Les dentistes sont en grève, lundi 3 février, à l'appel de leur principal centrale. La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), qui représente un tiers de la profession, proteste contre le gel des tarifs par la Sécurité sociale « depuis vingt-cinq ans ».
La CNSD « entend informer les patients sur la réalité trop souvent masquée de leurs remboursements, et rappeler l'Etat et l'assurance-maladie à leurs responsabilités ». Un message sur le répondeur des cabinets fermés indiquera : « C'est pour vous permettre un meilleur remboursement que votre chirurgien dentiste se bat. »
« Beaucoup de confrères suivent l'action même s'ils ne ferment pas totalement pour ne pas pénaliser leurs patients. Mais il y a des fermetures partielles, avec des messages sur les répondeurs, des affiches, etc », a indiqué la présidente de la CNSD.
« DÉRIVES TARIFAIRES »
Une étude de 60 millions de consommateurs avait dénoncé en novembre 2013 les « dérives tarifaires » de certains actes dentaires. Face à ces accusations, les dentistes dénoncent le « désengagement » de la Sécurité sociale dans les remboursements, et le fait que les tarifs fixés ne correspondent plus au coût réel des soins de base.
Lire : Les "dérives inacceptables" des tarifs des soins dentaires
La profession compte environ 37 000 praticiens. Comme les médecins, les dentistes sont autorisés à faire grève mais les préfets ont le pouvoir de les assigner pour assurer la continuité des soins.
A partir de mardi, les dentistes sont également appelés à ne plus transmettre de feuilles de soins à l'assurance maladie, repoussant ainsi les remboursements car les patients devront envoyer les feuilles papier.
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