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La gestion ambiguë des fake views par YouTube

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Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, affirme décompter les vues générées artificiellement par des programmes informatiques sur sa plate-forme de partage vidéo. Mais une étude menée par des chercheurs du CNRS démontre que ces corrections ne sont pas effectuées en continu, ni de manière systématique par le réseau social.

Si la manière dont sont comptées les vues d’un clip en ligne diffère d’un réseau social à l’autre, globalement le principe reste le même. Une vue est comptabilisée dès qu’un internaute regarde une vidéo suffisamment longtemps. Toutefois, ce calcul dépend des règles qui ont été fixées par les plates-formes. Sur YouTube, par exemple, une vue correspond à 30 secondes de consultation. Sur Facebook, c’est à partir de trois secondes, sur TikTok cette mesure est réalisée instantanément dès la première seconde.

Ce nombre de vues est, par ailleurs, la seule donnée qui est retenue par les plates-formes vidéo pour déterminer la rémunération des influenceurs et des créateurs de contenus. Et pour une bonne raison ! Jusqu’à il y a peu, les dispositifs de mesures d’audience faisaient l’objet d’un véritable trafic orchestré par de nombreuses entreprises. Elles inondaient les réseaux sociaux de recommandations bidons, de « j’aime » chimériques, de fans fictifs ou encore de suiveurs imaginaires. N’importe quel internaute, personnalité, influenceur ou grande entreprise pouvaient ainsi en quelques clics gonfler artificiellement sa visibilité sur la Toile, moyennant finance, en passant notamment par des usines à clics peuplées d’une main d’œuvre bon marché.

Les petites mains des usines à clics remplacées par des robots numériques

Certains influenceurs utilisent désormais des programmes informatiques qui « regardent » leurs vidéos en boucle, afin de gonfler artificiellement leur fréquentation et donc de pouvoir gagner plus d’argent. Une pratique qui est considérée comme de la triche par la plate-forme de partage vidéo YouTube. L’entreprise qui appartient à Google affirme décompter des millions de ces « fake views » c’est-à-dire les vues générées par les robots IA. La firme garantit que la popularité des vidéos qu’elle héberge repose uniquement sur les visionnages réalisés par de véritables humains. Toutefois, une étude menée par des chercheurs du CNRS sur un échantillon sur plus de 270 000 vidéos d’actualité, issues de mille chaînes YouTube françaises, modère ces affirmations. Les chercheurs remarquent que les analyses de YouTube ne sont pas effectuées en continu, ni de manière systématique par la plate-forme.

Des corrections du nombre de vues effectuées a posteriori

Les scientifiques constatent, par ailleurs, que les vidéos corrigées tardivement figurent en moyenne parmi les plus populaires, encourageant indûment leur recommandation auprès des internautes même s’il s’agit de clips de désinformation. L’étude qui vient de paraître dans la revue Scientific Reports estime que cette gestion a posteriori des vidéos sur YouTube trompe les internautes et, à terme, permet d’influencer les débats publics en ligne.

À lire aussiGoogle a émis en 2023 autant de gaz à effet de serre qu'un pays comme la Moldavie

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Si la manière dont sont comptées les vues d’un clip en ligne diffère d’un réseau social à l’autre, globalement le principe reste le même. Une vue est comptabilisée dès qu’un internaute regarde une vidéo suffisamment longtemps. Toutefois, ce calcul dépend des règles qui ont été fixées par les plates-formes. Sur YouTube, par exemple, une vue correspond à 30 secondes de consultation. Sur Facebook, c’est à partir de trois secondes, sur TikTok cette mesure est réalisée instantanément dès la première seconde.

Ce nombre de vues est, par ailleurs, la seule donnée qui est retenue par les plates-formes vidéo pour déterminer la rémunération des influenceurs et des créateurs de contenus. Et pour une bonne raison ! Jusqu’à il y a peu, les dispositifs de mesures d’audience faisaient l’objet d’un véritable trafic orchestré par de nombreuses entreprises. Elles inondaient les réseaux sociaux de recommandations bidons, de « j’aime » chimériques, de fans fictifs ou encore de suiveurs imaginaires. N’importe quel internaute, personnalité, influenceur ou grande entreprise pouvaient ainsi en quelques clics gonfler artificiellement sa visibilité sur la Toile, moyennant finance, en passant notamment par des usines à clics peuplées d’une main d’œuvre bon marché.

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Des corrections du nombre de vues effectuées a posteriori

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