Cinéma

Les 11 meilleurs films de Tim Burton à voir absolument

Alors qu'il souffle aujourd'hui ses 66 bougies, Vogue revient sur les 11 meilleurs films de Tim Burton.
BATMAN RETURNS Michelle Pfeiffer 1992.
© Warner Bros / Courtesy Everett Collection

Vogue revient sur certains des meilleurs films de ce conteur fantastique qu’est Tim Burton, 66 ans ce 25 août 2024. Celui qui joue avec les frontières du macabre et de l’étrange pour raconter des histoires humaines souvent pleines d’empathie sera par ailleurs de retour au cinéma le 11 septembre prochain avec Beetlejuice Beetlejuice, la suite de son film culte de 1988.

Les 11 meilleurs films de Tim Burton, à revoir inlassablement

Beetlejuice (1988)

Dans sa version originale, dévoilée en 1988 et rapidement devenue culte, Beetlejuice narre les aventures d'un couple récemment décédé, formé par Alec Baldwin et Geena Davis, qui fait appel à Beetlejuice, un esprit malin, pour hanter au mieux leur ancienne demeure et chasser ses nouveaux habitants. C'est sans compter sur le personnage bien vivant incarné par Winona Ryder, actrice fétiche de Burton (et qui occupe là l'un de ses premiers rôles), qui cultive une passion pour l'au-delà et ses plus morbides obscurités, et se pique de passion pour ses fantômes qu'elle ne trouve franchement pas effrayants. À ce titre, le film confirme son statut d'icône gothique en devenir. Sa présence magnétique, mêlée au jeu fantasque de Michael Keaton, participe à créer une atmosphère inédite, entre l’épouvante et au grotesque. Cela va sans dire : le public est conquis. Succès à la fois critique et commercial, Beetlejuice a rapporté 74,7 millions de dollars, pour un budget de 15 millions. Il a en outre remporté l'Oscar du meilleur maquillage. Le succès du film est tel qu'il a donné naissance à un dessin animé, à des jeux vidéo ainsi qu'à une comédie musicale à Broadway en 2018.

Beetlejuice

© Archives du 7eme Art / Photo12 via AFP
Batman (1989)

De toutes les adaptations cinématographiques de l’homme chauve-souris, le premier Batman réalisé par Tim Burton en 1989 est peut-être le plus culte. Michael Keaton, Kim Basinger et un Jack Nicholson au meilleur de sa forme, inoubliable dans le rôle d’un Joker sadique qui détruit une galerie d’art sur une musique de Prince, dans une représentation de Gotham à la fois sombre et pop, parfait mélange entre l’univers cinématographique de Tim Burton et celui des comics originaux.

Batman

COLLECTION CHRISTOPHEL © Warner Bros, / The Guber Peters Company
Edward aux mains d’argent (1990)

Dans cette fable gothique mi-comique mi-dramatique, Johnny Depp incarne Edward, un homme créé de toutes pièces par un inventeur qui l’a laissé inachevé, de longs ciseaux à la place des doigts. Recueilli par une mère de famille, il tombe amoureux de sa fille Kim, incarnée par Winona Ryder, et s’attire peu à peu les foudres de la petite banlieue idéale où il s’est installé. Touchant, déconcertant, drôle et profondément humain, Edward aux mains d’argent est l’un des films les plus personnels de Tim Burton, un conte d’une grande poésie.

Edward aux mains d'argent

Collection Christophel © Twentieth Century Fox Film Corporation
Batman : Le Défi (1992)

Si vous en doutiez, nous le confirmons : oui, Michelle Pfeiffer en combinaison latex lacérée est un argument valable pour lancer Batman : Le Défi. Imaginé comme la suite du premier volet sorti trois ans plus tôt, le long-métrage permet à Tim Burton de s'approprier de nouveaux personnages iconiques de l'univers du super-héros, à commencer par Le Pingouin, dont il confie le rôle à l'excellent Danny DeVito, presque aussi touchant que repoussant, et la féline Catwoman, campée par une inoubliable Michelle Pfeiffer. Selina Kyle de son vrai nom apparaît dans le premier numéro de Batman, sorti en 1940. Si elle ne porte à l'époque qu'un masque de chat et une robe midi, Tim Burton réinvente le personnage pour son film. Imaginée par Mary Vogt et Bob Ringwood, sa combinaison nécessite un travail dantesque pour coller les points de suture à l'aide d'un silicone liquide, qui donne à la tenue son aspect si brillant. Sur le tournage, la comédienne américaine doit enduire son corps de talc avant d'enfiler le vêtement, hantée par la peur de l'abîmer…

© Warner Bros / Courtesy Everett Collection
L’étrange Noël de Monsieur Jack (1993)

Il reste peut-être le film le plus culte sur lequel ait travaillé Tim Burton à ce jour. Occupé par le tournage de Batman : le défi, il confie à Henry Selick la réalisation de cette adaptation d’un conte rédigé lorsqu’il travaillait pour les studios Disney. Il met en scène Jack Skellington, un épouvantail fatigué de jouer des tours maléfiques dans le monde d’Halloween. Lorsqu’il découvre l’univers enchanté de Noël, il décide d’en prendre part, capture le Père Noël et sème, malgré lui, la terreur au pays des neiges. Un personnage cultissime, maintes fois détourné, indissociable de l’univers de Tim Burton, maléfique malgré lui et plein de bon cœur.

L’étrange Noël de Monsieur Jack

Netflix
Mars Attacks! (1996)

Les Martiens envahissent la Terre dans cette comédie délirante où se croisent toutes les célébrités des petits et grands écrans de l’époque : Jack Nicholson, Pierce Brosnan, Glenn Close, Tom Jones, Annette Benning, Natalie Portman, Christina Applegate, Danny DeVito… tous et toutes contribuent à cette parodie démente des films de science-fiction des années 1950 (qu’affectionne particulièrement Tim Burton), devenue culte pour ses Martiens aux crâne rose et yeux exorbités allergiques au yodel. Inoubliable.

Mars Attacks

Warner Bros. Pictures/Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images
Sleepy Hollow (1999)

On oublie souvent La légende du cavalier sans tête, librement adaptée par Tim Burton en 1999 d’après une nouvelle de Washington Irving. Johnny Depp y joue un inspecteur de police chargé d’enquêter sur une série de meurtres commis par un mystérieux cavalier sans tête dans le village de Sleepy Hollow, remarquablement incarné par un Christopher Walken, plus effrayant que jamais. En grand amateur des films d’horreur de la société de production Hammer, Tim Burton s’en inspire pour mettre au point ce qui fut son premier film d’épouvante, une réflexion sur la vie et la raison humaine teintée de macabre, esthétiquement sublime.

Sleepy Hollow

Paramount Pictures/Corbis via Getty Images
Big Fish (2003)

Même s'il reste l'un de ses films les moins connus (injustement), Big Fish est un pur ravissement. Drôle, émouvant et surtout magnifique (la photographie est sublime), ce petit bijou nous entraine dans la mythomanie d'un homme naïf qui passe son temps à raconter des anecdotes fantastiques sur sa vie, jusqu'au jour où il revient dans la maison familiale, en raison de la maladie de son père. Une comédie charmante portée par un casting impeccable : Ewan McGregor, Marion Cotillard, Helena Bonham Carter (formidable, comme toujours).

Columbia/courtesy Everett Collection
Les Noces funèbres (2005)

Dans la lignée de L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Les Noces funèbres, réalisé par Tim Burton et Mike Johnson, raconte l'histoire d'un jeune homme marié par erreur à une jeune défunte, Emily. Celle-ci entraîne son nouvel époux Victor dans le monde des morts et tente par tous les moyens de légitimer cette union. Ce conte macabre est inspiré de la légende de la Mariée morte remontant au XVIe siècle.

Emily and Victor Van Dort in Corpse Bridge by Tim Burton and Mike Johnson, 2005AFP
Charlie et la Chocolaterie (2005)

En 2005, Tim Burton quitte l’univers sinistre de Sleepy Hollow et Beetlejuice pour la rivière de chocolat et les Oompa Loompas de Charlie et la Chocolaterie. Cette adaptation du célèbre roman de Roald Dahl a été un véritable succès : presque 475 millions de dollars de recettes au cinéma pour un budget initial de 150 millions. Loufoque, coloré, tendre et moralisateur à la fois, Charlie et la Chocolaterie est un petit bijou du cinéma que l’on ne se lasse pas de savourer.

Warner Bros / Collection Christophel
Frankenweenie (2012)

A-t-on fait plus adorable que le Frankenweenie de Tim Burton ? Difficile à dire, tant le long-métrage d'animation attrape le cœur, dans la représentation qu'il offre de la relation entre un jeune garçon et son chien. Le film, co-produit par Walt Disney Pictures et la société de production de Tim Burton, est un remake d'un court-métrage du cinéaste sorti en 1984, en plus d'être une tendre parodie du Frankenstein de l'autrice Mary Shelley. Installée en 1957, l'intrigue suit donc le jeune Victor Frankenstein, qui décide d'utiliser le pouvoir de l'électricité pour ressusciter son chien décédé, Sparky. Si l'entreprise est un franc succès, il ne tarde pas à faire des envieux, qui s'appliquent alors à réanimer toutes sortes d'animaux et de créatures dangereuses, jusqu'à plonger la ville dans le chaos.

© Walt Disney Co. / Courtesy Everett Collection