Face à la menace que représente le franchissement de points de bascule du système climatique, faire tout ce qui peut être fait pour que la hausse des températures dépasse le moins possible 1.5°C - l'accélération de la réduction des émissions et la trajectoire suivie ont de l'importance.

Veiller à ce que les dépenses consacrées aux interventions en cas de crise et à la relance économique soient compatibles avec les objectifs climatiques et suffisament ciblées. 

Faire en sorte que les stratégies climatiques soient le plus «résistantes au futur» possible, les soumettre à des tests de résistance au moyen de techniques de prospective stratégique et anticiper les blocages suceptibles de faire obstacle à la transition. 

Privilégier le niveau systémique pour la formulation des politiques publiques au lieu de se focaliser sur les composantes ou résultats individuels. 

Partir sur de bonnes bases en matière d'action climatique, notamment en adoptant un ensemble d'instruments - fondés sur les prix et autres - adapté au contexte régional, national et local et en verdissant la gouvernance publique. 

Faire de l'adaptation au changement climatique une dimension transversale de tous les mécanismes d'action nationaux et mieux lier les objectifs d'atténuations et d'adaptation.

S'attaquer aux conséquences de la transition sur les finances publiques au moyen d'une planification budgétaire rigoureuse, reposant sur une évaluation des effets directs et indirects des mesures et de l'évolution vers des instruments fiscaux compatibles avec la neutralité des émissions.

Accélérer l'innovation au moyen d'une approche axée sur les missions et les résultats pour stimuler le cycle de l'innovation. Privilégier des mesures de soutien ciblées en faveur des prémières phases du processus d'innovation et de recherche développement. 

Évaluer soigneusement les effets redistributifs directs et indirects de l'action climatique ; faire appel à une communication efficace, précise, claire et accessible pour informer le public du fonctionnement des mesures.

Accompagner les nouvelles modalités d'emploi par des aides, par la flexibilité et par la mobilité, repérer les besoins en compétences et ériger la montée en compétences ou la reconversion des travailleurs au rang de priorité. 

Rendre les flux de financements et d'investissements davantage compatibles avec les objectifs d'atténuation et d'adaptation - amener les entreprises à tenir compte de la transition vers la neutralité en gaz à effet de serre dans leurs décisions au quotidien.

Faire le choix d'une stratégie globale en agissant sur tous les leviers de la coopération pour le développement afin d'élaborer une «approche commune» garantissant l'alignement entre objectifs de développement et objectifs climatiques.