La Corée du Sud s’apprête à lancer un nouveau visa pour les ressortissants étrangers qui rêvent de s’entraîner comme les chanteurs de K-pop. Le but ? Relancer l’industrie touristique du pays qui ne parvient pas à redevenir aussi lucrative qu’avant la pandémie mondiale en 2020. Le « K-Culture Training Visa » sera bientôt accessible pour tous ceux qui souhaitent s’exercer à la danse, à la chorégraphie et et au mannequinat, a annoncé ce lundi 17 juin le ministère des finances. Pour obtenir ce visa, il n’est, pour l’instant, pas nécessaire d’auditionner ou d’être appelé par une agence artistique coréenne. De plus amples informations seront dévoilées prochainement.
L’intérêt croissant pour la culture coréenne a incité de nombreux étrangers à se rendre dans le pays et apprendre la langue, recherchant avec acharnement les lieux de tournages des K-dramas et des clips musicaux de leurs artistes préférés pour s’y rendre. Séoul compte bien profiter de cette popularité pour attirer le plus de touristes possibles, venus du monde entier.
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Un pays à la mode
Le succès de la culture sud-coréenne à l’étranger a débuté dès les années 1990, surnommé la vague Hallyu ou K-wave, mais a explosé au cours de la dernière décennie grâce à des groupes de K-pop comme BTS et Blackpink, qui se sont imposés sur la scène musicale internationale, mais aussi grâce à des séries telles que Squid Game et The Glory, diffusées sur Netflix et devenues ultra populaires dans le monde. D’après le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, la K-pop est la première raison pour laquelle les étrangers visitent la Corée du Sud. La plupart viennent d’Europe, des États-Unis et d’Asie du Sud-Est.
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Les célébrités coréennes sont largement représentées dans les publicités pour les voyages, de quoi convaincre leurs fans de se rendre en Corée du Sud. L'acteur de Squid Game Lee Jung-jae, lauréat d'un Emmy Awards en 2022, est devenu l'ambassadeur honoraire du tourisme pour son pays, tandis que la compagnie aérienne Korean Air a collaboré avec le boys band SuperM en 2019 sur la musique Let's Go Everywhere.
Un nombre de touristes inférieur à la période pré-pandémie
Alors que la Corée du Sud accueille de plus en plus de visiteurs de nationalités différentes, le tourisme met du temps à retrouver son niveau antérieur à la pandémie de Covid-19, rapporte le ministère des finances. L’année dernière, environ onze millions de personnes ont visité le pays; une légère augmentation par rapport à l’année précédente, mais le chiffre est très inférieur à celui enregistré il y a quelques années. En 2019, plus de 17,5 millions de touristes visitaient le pays.
À l’image du nombre de visiteurs, les recettes touristiques ont également diminué, générant 15,1 milliards de dollars en 2023, soit 25 % de moins que les 20 milliards de dollars observés en 2019. Le ministère a déclaré que la lenteur de la reprise était due à la réorientation des dépenses vers les expériences culturelles plutôt que le shopping.
Le visa « workation »
La Corée du Sud facilite, depuis le 1er janvier 2024, le séjour et le travail des nomades numériques, c’est-à-dire des travailleurs en ligne qui n’ont pas de lieu de travail fixe, en délivrant un visa d’une durée de deux ans. Cette initiative s’inscrit dans le plan du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme qui a pour objectif de stimuler l’industrie touristique. L’objectif est d’attirer 30 millions de visiteurs d’ici cinq ans.
Ces visas, qui constituent une étape cruciale dans l’ouverture de la Corée du Sud aux travailleurs internationaux, pourraient augmenter la main-d'œuvre et atténuer la crise démographique dans le pays qui, on le rappelle, a le taux de fécondité le plus bas au monde.
