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Festival de Cannes 2024 : voici les 13 films les plus attendus de Vogue

Du retour de Francis Ford Coppola aux premiers pas de Coralie Fargeat en Compétition Officielle… Voici les 13 films les plus attendus du Festival de Cannes 2024.
Festival de Cannes 2024  Les Reines du Drame
© Bac Films

À partir du 14 mai prochain, le Festival de Cannes 2024 prendra ses quartiers sur la Croisette, faisant vivre la ville au rythme de ses mythiques montées des marches. Francis Ford Coppola, Coralie Fargeat, Paolo Sorrentino, Laetitia Dosch ou encore Alexis Langlois… cette 77ème édition oscillera, comme c'est de coutume, entre grands pontes du cinéma et nouveaux talents à suivre de près. Parmi cette joyeuse nébuleuse, Vogue a sélectionné ses films les plus attendus, avant le début du festival.

Festival de Cannes 2024 : quels sont les 13 films les plus attendus par la rédaction de Vogue ?

Furiosa : Une saga Mad Max de George Miller (Hors Compétition)

Cinquième film de la franchise Mad Max, Furiosa est en chantier depuis 2020, année où le cinéaste américain George Miller mène de nombreux castings par Zoom. Il est alors à la recherche de la comédienne qui succédera à Charlize Theron pour incarner une version plus jeune de l’impératrice Furiosa dans le prequel de Mad Max : Fury Road. C’est finalement à Anya Taylor-Joy que le rôle est offert, repérée dans plusieurs brillantes productions du cinéma de genre de ces dernières années, de The Witch réalisé par Robert Eggers en 2015 à The Menu de Mark Mylod en 2022. Elle partagera ainsi l’écran avec Chris Hemsworth, révélé par son rôle du dieu Thor dans l’univers cinématographique développé par Marvel.

Tourné en Australie, ce nouveau volet s’intéresse au passé de l’impératrice Furiosa, alors qu'elle se trouve arrachée de la Place Verte des Mères, enlevée par une horde de motards dirigée par le seigneur de guerre Dementus. Au cœur d’une lutte entre deux tyrans qui se disputent la domination de la Citadelle, elle doit apprendre à survivre seule afin de rentrer chez elle, à travers les Terres désolées.

© Warner Bros/Courtesy Everett Collection
Bird de Andrea Arnold (Compétition Officielle)

Malgré trois Prix du Jury, la brillante Andrea Arnold n’a jamais reçu la récompense suprême du Festival de Cannes. Cette année, la cinéaste britannique revient sur la Croisette pour présenter son nouveau film. Intitulé Bird, celui-ci raconte l'histoire de Bailey, une fillette de 12 ans incarnée par Nykiya Adam. Habitant dans un squat au nord du comté du Kent avec son frère Hunter et son père célibataire Bug, interprétés respectivement par Jason Buda et Barry Keoghan, elle traverse la puberté entre soif d'aventures et besoin d'attention. Présenté en avant-première mondiale dans le cadre de la Compétition Officielle du festival, le film place un nouveau coup de projecteur sur la cinéaste, désormais en lice pour la Palme d'or.

En outre, invitée à la cérémonie d'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs – une sélection parallèle du Festival de Cannes – le 15 mai prochain, elle y sera décorée d'un Carrosse d'or. “De Milk à Red Road, des Hauts de Hurlevent à American Honey, vous scrutez la société sous tous ses angles, traversant les époques et les milieux, et nous embarquez avec des personnages féminins puissants, salue la Société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF), dans un communiqué de presse. Face à leurs désirs malmenés et leurs ambitions déchues, vos héroïnes se battent, mûrissent, souvent dans la violence, et se révèlent à elles-mêmes”. Soit une récompense à la hauteur des qualités novatrices d'Andrea Arnold qui a, il me semble, toujours eu à cœur de réaliser des œuvres filmiques audacieuses. Audacieuses et sublimes, malgré le chaos qu’elles peuvent dépeindre. Preuve que la réalisatrice a beaucoup de lumière à apporter.

Bird d'Andrea Arnold (2024).© Atsushi Nishijima
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Andrea Arnold à Cannes en 2021
Emilia Pérez de Jacques Audiard (Compétition Officielle)

Répondant au nom d'Emilia Pérez, le prochain film de Jacques Audiard attise notre curiosité depuis un moment déjà. Tout d'abord, le genre choisi paraît un peu dingue : une comédie musicale aux accents de thriller criminel. Mais quand on sait qu'elle est menée par le réalisateur français, connu pour Un prophète (2009), De rouille et d'os (2012) ou Les Olympiades (2021) plus récemment, le pari n'en devient que plus alléchant. Après sa plongée en noir et blanc dans le XIIIème arrondissement de Paris, Jacques Audiard retrouve Thomas Bidegain pour l'écriture de ce nouveau long-métrage, qui sera d'ailleurs son second tourné en anglais, après le western Les Frères Sisters en 2018.

Le film Emilia Pérez racontera, en danse et chant espagnol, l'histoire folle d'une baronne de la drogue mexicaine qui prend la fuite pour échapper aux autorités. Au cours de sa cavale, elle change de sexe et devient la femme qu'elle a toujours été. Les années passent et on retrouve notre fugitive dix ans plus tard, loin du milieu des narcotrafiquants, lorsqu'elle décide de retourner auprès de ses enfants en se faisant passer pour leur tante… Portée par une telle intrigue, on s'accorde à dire que la prochaine aventure cinématographique de Jacques Audiard s'annonce épique.

© Shanna Besson / PAGE 114 / WHY NOT PRODUCTIONS / PATHÉ FILMS / FRANCE 2 CINÉMA / SAINT LAURENT PRODUCTIONS
Anora de Sean Baker (Compétition Officielle)

On se souvient encore de l'émotion à la fois douce et amère suscitée par le visionnage de The Florida Project, sans doute le film le plus réussi de Sean Baker à ce jour et d'ores et déjà présent à Cannes, au cœur de la Quinzaine des Réalisateurs en 2017. En sept films, le cinéaste américain s'est imposé comme le metteur en scène des parias des États-Unis – un univers composé d'immigré·es sans papiers et de travailleur·euses du sexe. Inspiré par des figures comme Ken Loach, Spike Lee ou encore Jim Jarmusch, son cinéma semble être celui des terrains vagues, des grandes étendues, et des grands silences – ceux qui traduisent l'empathie la plus sincère face à l'indicible.

Dans Anora, Sean Baker s'intéresse à la trajectoire d'une jeune strip-teaseuse de Brooklyn, interprétée par Mikey Madison, que d'aucuns ont découverte dans le cinquième volet de la saga Scream. Ici, elle sera davantage une “Cendrillon des temps modernes”, notamment après avoir rencontré le fils d’un oligarque russe, qu'elle décide d'épouser avec un enthousiasme non-dissimulé – jusqu'à l'arrivée des parents dudit prince charmant, qui compte bien faire annuler ce conte de fée.

© Le Pacte
Megalopolis de Francis Ford Coppola (Compétition Officielle)

Un scénario vieux de 40 ans ? 41 ans pour être précis. Tout part d'une idée venue pendant le tournage d'Apocalyse Now, sorti en 1979. Mais c'est en 1983 que Francis Ford Coppola esquisse les premières ébauches du scénario de Megalopolis. Après l'arrivée en salles de la troisième partie du Parrain en 1990, la société de production du réalisateur avait annoncé commencer à développer le film. L'effervescence de l'époque fait que le cinéaste s'est retrouvé à prioriser d'autres projets.

Après une pause de treize ans, le cinéaste revient derrière la caméra avec ce projet, dont l'intrigue prend place dans un New York dévasté par une catastrophe. L'occasion d'explorer deux points de vue antagonistes sur la façon de reconstruire. César, jeune architecte, veut rebâtir une cité utopique, sur les cendres de la ville déchue. Sans compter l'opposition du maire Frank Cicero, maire de la ville corrompu aux visions austères. Au milieu de ces deux personnages, Julia Cicero, amante du premier et fille du second. Lasse de l'attention qui vient avec son statut et du conflit les opposant, cette dernière doit trancher…

© Le Pacte
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Megalopolis
The Substance de Coralie Fargeat (Compétition Officielle)

Dans la lignée d'une Julia Ducournau, Coralie Fargeat pourrait-elle prétendre à la Palme d'Or avec The Substance, son second long-métrage ? Présenté en Compétition Officielle de la 77ème édition du Festival de Cannes, son nouveau film attire déjà notre curiosité, et pourrait se placer parmi les coups de cœur de l'évènement. D'abord pour le regard de sa réalisatrice, révélée en 2017 avec Revenge, un film d'horreur halluciné qui hante encore notre esprit.

Annoncé en 2022 par la réalisatrice comme un “body-horror féministe”, The Substance a très tôt suscité notre intérêt le plus vif. Pour le mettre en scène, Coralie Fargeat s'est rapprochée des rivages américains, à commencer par le casting, porté par Demi Moore et Margaret Qualley, qui apparaissent d'ores et déjà comme les deux faces d'une même pièce. En effet, le synopsis du film s'est ainsi dévoilé : “AVEZ-VOUS DÉJÀ RÊVÉ D'UNE MEILLEURE VERSION DE VOUS-MÊME ? Vous, mais en mieux dans tous les sens du terme. Vous devriez essayer ce nouveau produit, qui s'appelle The Substance. IL A CHANGÉ MA VIE. Avec la Substance, vous pouvez générer un·e autre vous : plus jeune, plus belle, plus parfaite. Il suffit de partager le temps - une semaine pour l'un·e, une semaine pour l'autre. Un équilibre parfait de sept jours chacun·e… Facile, non ? Si vous respectez l'équilibre… qu'est-ce qui pourrait aller de travers ?”. Devant la caméra de Coralie Fargeat, on imagine aisément que le thème sera abordé de manière graphique, voire complètement sanglante.

The Substance de Coralie Fargeat (2024).© Working Title
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The Substance, Margaret Qualley
Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos (Compétition Officielle)

Co-écrit avec l’écrivain et dramaturge grec Efthimis Filippou, et tourné à la Nouvelle-Orléans, Kinds of Kindness se présente comme un film contemporain, dont l’intrigue, située aux États-Unis, se distingue en trois histoires séparées. Au journal britannique The Guardian, Yórgos Lánthimos explique : “Les acteur·ices jouent un rôle dans chaque histoire, de sorte qu’ils et elles jouent tous·tes trois rôles différents”.

Les acteurs et actrices, dont les noms ont d’ores et déjà étaient dévoilés, sont les suivant·es : d’abord Emma Stone, sans surprise, mais également d’autres interprètes dont le film ne marque pas leur première collaboration avec le cinéaste grec. Le public pourra donc retrouver l’Anglais Joe Alwyn, qui figurait au casting de La Favorite, ainsi que Willem Dafoe ou encore Margaret Qualley, qui campait un rôle mineur dans le plus récent Pauvres créatures. Jesse Plemons, Hong Chau et Mamoudou Athie ont également été annoncé·es, tandis que la comédienne Hunter Schafer (découverte dans la série Euphoria) a confié à ELLE faire “un petit caméo” dans le film. La bande originale du film est quant à elle composée par l'Américain Thomas Newman, à qui l’on doit la musique d’American Beauty, Spectre ou encore Skyfall. Le film sortira sur les écrans français le 26 juin 2024.

© Atsushi Nishijima
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KINDS OF KINDNESS
Limonov, The Ballad de Kirill Serebrennikov (Compétition Officielle)

Tourner des films sur des personnes concrètes, montrer que les gens peuvent avoir mal et que les gens peuvent avoir peur : voilà l'une des grandes ambitions du cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui s'intéresse, depuis toujours, à l'intimité des êtres. D'où, sans doute, son désir de porter à l'écran le récit d'Emmanuel Carrère consacré à la vie d'Edouard Limonov. “C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale” peut-on lire en quatrième de couverture du livre de Carrère, paru en 2011 aux éditions P.O.L.

Quelque part entre l'enquête journalistique et le récit de fiction, Emmanuel Carrère marche dans les pas de Limonov. Récompensé du prix Renaudot, son texte est né de la rencontre entre les deux écrivains, alors que le Russe vivait à Paris, au cœur de l'intelligentsia des années 1980. Par la suite, il passe deux semaines avec lui, en 2007, pour les besoins d'un reportage publié par la revue XXI. C'est à ce moment que naît véritablement l'envie d'écrire sur la vie de l'homme politique russe. Décédé en 2020, Edouard Limonov avait refusé le contenu du livre, sans toutefois cacher le plaisir narcissique que sa lecture lui avait procuré. Adapté du récit d'Emmanuel Carrère, le film de Kirill Serebrennikov sera quant à lui présenté en avant-première mondiale au Festival de Cannes 2024. Sa date de sortie n'a pas encore été annoncée.

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Limonov, The Ballad de Kirill Serebrennikov avec Ben Whishaw
Parthenope de Paolo Sorrentino (Compétition Officielle)

Dans la mythologie grecque, Parthenope était une sirène. Éprise d'Ulysse, elle se jette à la mer et se noie lorsque ses chants ne parviennent pas à séduire le héros. Son corps s'échoue alors à Naples, où elle sera vénérée. Dans le prochain film de Paolo Sorrentino, Parthenope est une femme – mais est-elle une sirène ? Dépeint comme une “épopée féminine dépourvue d’héroïsme mais éprise de liberté, de Naples, et d’amour”, ce nouveau long-métrage devrait suivre les pas de son personnage féminin, donc, des années 1950 à nos jours. Une manière de dresser le portrait de la plus impossible des villes italiennes, portée par une énergie bouillonnante, qui ne semble jamais s'endormir.

Avec Parthenope, le cinéaste Paolo Sorrentino fait son grand retour à Cannes, lui qui avait fait partie du Jury en 2017, et qui avait remporté le Prix du Jury en 2008 pour Il Divo, qui lui permettait de retracer l'activité politique de Giulio Andreotti, de son gouvernement de 1991 jusqu'à son procès pour l'accusation de complicité dans les affaires mafieuses du pays.

© Gianni Fiorito
Le procès du chien de Lætitia Dosch (Un Certain Regard)

Lors de l'annonce de sa présence dans la sélection Un Certain Regard, Le procès du chien a fait sourire, pour sa proximité, de façade, avec Anatomie d'une chute, sans doute le film le plus mémorable du Festival de Cannes 2023. Un tribunal, un chien, deux réalisatrices d'ores et déjà remarquées ensemble, par le passé. Toutefois, les ressemblances s'arrêtent là. Pour conter la trajectoire du chien Cosmos, accusé d'avoir mordu à trois reprises, et condamné à être endormi, Lætitia Dosch, qui effectue ici son premier passage derrière la caméra, a choisi la comédie. Une comédie qui penche, à mesure que le film avance, vers l'émotion et preque, ose-t-on le dire, le tragique.

De François Damiens à Jean-Pascal Zadi, en passant par une Anne Dorval plus insupportable que jamais, le casting du Procès du chien en fait la réussite, couplée à un sens aigu de la formule venant d'une Lætitia Dosch habituée par des années de mise en scène au théâtre.

Niki de Céline Sallette (Un Certain Regard)

Les biopics semblent n'avoir jamais été aussi appréciés que depuis ces deux dernières années. Et s'il y a une personnalité qui ne pouvait manquer à l'appel, c'est Niki de Saint Phalle. Autodidacte résolument moderne et icône de la puissance féminine, l'artiste franco-américaine, décédée en 2002, a tout pour être portée sur le grand écran : une œuvre protéiforme et fascinante conjuguée à une voix éclairée qui continue d'inspirer le monde de l'art, et bien plus encore. Le 15 février 2024, le média américain Variety confirme l'annonce : le film Niki de Céline Sallette centré sur la vie de Niki de Saint Phalle est en préparation.

Niki met en scène Charlotte Le Bon dans le rôle-titre de l'artiste franco-américaine. Ses traversées outre-Atlantique, sa carrière de mannequin, son goût pour les arts plastiques (Charlotte Le Bon expose à l'occasion dessins, peintures, sculptures et photographies sur son site Internet comme sur son compte Instagram)… On devine les similitudes qui peuvent rapprocher la Québécoise de celle qu'elle incarnera. Après s'être fait connaître auprès du public francophone dans Yves Saint Laurent (2014) ou La Promesse (2017), l'actrice a mis le jeu de côté pour vivre son rêve de réalisation. Sélectionné à la Quinzaine des réalisatrices lors du Festival de Cannes 2022, et nommé pour le César du Meilleur premier film les mois suivants, son long-métrage Falcon Lake retrace une belle histoire d'adolescence, teintée de mélancolie et de fantômes. Un projet ambitieux qui fut largement salué par la critique. En participant au biopic centré sur la figure de Niki de Saint Phalle, Charlotte Le Bon marque ainsi son retour devant la caméra.

Wild Bunch Distribution
Les femmes au balcon de Noémie Merlant (Séances de Minuit)

En réalisant mes films, j’ai la sensation d’avoir mon endroit à moi où je peux m’exprimer pleinement. C’est très cathartique. La preuve avec mon second long-métrage (Les Femmes au balcon), une comédie surréaliste pour laquelle je me suis complètement laissée aller, ne lésinant ni sur la violence ni sur le gore. Un délire absurde extrêmement jubilatoire”. C'est en ces mots que Noémie Merlant présentait son nouveau film à Vogue. Assez pour nous donner de quoi rêvasser à son retour derrière la caméra après Mi iubita mon amour, lui-même présenté à Cannes en 2020 (Séances de Minuit).

Écrit en étroite collaboration avec Céline Sciamma, Les femmes au balcon permet à Noémie Merlant de faire une incursion dans le cinéma de genre, en proposant un film à la “gore, effronté, toujours ludique” – selon un communiqué. Il suivra trois femmes, respectivement incarnées par Noémie Merlant elle-même, Souheila Yacoub (Dune 2) et Sanda Codreanu, coincées dans un appartement marseillais en pleine canicule. “En face, leur mystérieux voisin, objet de tous les fantasmes, dépeint le synopsis. Elles se retrouvent coincées dans une affaire terrifiante et délirante avec comme seule quête, leur liberté”.

Les Reines du drame de Alexis Langlois (Semaine de la Critique)

Que se passerait-il si une future pop star tombait sous le charme d'une chanteuse punk et anti-capitaliste ? C'est, en une phrase, le postulat de départ du premier long-métrage d'Alexis Langlois, porté par quelques fabuleuses interprétations, dont la plus belle revient à Bilal Hassani dans le rôle d'un·e narrateur·ice extravagante. Car de l'extravagance, Alexis Langlois en a à revendre, et ce depuis plusieurs années déjà. Ses courts-métrages, dont Les Démons de Dorothy ou De la terreur, mes sœurs ! transpirent d'une énergie nouvelle, à la fois fantasque et fantastique, où celleux dont on se moquait jusqu'alors reprennent le pouvoir pour assouvir leur vengeance.

Avec Les Reines du drame, Langlois ne s'éloigne pas de ses sujets de prédilection, mais propose un récit enchâssé, une histoire d'amour contemporaine explosive, une comédie musicale déjantée. Bref, pousser les curseurs jusqu'au bout avec une seule maxime en tête : plus c'est gros, plus ça passe. Parfois dans le sens le plus littéral du terme.

© Bac Films

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