Dior : tout ce qu'il faut savoir sur le défilé événement en collaboration avec l'artiste Hylton Nel

Dior, du côté du Val de Grâce, à Paris : c'était l'événement de la fashion week en ce vendredi ensoleillé (un cadeau Dior ?), où Kim Jones, le directeur artistique des lignes masculines, présentait la collection Dior printemps-été 2025. Fera-t-il plus beau l'année prochaine qu'en ce début d'été détrempé de pluie ? C'est ce que laisse sous-entendre le couturier, avec un défilé tout en fantaisie, légéreté et accents tour à tour streetwear et couture, avec, en invité d'honneur, l'artiste Hylton Nel, céramiste sud-africain. « Ce qui m'a marqué, c'est sa connaissance, un monde qui va du Staffordshire du XVIIIème siècle aux poteries chinoises de la dynastie Tang, et toutes sortes de céramiques entre les deux », explique Kim Jones dans un joli livret créé à l'attention de ses invités, parmi lesquels Bad Bunny, Raphaël Quenard, Demi Moore, Farida Khelfa et le crew de célébrités devenu une signature des défilés Dior.

Demi Moore, Robert Pattinson, Kate Moss… Les invités du défilé Dior Homme printemps-été 2025

Demi Moore, Louis Garrel, Cha Eun-woo, Kate Moss, TXT… Découvrez tous les invités au défilé Dior Homme printemps-été 2025.

Mais que faut-il retenir de ce défilé Dior organisé parmi des statues géantes de drôles d'animaux, et ce qu'il dit des garçons d'aujourd'hui (et de l'été prochain), et de cette mode au masculin que Kim Jones, chez Dior, n'a de cesse de réinventer au fil des saisons ? Pas mal de choses, que nous avons résumées en cinq points, du triomphe du sac à main sous tous ses formats à la jambe qui veut prendre l'air, en passant par la poésie des motifs animaliers et la classe des cheveux tellement gominés qu'ils évoquent la technique du miroir poli si chers aux joailliers. Et vu les tenues arborées par les VIPs invités, il y a fort à parier que cette esthétique là, à la fois cool et empreinte de naïveté, devrait cartonner dès son arrivée en boutiques…

Tendance forte de ce défilé Dior, les animaux portés en version maille jouent avec malice la carte d'une naïveté enfantine. Illustrations pour livre junior ? Non, il s'agit ici de dessins commandés au céramiste Hylton Nel, et spécialement travaillés pour cette collection. Ils répondent à l'installation géante sur le podium, qui reproduit en version XXL les œuvres de l'artiste sud-africain. Le tout, travaillé ici en pull à col montant en cas de saisons frisquette, ou en top sans manche quand la température se met à grimper.

Temps fort du défilé, les chapeaux cloches en pailles bijoutés de perles seront-ils la tendance accessoire de l'été ? Imaginés par Stephen Jones en collaboration avec Earth Age, une entreprise sud-africaine, ils sont parfaits en cas de canicule. Mais le soir, rien ne vaut une coupe aux accents âge d'or d'Hollywood, avec cheveux plaqués et généreusement enduits de brillantine, pour un effet miroir répondant à celui d'une broche portée pour fermer le col d'une veste ou d'une chemise d'inspiration asiatique. Chic absolu garanti.

Haro sur la socquette invisible, cette petite traîtresse cachée au fond du soulier et qui se plaît à se perdre dans le tambour de la machine à laver. La chaussette, la vraie, est de retour, d'autant plus visible que la collection fait la part belle aux gambettes à l'air. Arborant un motif fantaisie, la chaussette Dior se porte aussi avec un pantalon long, mais gagne en splendeur quand on la porte à mi-mollet, avec ces propositions de soulier-sabot à clous et semelle crantée ou de sneaker en raphia tressé et semelle ultra confort. Un must de l'été…

L'arrivée de Bad Bunny arborant un sac aux dimensions plus que généreuses a évidemment fait sensation dans les jardins du Val de Grâce. Et confirmé une tendance forte : oui, le sac à main est le nouveau meilleur ami de l'homme, en cuir, en toile résistante, avec patchs de raphia ou non. Il y en a d'ailleurs pour tout le monde : des modèles XL à poches extérieures au Saddle en version nano bag pour ceux qui vivent léger, en passant par une version rectangulaire (et intermédiaire) évoquant un chic à la croisée de l'Italie et de l'Angleterre des années 1960 et 1970, parfait à porter en cross body.

Chapeaux réalisés à la main, broderies artisanales, la collection fait la part belle au travail de la main, associant à cet esprit « expertise manuelle » une palette de couleurs hyper douces. Exit le fluo, vive le vieux rose, l'indigo, les tons de sable, de menthe pâle, et, plus classiquement, de mastic et bleu tour à tour porcelaine ou nuit, tandis qu'apparaît ici et là un soupçon de jaune hyper clair, façon boule de glace arôme banane ou guimauve au citron. Valeur toujours sûre en toutes saisons, le noir gagne aussi des points, en pantalon ou version total look.