La Déclaration sur le droit au développement à 25

Le droit au développement

Selon le dernier rapport de l'ONU sur le développement humain, le nombre de personnes sous-alimentées a augmenté de 850 millions de dollars en 1980 à environ 1 milliard aujourd'hui dans le monde entier. Malgré plus de trente ans de progrès technologique et l'exploitation croissante des ressources naturelles, plus de 150 millions de personnes sont désormais sous-alimentés.

La pauvreté généralisée et des inégalités criantes, tant au sein et entre les pays, de servir comme un rappel constant que la Déclaration universelle droits de l'homme de 1948, les principes fondamentaux des droits humains le droit international elle a ensuite inspiré, et même la Déclaration de 1986 sur le droit au développement restent vides mots pour beaucoup trop de gens, surtout ceux appartenant à des groupes marginalisés.

Un droit qui répond aux défis du monde contemporain

La Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement énonce des exigences essentielles, comme suit :

  • Faire de l’individu le sujet central du développement;
  • Assurer une participation libre, active et utile;
  • Garantir la non-discrimination;
  • Répartir équitablement les bénéfices du développement;
  • Respecter l’autodétermination et la souveraineté sur les ressources naturelles;
  • Le tout dans un processus qui fait progresser l’exercice des autres droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.

Proclamée à la fin de l’ère coloniale, la Déclaration sur le droit au développement est plus que jamais actuelle. Le droit au développement consacre les principes de l’égalité, de la non-discrimination, de la participation, de la transparence, de la responsabilité ainsi que de la coopération internationale. Ces principes et les exigences que la Déclaration pose (voir encadré) peuvent nous aider à répondre à tout un ensemble de problèmes et de défis contemporains, notamment concernant les changements climatiques, la recherche du développement durable, le blocage du cycle de négociations commerciales de Doha, la coopération pour le développement, l’aide au commerce, l’allégement de la dette, le transfert de technologie, les investissements étrangers directs, le déficit démocratique, la gouvernance faible, les objectifs du Millénaire pour le développement et la nécessité de réformer les institutions financières internationales.

Quand on parle du droit au développement, on ne parle pas de charité mais d’autonomisation et de participation. La Déclaration énumère les obstacles au développement, vise à rendre les individus et les peuples autonomes, instaure tant au niveau national qu’international un environnement propice et une bonne gouvernance pour le développement et accroît la responsabilité de ceux qui ont des obligations: gouvernements, donateurs et bénéficiaires, organisations internationales, sociétés transnationales et société civile.

Agir ensemble, dès aujourd’hui

Aux termes de la Déclaration, « les États ont le devoir de coopérer les uns avec les autres pour assurer le développement et éliminer les obstacles au développement ». S’il y a eu certes plusieurs victoires durement gagnées dans le domaine du développement, la communauté internationale doit continuer à utiliser pleinement le potentiel de la Déclaration, en partie du fait de la politisation et de la polarisation.

« Le droit au développement ne peut être réalisé que s’il existe, aux niveaux national et international, un cadre de responsabilité pour le développement, solide et respectueux de la justice sociale et des droits de l’homme. Revenons donc au message d’espoir, empreint de principes, de la Déclaration elle-même, dans un esprit de compromis raisonné et conscients de la mission vitale qui nous revient, et consacrons nos efforts à faire du droit au développement une réalité pour tous »

Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay

En 2011, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) vise à mieux faire connaître et comprendre le droit au développement et à renforcer le dialogue sur ce thème à travers une série de manifestations et d’activités d’information du public.