Aller au contenu

Jojo (chanson)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jojo

Chanson de Jacques Brel
extrait de l'album Les Marquises
Sortie 1977
Durée 3:16
Genre Chanson française
Format 33 tours 30cm
Auteur-compositeur Jacques Brel
Label Barclay

Pistes de Les Marquises

Jojo est une chanson de 1977, écrite, composée et interprétée par Jacques Brel et parue dans son dernier album Les Marquises. Elle a été écrite en hommage à Georges Pasquier, un ami très proche du chanteur et mort le .

Jojo, avant d'être une chanson, fut aussi, en 1976, en hommage à son ami décédé, le nom donné par Jacques Brel à son avion, un bimoteur qu'il utilisait lors de son séjour sur l'île d'Hiva Oa.

Génèse et composition

[modifier | modifier le code]

En 1977, alors qu'il est atteint d'une grave maladie, Jacques Brel revient en France pour enregistrer son dernier disque, un treizième album de douze titres intitulé Les Marquises. La chanson Jojo figure en dixième position sur la face B. C'est en fait cette chanson liée à la disparition d'un ami qui déclenchera son envie de lancer un nouvel album. Il écrit une première version et l'intitule provisoirement « Six pieds sous terre », puis se ravise et reprend le texte en utilisant le surnom de son ami comme titre[1]. Il enregistre cette chanson et celles de l'album au Studio Hoche à Paris entre le et le , soit un peu plus de trois ans après la mort de cet ami[2].

Le texte, écrit par Brel, évoque Georges Pasquier, alias « Jojo », qui était son secrétaire, son régisseur et son chauffeur, mais aussi son confident. Ils se sont rencontrés en 1955 alors que le chanteur belge était au début de sa carrière et qu'il se produisait dans une salle parisienne[3]. « J'ai des amis, mais pas beaucoup », disait Jacques Brel, d'où un niveau de relation amicale très fort avec cet homme[4].

Le texte chanté est exclusivement accompagné à la guitare sur un ton grave et lent. Le surnom « Jojo », l'ami de Brel, est répété plus d'une dizaine de fois, dont à chaque début de couplet. L'expression « Six pieds sous terre » revient, quant à elle, huit fois. Il utilise également le terme « frère » comme un verbe : « Six pieds sous terre, Jojo, tu frères encore »[5]. Ce n'est pas la première fois que Brel crée un verbe en se basant sur un nom, tel le verbe « bruxeller » dans la chanson Bruxelles.

Postérité

[modifier | modifier le code]

Jojo, l'avion de Jacques Brel

[modifier | modifier le code]
« Jojo », le Beechcraft D50 Twin Bonanza de Jacques Brel, restauré en 2003 par une équipe de Dassault Aviation, exposé dans l'espace Jacques Brel à Atuona (île d’Hiva Oa située dans les Îles Marquises).

« Jojo », nom titre de la chanson, est également le nom de l'avion de Jacques Brel, un Beechcraft Twin Bonanza construit en 1956 et acheté le par Madly Bamy, la compagne du chanteur, qu'il baptise du surnom de son ami décédé deux ans plus tôt (donc avant la sortie de la chanson). Il utilisera son avion jusqu’à son départ en juillet 1978, pour ses déplacements personnels mais surtout pour le transport de passagers locaux. Après de multiples avatars[Note 1], « Jojo » sera repris par des admirateurs de Jacques Brel, restauré en 2003, puis exposé dans un hangar, non loin du cimetière d’Atuona, sur l'île d'Hiva Oa, où se situe la sépulture de Jacques Brel[6],[7].

Reprises et réinterprétations

[modifier | modifier le code]

Le rappeur belge Scylla a repris la chanson de Jacques Brel dans un style plus actuel en 2021 et l'a interprétée en public. C'est son professeur de français qui lui a fait découvrir la chanson lorsqu'il avait 14 ans, texte qui l'a beaucoup marqué[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Il sera notamment utilisé par Société Tuamotu Perles à Hikueru, puis la Société Air Océania .

Références

[modifier | modifier le code]