Plus de trente ans après sa sortie, Dirty Dancing trône encore au panthéon des films culte, porté par un duo d’acteurs devenu mythique, par une bande-son oscarisée et par des chorégraphies inoubliables. Voici ce qu’il faut savoir sur l’histoire de Johnny et Bébé.
Inspiré d’une histoire vraie
Pour écrire la toile de fond de Dirty Dancing, Eleanor Bergstein, scénariste et co-productrice, s’est inspirée de sa propre adolescence et des étés qu’elle passait dans un resort des Catskills, près de New York. Comme les personnages du film, elle y enchainait les compétitions de mambo pendant que ses parents prenaient des leçons de golf. Des souvenirs de jeunesse à l’origine de l’intrigue, qui pour des raisons financières a été déplacée dans un resort de Caroline du Nord, depuis resté un lieu de pèlerinage pour les fans du film.
Des retrouvailles à l’écran
Devenus l’un des couples emblématiques de l’histoire du cinéma, Patrick Swayze et Jennifer Grey avaient déjà collaboré en 1984 sur L’aube rouge de John Milius, où Patrick Swayze avait trouvé sa partenaire stupide. Après plusieurs hésitations (Val Kilmer et Billy Zane ont notamment été envisagés pour jouer le rôle de Johnny, et Sarah Jessica Parker pour celui de Bébé), c’est finalement l’alchimie évidente entre les deux acteurs à l’écran, malgré leurs différends, qui ont convaincu l’équipe du film de leur confier les rôles principaux. Jennifer Grey, âgée de dix ans de plus que son personnage à l’époque du tournage, se voit alors offrir son premier rôle principal.
Des conditions météorologiques compliquées
Si le film est censé se passer durant les vacances d’été, le tournage, lui, a du avoir lieu entre l’automne et l’hiver. Pour donner l’illusion d’une nature estivale, l’équipe de décoration du film a donc entrepris de peindre en différentes teintes de vert les feuilles des arbres présents sur les lieux de tournage. Pour tourner la scène du lac, en plein mois d’octobre, Jennifer Grey et Patrick Swayze ont dû redoubler d’efforts et de patience, et donner l’illusion d’être à l’aise dans une eau en réalité si froide qu’elle aurait pu déclencher une hypothermie, selon les propos de Swayze. Si aucun gros plan n’apparait dans la scène, c’est pour camoufler les lèvres des deux acteurs, devenus bleues à cause de la température de l’eau.
Une bande originale oscarisée
Si Dirty Dancing a gagné le statut de film culte, c’est d’abord pour ses scènes musicales et sa bande-son iconique, portée par des titres des Ronettes, des Contours ou d’Otis Redding, et par le célèbre The Time of My Life qui, en 1988, remporte l’oscar de la meilleure chanson originale. Personne n’aurait pourtant parié sur le titre, pas même ses interprètes. Bill Medley et Jennifer Warnes, peu convaincus par scénario qu’ils jugeaient mauvais et par le casting d’acteurs majoritairement inconnus. C’est finalement ce titre qui porte le succès du film, renforcé par un numéro de danse devenu mythique, à la fin duquel Bébé s’élance dans les bras de Johnny pour un porté parfait. Jennifer Grey aurait d’ailleurs refusé de répéter cette scène qui lui provoquait un grand trac, préférant compter sur la chance de la première prise. Pari gagné, la scène, où l’on perçoit les hésitations de l’actrice, n’en est que plus authentique.
Une chorégraphie improvisée
Autre scène culte du film, la répétition du numéro de danse entre Johnny et Bébé fut en partie improvisée. La séquence où les deux acteurs rampent au sol l’un vers l’autre au son de Love is strange, de Mickey & Sylvia, aurait en effet été tourné pendant une répétition qui devait servir d’échauffement aux deux acteurs. Finalement intégré au film, elle en est restée l’une des images les plus célèbres.
“On ne laisse pas Bébé dans un coin”
C’est LA réplique du film, qui n’aurait pourtant bien pu ne jamais y apparaitre. Dans une interview, Patrick Swayze a en effet affirmé avoir détesté cette phrase qu’il jugeait niaise et peu crédible, à l’instar de sa partenaire, et qu’il aurait d’abord refusé de prononcer. C’est finalement Eleanor Bergstein qui aurait convaincu l’acteur de jouer le jeu, au moins pour une prise, lui assurant que la réplique ne serait probablement pas gardée au montage final. Elle deviendra finalement l’une des répliques les plus célèbres de l’histoire du cinéma.
Retrouvez aussi sur Vogue.fr :
Les meilleurs films des années 80 à voir
Les meilleurs films de Patrick Swayze
Les meilleurs films de danse à voir
Encore plus de Vogue en vidéo :