
est vrai,
l'^'^
que
^^'^
les
dcds de
la ville
de-
et 3" sections
ment entre
sous Belle-Croix
Malgr tout,
.^)^
comparatre Taudience de
municipale
et
condamnes
chacune 90 francs d'amende pour avoir enterr leurs maiis dans le cimetire Isralite et pour avoir enfreint de la sorte les lois de l'galit. De nouveau, des ptitions de la part des Juifs, dont nous connaissons l'argumentation ', mais dont aucun document ne nous permet d'tablir le rsultat. Il es! probable que
1. 2.
Voir
11
130
(les
Arrli. coiisist.
(ii l't et
ii
130 des
Areli.
consist.).
le
3.
comme
date
mois de ger-
minal dernier
le
288
l'iiilerdit
du
culte de la
Raison.
Entre temps,
communaut de Metz
lui
l'ut
Porte
revenu dans
les espiits et
que
la
sullisammenl assure,
le
le
elle entie-
les
champ de repos
13 vendmiaire
an X de la Rpublique que les citoyens Joseph-Moyse Ring et Nathan-Lazard Cahen, rsidant Metz, rue de lAisenal, sollicitrent, dans une ptition adresse au maire et aux adjoints, au nom
de
la
communaut,
en palissades ou en planches, pour assurei- leui- cimelire le respect d'autrefois, prenant rengagement formel d'enlever les cltures aux fiais des Juifs toutes les fois qu'ils en seraient lgale-
l'autoi'il
militaii'e.
chrement ac(piis, font surtout appel aux sentiments aussi religieux que philosophiques que les citoyens maire et adjoints, dans leur arrt du 1^2 thermidor dernier conceinant les cimelires des habitants du Fort et du Ran Saint-Martin, avaient exprims. La rponse du maire fut favorable, en ce sens que Tautorisalion fut accorde de
leurs
droits
sur ces
tei'rains
dment
et
'
reclore les
restriction,
emplacements en palissades et en planches avec la accepte dj au pralable par les ptitiontiaii'es, d'asi le
Mais
il
fut ex-
pressment dclar
en
I7i)^
pour
le
service
fu-
J.
1:2
Tlicrniiddi'
la
an 1\.
("-et
arrt
<lu
(Iclibi-ratiuiis ilo
:
la
mairie de
fominmit' de
M<'tz
du
12 Tlicrniidor au
la
est ainsi
edueu
Depuis riicurcusc
luises un
e|o(|U('
France
et
remis
ses
les
mains d'un
rcnnpus
et
Louvei'uement
juste,
ferme
hieidaisant.
esjjrit
liens de la
sriete.
de parti
nous
a diviss trop
l(tn:^temps, se
l'ordri!
sunl reunis
le
resseri'es.
Un de
maintenir
social, est
respect
poiu'
les
c'est ce
la
l.i
sentiment reliirieux
:
les
unrations l'une
qui rend
patrie immortelle
en
Ivramue
l'a
,i:rave
inellaables. Est-il
un
des
lioinnu'
assez
ui
insensible
la
d'un ami
et
Le nuure de
la
connnune
ptition
du Fort
des comimines du
))a!i
Saint-Martin et de
Devant-leH-1'onts.
honneur; que
on
leur permet
d'inhumer dans
CoLSTALi), maire.
289
malgr que l'ancienne communaut des Juifs en 1787 ait pay chrement la conservation du droit d'y entener ses morts , puisqu'ils taient devenus indispensables la dfense de la place en cas de sige et taient destins en temps de paix au dpt de
l'approvisionnement du bois de cliauffage
geiie militaire.
d(;s
fours de la boulan-
Dans la rponse du maire, un hommage clatant fut rendu au culte que les Isralites professent pour leurs morts. C'est dans ces termes que le maire s'exprime
:
justice
an l'cspcct
et
que
Juifs
les
peuples de
o cet
restes
filial,
Lamour conjugal
toutes les affections les plus douces de la nature;, drive chez ces
deux som-
maire
a
(?)
conserv Fun
Tautre
hommes
de
la
amour pour
la partie
leur nou-
maire de
la
commune
de
la
police,
du
lui.
du directeur annex
la ptition
et
d'en
confrer avec
Le prfet du dpartement de
qui donnait pleine satisfaction
la
communaut
nu^ssine.
au sujet de leur cimetire ne fut plus trouble pendant de longues annes. Les autorits militaires et civiles, reconnaissant leurs
droits sur ces terrains et respectant leurs
sentiments de pit,
la ville,
',
demander au Consistoire l'autorisation pour les frres Ricbard de Metz, qui eux-mmes la sollicitaient encore une fois part, dans
vint
les
termes
les plus
courtois, de pouvoir
NO
lOi
19
290
lors sur TEsplanade,
serait jamais fouill.
donnant toutes les garanties que le sol ne Mais devant les explications du Consistoire,
communaut serait navr de voir clianger la du champ de repos de ses anctres, le lieutenant
le
Consistoire lui
une copie de la ptition que la communaut avait prsente en 1801 au maire, suivie de Tavis de ce magistrat ainsi que de celui du Prfet d'o tait rsult un arrt favorable du Ministre de la Guerre. Ceci se passait en 1817.
grand rabbin de Metz obtient du maire, en raison des inondations qui rendaient Taccs du nouveau cimetire impossible, la permission d'enterrer les morts sur les anciens cime18*24
',
En
le
que
en 1856
Consistoire s'engage
verser la
somme
supplment de d-
penses qu'occasionnerait
dtournement de l'aqueduc.
ville.
Mais ce fut
la
profanation dont
il
avait t
si
la
Des
difficults plus
la situation
donne
lieu
que
communaut
israUte
fortifi-
En
1891, le
directeur des
au documents et Dans sa traits dont la communaut dduisait sa proprit. lettre du !20 novembi'e 1893 il fait savoir que les recherches pnibles et longues, faites dans l'intervalle aux archives, n'ont
cations
sujet de ces cimetires,
entame
demandant connatre
les
prouver quelque droit de proprit de la communaut, et que dans le cas o le Consistoire ne serait pas procbaincment en mesure de signaler un fait nouveau du(iuel
rien
conformment aux ordres reus, de faire son rapport au gouvernement militaire, qui ordonnerait ensuite l'ouverture du cimetire pour y tablir une
direction des fortifications srail oblige,
1.
IN
82
t?t
83
(li'S
Arc'vt's cuusist.
2. ]No
201
Le Coiisisloirc npond
(pi'il
m;
c<Ml(M'a,
le
cas *charjt,
que (levant Tarrt de la justice, puisqu'il a sous les yeux un plan de risle Chambire, dress en 1770 par la ville de Metz, de concert
avec Tautorit militaire, sur lequel plan
tires
les parties
de
l'le
apparte-
au
roi
et
les
cime-
lgende
cimetire Isralite
, et
En
quelques mtres carrs des deux cts de la route pour largir la Porte Chambire. Le Consistoire, pour tre conciliant, se dclare
dispos cder la partie ncessaire l'largissement, mais seule-
ment sur
tion reconnaisse
dfmitivement
le droit
de proprit de
pi'ocs
la
commu-
naut sur
le reste
au Consistoire un
au tribunal
en faveur du gouvernement militaire. La cour de Colmar confirme ce jugement, et la revision que le Consistoire demandait au tribunal de l'empire Leipzig est rejete.
C'est ainsi
que
la
communaut de
pu
le
con-
Porte Chambire.
prend possession de ces terrains, dont l'un a t employ depuis pour un tabhssement frigorifique et l'autre doit recevoir sa destination prochainement.
aprs, l'administration militaire
Peu
que la communaut fit pieusement recueillii' et transfi'er au nouveau cimetire, o une place d'honneur leur a t accorde. Une crmonie de circonstance fut clbre au milieu d'une grande assistance au mois de novembre 1903. La tombe collective dans laquelle furent recueilUs les ossements sera entoure d'un grillage, et une plaque commmorative appose ce grillage rappellera en quelques mots l'histoire de cette tombe. En fouillant la terre sur l'ancien cimetire un grand nombre de pierres funraires ont t mises jour. Ces vieux monuments ont t galement transfrs au cimetire actuel, o ils ont t placs le long d'un mur. Un certain nombre des inscriptions, peut-tre les plus intressantes, sont dtriores ou ue prsentent que des tronons informes de mots ou de phrases.
292
la
fureur de
populace ne
s'est
spulture.
Prsumant que plus d'un des anciens Messins, domicilis en France ou ailleurs, lirait avec intrt les inscriptions de ces pierres
tombales qui lui rappelleraient peut-tre
j'ai
le
nom
ici
.p2b r;"3i::n
Ici
Salomon,
me
soit
pDb n^D-
"i^w
n"D
'j^
riDiNii
nsDJ'a
i-nri
[)^^n)
"]^m5<
qbi<n
..." Kendel,
fille
de H.
Abraham
1
et
femme
.
de Wolf Obich
[t)
Cahen
(?),
dcde
le
.t"d'*:j
3n
'^< 'n^ ct
...
Schindelan,
fille
du rabbin
Elle,
dcde
le
nn
1.
"b-iis
n^oN
'nw
r-ip"-!
m^cm
nsi^n rr^rx
Sd
h.
Lt'S
C'iv
ici
l'ordre chronologiiiue.
2.
les forniulfs
noms
et les dates.
Le ninmiial de Met/
consacre eetle
femme
la
notice suivante
Ss
"ion r-ib73i5
r;"n33>
nDW3
r-iv2p-ii:i
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souvienne de l'nie de
la
b"7
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r-iT
Que Dieu
II.
se
femme
;
distingue
et
pieuse Zerlan,
le
fille
de
Elie
fait
le
caisse de
293
...
Asnath Zer,
fille
le
jeudi et
3-mrj 173^3
vjni
"i^r*^
^i-in
V3::3i
-inps -id
n^ 20
...Ziskind Senior,
16 lyar 5395 (1635).
fils
de
li.
Samuel, dcd
et enterr le
vendredi
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l^iDas^D
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Nentschen,
le
vendredi 16 Adar
5396 (1636).
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le jeudi 27
Ab 5396
(1636).
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J-inapi
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Dans
la
mme tombe
a t enterre.
la
dame Kendel,
fille
du savant
1.
Mmorial de Metz
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le
R. Senior,
fils
il
de Samuel, rpandit
bien
et la
5395 (1635),
2.
a t enterr le
mme
jour.
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Dr
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Nnn
Nentschen,
fille
de R. Elizer,
;
elle
du bien ses semblables et sa maison tait touavait plac deux cents couronnes de Metz dont les in-
trts devaient servir instruiio la jeunesse, tandis (jue le capital resterait inalinable.
En rcompense
3 et 4.
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3nrr
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Di72^2ibp 'n
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R. Kalonymos,
du rabbin Mordechai,
marchait
;
voie de la pit et
il
294
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samedi
23 Kislev 5397(1036).
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76.
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le
Le jeune
et
savant Salomon,
fils
3 et
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.n"i:^ ::2iD
...
'n
b"^b
"i::d5
Le pieux R. Nathan,
[3]
fils
dn rabbin
Jcfselin,
dcd dans
la nuit
du
lundi
Schebat5398
"in
(1638).
S"T
n\N73
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fils
t^np:;-:
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l-^-iDb--n
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... R.
Salomon,
le
mercredi
(?)
tout
le
fille
du savant R.
>'a[)lilali... 11 est
dcd
le
jeudi
27
Ab 5396
1.
i"\x
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ranr,
.nnD'i^ nb-*i<3
... R. Nei)htali,
fils
i^boD n"D
u;np nn'cj
hzDj
du savant 11. David Kalonymos, rpandit riustruction par ses discussions savantes et forma beaucoup dlves. Dcd le samedi, il fut euterr le dimanche 24 Kislev 5397 (1636).
2.
Mmorial
jp^i
^uj2i
Mbsnb
bib
c^r:n ^t no':;^
R. Nathan,
'dpnb mn^?
.
iudd
fils
du
l'abhin Joselin.
cl
.,
s'occuiait
il
de
la
Tora jour
nuit et sjour-
nait
dans
la niais(Ui la nuit
de priie matin
soir;
faisait siui
Dcd dans
3.
du lundi
^bn
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bouj mnj*
ib-iDbrn r-i-iin
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n-vI;:-)
n:i73wXD "n:!
'n nannbls^ mnj'^i noT" "^D-ina inbcnb ntnrm "D'wm n^-in tD"^T73?n *T^7:rm t-7T n::u;n 'cnpnb imar rip^^: n:n3 in-wN
-,n r;7jb':j
rz^tzv^
-i-nnn por'j
R.
Salnmnii,
(ils
de K.
Mcr.,., tudia
la
Tora jour
:
et
luiit,
il
la
rpandit par
il
se rendait la prire
matin
le
_'9u
.T"n n-'"^N
.
't
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Asc.hcr,
fils
do W. Isaac, dcd
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IfliT,.
[n] 'n
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Dame
iin:3D: b"T
na
i^b-^-^n
N" 110.
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Beila, fille de
la
nuit du 8 et enter-
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(le
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r-in73
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ii-"i '.
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'n
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(?).
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b"i:T
Dame
Michalah,
(?)
fille
enterre le
(1649)
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N'Ti^ -iwtD
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'nc^n f"^' tzi^^3 nmp n^m tzi-iion mb^To^n poi:' :::i n-nny i:nD T^^nv &:* r;"3b n^n5>m frr'wm
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(nnuin)
;
tDi^a
il
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R. Asclier,
(Elsciac.
tait
fossoyeur
il
pour tudier
(?) 6
Tora
et se rendait la
le
samedi
i-i"r,
lyar et enterr
r^D'D^'n
dimanche
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biDS "i^7:n
m^n rinbcm
D^3T-,nN73"i a^3"i':;Nnn7a
piiDb '^:i;nP72 m^'^nnD tzL^Tc^^n b:D t=2^bnn n"i7ai:ii D^nTom '^'nn ^ ion bv2^b n m^^on '^poij'rr m^;p"^ ^':;^ bc m-i2nrr ny3 '^pimbi '-^mnpb npi^a nn'^u^n ti^T^xa 73"i723 (n'-Di:? n^n sz:5t niD^n u:^pnb npnir nm^i' i^n: rr^-vi^nr a:^ tipmT V'iipn i^bD:^ n"D 'n v nnapDi n-i:jD2
l=:^7n
nn^m
Salomon Salman Gordon, de mmoire bnie, parce (lue tous les jours de sa vie elle marcha dans la voii de rhonneur et de la loyaut, et qu'elle tait des i)remi('rs et des derniers dans la maison de Dieu; sa prire fut tou,j(urs faite avec une lirande ferveur, elle ne maii(|uait pas un seul jour derciterles Psaumes, ainsi que les autres supplications (luelle adressait Celui ([ui trne dans
...
Dame
Micliala,
lillo
de R.
les
hauteurs;
elle faisait
partie
le
IxMHies uvres en
ell(
faisant
bien l'iiard
le faisait
s'ils
1?).
S(!
charit
.
.
gers
p(>ine.
Dcde
et enterre le lundi 28
(1754)
3.
Il
est
probable (jue
le
graveur
s'est
tromp.
4.
ynip
^y
b"T
nWD
nt^n :
296
.
Juda,
fils
le
5410 (1650).
!n73b'G
-l'nn piTTo
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n^j^n pN2i
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'n
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S=r;-!2N
le
hindi
...Joseph,
(1672).
fils
8 Tischri
5433
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-i7b\::
n"nr; f^-.tr^n
fils
...Jeune homme, consciencieux mandataire du Beth-Din, Salomon, de R. Mose Gahen, dcd et enterr le dimanche 11 lyar 5f38
(1678).
'T
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Nathan,
fils
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"izjd:
,..R. Juda,
ferveur,
1.
iils
d'isaaf.
la
Dcrdr
le
11 avait ses ln'uros fixes puur tudier la Tora et sjoui-maison de prires en faisant ses dvotions avec une i-Tande vendredi veille de Pque ;)410 (I60O) et enterr le mme jour.
.
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Iils
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T-i"2b
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la
...
de R. Samuel,
(pii
Tora jour
tonnait tout
et les
le
mumle parla
.
Talmud, sur
2.
les
Poskim
b"T
Tosaphoth.
r-iTOMi:
D?
szn-inN nT^^^bx
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^'^st
in p:-5< pri:-' -!7:3 ip^n ;n"^ m72'^73nm -ici" "oniD ^^n-o -nny^
297
le
fils
de H.
Isae
(Lambert)
dcclt' et
CMiteiiv-
vendredi
'i:i72
v^'-i^ ^stit:
"n"nn
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. .
.L'enfant Salomon,
nuit du samedi et
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la
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Isaac
ItziiJi',
fils
marcha dans
de
la
la voie
de
Il
la droiture et
de
la pit.
a donn une
et
fois quatre-vingt-dix
une autre pour favoriser l'enseignement de la jeunesse et pour venir en aide aux fiances sans dot, en n'employant que les intrts... Dcd et enpices
d'or pour les pauvres
Terre
sainte
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R. Jacol) Jekel,
turc
le
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fils
de R. Natlian
(la
Cahen...
Il
conforma aux
Tu mditeras
pratiiiuait la
monde
lui
ctail
permis
vant
les
et
conscutifs, ce
faisait d'ailleurs
allait
devant Dieu
de-
hommes;
ainsi
prier]
le
Schma
l'heure juste.
Il
tait
de
la
socit
des visiteurs
Il
des
la
synagogue.
faisait sa
avec grand(>
de Rosch Hodesch
Tbet
5483 (1722).
2.
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Dame
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du syndic R. Isaac Lvy, dcde nuit du second jour de Pque et enterre le second jour de
fille
Pque 5500
(i740j.
'::
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n-iDp:T
bien
'"\d:i
d-i^ds
de
l'iioii-
Dame Nenscheh,
rpute pour ses
:
lillc
la voie
ntct et de la
tait
tout le
monde.
Elle
qualits
elle so
mortifia par de
cutifs
elle
maison de
le
prii'e
matin
et soir
elle priait
jeudi 9 T-
'r<^72 ^b nbwS brn -rn-^r; S-i-^n rn'jN b"T -iwN^^duj "ibn pi:'^N rin-inan niM^fj b:D2i !-fDi:i b^n nbnp ';r.n ,r>r\n'o mrr^nb t:^7DT n^iDnn '^i^ujj'bi tz^^jj'b nb^bai zi^3 n";m npi^a r-77:^y tziT'n tz-^bin n-ipn7 nnDp no-D?3i riLsiiD sic ^bn n:n: r-7Ni-:nb S;d nnanm rinT'b nj?r:n rnib^^n bi:j< nn-r: sz:ii .mi'u: nb-bm DiN^nm D^nr^ c^b^N?:: di^t t "^T^Ta nb'w^^ac cz^^nn cr 2'^icn nbTjii bs:^ nn-^n i^7:m nm:Di tI^*^7: m-in^:?: bc n-i^nm D-^bim t:--:3'b n!)^r'wN3 nm-ib nmrs nn-^n -n-^m [';]r!n?:'>:;: r-i^^i:"' rycn t^'c: nprs ^b .nn-^n -"^n i-- S3^^:r nn^-n rrcs: -?:d nrbi n-nci ?m7jnn^i !:2^7:nn^ nbn:;:: rn^nc -np-i:: "irb r--?:i3' .r::nb"r72 ^^^:y
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Sai-a
Merle,
lillc
du svndic
et
1.
Spire, vraie
et
fenmn' forte,
elle
d';\me
se consaet
de cli;nit de jour
comme
de
njiit.
Aux pauvres
aux
JOO
Fegelschc,
fille
ITiO).
^" '^^
Snd-i ^"nn
t-iTsb'viJ
'n
-;p"^rr
V-^^""
^^^"i
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"-2"
.:i"pn Tbori
..
n"nr 3 m^
2"i3
R. Salomon,
veille
et enterr le lundi,
s"n2b 2-^-irm
:?'^-i''3
ts^D'sin
-i':;:dt
^t
-i^-^n
on
'^n
'sI^n
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s-jd
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ts^-^n
n"nn nsisa
irb^sn
-i:-i73i<3
'^
T^n 72"i
'1
Di"" :"i3
.Y'zpn :2U2
Biri,
dcd et enterr
le
mercredi
des reniodos
et
frais.
les
femmes eu
couches au
moment de
mme
qu'elle faisait partie aussi de la socit de la puritication des morts. Elle avait soin d'tre
toujours l au
rendait
le
ment ouverte
ger et
le
manrel-
boire, et le gte
ils
pour
la
comme
les
enfants de sa
se
maison,
chait jamais, elle levait des orphelins et dos orphelines, qu'elle avait soin de
Elle aidait
marier.
destinait
d'autres fiances pauvres se niai'ior. Sa iriore tait pure, elle une chambre spciale de sa maison la Toia et la iirirc, (pii se faisait soir, et l'aulie du jour, et pour y clbrer le servif-e funbi-e de minuit en de la destruction du temple, elle ouvrait sa maison, et partir de ee moment le fuyait ses yeux pour \w man(iuer aucun amen. Eu outre, elle allait d'un
;i
matin
et
souvenir
sommeil
service
l'autre, elle
tait
de ceux qui
attendaient
le
jour
et (jui
faisaient
(|ui
aux pauvres
et
ceux
tudiaient la Tora
fte des
et
enterre
le
mercredi, second
joiu'
de
la
Azymes
'n^n in^m
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Biri,...
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prire, o
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et
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toujours matin
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Il
maison de
i)riait
d'un
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sinci'e.
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Dame
Mindel,
et
fille
uvres de bien
pauvres;
elle
qutait
la
dli-
pour hahiiler
la
les i)auvres
pieuses, de celle de
[lurification
et
femmes en couches man(piant du ncesorphelins. Elle fut aussi de la socit des femmes des morts elle fut de ces femmes (pii visitaient
;
le dernier soudu sabhat au temple les lumires toutes les lampes, qu'on appelle Leuc/ilev, suspendues au temple des fenimes. Elle se levait de bon matin jiour tre avec ceux qui attendent l'aube, elle tait l pour faire la i)rire du soir
rgulirement
pir.
les
malades
attendaient,
le
elle
ne se permettait de
seul jour achevci-
pas
lui
Psautier,
les
Maamadot
et
ses pi-ires et
(pii
supplications particulires
avec
giande
nombreuses dmarches iju'elle faisait d'un pas ferme, aupis des personnes gnreuses pour plaider la cause des ncessiet les
..
teux?.
2.
Dcde
c-t
enterre
le
lundi
Moul 5516
(1756,1.
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301
olficiant Mose.
comme
Il
ministre
sa
officiant
que
comme
messager du
ti'ibunal
rabbiniquc.
faisait
prire avec grande ferveur matin et soir, d'une voix agrable. Le nnnistre officiant Mose dcda dans la nuit de niardi et fut enterr le
12
mardi
Tbet
o;J17 (1757).
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Le
ministre officiant et
le
secrtaire
de R. Isaac
protger
le
comme
des murailles
lui.
vivant s'emparait de
discret...
nait de
l'ternel,
Il
Sa pit
loue par
la
officiait
il
fut
([u'il
ambitionculte
riionneur
et
de
la gloire,
mais parce
qu'il
rehausser
le
de
le
auquel
il
se
et
s'appliqua
la charit, fut
aux trangers,
et
riches ou pauvres.
11
fut aussi
moyens
d'existence, et qui
Psaumes... D-
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1.
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matin
et
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il
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Dieu, o
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et
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([u'il
pendant de longues
annes
fut
proie
soutfraues,
enterr le
dimanche (peut-tre
Msan
5522 (1162).
302
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fils
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et enterr le
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(1763).
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II.
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jU'iri'
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dans
la
maison de
matin
Dcd
et enterre le
(1762;.
que dans les archives syiiagogales et ((jmnmuales d'Italie se trouve un grand nombre de matriaux pouvant servir riiistoire. Quelques uns de ces matriaux ont dj t utiliss par des savants; mais la plupart restent encore enfouis sous la poussire accumule par les annes. J'ai employ les quelques semaines d'un loisir forc durant les mois de septembre et d'octobre 1904 examiner attentivement les
On
sait
Archives de la Communaut juive de Florence. Je suis lieureux de pouvoir certifier qu'elles sont tenues avec beaucoup de soin, tant arranges par dossiers et classes d'aprs un certain ordre chronologique. Nanmoins, c'est l tout ce qui parat avoir t fait. Aucune liste n'a t dresse des documents et des pices contenus dans les dossiers. J'ai pens qu'il ne serait pas inulile de
liste pour montrer l'utilit de ces documents, non seulement en ce qui concerne l'histoire des Juifs de Florence, mais aussi des deux autres principaux tablissements des Juifs en Toscane, Pise et Livourne. J'ai simplement numrot les dossiers dans l'ordre o je les ai trouvs dans les Archives. Us peuvent tre facilement retrouvs au moyen des dates indiques,
dresser cette
le
dos.
L'image qu'un examen mme rapide des documents nous oITre de la condition des Juifs, particulirement en Toscane, depuis le xvi sicle jusqu'au xix'' sicle est celle qui se voit partout. Parqus dans des ghettos, ils sont souvent molests par les populalions voisines (n !2, 16, 19 et le Grand tumulte Fivourne, i juin 1790, n" ()8). Ils ont se dfendre contre les prdicateurs antismites n"' 23, (>0) et, en particulier, conti-e ceux qui essaient
1.
J'ai
remercier
mon
excellente
et
304
de baptiser par iorce leuis enfants (n'-^^T, d'encouragement la conversion (ii^ 23).
ghetto, qui leur avaient offert
tel
murs du
1.
une
Le
comme
faisant officielle-
ment
partie de la ville,
et le
mot
Gbetto
servant d'adresse
(n" Qi)) n'a pas le sens douloureux qu'on lui attribue d'ordinaire. Ce n'tait pas toujours en vue de leur commodit ([ue les Juifs cbangeaient d'habitation m^ 7 K), des permissions de j'sidence spciales tant ncessaires (n"^ 8, 12). Les nouveaux arrivs pouvaient tre renvoys (n^ 41 sans autre forme de procs. Comme en beaucoup d'autres localits, les Juifs taient exclus de certaines brancbes commerciales n^ 7 T, 1. 1); les Juifs s'en plaignent jusqu'en 1808, mme en Toscane (n" 34). C'est un fait trs curieux et presque moderne que l'exemple d'une exclusion sociale
1,
(n 46}
les Juifs de
Florence se sentent froisss de n'tre pas un bal donn par l'Accademia dei
f<
qu'on rencontre mentionne [)arfois la rouelle juive. Le port dei a rouelle entra peu peu dans l'usage; en fait, elle pouvait tre enleve peiulant le travail (n' 14j, mais, en 1787, les cbrtiens prsentrent une ptition au Grand-Duc pour contraindre les Juifs la porter (n" 48). Le serment juif allait gnralement de pair avec la rouelle (giuramento de more bebraico, n'6, x) et il semble avoir t prt quelquefois super thepliilin seu polius super Biblia (n o8 d.j. Mais le mdecin juif tait en tous temps bien accueilli (n" 6,
Fabricanti
de
xviii)
sujet la
dployrent toute leur commerce. Nous possdons un ou deux documents se rapportant ce sujet, particulirement en ce qui concerne leur commerce dans la 31diterrane (n' 1, 6 s le Levant
tout, les Juifs,
le
le sait,
Malgr
comme
on
nergie dans
(n'
(n'^
9),
i)""}).
Bordeaux, l'Adriatique (n< 29j, avec la Rgence de Tunis Leur commerce Florence est mentionn [U 37) et un
les autorisant tenir leurs
l)outi(]ues
ouvertes
pendant
les ftes chrtiennes (n* oO), les lois du ivpos dominical n'ayant pas encore videmment fait leur appaiiiion.
La catchumnie elle-mme eut probablement avec eux des relations d'affaires (n" 33) autres que celles qui la mettaient habituellement en rapport avec les Juifs. Une lumire fugitive est pi'ojele sur les mesures prises par les
tentative de
ramener
n^'*
mme
d
et
Juifs levantins
22,
26, 4o c.) et
convenablement
les
305
Certains dtails sur les actes charitables nous sont rvtout au moins, laissa toute sa fortune
ville
ls
un homme,
aux
Juifs
ncessiteux de la
n" 18).
Il s
appelle
/accaria de Flaminio
de Porto; nous laissons quchiue spcialiste le soin de l'cchercher si Porto fait partie de son nom ou simplement indique le lieu de son origine. Il fut, en tous cas, un digne prcurseur du Cavalire David Levi de la mme ville de Florence
(1870).
documents est imprime de ceux-l jai mentionn le litre en entier; pour ({uelques placards, tout le texte est donn. A titre d'imprims ayant Irait aux Juifs, ces documents ont un certain intrt bibliographique, particulirement ceux qu'on nomme Bandos. (Proclamations e, 8, n" 2, 19, 34, 42),
partie des
:
Une
et les
importants
Privilges de Livourne
(n 6).
On
coup d'indications, non seulement sur Florence et Livourne, mais aussi sur Sienne (n"^ 7, 459, 47), Pitigliano (n 1 f), Ferrare (n 21) et mme Rome (n^ 71). Les documents imprims contenant la liste des communauts juives des tats pontificaux n* 40) sont encore d'un plus grand intrt. Le plus ancien document toscan s'occupe du gouvernement des Mdicis; d'autres parlent de la domination autrichienne (n^ 52\ d'autres encore de la Rpublique toscane (n 53) et de la domination franaise (ns 54, 56). La srie se termine par la demande d'mancipation de 1847 (n 64), l'histoire complte du conflit (n'^* 65, 67) et la question du suffrage universel (n^ 67 j.). J'ai donn un extrait du n 38 qui traite de la catchumnie et qui nous permet de nous faire une ide des difficults qu'avaient les Juifs se garder contre les nombreux encouragements l'apostasie. Nous avons l-dessus un rapport sur les annes 1737 1771, qui fut soumis l'attention des autorits toscanes. 11 faut reconnatre que ces dernires agirent avec justice l'gard des engagements contracts envers les Juifs, soucieuses de ne point dpasser les limites de leurs pouvoirs et punissant svrement tout excs de zle de leurs subordonns ou des autres personnes '.
(
J'ai
enfin ajout
un
petit
nombre
d'extraits de
1'
Anagraphe.
Les noms sont d'une lecture difficile et d'une criture encore plus aride; mais ils prsentent un intrt par eux-mmes et souvent contiennent des allusions historiques qui ne sauraient chappera Tobservateur. Des noms comme Abenmusa (abrg parfois en Musa) et Saadun tient leur origine de l'Afrique du Nord; de
1.
Contrairement ce qui
t.
s'esl
pass
dans
le
Revue,
L, p. 98.
-20
T. LI, NO 102.
306
mme que celui de Tunes, s'il est juste, comme je le suppose, que ce nom soit l'quivalent de Tunis. Le prnom de Giamilla tait en
arabe qui signifie la Belle. Chimclii est une remarquable survivance de la famille du clbre grammairien "^n^p et prouve qu'au moins dans les milieux juifs, ce nom
faveur
;
c'est la
Djamilali
du xviir sicle la lettre i se glissa aprs la lettre m, peut-tre pour satisfaire l'exigence de la prononciation romane. Dans une dclaration de 1796, j'ai trouv Abramet Rivia Cbimichi et quiconque regarderait de
n'lait pas
prononc I{a7ichi^.\ers
la fin
nos jours autour de la Piazza dlia Signoria Florence verrait encore le mme nom en face du Palazzo Vecchio. J'y ajouterai le nom de Bemporad , qui se rencontre dans un des documents. Quand je le vis pour la premire fois sur la devanture d'une boutique de libraire dans la Via del Proconsolo, j'en fus fi'app. C'est certainement le nma )^ bbreu -. on peut Il y a encore le nom majestueux de Albuquerque lgitimement s'tonner que les Juifs l'aient pris, de mme que pour le nom bonor de Montefiore qu'on retrouve aussi spar en deux Monte Fiori. D'autres noms de famille sont simplement
;
comme
Beneventi, Rimini,
1. Concession de Gosimo d Medici, date du 16 juin 1561, ancien document des Archives; copie faite au temps de
le
la
plus
con-
cession.
Fit fides per me noi^'"^ infrascripta quatr. in libro Privilegiis existense in Gand^a reformalionis civitatis llorente repetilur et est
quodda Privilegiis infrasti tenoris. Gosimo Medici Mag" di Fiorenzari Le document commence ainsi A tutti uoi mercanti Greci, Turcbi, Mori, liebraei, Aggiusmi, Armeni et Persiani che voUete venire trafficare con nostre mercali nella nra ducal citta di Firenze , ou en quelque autre lieu de
.
:
elli
XVI
di
Giugno
MDLI
I
de nostro Ducato Fiorentino. 2. Imprim Bando che non si dia Molestia, n di fatli, ne di parole alli Ilebrei per le strade, Mandato l'Anno 1567. Sotto di 14. di Luglio. In Fiorenza, Appresso Giorgio Marescotti, MDLXXV.
et
:
Tan
XV
1.
Cf. le
nom
Fitnd.,
Statements,
1905, p. 58.
2.
Cf.
Grumvald, l^orluf/iesengriiber,
307
>
Porte les armes des Mdicis et est sign ^ Girolamo Rossia Cancel. Souscription Bandito per me Francesco d'Allesandro, questo di 14. di Luglio. 4S67 . 4 pp.
:
3.
Copia d'I obligo del p. o. e. liberatione de 15 Otbo. di 1647. a. Decreto de S. Otto* SuU' obligo del Segno. 18 Dec. 1571 b. Rp. per conferma di cattura per mancanza del Segno.
15 oct. 1647.
4.
d.
Ordin.
21
Nov.
III.
1581.
5.
le
Pape Jules
9 juin 1588.
6.
Imprim
|
Privilegi
Immunit,
Livorno
a
et
|
Esenzioni
.
accordate in
varj tempi
1795.
fol.
41 pp.
Mercanti di quaisivoglia Nazione, Levantin), Ponentini, Spagnoli, Porloghesi, Greci, Tedeschi, Italiani, Ebrei, Turchi, Mori, Armeni, Persioni, et aitri
Tutti voi
Salute.
Livourne) lutte le vostre cerimonie, precetti, riti, ordini, e costumi di Legge Ebrea o altre seconde il costume a piacimento vostro, purclie ciascuno di voi ne faccia denunzia ail' iufrascritto giudice da noi da deputarsi, corne a Venezia e Ferrara si osserva, e proibendovi di esercitare le usure
III
...
E usare
in Esse
(i.
e. Pise et
manifeste, o palliate, o in altro quaisivoglia modo . Deputeremovi un giudice non Fiorentino, u Pisano, laico, X.
((
Dottore,
il
di
conosciuta la verit del fatto, ammetiendovi per testimonj delli vostri Ebrei con il giuramento de more haebraico, facendo giustizia a ciascuno, e che dalla sue sentenze non possa appellarsi se non clie per grazia nostra spciale. Vogliamo cbe gli vostri Medici Ebrei taato Fisichi, corne XVIII. Cerusichi, possino curare, e medicare non solo voi ma aucora quai((
non oslante.
Vi coucediamo licenza, e facoll di poter tenere iibri d'ogni sorte slampati et a penna in Ebraico, et in altra lingua. Les Juifs ne doivent pas tre cits devant la cour le XXIV. samedi et les jours de fte. Sign par le Grand Duc de Toscane, XVII.
((
10 juin 1593.
XXVI. ftProibendo
e,
chenonardis-
chinoorvi,
1.
raccatlarvi alcuno di vostra Famiglia maschifo, o femGuardia era uu .Magistrato che attcudeva
di
aile coso ci
imi-
nali e di Polizia, e si
componeva
duc
citladini
il
ch
il
ch
disse di-Balia
ma
la potest
appena creata, confeviva agli Otto la giurisdizioui di Balia... Luftizio doirli Olto durava guattro mesir Essi ancora avevano giurisdizioiie di decidere tutlc le cause civile
degli Ebrei. Mariette di iicc, Firenze, 1840, p. 341.
308
Cliristiano,
se
per noQ
passano anai tredici di et, e quelli maggiori menlre che saraono, e slaranoo nelli soliti catecumeni, o altrove alla loro guaraQtia per baltezzarsi possino essere sorvenuti, e parlati da loro Padre, e Madr, altri PareDti,che avessero volendo che qualsivogliaEbreo, o Ebrea, che si facesse Gristiano, o Cristiana, essendo figlio, o figlia di Famiglia non siano tenuti, De obbligati il Padre, ne la Madr darli lgitima, porzione alcuna in vila loro, e che tali Batlezzati non possino fare testimonianza in casi di Ebrei. [Ici esl jointe une copie crite de ce XXVI et une note relatant certains cas o il fut fait usage de ce rglement Pise. En l'anne 1766 une petite fille du nom de Sounino fut baptise de force et enleve. Les autorits ordonnrent qu'elle fl rendue ses parents Sino a compiere l'anno tredicesimo di et. Un autre cas fut celui de Rosa Velletri, Pise, 1822, qui fut prise et enferme la calchumnie de Livoarne. En 1 823 Salomon Supino de Pise se retira dans le couvent de S- Francesco, exprimant le dsir d'embrasser le christianisme. En 1837 Giuseppe David Ajas de Livourne entra dans la calchumnie de Pise].
:
7. 1589-1804. Carte diverse relative a privilegi concessi in plu e diverse epoche aile Universita di Livorno. Siena, Pitigliano et altre. D'une criture ancienne simplement Privilegi di altre mspn .
:
a.
Che non
Livorno
.
si
pranderli a
b.
lor servizio,
1721 (copie).
Privileggi di
Genova
trouve pas.
c.
d.
e.
avec en-tte Varj fogli riguardanti V afare dlia mbnp di Siena 1637-1733 Gopies et originaux des m3pn avec des sceaux. Negozj di Ferrante e Passigli in affare di Privilegi. 1647 (17 dcembre) . (<( Passiglio Hebreo habitante al Monte San Savino (dans la province Arezzo) a nome suo e d'altri Ebrei habitanli in detlo luogho domandansi d'essere liberati dalla prsente impositione in virtu del Privilegio conceduto a dessi Hebrei propentati nella loro cancellcria ). Privilegi di Livorno in all'are di Lite avanti Gonsoli di Mare.
feuilles
:
Quelques
*<
26 avril 1726.
/.
. a
Abram e Lon Vigevene (frres demeurant Livourne) Esiliati dalla Slato Veneto, ma pagando certa somma siano riramesi
.
k.
i.
Ebrei di Livorno richiedono per Sindico de loro Massa ri, 1625 . La date en bas du document est 13 mars 1618. Varj Privilegi dlia Nazione Ebrea di Livorno . Deux documents, dats respectivement du 2 avril 1702 et du 13 aot
:
4717.
309
k.
Memoriale degl' Ebreidi FerrarariguardanterafTare de BelletAugust, 7 oct. 1681. Perla Nazione Pibrea di Livoroo Gontro Ecce'" Sig""*^ ). Decreto dlia camra aplica de uq Ebreo non fossa viacatini
(
rare
la
casa delTaltro
29 juillet 1589.
Ilenricus Tivuli
Sanctae Pudentiaue Presb''-Gard" S. R. G. Gamer. Sur le dos la note suivante o Decreto di Gamera che un' Ilebreo non possa rincarare la casa al Gompagnas . a Memoriale di Roma ed altri foglj 1724 . Une liasse de pal. piers se rfrant au mmoire de l'Uaiversii del' Ebrei di Roma , contenant ce qui suit 1. Une plainte contre les chrtiens Mercanti et Sarlori qui essaient d'interdire aux Juifs de s'adonner certains trafics, allguant les bulles des Papes Paul IV et Pie V, leur interdisant toute autre occupation que celle de la friperie. 2. Trois documents imprims s'occupant des Juifs du ComtatVenaissin. Le premier a le recto arrang de faon tre repli. lUustrissima Gougregatione Depulata LocoSignature GralJae Aueuionem, se Garpentoraclem Aperitionis Oris Pro Gommunitatibus Hebrorum Auenio uem.Garpentoraclen., & Gaballiouip, Summarium, y Tpis (iic /) . Il y a aussi le titre principal Ziuglie, et Monaldi 1724 Gontra Mercatores dictorum Locorum . 4 pp. in-4*^. Le second a un titre semblable, avec le titre principal omis. Commencement Auenionem, seu Garpenioractem. Beatissime Pater. Haebrei Garreriarium civitalis Auenionis Garpenloracti, Gaballionis, et aliorum Locorum Gomilatus Venaissini humillimi S. V. Oralores . 12 pp. in-4". Le troisime est uue copie d'un dcret du Pape Sixte V, commenant ainsi Sixtius PapaV. ad perpeluam rei memoriam . Signature Sumptum ex minuta origiuali Brevium Secrelorum sel. rec, Sixti PP.V. coUatura concordat. I. F. Gardin. Abanus . 6 pp. in-4. 3. Huit pages de documents nis. relatifs au mme sujet; ceux-ci et le N. 2. semblent tre inclus dans le mmoire romain (N*^ 1). Toute la collection, enfin, porte la signature suivante
: :
|
ft
<
Alla Sta di
ro'
SigK
Hebrei di Roma.
Il
Papa Benedello
L'Universii
fatto
xiii per
dell'
detlo memoriale fu
ci e
dall E"^o
ce
il
rescritlo.
m.
n.
A Monsig' Audilore . Lege Funeraria Gli Ebrei d Liv 1764 (8 juin); mais les documents originaux sont signs 5 dcembre 1748 , Gopie.
Imprim
tient les
con-
8.
du Roi Louis, imprim Aix par J. B. Mourel fils. Imprimeur du Roi 1788 , 8 pp. in-4. Dcret d'Antonio Benivieni au nom d'Alexandre d Medici,
Lettres Patentes
Apostolica.
1.
310
accordant le privilge Amadio d'Aron Emilio et Elia feu Diodato d'Ani hebreo de vivre ot trafiquer Florence. Original avec le sceau bien conserv 1596. 9. Ptillons de Matatia Menahem Ebreo (du Levant), dat du 30 juillet, 1606, Josef Isral Ebraeo, dat du 4 septembre 1606, et David Aben Azov Mercaiite Ebreo (aussi du Levant), dat du 19 aot
'
4607,
pour trafiquer
Florence.
Heb. Sen" habitanti in Fiorenza au grand Duc, date du 4 dcembre 1638, demandant des privilges semblables ceux qui ont t accords en l'anne 1593. gi p. ">D2"i de Venetia l. Informatione sopra la Letta Scrittura da relativement quelques Juifs espagnols et levantins qui taient arrivs ( Florence?) trente cinq annes auparavant et qui dsiraient
10. a. Ptition
des
jouir des mmes privilges. 11. Privilges accords par les Papes Paul V (4 novembre 1753) et Martin V(1l novembre 1753) Millesimo Sexcenciormo DecimosextoIndictionc dcima quarta die vero vigesima sexta mensis Martin Ponlificatus etc.
.
12 Privilge accord Ferrante Isaac et Moses, fils de feu Abraham Gallichi Sienne, 10 avril 1747. Original sur parchemin avec cachet.
13.
1625-1721.
;<
un Libro
intitolalo Privilegj alla Nazione Ebraica oveesistono pure i Privilegi conceduti da Ferdinando Primo sotto di 10 Giugno 1593 gi stampate
Les extraits sont prcds de celte courte introduction historique: Gli Ebrei fuono chiamati in Toscana nel 1430 etc. Ils contiennent ce qui suit a. Motuproprio dell' A. R. del sereniss. gran Duca Gosimo sopra la Riforma, e Riordinazione del governo dlia Nazione Ebrea di Livorno , dat du 20 dcembre 1705. . Copia di Lettera scritta dalla Segreteria di guerra di S. A. R. al Governo di Livorno in data de 21 Giugno 1732 . c. Copia di Lettera scritta dal Sig'" Conte Barda al Sig"" Aud"di Livorno nel 10 Luglio 1662 sopra il comp. dlia supplica sussequensemenle Negistrala . d. Copia dlia suplica de si enuncera nella di Sopra regislrala
nel 1795
.
:
Lettera
e.
f.
ff.
Copia di Relazione dlia Pratica Segreta fatta a S. A. S. in cui competersi al Maglo. de Massari le Cause fra Ebreo, et Ebreo di qualsivoglia qualit ancor de non sopreso ballottati... > 9 mai 1645. Copia di Cap' di Lettera scritta dall III.. Sig. Marchese Rinuccini Segodi Guerra di S. A. R. ail. 111. Sig. Governalore di Livorno in data del 10 Marzo 1724 etc. Copia di Capilolo di Lettera scritta dall. III. Sig. Marchese Carlo Rinuccini Seg. di Guerra di S. A. R. ail. III. Sig. Governat. di Livorno in data del 17 Marzo 1724 elc .
dichiarasi in cui esta dichiarato
1.
Ezobi?
:ni
rouelle pendant
b.
ic travail,
22 juillet 1637.
Copie d'une lettre de remerciements pour ce privilge envoye au Grand Duc par l'Universita delli Ebrei di Firenze e
Siena,
Copie d'un mmoire au Grand Duc dat Firenze, 31 juillet 1639. de r Universita dgli Ebrei di Firenze Italiani demandant qu'une permission soit accorde aux Massari, reprsentants officiels, de rgler tous les diferends entre Juifs; et d'un autre mmoire sem15.
blable dat
du
19
mai 1628
et sign:
\
Samuel Piazza
Angiolo Gallico
Massari Italiano
Massari Italiano
alla proibizioni, di moleslari gli Ebrei, 14 Genadresse au grand Duc de Toscane, commenant ainsi; Gli Speltabili S. S. Ollo di Guardia e Balia dlia Citt di Firenze considerando che non ostante etc. C'est--dire malgr les procla16. c
Carte relalivi
,
naio 1639/^40
mations publies et tendant ce que les Juifs de Florence ne fussent pas molests, ceci est arriv. A cela sont joints deux exemplaires de l'imprim:
Prohibizione che non si dia Molestia ne di fatti, ne Publicato il di' 14. di Gennaio 1639. In Firenze, Nella stamperia di Zanobi Pignoni, ^1639 4 pp. in-S'^. 17. Copie de la Bulle du Pape Jules III permettant aux Juifs Portugais d'habiter Ancne, Ferrare et d'autres endroits. 16 fvrier
|
Bando,
di parole
I
a gl'Hebrei
1653.
Carte relative alla convalidazione diunaDonazione a favore di diverse opre Pi et approvazione del Cardinale Legato. Urbino. Zaccaria de Fla28 juillet 1657. Original avec cachet se rfrant miuio de Porto heb. , qui lgua tout son bien en faveur des dife18.
.
N"' 34).
adresse au Cardinal Legate Acciajoli pour que les juifs trangers ( Hebrae Forestieri ) fussent autoriss vivre temporairement Ferrare. 16 aot 1681. Sopra l'indemnit 21. Deux exemplaires imprims de Bando di 9 Settembre 1686 delli Ebrei otleuuta nel Supremo Magistrato il In Firenze, nella stamperia di S. A. S. alla Condotta 1686. Con licenza de superiori . Une page grand in-folio mentionne des Ebrei di Tos20.
Supplicata
>
eana
:m2
22.
Ira
Ebrei italiaai
Angelo
au grand Duc por la uniticharia di governo e levanlini . 19 mai 1686. Sign Samuel Piazza, Samuel Levi, David Cassuto et Salvador Levi
: :
(voir n 15).
Deux exemplaires de
23.
Imprim
BoUa
dlia sauliladin
S.
In Roma e in Firenze . Fia Per Piero Martin Siampatore Archivescovale. Con licenza de Superiori MDGGIV. Une page grand in-folio.
:
daa mbnp Ilaliana e Leuanmars 1688. (voir n 22). L'un des actes est sign Aron Franco, Salomon Fano, Isaac Nunes Franco, Salvador Levi, Jacob
2i.
lina, etc. 19
Verdas, Eliau Gassuto, EliauJesurun, Abraham Alatone, Eliau Perez, Manuel de Blamis, Lelio Blans, Sam, Pesaro, I. de Urbino, Yssac
Gaiuano, Moses Rimini, Mose Blanis, Moise Angel Galicco. Il y a deux autres listes de noms
:
a.
S""
FJaminio Pesaro Isach Rimini Moise Blanis Moise Prato Manuel Blans
Abram
Gallico
h.
Abram Orviedo
Shammash).
Donzello
i.
Eliau
Jesurum
Abram Procena
Jol Sornaga (Donzello)
Eliau Perez
Abram
Alatlone.
Isach
Nunes Franco.
e Ilaliani Ebrei di
Gopia dell' Unione dell' Nazioue Levantiui Firenze . 3! mars 1689. De plus, une liasse de papiers contenant des contrats et demandes se rapportant la communaut de Florence entre les annes 1639 et 1703. Mention est faite de Moise Isral Enriqurz Ganc" dlia Nazioue Ebrea di Livorno, 20 feb, 1686. Sous la date de 1617 une autre mention est faite de Abram et Isaac Ergas et de Jacob Franco Albuquerque. 25. a. Protestation de la communaut de Florence contre un livre crit par Paolo Medici, dcrivant les coutumes et les crmonies juives et dans lequel de faux rapports soni faits concernant les Juifs.
Dans
le
mme
dossier
24
novembre
b.
1697.
S.
Sepolcro contre
le
prche anti-
juif
du nophyte Paolo Medici dans Tglise de San Stefano. 29 juille 1697. Il y avait prch pendant les deux dernires annes. 26. Moluproprio delU Albezza Reale del Serenissimo gran Duca
313
Riforma e riordinazione del governo dlia Livorno . 10 dcembre 1715. Copie certifie
la
27. a. Requte des Juifs de Florence che i Loro figli miaori di anni 13 che per qualsivoglia molivo, o ragione si muovano ad abbracciare la religione crisliana, non siano in niuna forma licenli ne itemili >. Sans date. sans date. b. Albezza Reale au sujet des catchumnes c. Demande alla sacra congregazione dll S. Officio per l'Universita degli Ebrel de Roma pour la personne de Gracia, fille de Beniamin Spizzichino, qui avait t baptise de force sur le faux tmoignage de sa sur (une nophyte) et de son beau-frre. Date iO mai et 1" juin 1718. 28. Volendo noi rimuovere ogni occasione di disordine, che possi succedere nella conversione delli Ebrei di Liuorno alla nostra sta. Fide, ordiniamo, che penona ex modo di punizione ne casi anuenine si osserui da Deputati de Catecrumeni quanto appresso . 29. a. Lettres Patentes du Roy pour les Portugais des gnralits de Bordeaux etd'Aueh, donnes Meudon au mois de juin 1723 Louis par la grce de Dieu, etc. b. Umilissima supplica dlia Nazione Ebrea del Littorale, e Friuli Auslriaco , adresse par la inliera Nazione Ebrea dispersa nella Provincie Arciducali di Friuli e del Littorale Austriaco Monsignore Paolucci, Nunzio e Legato a Laleredel somme Pontetice . 17 juin 1739. 30. Privilge accord Anselm Sacerdole par a Otto di Guardia e
: :
Imprim
li
Florentiua
Discorso
pro Veritate
Figlio,
sopra
il
Du\
bio
la
I
il
sciati
AuoEmanci|
|
pante in et infantile, e per disposizione testamentaria di detto auo sussequentemente morto posti sotto la tutela, e cura dlia Madr, paterno e di aliri quattro Tutori deputati insolidum possa il zio Neofito dal giudaismo, pretender il subingresso in dette Tutela, per opponendosi la meil transito di detta Madr aile seconde Nozze, et ofterite al Battesimo desima Madr, et altri Tutori Testamentarij alTet, et use di ragdetii Pupilli suri Nepoti, non giunti ancora
|
Impressorum Cameralium
pp
32.
in-4o.
c
meni
passare dalla Strada ove la casa dei catecuDat du 13 mai 1726 et sign Otto di Guardia e Balia dlia citt di Firenze . 33. Note sur la chemise du dossier Carte, relative alla cessione di crediio contra divers! Ebrei fatla dal Provveditore dlia Pia casa dei catecumeni a Samuel Calo. Du 12 avril 1731 di ricevere da Samuel Gal Scudii centocinque, do, cedo, coucedo e transferisco... nel d Samuel Ca' tutto Tiutiero credito di... dugento e spesa che ha e tiene da dita casaPia indd... in vigore dlia Seutenza del 30 feb. 1729 dell 111. Sig. Badia giud. delegato da S. A. R. negli affari di d^ LaiPrivilegio di
,
:
;
314
temberg con Flamminio et Abram del M^ Moise Vita Blanes, Vita e Leone del S'" Raffaello Blaces maDcatri debitores principali, in ord. dlia sentenza pred. e tal cessione ho falto etc. 34. Imprim Rinnovazione di Bando Per il quale si proibisce usare mali Irattamenli, ingiurie, violenze, ed allro alla Nazione Ebrea oltenuto del Supremo Magistrato il di 22 Giiigno 1735 In Firenze 1735. Nella Stamperia di S. A. R. Per di Tartini, e Franchi. Con lie. de Super., grand in-folio. (Voir n 19). 35. Lettre du Senatore Carlo Rinuccini aux Massari des Juifs de Florence, les assuiaut des intentions bienveillantes du Grand Duc
|
italien
in data 13
Lug. 1737
Guerra
de Toscane.
38. Gonsuetudine del granducato di Toscana sopra la Libria di Religione accordata agli Ebrei, e L'uso d'ammeuerli al Battesimo dependentemente da Privilegi di Livorno, autorizzata con i seguenti Rescritli e ordine, esistenti nelle Rgie Segreterie di Siato, e di Giurisdizione .
passages suivants qui semblent ire de quelque Nel 1737. Leone Tedeschino di Livorno passa alla Religione Cristiana, e per esegauirlo sicuramente and a Lucca.
ai recueilli les
:
yy
intrt
Fu
i
suoi Figli
ordinato dal Governo per mezzo del Governatore di Livorno che si tenessero in deposito appresso la Nazione, fino che il
Padre non ne facesse istanza, e quando gli avesse richiesli, e che fossoro maggiori di 13 anui fu proposlo di esaminarli prima sopra la loro vocazione, e di non consegnarli, qualora non avessero voluto farsi crisiiani Nel di 14 7mbre 1747 ad istanza dell'arciv* di Pisa fu ordinato al commissario del Monte San Savino di assicurarsi del parto di Gioia Levi non si vede la razgione .
:
Nel 1737, 22 Giugno f ordinato non procedersi coulra Giuseppe la sua Moglie per simulaz^ di Religione fuori de Stato ma solo per il trafugamento de figli, che si supponevano occullali, e man
Clivera, e
il
E che
in
avvenire non
si
partecipazione.
Iscrizione sepolcrali agli Ebrei
del Rabino Cetona del
Monte
S.
permettono, come fu fatto nel caso Savino, dove per quielare il vescovo
si
si
facesse in Ebraico.
trafugati in Livorno
due
giovinelti
maggiori
Roma
Fu disapprovato
il
un termine;
e f risoluto di fare
;M5
lando
del 1735',
proibilivo di usar
violenze aile
Juif Giuseppe
nazione, e ne fu reso conto a Vieuna. 8 aot 1743. Le conseil de la rgence ordonne que
le
Pesarosoit remis la calchumnie. Il s'tait rfugi Volterra o rvque l'avait persuad de se faire baptiser. Un sauf-conduit lui est remis et l'vque est rprimand. Il aurait d prendre des renseignements avant de le baptiser. 16 nov. 1743. Le fils et les neveux de Angiolo dlia Riccla, Juif
de Livourne, doivent tre retirs de la catcliumnie. Ils sont gs de plus de treize ans el, selon les privilges de Livourne, le pre n'avait aucun droit sur les enfants. Ils doivent tre interrogs et, s'il est prouv qu'ils ne tiennent pas devenir chrtiens, ils ne doivent pas tre inquits plus longtemps. 1745. Une juive, accuse d'adultre par son mari, donna naissance une fille dans la prison de Livourne. L'enfant avait t baptise. Il fut ordonn que la mre et l'enfant retourneraient galement la
s'tait
enfuie de
la
maison
fallait
Son enfant, g de huit ans, devait tre recueilli par la catchumnie; et elle-mme examine, suUa sua vocazione di concerto con la Nazione Ebrea, da due ecclesiastici di sodisfazione del Padre. 1746. Regina Veneziana s'chappa Rome avec ses cinq enfants pour les baptiser. La Communaut juive la rclama: mais elle tait libre de faire ce qui lui plaisait. Malgr cela, une lettre date du 19 avril 1746, fut envoye proposant certains remdes en vue des cas ultrieurs. Le chrtien souponn de l'avoir encourage fut poursuivi
devant
la
justice.
manda
de
ses trois
fils
qu'elle avait
Livourne. Rponse lui fut faite le 10 dcembre 1746 doversi rigettar l'istanza, ed osservarsi i Privilegi di Livorno al Gap' 26 . 1747 (mai). Un juif de Livourne dsire embrasser le christianisme et veut emmener ses deux petits enfants gs de moins de treize ans. Il est reconuu au pre le droit de choisir la religion de ses enfants quando non avevano un' t da poter risolvere su questo punto. 1747 (juin) Nel 1747 fii concessa l'assicuraz. in Livorno ail' Ebreo Moise Gomil de Costa, e fu ordinato che gli Ebrei dovessero godere di favore de Privilegi ancorche avessero simulata la Religion Cristiana in altri Stati.
de Florence avec un garon g de trois ans et une fille de huit ans. Elle fut reue dans lac tchumnie. Le garon fut rendu son pre et la fille place ailleurs afin d'tre examine e riman iato in seguito
Catecumeni.
1.
Voir N 34.
316
Raffaello Gal,
ordiaato di ricevere nella casa de Cat. l'Ebreo si fosse presentato. 17b1 (aot). Rachel Luseaa, veuve, ge de viogl-six ans, et Eslher Sulema, non marie, ge de vingt et uq aus, toutes deux de Livourne, sont reues la catchumnie.
sempre che
La catchumnie est informe que la demoiselle Viode Abraham Racha s'lait chappe du Ghetto e che fosse esamiuala sopra la sua vocazione alla presenza d'un depulaio dlia Nazioue, o dlia famiglia. 1757 (oct.) fu accordato ail' Ebrea Sara Lopez di paiiarealla figlia n Caiecumeni.
1751 fjuillet).
fille
lante,
<>
1701 (janv). Un enfant, g de sept huit ans, fils du juif Joaf de Arezzo, avait t emmen de force. Ordre est donn de le rendre ses parents ou de le placer entre des mains telles qu'elles puissent donner salis- faction aux juifs jusqu' ce que l'atlaire soit lucide.
<753. Alh'gra, Alvarez, femme de Solomon Azulai du Maroc, s'tait chappe de l'hpital avec l'intention d'embrasser le Christianisme. On supposa qu'elle n'avait pas encore 13 ans. Con dispaccio di Vienna de 5 Agoste. S. M. I. coraand che di concerto con i Massari dlia Nazione si tenesse in deposito in una casa sotlo la proiezione di S. M. I. col libero accesso, ed Galtolici, ed agli Ebrei, fino fosse verificala l'et, e che dopo fosse esaminata in presenza del marito e di parenli- Nacque dubbio che non le competessero i Privilegi di Livorno. Fu traffieriia ne' Caiecumeni di Firenze, e fu rinnovato L'ordine d'aspettare che compissei 13 anni per esaminarla dopo sulla sua vocazione alla presenza de Massari . 1753. 28 aot. Ordre est donn que les deux Juifs Angelo del Sole et Angelo Rav soient transports la Catchumnie et interrogs. 1753. Un garon, Salomone Vila Joaf, avait quitt la maison paternelle pour le Prieur de S. Lo Florence. Comme il tait g de dix ans, il fut dcid qu'il serait remis la Catchumnie, d'aprs le privilge de Livourne: ma fu ordiuato procedersi vigorosamenie, per dare un esempio contra quelli che avessero dato mano alla fuga, al quai' efetto fu incaricato il Sig. And. Fiscale di verificare il fatto. 1753, 20 oct. Ordre donn de remettre l'enfant, Isaac, g de 16 ans, la Catchumnie. 1753, dcembre. Giuditta Chimichi, femme de Laio Tedesco de Florence, reu dans la Catchumnie ne doit pas subir le baptme avant qu'une enqute soit faite. 1753, oct. Un garon, Raffael Salomone Orvieto, g de 9 ans fut enlev secrtement u fu ordiuato di repubblicare il Bando del 1735. e di procedere per verificare ildeliilo Le garon doit tre retenu la Galechumnie durant l'enqute E che in avvenire non si ricevano da alcuno gli Ebr*'i ma che vaddano alla Casa de Caiecumeni diretiameute . Une dpche arriva de Vienne (15 aot 1151) ordonnant que le garon en ft retir et remis aux soins d'un ecclsiastique t col
:
Madre
et
a suoi pareuti
Fu
tenuto in deposito
(27 jan.
317
i
fu
comaudato che
uoii s'estendessero
a^^li altri
Piivilegi di
Livorno. che rispelLo al Caso prsente si venficasse la supposla Sedazione, e che restava approvato intaolo il deposito nella Casa di Cat. tmo che compresse l'eta' di 1.3 Auni, colla facolla Abram alla Madr, e uuo de Massari, e a un parenli di parlarli uua volta il mese :. 1754, juillet. Mordecai, fils de Dauiello Abavie de Livourue, a quitt s'il a plus de 13 ans, il doit tre reu, la maison pour devenir chrtien sinon refus.
:
Aot
1754.
Fu
fatta in istanza
no nell' altrui polest, si consequenza doveva lasciarsi fare gli Ecclesiasuci. 1755, juin Le fils de Isaac Forte s'est chapp du Ghetto. Sur les instances des Massari, ordre est donn de vrifier les faits et au besoin de procder eon l'ultimo vigore , et de rendre le garon ses parents.
prouv qu'ils ont plus de 13 ans, e non eraeran ella disposizioue del Giud. Comune, e in
Jacob Baruch de Portoferraio demande la permission d'embrasser Christianisme. Comme il a 23 ans, la permission lui est accorde. 1755, juillet. Amadeo, fils de Isaac Leone de Livourne, amen la Calchumnie. Il doit tre reu, s'il a plus de 13 ans. 1755. Rachel, fille de Samuel Laide de Florence, dserta sa maison, fu supposto che fasse pazza si proposse dunque di ricondurla alla villa solio la custodia d'una donna: di veritlcare etc. , et procder avec rigueur contre ceux qui avaient t mls l'affaire, e In fatti f trovala incoslaule fu riconsegnata a parenti, e fu punito un religioso, che vi s'era mescolato . 1755. Samuel Vita Ssgni de Florence sera reu, ayant 20 ans. 1756. Samuel, fils de Zaccaria Sarabbia de Livourne, sera reu, ayant achev sa treizime anne. 1756. A Pitigliano, une fille s'enfuit avec un certain Turini, disant furono arrestati ambidue, e ordinato qu'elle voulait se convertir
le
:
:
un
rigoroso processo
).
1756, 28 oct. Con Rescritlo de 28 oltobre 1756 fu abolita la scomunica alla donne Ebree, che si servivano de parrucchieri Christian!, e fu prescrilto il melodo da tenersi in avvenire sul punto dlie censure
Ebraiche
1756. 17 sept.
perch
era in et provetta, e in
Richard Gotthkil.
[A suivre >)
ADDITIONS ET IIECTIFICVTIOXS
les notes de M L. Brunschwicg sur les Revue a publies rcemment se trouvent quelques documents tirs des Archives communales de Brest qui montrent l'existence d'une petite communaut juive dans cette ville au dbut du xixc sicle. En comparant ces documents avec les pices parallles conserves aux archives du Consistoire de Paris, on voit qu'il faut corriger le nom de Brickman cit dans les lettres de Carn, sous prfet de Brest (p. 118 et 119}, en Lipmann ou Lippemann (nom du commissaire du Consistoire dans le dpartement du Finistre). Quant aux deux dis-
Dans
la
noms
n'est pas
comme
le dit
Brunschwicg
(p. 113!, et la
/. Weill.
T. Ll, p. 57.
Parmi
n'ai
les chefs
d'acadmie Fostt,
j'ai
cit,
d'aprs
b.
nomm
\n
aussi
wN"i
Mais je
Worman non
porte
:
ture de ce
Salomon dans
extenso par
Schechter, Saadyana, p. 81
note
3wN
qoi^ 'nn
pDn
r!?:bc
b"^T
riD'^U'^n,
de Salomon, et non ce dernier. On aimerait njaintenant savoir qui s'applique le titre de ia'^'vli'^r "^N"i, si c'est au fils ou bien galement au
pre.
l'gard de ce
Salomon
b.
Yoseph,
il
vient de paratre
un
trs int-
ressant
pome de la (iueniza datant de 1077 et dont il est l'auteur (Awjerjcan Journal of Semiiic Laiujuatjes and Literaturcs, vol. XXII, p. 141 et suiv.). L'diteur, Julius H. Greenstone, suppose (^u'il tait fils de ce Gaon
Joseph,
fils
b.
Azaria et
rabaiss au rang de
Yl
rr^n
comme
ricain,
je
me
propose de
le
nx Cette supposition me parat fonde, montrer plus au long dans ce journal am.
Samuel Poznansid.
Le grant
Isral Lvi.
REVUE
ZADOG KAHN
Discours prononcs aux obsques du Grand-liabbin Zadoc Kahn par
i
m
vil xi
xiii
et
baron Gustave de Rothschild Salouion Reinach Joseph Lehmann Emmanuel Weill, rabbin allocution de M. Lucien Lazard, prononce au dbut de sance tenue par le Conseil le 27 dcembre
le
xvi xix
la
xxui
ARTICLES DE FOND.
Adler (Elkan). Documents sur les Marranes d'Espagne
et
de Portugal
Ascher ben Y ehiel Bcher (W.). Les Juifs de Perse au xvii*' et au xvnio sicle d'aprs les chroniques potiques de Raba b. Loutt" et de Raba b. 121 et Farhad Bauer (Jules). Un document sur les Juifs de Rorne Gottheil (R.j. Les archives de la communaut isralite de Florence. Krauss (S.). Le roi de France Charles VIII et les esprances messianiques Lambert (Elizer). Les changeurs et la monnaie en Palestiiie du i^'' au 111^ sicle de Tre vulgaire d'aprs les textes laliuudiiiues. Lkvi (Isral). Le proslytisme juif [suite) Lvv (Isidore). I. Les Horites, Edom et Jacob dans les documents gyptiens II. Les soixante-dix semaines de Daniel dans la chronologie
.
-JO
265
137
303
87
217
1
32
juive
L. (M.). L'esprit
101
du ChristianisuiC
et
du Judasme
101
320
Neter
porte Cliarnbirc
PozNANSKi
Contribution l'histoire des Gueonim palestiniens. .. Ueinach (Salonion). La communaut juive de Lyon au u'-" sicle de
(S.).
notre re
245
NOTES ET MLANGES.
Krauss
(S.).
la
Vierge
...
loO 152
PozNANSKi
(S.).
BIBLIOGRAPHIE.
PozNANSKi
Catalogue of the Hebrew and Samaritan manuscripts in Ihe British Musum, par G. Margoliolth, 2^ partie
(S.).
154
ACTES ET CONFERENCES
Assemble gnrale du 27 janvier 1906
Allocution de M. le Dr Henri de Rothschild, prsident
i
Rapport de M. Schwab, trsorier Rapport de M. Julien Weill sur les publications de pendant Tanne 1904-1905 Procs-verbaux des sances du (Conseil
vi
la Socit
i\
xxiii
VERSAILLES.
ASSEMBLE GNHALE
SANCE DU
Prsidence de
27 J.\NVIER 1906.
vice- prsident.
M. Edmond Bickart-Se,
l'allocution
M.
le
Prsident
lit
suivante de
le
D""
:
Henri
DE Rothschild,
prsident,
empch
d'assister la sance
Mesdames, Messieurs,
y a un an, la Socit des Etudes juives m'a fait le grand honneur de me dsigner comme prsident pour l'anne 1905. Votre
Il
s'est
mon
pre
me
charger de
la prsider
mon
exprimer
la Socit m.es
fait.
intressantes,
:
le
dplore doublement
d'abord par
puis, parce
que
je n'ai
pas
pu attendre de
ai
prouv
pas cru
A
n'a
II
ACTES ET COiNFRENCES
que je
me
dsintressais de
mes devoirs
prsidentiels pour
mon
me
Zadoc Kahn,
uvre.
et j'ai
affec-
tueuses conversations,
J'ai eu
l'attachement
qu'il
portait
le
le
notre
galement
banquet
14
commmoratif de
dernier.
la fondation
eut lieu
mars
ce banquet se pressaient
lits franaises et
hommes
le plaisir
Ce sont
M.
le
M. Oppert, qui
;
un de
nos prsidents
M. Lo Errera, de Bruxelles
;
M.
le
grand-rabbin
Kayserling, de Buda-Pest
mon
Zadoc Kahn.
et
Que vous
peu de
ami
grand-rabbin? Bien
cliose,
car
il
me
la
douleur de
le
perdre.
le
ans dans
le
uvres, toutes
les
fonda-
en France en vue de
le
dveloppement du
comme un honneur
de mettre en premire
ASSEMBLE GNRALE DU
27 JANVIER
19fJ6
III
ligne le
tre
nom
de M.
le
nonoi
semblait
on savait
qu'il
ne
m-
que
l'on aurait
lui
survivront.
Socit,
le
On
le
notre
auprs de
mon
pre, dont
il
mots
fut
l'intimit
pour ceux
appris connatre
M.
le
le
il
y a dj de
la
sermons
qu'il faisait
au temple de
mon
mais, je
fus plus
les
mme
de
le
connatre et de
ments de
ma
bonheur de
profiter de
il
ses conseils.
lui et
il
tait
savait par-
mme
le
soigner ds qu'ap-
Un
le
grandpensait
Kahn
que
c'est le
En
effet,
quand
il
avait parl,
tait inutile
:
le
consultait de recourir
le
un autre
conseiller
lui
il
tait la fois le
premier et
dernier.
foi
11
tait
donc naturel de
conserver sa
fidlit
comme
on a
dans
le
m-
le
grand rabbin
dvous con-
demeure vide.
De mon
IV
ACTES ET CONFERENCES
pellerai
lui,
sur
le rpter.
des gens, et je suis heureux d'ire du nombre, une sorte de directeur de conscience, et son caractre ressemblait infiniment celui
il
hommes mi-
comme
uvres
Il fut
utiles
en a t
le
fit
prsident
il
eut
mme
jadis Renan, confrence qui est reste justement clbre dans nos
annales.
M. le rabbin Michel Mayer, dcd l'ge de quatre-vingt-deux ans, membre du Conseil depuis la fondation de la Socit, tait connu
par
Il
la rigidit
Catchisme,
thisme.
et
Ce sont
uvres
mmoire
la
reconnaissance de la
M. Oppert,
connu de tout
le
monde. Sa physionomie
pour
de sa personne
dresser la
On
sait
mme temps
l'Assyrie,
la
Babylonie
et,
grand
ASSEMBLE GENERALE DU
27 JAiNVlEK [906
lui
valut
le
l'hi-^toire
de la Chalde, de
avec la Bible,
d' Esther^
Uvtp
livre de Judith.
mathmatiques
Salomon
et ses
Solution d'un
cosmogoniques
fini-
La date
rions pas
si
de ses
a rserv notre
bibliques.
Revue
se rap-
deux de
^a
Ceux
qui ont eu
originale d'un
homme
au
honneur
il
judasme, dont
est rest le
et le
fils
dvou.
Ce
n'est pas
seulement en France
membres
distingus de la Socit.
au judasme pass
et prsent.
Tout
le
monde
se rappelle le
courageux mmoire
intitul
sympathie
et la piti en
l'ignorance et de la violence.
M.
dans
le
tait
un de nos
collaborateurs les
il
s'tait
rserv
un
domaine
bien du Portugal que de l'Espagne, et n'a retrac avec plus de prcision la brillante civilisation laquelle avaient atteint nos anctres
VI
ACTES ET CONFRENCES
fruit, et ils
Je tiens remercier
la parole
le trs
toire
de M.
ici
vous
le
con-
comme
le
complment
et l'illustration de sa devancire.
les
Revue
n'ont pas eu leur aliment habituel cette anne, puisque les numros
de juillet-septembre
et
mais
ils
males
tires contenues
dans
les
mme
par
simples amateurs.
Ils
recevront aussi
le
premier volume de
la
il
Vice-Pr-
sident de la Socit d'avoir bien voulu lire devant vous ces quelques
me
que
remplaant
ici,
mon
ma
M. Schwab,
financire
:
trsorier,
rend compte
comme
suit de la situation
cette
anne a grossi,
comme
faire la
nous
banque de
MM.
valeurs faite pour notre compte, achat qui a absorb galement les
ASSKMBLK GNRALE DU
27
JANVIKR
1906
VII
En
caisse au
l^"^
janvier 1905
1.851 6 974
.
fr.
50
c.
Cotisations
20
375
Remboursement d'avances
Vente des uvres de Josphe
72
535
1
20
30
60
Vente par
la librairie
Durlacher
.203
Vente par
la librairie
le
Leroux
84
500
Don de M.
Avance de
525
1
MM.
de Rothschild
Total
.055
fr.
15
95c.
13. 178
Passif.
Mis
la rserve
582
85
3.507
2.
Honoraires
073
50 70
Banquet
2.004
l'auteur de l'Index
Avance
300
100
2. 350
Subvention
Louis Lvj
>5
Secrtaires de la rdaction
Magasinage
et assurances
100
117
144
455
141
10
w
Affranchissements divers
Solde en espces
Total
447
13. 178
fr.
80
95c.
l*""
447
le
fp.
80 c.
Comme
vous pouvez
le
droit d'en-
VIII
ACTES ET CONFERENCES
M. Julien Weill,
secrtaire,
lit
le
M. Albert Cahen
fait
Il
est
le
renouvellement partiel du
MM.
Vernes,
Lbvy,
D""
Julien
Weill, membres
le
Isidore
Lvy, Lon
Arnold Netter,
baron Edouard de
Rothschild,
Eugne Se.
Est lu Prsident de
la Socit
M. Lucien
Lazard.
RAPPORT
SUR LES PUBLICATIONS DE LA SOCIT
PENDANT L'ANNE
1904-1905
27
LU A L'ASSEMBLE GNRALE DU
JANVIER 1906
Mesdames, Messieurs,
Le Conseil de
rale,
la
comptence
et leur talent
m'excuser de
ou
fortifier
ce
que
mon
estim
prdcesseur
ait
renonc un rle
qu'il tenait
bref
soit-il, le
moment o
souvenirs.
la
chaude
et
Mesdames, Messieurs,
Les fascicules de l'anne 1904-1905 dont
j'ai
mission de vous
ACTES ET CONFRENCES
11
me
serait
et
renseignements indits
De
gerbes.
S'il n'est
pas
dont
les notes
'
la Bible
tmoignent,
comme
de l'hbreu et de cette
ingniosit
-,
examine
la
d'Ephram
et de
Manass
et
numre
les
C'est
aux tudes
doctorat
de M.
Testament
et
la
tangue
mme
titre ^, l'auteur
a bien voulu
Il
Revue
les
soit directe-
ment par
sicle.
L'on ne
mme
langue, contient
pense humaine
Si l'on
t.
T. T.
2.
XLIX, XLIX,
U6, 297;
t.
L, p. 261.
p. 181-189.
3.
Ibid., p. 18-32.
XI
la
On
souvent rduit
est
ici
des
et
folldore
capricieux.
Parmi
dont
le
calendrier chrtien
ramne
la
:
commmoration au
ce sont sept jeunes
27
comme
suspects
de
s'taient rfugis. L,
les
sous
le
ils
s'veillrent, professrent la
croyance
la
rsurrection
lui
souponne
en
effet,
est,
la rsurrection,
ne
saurait
peu
M. Heller
dans
le flot
dans
la
lgende chrtienne et
l'Eglise,
par
un libralisme qui
et bien d
fait
un sort quelque-
hasmonens,
celle,
plus lgendaire,
Antio-
1.
T.
XLIX,
p. 190-218.
XII
ACTES ET CONFRENCES
che, c'est grce l'Eglise que nous pouvons les lire tout au long et
pu tout
fait
mme
en
les
litt-
lui
de la morale,
l're
la
conqute du
les
paganisme. Car
avant
chrtienne et dans
environs de cette
lytisme
juif, actif et
On
et
sait
communment
partie
qu'il
y avait deux
la
les
demila
monothisme
et
les
purement morale de
loi
mosa'ique,
les
proslytes
prceptes de la
Un
ouvrage
relle de ce demi-proslytisme et
que
eu les proslytes,
'
grim en suspiopi-
cion et dfaveur,
M.
Isral Lvi
a soumis,
il
montre,
assez de
dans un premier
article,
utilise et qu'il
ne connat
il
mme
pas
les plus
topiques
qui se
au
iv''
sicle.
Quant
proslyte
l'attitude,
complet
on
verra ce
I.
qu'il
un
deuxime mmoire de M.
janvier 1906.
premier numro de
La Babylonie
maintenu
et
le
centre des
Le Judasme
traditionnel,
par
1.
T. L,
p.
1-9.
XllI
subir rinfluence
mouvements
et d'au-
carasme
La
pour
le
diverse.
La
et fournira
on
nom
de Philon,
le
sicle et l'on
se
thories philosophiques
se
niennes
rencontraient
dans
crits
des
thologiens juifs
et ce
juifs
d'Espagne
mystre
tels
clairci.
On
est sr aujourd'hui
du
ix*'
et
et
M. Poznanski
',
communique
ouvrages ou
chrtiens,
puis
du syriaque en
Maghrya,
de
l,
wn al-Moukamms,
ils
vinrent
La littrature judo-arabe est un vaste et merveilleux domaine. M. Goldziher a acquis par les tudes qu'il y consacre depuis fort
longtemps une rare rputation.
verser au dossier dj
les civilisations
si Il
1.
T. L, p. 10-31.
XIV
ACTES ET CONFRENCES
nouveaux
'
il
doc-
Juda Halvi
fort
il
retrouve l'origine
:
murs
piquants
le
telle
l'histoire
Gaon babylonien Ha
subter-
pour savoir
s'il
est permis de
de bavarder entre
elles.
On ne
dit
le
Gaon
fit
le
consultaient.
D'ordinaire, les
Gueonim avaient
rsoudre des questions moins frivoles, celles, par exemple, que leur
posent sans doute encore des Juifs de Kairouan sur l'origine biblique
commudans
la
Avec
l'Irak et l'Afrique
les
Il
du Nord,
c'est en
Espagne
le
et
plus florissantes
que
l'activit des
rabbins fran-
sollicite
breux
articles
la
France septentrionale
et de
l'Allemagne
commence gure
mort en 1028.
qu'un certain
lumire de
l'exil ,
tels
commentaire sur
Pentateuque conserv
la
propose avec
du Judasme
que l'exgse
est vrai
1.
l.
XLIX,
p.
21'J-230
t.
L, p. 32-44;
p. 182-190.
2. 3.
T.
XLIX,
t.
p.
231-243;
cf.
Simonsen,
Lntin,
L,
p. 263.
XV
peu de gloire
l'cole franaise
rexcellente
Revue a
tellites
publie
'.
il
nuscrit
le
rabbins franais,
ces
complte ce qu'avait dj
la
pour
premire
fois,
relve
franaises
qui maillent
publie un
M. Lvi
document
fragments, documents de
mme
ordre que
MM. M. Lam',
bert et Brandin, sont aussi prcieux pour l'histoire de la langue franaise que
pour
celle
de Juda
b.
Klizer et
et le S.
Gan EloMm ne
mme
commentaire.
qu'on possde en
fait
Quand on aura
d'original dans les
il
publi tout ce
de gloses
qu'il
y a
faire
l'cole franaise,
pour
les
obser-
candeur
et
de bonne
le
foi
"*.
Mais qui
(jui
savant
nous
1.
T. L, Actes
T.
et
Confrences.) p. 26-53.
2.
XLIX,
p. 33-50.
3.
T. L, p. 197-210.
Ibid., p. 45-52.
4
D.
T.
XLIX,
p. 50.
XVI
ACTES ET CONFERENCES
les
histoire,
monographies
et
documents
Bvue.
Ils
se
sont enrichis,
si
cette
vivante conf',
et les
Juifs
que vous
avez eu
le
plaisir
de
lire
La
France
U uvre
les Juifs
de l'Alliance
la suite de l'tude de
dans
les
deux
traite
Bourgognes
-.
cette anne-ci du
vers 1220 et
se
sont gnralement,
comme
du
le
les
Lombards
Le
M. Gauthier^,
du
d'tre
le
met en coupe
prsente,
quand l'occasion
s'en
frquemment.
Mais
faut-il
risques et
qu'ils
ne devant une
scurit prcaire
ils
qu'aux
services dargent
pouvaient rendre,
n'aient prt
sur bonne
hypothque ou
officialits
forte caution
dment
ou juridictions?
par
Un
texte
premire
fois
Gauthier en
rouleau de
la Loi
de ne reconnatre
T. L, Actes T.
et
Confrences^ p. 81-111.
XLIX,
p. 1-17; 244-261.
3.
Ibid.,
p. li.
XVII
d'ar^'ent, faisaient
commerce
d'toffes, d'huile,
conomique de ce temps
et le rle
L Loeb,
il
expose
le
mcanisme des
du XI v
du clbre
et habile
banquier Hliot de
sicle,
les
Juifs
se
sur des Juifs de Cervera et de Torrega, en Catalogne, qui chapprent, en 1462, grce l'appui de la bourgeoisie, aux excs de la
Juan
II
d'Aragon.
Juifs
Le bannissement des
d'Espagne
et
de Portugal ne tarit
nombreux
On vous
a dj parl des
documents
recueillis
de Portugal, de 1606
1683;
;
nous en avons
ils
la suite
dans
les
commerce de
marchands
avec
les
Indes,
la
concurrence entre
les
moins dangereuses,
enfin,
car
la
note
comique
roi Philippe
1.
IV
un jour par
le
premier
T.
XLIX,
p. 302-4.
t.
2.
Ibid., p. ;;i-73;
L,
p. 53-75; 211-237.
Actes et gonp.
XVIII
ACTES ET CONFRENCES
d'avoir t soudoj
par
les Juifs.
On
le
pays des
auto-da-f.
dtails indits et
15 dcembre 1647
De
ce
nombre
tait
le
jeune ge
21 ans
ne
bnvole de sa
foi
discuta thologie deux ans avec les moines les plus loquents de
l'Inquisition
portugaise, est
un des
plus
glorieux
martyrs du
Deux
triotes,
mme
mais dont
les
sont voques dans les pages de notre Revue. L'une est celle du
le
courageux avocat de
ses coreligion-
de Cromwell.
M. Cardozo de Bthencourtlui,
publie
offre
demande de recommander
!
ses
la Srnis.-ime
On
s'en consolera
pour
lui
en
songeant que
le
de Spinoza que
du Judasme
grand philosophe.
me
11.
T. XLIX:, p
P'id., p.
'.18-
2i)2-2r.i).
un.
3.
U"i..
\)
llil-18U.
KAPPOUT SUH
LliS
PUBLICATIONS DL LA SOCIETK
XL\
l'histoire
extrieure des
communauts
juives.
^^"*^
Amy-A,
Ber:
nardy
'
la R'^publiciue
de San -Marin
nous montrent,
spectacle r-
confortant,
un grand
Juif qui
lui
Un
du XVI
manuscrit de
i*^
la
sicle, recueilli
L'intressante
communaut de Metz
tudes dans li
crite
il
y a
M.
J.
Bauer
''
xviii'^
sicle.
Les disjmlaisons ou
les
amener
Juifs elle,
les
confrences de propagande o
ils
une loquence
dj, j'imagine,
qu'ils
prodigues sans grand succs. L'Eglise n'en fta que plus somp-
tueusement
plus
les
rares nophytes
que
la
Le
Mais
les
inquiter les
auraient
fait
Rvolution
libratrice.
Quelques autres
Rvolution
:
documents
nous
conduisent
non
loin
de
la
les listes
n50
publies
1.
T.
XLIX,
p. 89-97; t. L, p. 129-133.
2.
3.
Ibid., p. 84-89.
M. Ginsburger,
Ibid., p. 90-111.
Les Juifs de
ibi<L,
p.
112-12^
238-260.
4.
XX
ACTES ET CONFHEiNCES
d'aprs les copies faites sur des registres de police par le regrett
Lon Kalin
'
et quelques notes de
M.
le
roi
juif de
Nar-
lui
antrieurement
rectifi
b.
Le
Kital)
h.
Aaron (non
Judasme-,
du
Zaccaj
ins-
(W. Bcher); Un
cription hehrdique
texte de
Montesquieu sur
;
te
Une
sur Isaac
Un Baroun
Poznanski)
Deux
lignes de
comptalitit
(M. Schwab)''.
Notre Revue
recrute
lecteurs
mais des
Aux comptes
rendus,
MM.
Goldziher
',
H. Derenbourg
J.
",
I.
Lvi',
W.
Bcher, M. Schwab ^
M. Lambert'",
Weill",
Lvi
'-.
'',
s'ajoute cette
;i
la
M. Mose Schwab
1.
je
T.
XLIX,
]).
]).
p.
121-1/iS).
2.
:!.
Ibid.^
110-12U.
147, 29.S, i;i,
;5o;i.
Uni.,
T. L,
T.
i.
\5.
p. 191,264.
XLIX,
p. lo4-15y.
G. 7.
T. L, p. 2y0-29;..
Ibid., p. 298-302.
8.
it.
T. T.
XLIX, XLIX,
p, ;?07-;]i/i;
i.
L,
p.
liU-
p. iVo.
10.
Ibid., p. 317.
11.
12.
13.
b".
T. L, p. 290.
Ibid., p. 265-289.
Mtisec de
Cluuijy ibid.,
p.
136-139;
p. 76-b3.
XXI
l'Alliancti
Mesdames, Messieurs,
L'austrit,
l'aridit
mme
signet du lecteur
soigneusement
recueillis
et
diment
contrls,
Fintelligence
et
de prs ou de loin
tlattent
le
Judasme
d'autrefois.
le
Nos publications
se
lecteur.
braver et
Et qu'y
a-t-il
de plus vari
dramatique que
l'histoire
,
politique,
sociale, religieuse,
de ce
peuple du Livre
qui a
et
continents et les
ges une
foi
comme
colores de
mille refiets
au
gr
des
climats
et
des
illimits.
Les
gnements
autres
ils
inconnues
qu'ils n'en
mme
ils
ont orient
1.
T.
XLIX,
p. 74-88; 270-29G.
XXU
tueuses.
ruiner.
ACTKS ET GONFRENCKS
et
aux erreurs,
ils
Sans doute,
mme
en a-t-on
quelquefois cr et mis en
circulation de nouvelles,
foi,
Mais on a
toujours
celle
fait
uvre de bonne
elle
et si la science
de demain corrige
d'aujourd'hui,
avec une
si
elle suit la
voie
que
lui
lui
lui
demeure acquise,
succs et dont
le
elle
le
plus
prcieux des
encouragements.
SA.NCE
Prsidence de M.
le D'*
DU
28
JUIN
1905.
M.
I.
de secrtaire gnral de la
\f
faire
Judasme.
SEANCE DU
Prsidence de
25
OCTOBRE
1905.
M. Lazard,
vice-prsident.
M. E. de Goldschmidt est nomm trsorier. Le Conseil s'occupe de la publication du prochain volume de la traduction de Josphe. Des pourparlers seront engags avec M. Cerf,
imprimeur.
M. Th. Reinach propose de ne donner suite aux demandes d'change manant de Socits trangres que pour celles qui
auraient trois ans d'existence effective.
la
Socit
M. Georges-Raphal Lvy,
Rothschild et Th Reinach; MM. A. -M. Rehns et Lucien Sauphar, prsents par MM. Zadoc Kahn et le D-" H. de Rothschild.
le
MM.
iv Henri de
SANCE DU
Prsidence de
27
DCEMBRE
1905.
M. Lazard,
vice -prsident.
M. le grand-rabbin Zadoc Kahn. Le Comit s'associe aux paroles mues du prsident. Sur la proposition de M. I. Lvi, il est dcid que Tallocution de M. Lazard
M. Lazard prononce
l'loge funbre de
XXIV
ACTES ET CONFRENCES
sera jointe aux autres discours que publiera la Revue dans son pro-
chain fascicule.
Le Conseil lve ensuite la sance en signe de deuil. Aprs une suspension, la sance est reprise. Le f'onseil dcide de placer en tte du fascicule prochain
duction d'une photographie de M. Zadoc Kahn.
la repro-
sa d-
membre du
Conseil.
la prsidence
de la Socit en
Le Conseil
de M. Zadoc
du jour de
la
prochaine
assemble gnrale
Kahn
sera
On adopte
le projet
SANCE DU
Prsidence
de
28
FVRIER
Lazard,
1906.
M.
prsident.
M. Lazard remercie
et souhaite la bienvenue
aux nouveaux membres du Conseil MM. Isidore Lvj, Lon Lvj, D"" Arnold Netter, baron Edouard de Rothschild, Kugne Se. Le Conseil lit MM. Mayer Lambert comme vice- prsident et
Isidore
Lvj comme
secrtaire.
M. Albert Cahen est nomm membre du Comit de publication. M. 1. Lvi donne des indications sur la confrence que fera, le 18 mars, M"^^ M. Keiche sur Nielzsclie et le Judasme. M. le D"" Lon Zadoc Kahn Est reu membre de la Socit
:
prsent par
MM.
D''
Henri de Roth-
gnreux
et
qu'il
I.
question au sujet
la mdaille
Haggada de Pque. M. Th. Reinach pose une d'un rite pascal. M. Schwab dit quelques mots de
Les
Isidore
Secrtaires,
de Fourvires.
Lvy
et Julien
Weill.
NIETZSCHE ET LE JUDASME
CONFRENCE FAITE A LA SOCIT DES TUDES JUIVES LE 18 MARS 1906
Par Madame
Max REICHE.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi, avant tout, d'adresser
ici
un hommage mu
la
mmoire de
frence
*
celui qui
m'a
fait
l'honneur de
me demander
qu'il
cette con-
et
d'exprimer
mon
profond regret
ne m'ait pas t
possible d'exposer devant lui, selon son dsir, les ides de Nietzsche
sur
le sujet
qui l'intressait.
Je
laisse
champ
Le
del
seul
se trouve
dans Aurore
Far
lien et
le
mal
et aussi
Il
ma
Je
ne comprends
comme un
m'o-
1.
Le
Zadc Kahr.
c
Actes et conk.
XXVI
ACTES ET CONFRENCES
llige
nombreux
Il
a tra-
moment malheureux de
qu'il l'a
la clbrit
pendant lequel
le
nom
lu, et
chappe
belle
Mais peut-tre
des dfenseurs trop zls, des disciples compromettants et des dtracteurs passionns. C'est sans doute la fin de cette poque qu'at-
uvre Y Ecce
cygne.
Peut-tre
l'exaltation
si
palpitant
pour
son chant du
a-t-il
sur
y trouvent des
soit
!
raison,
puisqu'on ne
peut
s'entretenir
de
gument
c'est fou,
il
tait fou
Cela prouve que l'homme de gnie n'est pas encore entr dans la
priode sereine de la gloire, que les accidents de sa vie se mlent
qu'il a,
pour
sont,
Il faut, dit-il,
se glisser
avec
les
yeux
froids
s'il
a incontestablement crit en
tat de surexcitation,
a cela de
commun
avec
;
la
plupart
des
fait
qu'il est
NIETZSCHE ET LE JUDASME
XXVIl
qu'il
amene en grande
partie
par
le
surmenage qu'un
;
homme
que
de
ait
les seuls
prodromes de
l'effort
;
dont
il
tait
suivi
enfin,
que
le
crit,
et des
fragments de
publicit.
au seul travail de
la pense.
le
Dans son
ou vers
la recherche d'un
et
ciel
n'tait li par
;
aucun devoir,
ni poursuivi par
aucune proccupation
il
mentales.
dsire;
il
Il
femme, aprs
l'avoir
vaguement
coup
souffert, et
dit-il, c'tait
sa joie
d'estime
pour
le
cartsianisme,
fait
mieux que
la
ayant,
ainsi
qu'il le confesse
pathtiquement,
a,
pour
Et ce
le titre
de
Humain
trop
humain^ qui
s'est
Abordant
ainsi,
de la philosophie, de
ou de
l'histoire,
il
n'a pu laisser de ct
XXVIll
ACTES ET CONFRENCES
Et mme,
la question juive .
s'il
prendre
au
srieux,
l'antismitisme
bruyant
et
militant
d'un
elle, lor3
du
beau-frre de
Son jugement en
religieux,
ni entach
ni
est
vaut
la
examin avec
Il
dtails (ce qui tient sans doute l'impression fcheuse produite par
les chantillons
de
fils
yeux)
et,
dans
sont,
l'ensemble, lgrement
paradoxal,
comme
le
exquis.
il
ne
suffit
pas de l'avoir lu et
de ne pas s'tre laiss trop ensorceler par l'admirable forme qu'il a donne sa pense;
il
regard
le
monde par
ses
yeux
qu'il
et appris
les
significations particulires
leur prte
et
certaine
audace
intellectuelle
philologique
de
il
vivait,
semble
le
ses units, difirentes des ntres, avec ce qu'il appelle ses valuations [Wertwigen]^ auxquelles se rapportent ses admirations
et
et
blmes
Une autre
pas
le
difficult
un
sujet,
qu'ils
se
se
mme
NIKTKSCHK ET LK Jl'DAlSMK
XXIX
traite
utile
de la
lit-
trature pdagogique
il
s'ensuit qu'il
faut,
uvre imles
mense
les diverses
mentions
qu'il
en
fait,
les
comparer,
con-
Ce
travail fait,
il
le
Judasme (tout
aii
Judasme
de cette
intimit
avec
le
que
la pratiquent,
par exemple,
les
Anglais.
Il
les
Notes prparatoires
:
pour V Aurore
(Morge7irothe),
XI,
p,
320 (1881)
On
comme
histoire sainte
(et le petit
pasteur cause de sa
seignement).
Abraham nous
est plus
sonnages de
en lisant
nous
la
et ce que nous e'prouvons psaumes de David ressemble aussi peu ce qu'veille en lecture de Pindaro ou de Plutarque que la patrie une terre
l'histoire
grecque ou allemande,
les
trangre-
Et plus
loin, p.
330
est
Ce sentiment
si
puissant que
celui
qui
veut
aujourd'hui
l'histoire juive
ne russit qu'avec peine se soustraire la proximit et la trop grande familiarit, et percevoir comme e'tranger ce qui e=?t judaque.
la
Naissance de
la tragdie^ Nietzsche
la
les
garde des-
et
il
parlait dlicieuse-
ment de l'imprieuse
lgendaire
or, la Bible
le
a t pour
tout cela
aussi n'a-t-il
pas jug la
tranger.
mission,
caractre,
Le
seul
se
trouve dans
peuple d'Is[lar
200, et porte
le titre
Du
est vidtMuuiont
iu^[)ire
les
XXX
emportements
ACTES ET CONFRENCES
germaniques qui
ne
dangereux
et mprisables. Nietzsche
dit-il,
eux,
mmes
qu'ils
et
quant
la
aux
lui,
Pourtant, quelques annes plus tard, par une contradiction partielle, il les
Que
ou
si
on
les
forait,
comme
sder la suprmatie, voire exercer littralement la domination en Europe, cela ne fait pas de doute. [Par del le bien et le mal, 1885.)
(A moins que
le lecteur
Mais voici
justesse
Il
:
la suite
du
mme passage,
tions.
ils
que leurs efforts n'y tendent pas, ni leurs intenmoment, ils ne veulent et ne dsirent qu'une chose, et y mettent une certaine importunit, c'est d'tre absorbe's par l'Euest certain aussi
le
Pour
rope. Ils aspirent tre enfin fixs, autoriss et honors quelque part,
mettre
un terme
la vie
nomade, au
Juif errant , et
on devrait tenir
il
compte de ce
serait
trait et
un adoucissement de
sans douie
mites.
juste et utile
de mettre dehors
Comme
pour
on pouvait
s'y
attendre, d'ailleurs,
il
un nom pour
comprenne
d'hostilit
dont sont
les
l'objet les
finement chez
anciens et les
modernes
race, mais
Juifs, ce n'tait
aloi,
pas
la
superstition de
mauvais
NIETZSCHE ET LE JUrMlSME
XXXI
suspects,
et
surtout la
tnacit
de leurs
croyances
les
Romains,
tous les mridionaux, taient, en matire de foi insoufianls et sceptiques et ne prenaient pas les rites au srieux) ce qui les choque
;
comme
la
mme
chose qui
les
choque chez
les
Chrtiens
le
manque d'images
voir
tait
:
Une
religion qui craint la lumire, avec uii Dieu qui ne peut pas se laisser
voil ce qui e'veillait
la dfiance, et
la
En
somme,
gens instruits de ce temps pensaient que Juifs et Chrtiens taient secrtement anthropophages (les Romains ont eu, hlas, des
successeurs, ignorants
foi
de
folles histoires
aux Romains
On les trouvait aussi capables d'ajouter degr de leur crdulit semblait mprisable Les gens cultivs de ce temps, devant l'esprit des).
:
le
quels tous les systmes philosophiques s'arrachaient mutuellement les cheveux, trouvaient ces incitations une foi implicite insupportables. {Prp. V Aurore,
t.
VII, p. 211.)
Et
dire
ailleurs
(Par del
le
Uen
et le
mal^ p. 335,
t.
VII, 1885)
Rome
on
le tenait
Dans
XV,
Critique
du
christianisme^ p. 125
le
Chrtien tait
trait
dans
le
monde antique
mme
:
haine des
classes libres et sres d'elles-mmes contre ceux qui se poussent et qui unissent des gestes timides et gauches une prsomption insense.
aux membres do
la famille
avoue, d'ailleurs,
soit
({u'il
peuples
(t.
XI, p. 340):
les rela-
tions personnelles, en s'approchant le plus possible et en laissant paratre qu'ils se savent si proches. C'est ce qui les
rend importuns.
la
:
Mais
il
y a encore
quelcjnes
mots
cpii
adoucissent
juste svrit
les responsabilits
XXXII
ACTES ET CONFRENCES
le>;
Juifs
qui les
Dj, dans
Humain
trop
humain^
p.
Toute nation, tout individu possde des proprits do'sagrablcs, voire dangereuses; il est cruel d'exiger que le Juif en cela fasse exception.
mme
dangereux
et repoussants, et peut-tre le boursier juif juvnile est-il Tinventiou la plus curante de l'humanit tout entire. Malgr cela, je voudrais
fait,
il
faudrait pardonner
la
un peuple,
Peut-tre
blme
le
que
les
le
mots d'acteur
et de
comdien,
qu'il
dans
une
pour
de
vils tcherons
profond mpris
Quant aux
Juifs, ce
le
mot
le
tant
que
littrateur n,
de
la presse,
se
il
joue
le spcialiste , le
Plusieurs
fois,
ce
mot
dans
de
il
reproche,
et,
enfin,
le
apparat avec
juive
.
parasitisme
comme un
Partout ailleurs,
les
jugements,
mme
d'une large quit, d'une comprhension pntrante, laquelle s'ajoute parfois une sorte d'apprciation amuse, de malicieuse et souriante indul^^ence.
les
fils
d'Isral ses
yeux
le
XIII,
p.
\'M)
NIETZSCHE ET LE JUDASME
XXXIIl
si
l'esprit,
de
la capacit
partie
>*
Mais
ts, ni
les
les utiliser
t.
Nietzsche
:
le
le
bien
et le
mal,
1885,
Il
VII,
p.
258)
faut s'en
soulfre de la fivre
mot
mands
d'aujourd'hui,
btise
anti-juive ou anti-polonaise
le
il
se
rend compte
219), que
le
sang
allemand ont de
finir
la
peine
(et
que
l'ont
y a
faut agir
et
[loc. cit.)
C'est ce qu'ordonne
forte, d
Car Nietzsche
race
une stabi-
neau)
Ce qui l'amne
cette con-
de
il
la
Juive
(t.
XIII,
p.
331, A. 819).
Mais o
ont
fait
difiere
lui
a t
ments
(t.
XIII, p.
3v6, A. 8*77)
...Aryen
Smite
les
races
XXXIV
va plus
ACTES ET CONFRENCES
tures. Il
il
loin
les
pas,
les
culirement aptes
Il
s'allier
aux Juifs
est vident
que
seuls
s'y
exemple
de voir
l'officier
noble de
la
Marche prussienne.
il
serait intressant
si,
l'art hrditaire
de commander
et d'obir,
dont
le
pays en
question est
le terrain classique,
ne
gnie de l'argent
ces parages
et surtout
un peu
d'intellectualit, dont
le
il
y a en
un
dficit considrable.
[Par del
s'y prtent ne
Puis
il
Un
tous les
penseur qui a l'avenir de l'Europe sur la conscience devra dans programmes qu'il en voudra rdiger compter avec les Juifs et
plus srs et plus
lutte des forces.
le
Ce qu'on appelle aujourd'hui en en somme, plutt une res facta et ce qui est, (et qui parfois ressemble s'y mprendre une
en tous cas quelque chose de jeune, d'instable,
de mobile
un
are perennius
comme
la
gent judaque.
Et ce
bon Europen
comme il
se qualifie
d'hypereuropanisme
aprs avoir
affirm que tout le problme des Juifs n'existe que dans les Etats
nationaux, o leur eprit et leur volont, leur force active et leur intelligence excitent la haine et l'envie, s'exprime ainsi dans
irop
Humain
humain^
p.
353
nations, mais de crer et d'lever une race europenne mlange, aussi forte que possible, le .luif sera aussi utile et aussi dsirable que n'im-
Et
t.
et la
thumes)
NIETZSCHE ET LE JUDASME
XXXV
race dominatrice
j'avoue que les Juifs possdent les aptitudes qui sont les ingrdients in-
la
politique mondiale.
Pourtant,
s'il
le Juif, selon
Nietzsche,
est,
pch par
ailleurs,
la forme,
reprsente mal
[ib.^ p.
le
:
pouvoir, qu'il
par
digne de possder
354)
vite
Leur regard ne sait pas convaincre, leur langue court souvent trop et culbute dans sa hOte, leur colre n'entend rien au profond et sincre rugissement du lion, leur estomac ne supporte pas les grosses ripailles, et leur raison ne rsiste pas aux vins corse's. Leurs bras et
leurs
tures
Ensuite,
qu'il
il
les blessures
Mais* maintenant qu'ils vont s'apparenter invitablement, chaque anne davantage, avec la meilleure noblesse de l'Europe, ils auront bientt recueilli un hritage considrable de bonnes manires de l'esprit peut-lre est-il consoet du corps, de telle faon que dans cent ans lant de penser qu'il y en a quelques-unes d'e'coule'es ils auront une tenue assez noble pour ne pas provoquer, comme matres, des sentiments d'humiliation chez ceux qui leur seront soumis. {Aurore, 1881,
p. 200.)
srieuses,
il
les
encourage
et les
on juge souvent que les Juifs ne sont pas aptes revtir la dip,nit chevaleresque, on n'entend pas par l condamner leur valeur morale, mais seulement leur inaptitude repre'senter les preux. (T. XIII,
p. 355.)
11
s'ensuit
videmment que
et atrophie
:
le
de Juif abtardie
est produite par
l'Allemand du Nord. Celte dgnralion un climat qui ne leur convient pas, et par le voisinage de peuples sans beaut et sans nergie Parmi les Portugais et les
la
Maures,
mme,
tout
prendre, la majest de la mort et une sorte de sanctification des passions n'ont jamais t plus admirablement reprsentes sur terre qno
et
il
la part
do ce connaisseur
admirateur des
XXXVI
ACTES ET CONFRENCES
hommages
pu
Pourtant,
l'opinion
p.
t
fait
revendication
de priorit [Aurore^
209, 1881)
et
Le pur
Ce
concde aux
fils
d'Isral,
:
c'est l'invention
de la morale
Europe
il
le
Race maudite,
ils
a
t.
fait
XI,
210)
Le christianisme, par
comme
humain. *
publie,
LAntichrtim^
VIII, p. 244
le
malheur
danger,
du pch,
tation,
le
bien-tre considr
comme un
comme une
le
tenre-
malaise physiologique
empoisonne
par
venin
du
mords
la
pense
Chr-
il
n'est pas
si
et superficielles,
frappantes et a
fait la
comme
remarque juste
foi
reposent
sur la
vrit,
mme
sur la
mme
le
mme
a bien vu que
:
judasme
Le christianisme
l'a
n'est compro'bcnsible
que comme
fruit
du terrain
l'inslinct
qui
produit
il
il
n'est pas
la
un mouvement d'opposition
la
judaqup,
le salut
242.)
NIETZSCHE ET LE JUDAlSME
XXXVIl
Ce qui
christianisme, mais
catholicisme
Le christianisme
le
a procd
il
s'est
implant dans
monde romain
;
il
ce
.
.
p.
119)
le
judasme
il
con-
clut
Le christianisme
dasme .
De
sauf
tout ce que les Juifs ont produit, rien ne lui est antipathique,
le
Nouveau-Testament, mais
(Z>.,
draisonnable
<
p. 124)
comme
l'inno-
cence en personne
et
il
le
Nouveau-Testament.
le
Et de tous
plus
les Isralites,
ceux qui
lui
portent
mme
que
en
devient amusant
Est-il
sions ?
Il
un Dieu. Finalement
ternelle, ces petites
vie
gens de
province
mais
pourquoi
faire,
pour
quelle raison ?
le bien et le
On ne peut pousser
mal, 1885.)
:
Et
De
mrs pour
et le
les
comme
si le
chr-
mesure
Puis
(t.
On
les a pris
beaucoup
trop
au srieux, on a
fait
d'eux quelque
XXXVIII
ACTES ET CONFRENCES
dans
chose de srieux. Tout cela n'a t possible que parce qu'il existait dj le monde un de'lire des grandeurs du mme genre chez les Juifs.
Et encore dans
(t.
p.
215}
Deux
et
hommes
le destin
le
pass
et
dans
l'avenir, ainsi
que
de
du
soleil et
juive
(t.
la culture et
320)
C'est le
tient
pour
la
et
leur
VIII, L'Aniichrtien,
le
peuple
le
l'tre
tout prix
de fausser toute la ralit, tout le monde intrieur et extrieur ils ont irrvocablement transform l'une aprs l'autre la religion. la morale, l'histoire, la psychologie, en une contradiction absolue de
leurs valuations naturelles.
core une
fois,
:
Nous rencontrons le mme phnomne enen proportions infiniment amplifies, mais seulement
comme
copie
l'glise chrtienne
le
manque de
nalit en
comparaison avec
turelle l'gard
de toutes choses. Son lahw tait l'expression de la conscience du pouvoir, de la satisfaction de soi-mme, de la foi en soi on esprait trouver en lui la victoire et le salut, par lui on avait con:
on croyait qu'elle donnerait ce qu'il faut au peuple, et avant tout la pluie. lahw est le Dieu d'Isral, partant le Dieu de la c'est la logique de tout peuple qui est puissant et qui en a .justice
fiance en la nature,
:
l'idal,
mme
de ce
l'anarchie l'in-
trieur, l'Assyrien
qu'il avait
au dehors
autrefois.
pu
NIKTZSCHF: KT le JUDAISMF-:
XXXIX
on
le
L'ide qu'on s'en fait devient un instrument entre les mains d'a^'itateurs
comme rcommensongre
la
fait
comme
comme
expiation
du
pche' . C'est
interprtation
condis-
Dieu qui
un Dieu qui exige, au lieu d'un qui n'est au fond que le nom de toute
:
en soi.
la vie et
la
mo-
du dveloppement d'un peuple, de son instinct vital, mais qui est devenue une abstraction, une contradiction de la vie la morale corruptrice de l'imagination, regardant toutes choses d'un mauvais il. ....
de
Plus
<-<
loin,
dans
le
mme
ouvrage,
;
p.
246
La conception de Dieu
les prtres juifs
se
qu'elle disparaisse
il
men
ment
au mpris de toute tradition, de toute vrit historique, transfr dans le domaine religieux tout le pass de leur peuple ils en ont fait un stupide mcanisme de salut,
la Bible. Ils ont,
;
rcompense.
Et
gence
ici, il
un point
faible
de ce grand
esprit,
:
comme un simple mortel, franchement anticlrical. Il dit, dans Humain trop humain, p. 353, qu'on mne actuellement les Juifs l'abattoir, comme
philosophe impartial et impassible se montre,
les
en
fait
exagre manifestement
leur influence
revendiquaient
comme un
{Critique
pre'cepte divin,
comme
t.
du christianisme,
XII.)
Le peuple
tions
sacerdotales,
p. 249).
XL
ACTES ET CONFRENCES
Ou
bien
[Par del
bien et
le
mal^ p. 335.)
Ou
et
de ses contempteurs que par un renversement radical de leurs vapu trouver de compensation que dans cet
au peuple de
la
plus mystrieuse
vindicte
sacerdo-
Ailleurs,
commence
a
un ennemi,
elle
a dtruit
introduit dans le
monde
lui),
ne vit-on
homme
mais
c'est
Les
des
trs
prtres
la
et
les
hasseurs les
plus spirituels.
Compare
l'esprit
de
peine l'attention
Ailleurs
[Prp.
finit
pour V Aurore),
il
avoue que
le
la
rage
haineuse
par
les
ressenti-
ment
(le
mot
est toujours
en franais dans
le texte)
d'individus qui
ne peuvent se
imaginaire...
et persistante vitalit
vivre, qui a su
se
depuis longtemps de son droit l'existence) et qui avait besoin, pour de s'appuyer sur des donnes purement imaginaires comme peuple lu, comme communaut de saints, comme peuple de la rvlacela,
:
tion,
comme glUe [Critique du christianisme, t. XII, p. 124.) Psychologiquement parlant, le peuple juif est celui qui possde
celui
la
NIETZSCHE ET LE JUDAISMK
XLI
le parti
de tous
les instincts
de
la
dcadence
qu'il avait
monde.
..
ils
ont su...
le chris-
tianisme de Paul
mouvements dcadents
avant
fort
que
Et non seulement
couls, mais
il
il
Hbreux dans
si
les sicles
antipathiques
le
dgnrs
(j[u'il
Dans
morceau
considrable
dit
En Europe.
ils
auquel
et cela
les vicissitudes
communaut, mais
de l'me
et
et
plutt
noviciat.
La consquence en
est
que
de
l'es-
de ses pres
de ses aeux un
malheur
et
du
hasard...
ont tous la libert de l'esprit et aussi celle de l'me que donne le changement frquent de lieu, de climat, de murs, de voisins
Ils
;
et d'oppresseurs
ils
humaines
et se
servent
mme, dans
la
passion, de la circonspection
En
outre, dans
Par
del le bien
et
le
mal, p. 218,
il
affirme
qu'ils
mieux
mme
la
d'argument
do la scu-
une
foi
de s'incliner devant
il
les ides
modernes
Et plus
loin [Aurore,
:
p. 200),
numro
Parmi tous
les habitants
la
mi-
dans
le
dsarroi,
..
au
si
ACT. KT
GONI".
XLIV
ACTES ET CONFRENCES
le salut.
les nobles,
les
mchants,
aussi
t.
serez-vous e'ternellement
damns, maudits
Et encore (Par
. .
del
le
Uen
et
le
mal,
VII,
p.
126)
Leurs prophtes ont fondu ensemble les termes riche, impie, mchant, violent, sensuel, pour faire du mot monde une appellation dgradante. C'est dans ce renversement des valeurs dont fait partie l'emploi du mot pauvre comme synonyme de saint et d' ami que Tout ce qui a t' tent sur terre rside l'importance du peuple juif..
.
contre les nobles, les violents, les seigneurs, les dtenteurs de la puissance, ne vaut pas la peine d'tre mentionn, en comparaison de ce que
les Juifs ont fait contre
eux
Il
tiative
ration
, la
dcla,
et
4
il
commencement de
naturelle)
potique
selon
lui,
pour
elle
une
histoire vieille de
deux mille
En
effet,
Uen
et le
mal, p. 335,
il
dit
Le symbole de cette lutte (bon et mauvais, forme aristocratique bon et mchant, forme dmocratique) s'appelle Rome contre la Jude'e, la Jude contre Rome. Il ne s'est produit jusqu' prsent aucun vnement plus considrable que cette guerre, celte remise eu question (de
J
:
Et plus
dignation,
il
loin,
il
celle
:
de
l'in-
se
demande [Par
del
le
Uen
et le
mal, p. 336)
qui on s'incliuo aujourd'hui Rome tant des plus hautes valeurs morales
mme comme
devant
h
le
reprsen-
et
non seulement
Rome, mais
sur la moiti de la terre, partout o l'homme est apprivois, ou veut le devant trois Juifs, comme on sait, et une Juive (devant Jsus devenir.
. .
de Nazareth, devant
le
pcheur Pierre,
le tisseur
de lapis Paul et
la
mre
NIETZSCHE ET LE JUDASME
XLV
remarquable.
fort
Rome
aucun doute
Mais
si
le
Il
y eut pendant
la
ter-
toutes
choses
Rome elle-mme
afifranchie
se comportait
la
comme
portant
ce
du poids de
nouvelle
l'ancienne, d'une
le
Rome
.
nom
d'e'glise.
ayant l'aspect d'une synagogue cumnique et Mais la Jude triompha de nouveau, grce
.
et
:
Rome
classique. [Ibid.)
la victoire
que
:
la
Jude
Rvolution franaise les derniers vestiges de distinction europenne, les nobles traditions du xvii et du
xviii' sicle croulrent sous le poids des instincts du ressentiment po-
a remporte sur
pulaire... et jamais sur terre, n'out-on de clameur plus triomphale, ne connut-on d'enthousiasme plus bruyant! [Par del le bien et le mal,
p. 336.)
Dans Gnalogie
de
de la morale,
t.
VIT,
p.
315,
il
reconnat que
d'lite,
est dses-
pre
Pourquoi,
s'crie-t-il,
:
parler encore
a
Ren-
dons-nous l'vidence
le
peuple
remport
il
ou
la
populace, ou le troupeau,
comme
!
ou les esclaves, nous plaira de les dsigner. jamais un peuple n*a eu de mission
la victoire,
{Ibid., p. 315.)
il
fallut
pour cela des circonstances historiques spciales, pour ainsi dire des
heures de moindre rsistance dans la vie des peuples
passi son antithse extrme quand elle se fit clirclionnc un signe de la dgnrescence des hommes de ce temps que ces brusques revirements. {Prparation l'Aurore, l. VII, p. 212.)
;
Rome
c'est
XLVI
ACTES ET CONFRENCES
Ce qui
est plus
tonnant encore,
c'est
que l'Europe
ait
non seu-
lement accept
me-
sures thiques, mais qu'elle ait encore fait une place part, dans
que l'Europe non smitique a d accomplir pour accueillir en son cur ce singulier petit monde judaque, pour ne plus s'tonner de rien de ce qui est eu lui. ., on en arrive penser qu'elle ne s'est jamais mieux surmonte qu'en cette appropriation de la Le sentiment europen actuel pour la Bible est littrature hbraque..
Si
on considre
les eflorls
la plus
la
conception troite de
la
curantisme de
qu'ont
son aeul
f
son trisaeul
p. 322.)
{Pr2')aration et notes
compl-
t.
XI,
Et,
z^^.,
p.
320:
que possdent pour nous
les
L'attraction
productions
dune
race
de
la culture
de
la
fausse instruc-
survivance dans
religieux
les
murs du
christianisme qui
et
ne voyait a\icuu
dun
livre religieux,
lui
Que
dit
l'Europen quand on
donno'e l'ancienne littrature hc'braque sur toutes les autres littratures ? Elle contient plus de morale.
Ce qui veut
la
il
y a
davanpour
{Pr-
que
l'Europe a accept
morale juive
et
et la tient
connaissances
Dj, dans
Par
del
le
lien et
le
mal,
p.
qu'on
le
sentira
Kn
effet,
NIKTZSCIIE ET LE JUDASME
XLVll
est
devenu sa chair
qui a rnartiu
elle a
profit,
ou quel
dommage
ya
tant de sicles
que Nietzsche en
pense
aux habitudes de
de l'influence,
L'Europe doit tre reconnaissante aux Juifs quant la logique el propret' intellectuelle... Partout o les Juifs ont eu
ils ont enseigne' distinguer avec plus de finesse, conclure avec plus de sagacit, crire avec plus de clart et de nettet'...
(Z(?
Dans Humain
humain, p. 353,
il
du moyen ge, alors que les pais lourdement abattus sur l'Europe, ce furent des libres penseurs et des docteurs juifs qui maintinrent le drapeau de la lumire et de l'inde'pendance intellectuelle, maigre' la plus dure opheures
plus noires
Aux
nuages asiatiques
s'taient
pression.
le
>
en outre,
le phis
aimant
(le Christ),
le
savant
le
le plus
puissant et
code
moral
le plus efficace
du monde.
Et ce
Par
del
bien
:
el le
mal,
p.
217,
le
Ce que l'Europe
le
doit
aux Juifs
la
morale, l'o'pouvante et
la
donc prcisment
la
partie la plus
la
la vie,
dans laquelle
dernire lueur du
ciel
crpusculaire de nolio
curopornneL
"
Nous
dons
cause de
cela,
pour
le
les Juil"^,
de
la
roconuaissance.
bien et
le
tnal, p.
TiO
XLVIII
ACTES ET CONFRENCES
...Us ont ralise cette merveille du reuversement des valeurs morales, grce laquelle la vie sur la terre a reu pour quelques milliers
et
dangereux.
Ce
mais
:
il
y a
plus et
mieux (Critique du
Christianisme,
XII,
p.
115)
le
les
autres
(inconnue
fiert
et
inte'rieure,
exempte d'envie, de
et
le
possde
l'clat
pouvoir.
communiquer,
paen.
.
qu'il
pou-
mme
pour
le
.,
d'avoir utilis
une
glise
communaut sous
le
joug
tranger.
. ,
ce fut l
:
le
gnie de Paul.
Et encore
c'est
. .
la petite
communaut
juive
sous
.
la
.
cendre de l'humilit
Le chant en l'honneur de la faiblesse. Cela n'est ni grec, ni hindou. de rameur que Paul a compose' n'a rien de chrtien c'est une explosion
et
;
le
christianisme a
c'est
une
le'vation
de
;
la
plus distingues
c'est la
Une
de
prouver que
le rle
du mal,
la
vie et aussi
important pour
que peut
bien nat du
mal
et le
mal
et souvent l'approuve.
La
lui
d js races
il
la
NIKTZSCHK ET LK JUDASME
ce thme
piration.
.
.
XLIX
et potique ins-
il
sVlve
la
.Du tronc de
cet arbre de
vengeance
et
terre,
il
quelque chose d'aussi incomparable qu'elle un nouvel amour, le plus profond et le plus sublime de tous les genres d'amour. mais qu'on
.
ne s'imagine pas surtout qu'il s'est de'velopp comme la ngation de cette soif de vengeance, comme le contraste de la haine juive. Non, le contraire est la vrit
:
cet
amour
comme
son dia-
dme, comme sa couronne triomphante e'tala dans la plus pure lumire, panouie au grand soleil. .. Ce Jsus de Nazareth, celle incarnation de n'elait-il pas la se'duction dans sa forme la plus l'e'vangile d'amour.
.
l'idal ?
Le Judasme
n'a-t-il
justement par
le
le
apparent d'Isral,
{Gnalogie de la morale,
VII, p. 314.) p.
Et daos YAntichrtien^
249
...Ce peuple a trouv pour son instinct une dernire formule qui il a reni, en tant que chrise'tait logique jusqu' l'auto-renonciation tianisme, le peuple saint, le peuple des lus, la ralit judaque elle:
mme.
p.
Et encore Anlichrtien
'
243)
... Ils
chrtien peut avoir des sentiments anti-juifs, sans avoir conscience qu'il
n'est
que
la
le
l'explique ainsi
.
.
{AfitichrUcn, p. 2*6)
la fissure s'tait
.Aussitt que
tiens, il ne resta plus ces derniers qu' retourner contre les Juifs euxmmes les procds d'auto-conservation ins,)ir3 par l'inslincl juif, pen-
im-
portantes consquences,
nations sur Isral?
(^uel
a t
l'eifet
de
hostilit des
autres
ACTES ET CONFRENCES
On a voulu les rendre mprisables en les traitant avec mpris pendant 2000 ans et en leur interdisant l'accs de tous les honneurs, de tout ce qui est honorable, en les poussant d'autant plus fort vers les mtiers et vraiment ces procdes ne les ont pas rendus plus les plus vils
propres.
Mais
ils
de les parer.
[Aurore, p. 200.)
Et dans
le
paru), p.
227
Ils sont,
et flottante, peut-tre la
race la
plus solide
ils
dveloppement. Leur organisation dnote un plus riche devenir, un plus que n'en peuvent montrer les grand nombre de marches dj gravies.
.
.
la
formule de
la
perfection...
il
Valeur de l'antise'mitisme d'amener les Juifs se poser des fins plus leves et trouver rpugnante l'ide de l'absorption par les tals...
(t.
XIII, p. 355,
uvres posthumes.)
le
Et voil comment
il
du Sionisme, dont
il
indique
:
ici la
base.
Une
fois
que
le
y aura plus de
mme comme
p. 226.)
fauteurs du christianisme et du
pathos en morale.
(t.
XIV,
Et quel
est,
pniblement acquises
et de ses
dons naturels
:
si
riches et
si
levs?
Le
voici indiqu
que deviendrait celle plnitude de grandes impressions qu'est l'histoire juive, celte quanlilc de passions, de vertus, de renoncements, de luttes, de victoires. .; o tout cela ponrrail-il se dverser sinon dans
Et
.
cl dans des hommes grands d'esprit? ...En alleudaul, il leur faut su distinguer dans tous les domaines de l'activit' europenne, tre partout parmi les premiers, jusqu' ce qu'il
de grandes uvres
NIETZSCHE ET LE JUDASME
U
la
dis-
le
elle
morales et intellectuelles.
et alors
Le
vieux.
de sa cration
d'tre content
de lui-mme,
un superbe hommage.
.;
le
plus
tier, le
ceux auxquels
si
sommes
comme
le petit
de
l'aigle,
nous ne
les desti-
pouvons
nes
rsister la
de- ce peuple,
pour lequel
la haine, de l'admiration et
du mpris,
jugeait la fois
si
mes-
quin et
si
grand.
Mais quand
il
soutient
tait le
la pr-
renversement de
la
morale aristocratique
et,
un
esprit,
il
proclame
qu'ils
accomplir,
qu'ils
bndiction de l'Europe
p. 202)
Et
lorsqu'il
l'Europe,
comme un
fruit
mr
dit
plaisamment
:
Heine, et encore
Croit-il,
Les Allemands n'ont produit qu'un pote en dehors de Goethe il tait Juif. (t. XIV, p. 173.)
c'est
comme
?
celui-ci,
que
la
ou
a-t-il,
impossible,
pouvoir temporel
voir les
lils
d'Isral,
ainsi qu'il
le
dmontre, victorieux et
ils
se prsentent en
LU
ACTES KT CONFhENCES
fait, et
que
le
monde, dsirant
ciemment choqu,
et bien dcids
Il est
lorsqu'il les
le
plus
souvent,
comme
apparence,
comme manire
d'tre,
hommes
les
grandes figures
contre
l'ide,
lu. C'est
ose-
descendants,
ce
qu'prouvait
.
bon got
il
Leur
sympathique
et
a maintes
fois
A
la
la question,
si
si
il
dou d'une
fois
possdant
n'ait rien
le
don de
art,
produit, en
de
vritablement important
depuis l'antiquit
du retour
XIV,
p.
333, quand
il
observe
que
S'il
l'effort
le
en est ainsi,
d'art, confin
de la thologie?
N'y
a-t-il
Une
ropen?
Est-elle,
comme
fils
dit
Renan^
le
une terre?
Est-ce seulement
comme
d'Isral en ont-ils
l'heure
actuelle,
quelques-uns
timidement,
inconsciemment, parmi
en qute
les terres
d'une
vierge -terre
pouser? cherchent-ils,
lointaines,
une nouvelle
promise
Dans tous
les cas, et
si
on ne leur
la
morale,
NIKTZSCHE ET LE JUDASME
LUI
de
la
ils
leurs lauriers
Ils
ils
J'ai
enterr aujourd'hui
ma
qua-
rante-quatrime anne...
j'ai
pu
le
ce qu'il
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