Cinéma

Les héroïnes de François Truffaut reviennent au cinéma cet été

À l'occasion des 40 ans de la disparition de François Truffaut, le cinéma du réalisateur phare de la Nouvelle Vague et ses muses emblématiques se réveillent dans les salles obscures, à travers un cycle de quatre films.
Fanny Ardant sur le plateau de tournage du film La femme d'à côt de François Truffaut en 1981.
Fanny Ardant sur le plateau de tournage du film La femme d'à côté de François Truffaut en 1981.© William Karel / Sygma via Getty Images

L'Homme qui aimait les femmes. Le cinéma de François Truffaut pourrait se résumer à ce titre – tiré de son propre film sorti en 1977 – tant il ne manque pas d’héroïnes, ni d’égéries pour leur prêter leurs traits : Brigitte Fossey, Nelly Borgeaud et Nathalie Baye, qui tournent autour de son héros séducteur, incarné par Charles Denner, dans le long métrage qui, aux yeux de certaines critiques, contient une part d’autobiographie. Cette histoire d'amour de Bertrand Morane, personnage principal du film, pour les femmes, c'est aussi celle du cinéaste. Depuis le début et jusqu'à la fin, François Truffaut cherche à capter le féminin et ce qui le caractérise : la tendresse, l'affection, la dualité aussi. Soit autant de thèmes chers à son répertoire, qu'il aborde tour à tour avec retenue, turbulence ou drôlerie.

François Truffaut et les femmes, une grande histoire d'amour

Qu'il s'agisse des figures de la mère ou de la sœur, de l'épouse ou de la maîtresse, les personnages féminins de François Truffaut se veulent iconoclastes, à la fois puissants, sensibles, mystérieux – et surtout romanesques. De Jeanne Moreau dans Jules et Jim (1962), à Catherine Deneuve dans Le Dernier Métro (1980) ou Claude Jade en épouse d’Antoine Doinel, son personnage cinématographique fétiche, les muses du réalisateur échappent à la simplicité. Espiègle et insaisissable, grave et pétulante, ensorcelante et fragile : François Truffaut aime les femmes, oui, mais surtout ce qui fait leur liberté et leur richesse. Ainsi, quand notre regard n'est pas attiré vers l’artiste fantasque des Deux Anglaises et le Continent (1971), c'est vers sa jumelle, l’intellectuelle délicate, qu'il se pose. Mais cette sensibilité livrée par le réalisateur parisien est peut-être encore plus belle lorsqu'elle est offerte à Fanny Ardant, celle qui fut son ultime inspiratrice et sa dernière compagne, qui oscille entre la tragédie réaliste de La Femme d’à côté (1981) et le polar pétillant de Vivement dimanche ! (1983), vingt-et-unième et dernier long métrage de François Truffaut. Qui qu'elles soient, les femmes de Truffaut envoûtent à elles seules, en atteste la performance formidable de Françoise Dorléac sous les traits de Nicole, une hôtesse de l'air qui vit une aventure passionnelle avec un écrivain marié dans La Peau douce (1964).

À travers ces films, c'est toute l'admiration du cinéaste pour les femmes que l'on découvre et admire. Restaurés et rassemblés dans une rétrospective par Carlotta Films à l’occasion des 40 ans de la disparition de François Truffaut, ils signent une ode ultime à cette féminité plurielle, si belle.

Les films Les Deux anglaises et le continent, La Femme d’à côté et Vivement dimanche ! sont actuellement au cinéma, tandis que La Peau douce sera à découvrir dès le 4 septembre 2024.

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